Winamax

Leaving Las Vegas

- 15 juillet 2008 - Par No Soucy

Las Vegas, 22h57 Pacific Time. De retour au Rio, pour la dernière fois de l’été, en direct du banc de presse où tous mes collègues attendent avec impatience la fin des demi-finales. L’Amazon Room est entièrement vide. A peine une cinquantaine de spectateurs sont restés pour observer dix joueurs dont je n’ai jamais entendu parler, répartis autour de deux tables. Dans quelques heures, ils ne seront plus que neuf : les World Series of Poker 2008 seront terminées, du moins jusqu’en novembre. Cet été à Vegas va se terminer non pas sur un cri, mais sur un murmure étouffé : un « fade out » plutôt qu’un feu d’artifice final. On ne connaîtra le vainqueur du plus gros tournoi du monde que le 10 novembre, et je ne serai pas là pour le voir. C’est une sensation étrange : pour la première fois, je vais repartir à la maison sans avoir assisté à la partie la plus importante d’une épreuve. C’est comme de passer deux heures dans le carré VIP du Rhino et de rentrer les mains vides. Coïtus interruptus.

Coverage par Winamax

Le dernier espoir d’Harrahs de voir se dessiner une table finale « vendeuse » et « marketable » s’est envolé en milieu d’après-midi avec l’élimination de Tiffany Michelle en 17ème position. Le pire cauchemar des organisateurs s’est matérialisé : celui d’une table finale composée de joueurs inconnus. Jeffrey Pollack, le commissionnaire des WSOP, avait surnommé les futurs finalistes « November Nine », en référence à leur nombre et à la date à laquelle ils disputeront la finale. Mais en fait, le sobriquet de « Nonymous Nine », comme les a appelés un collègue, leur conviendra mieux. Bon courage à ESPN pour rendre cette table finale intéressante pour d’autres que les fans purs et durs.

Coverage par Winamax

De ces six semaines à Vegas, je retiendrai deux images très fortes en particulier : la première victoire française en dix ans, qui, comme par hasard, fut arrachée par le meilleur joueur français du monde, et la victoire de mon ami Davidi Kitai. Pour le reste, toutes les longues journées que j’ai passées à l’intérieur de l’Amazon Room se mélangent pour former une boule compacte, et d’ici quelques jours, j’aurai sans doute besoin de relire mon blog pour me rappeler de ce qui s’est passé durant ces 45 jours.

Sur ces mots, il est temps de conclure ce reportage. J’espère qu’il vous a plu. Pas facile de répondre aux attentes de tout le monde, mais dans l’ensemble, j’estime que les objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints. Merci à tous ceux qui ont pris la peine d’envoyer leurs encouragements, précisions, infos, questions, etc sur Wam-Poker et ClubPoker.

Rendez-vous d’ici quelques jours sur mon blog la conclusion de ce long été. Après, retour à Londres, où je vais hiberner jusqu’à la reprise de l’EPT. Je vais dormir deux semaines consécutives, ça va être génial.

Benjo

Dans la salle quasi vide du Rio, je vis mon dernier jour de tournoi. Ce fut un plaisir de vivre ces journées et de vous les conter. J'arrive difficilement à réaliser que c'est la fin. J'ai encore envie de vous raconter des coups, de vous aider à suivre de très près les français que vous soutenez, d'être à côté d'un joueur qui gagne un gros coup, qui est fier de son move et qui veut le partager. Merci du retour positif que vous nous avez offert et qui rendait la fatigue beaucoup plus supportable. J'espère que vous avez autant apprécié ce coverage que j'ai aimé le faire. A bientôt, j'espère...

Lucille

Une photo un peu spéciale devant le Rio... Une autre avec ma co-reporter de choc SoMuchB et notre Benjo national... Un verre avec Régis, quelques minutes autour des deux dernières tables et la folie des supporters respectifs de chaque finaliste potentiel, derniers "all in and a call", quelques boards invraisemblables de plus... Et cette fois il est vraiment l'heure de dire au revoir au Rio, aux World Series, à Vegas, à ces quinze jours de délire que je n'oublierai jamais. Juste le temps de vous remercier, vous, nos "lecteurs", pour vos encouragements, vos coups de pieds aux fesses, votre passion, et une dernière ligne pour vous rappeler qu'un au revoir n'est jamais un adieu. See you next year??

Jomannix

Coverage par Winamax