Le compte n'y est pas encore

- 5 juillet 2025 - Par Benjo DiMeo

Probablement en raison de la fête nationale américaine, le Day 1C enregistre une forte baisse de son affluence par rapport à l'édition 2024
Des milliers de joueurs n'ont pas encore fait leur entrée sur le tournoi : cela nous laisse présager un Day 1D encore plus monstrueux que d'habitude !
Main Event 10 000 $ (FIn du Day 1C)


Money not friends
Avant de faire le bilan humain de la journée qui vient de s'achever, parlons rapidement des chiffres. 1 678 inscrits sur le Day 1C : c'est 826 de moins que sur l'édition 2024 du Main Event. La baisse est de taille, alors que les journées 1A et 1B ont seulement enregistré une légère hausse de leurs chiffres... Résultat : à ce stade du Big One, on totalise 3 702 inscriptions (selon nos calculs).

Pour atteindre les 10 000 joueurs pour la troisième année consécutive (c'est l'objectif avoué de l'organisation), il va falloir 1/ pousser les murs du Horseshoe samedi pour le dernier Day 1, afin d'accueillir un field qui pourrait dépasser les 5 000 joueurs (ce fut le cas l'an passé) et 2/ espérer que la tendance "ultra late reg" observée depuis quelques années se confirme. L'an passé, 768 joueurs s'étaient inscrits à la dernière minute, sur l'un des deux Day 2. On prend le pari : cette année, ça sera encore plus ! - Benjo

Petite journée pour le Team

Team Day 1C
Du grind, du fight, du calme… et de la galère. Sur le Day 1C de ce Main Event des WSOP, les trois membres du Team Winamax ont connu des journées bien différentes... mais tous ont trouvé un "bag" à minuit et demie, pour rejoindre Pierre Calamusa, Adrian Mateos, Leo Margets et Sam Jacubowicz au Day 2. Après leur avoir demandé de résumer leur journée respective en trois phrases, ils se sont pris au jeu. Et ça donne ça.

Kool Shen est resté concentré. Pas de feux d’artifice. Pas de swings violents. Juste du grind. Du vrai. Des petits pots. Ça monte. Ça redescend. Puis ça grimpe. Méthode low variance. Stack final : 87 500. Pas énorme, mais propre. Dans le bon sens, comme il dit. Déjà cinq cashs sur le Big One. ElkY tient le record avec à six. L'égalisation ? À portée de main.

Romain Lewis a lui connu un départ canon pour monter rapidement à 110 000. En confiance, propre, fluide. Puis… stop ! Un gros pot lui échappe. Derrière, plus rien. Le désert. Plus de jeu. Plus de cartes. La table s’endort. Romain aussi. Quatre heures à bailler. Fin de journée : 56 300. Un poil moins qu’au départ. Frustrant.

Alexane Najchaus, elle, n’a pas eu le luxe de dormir. Pas le temps. Pas le calme. Une journée compliquée. Une table pénible. Des run-outs horribles. Des dégens en veux-tu en voilà.  Pourtant, elle se bat. Mais rien ne passe. Une journée longue. Très longue. Pas de break. Pas d’air. En bref, un calvaire. Remonter 14 000 aux blindes 400/800 : ça sera sa mission en début de Day 2. - VictorP & Phil Anthropik

Les 51 Français du Day 1C

(Liste potentiellement non-exhaustive. Stacks potentiellement approximatifs)

Nicolas Dumont
Planqué dans un coin de la salle, camouflé par un nouveau look capillaire de type "Chewbaca hipster", Nicolas Dumont a tranquillement monté 140 000 à une table "parfaite pour un Day 1, sans trop de résistance"

On a croisé plus de tricolores aujourd'hui que sur les Day 1A et 1B réunis. Forcément, vu la masse, il y a eu un peu plus de casse... On a dénombré une douzaine d'éliminations françaises tout au long de la journée, dont le top reg de Winamax Matthieu Rodriguez, Julien Martini, Maxime Chilaud ou encore l'amateur Jean Napiot, rencontré en début de journée, et Jean-Baptiste Pano, qui pourra se vanter d'être sans doute le premier joueur de l'histoire à avoir été gagner un satellite pour le Main Event... après son élimination ! Scrollez pour découvrir toute l'histoire, ça vaut le détour. Pas de très gros stacks FR à signaler (ils sont loin du top 10), mais Jérémie Sarda, Nicolas Dumont et Damien Luis forment un beau trio de tête, tandis que Thomas Eychenne, Arnaud Mattern et Thomas Cazayous franchissent la barre des 100 000 jetons. 

Le listing complet :

Jérémie Sarda 157 200
Nicolas Dumont 139 600
Damien Luis 133 400
Cyrille Rousset 131 000
Arnaud Mattern 130 700
Thomas Eychenne 121 600
Christopher Chaudey 118 200
Yohan Rascar 116 900
« LeBlackCat » (pseudo de Valentin Antoine) 116 800

Fabien Gun 107 200
Bruno Soutavong 106 200
Nicolas Merceron 101 700
Thomas Cazayous 101 300
Vincent Robert 90 200
Eric Rabut 88 800
Bruno Lopes (Team Pro Winamax) 87 500
« 1458778 » (pseudo de Stéphane Roux)  87 400
Oliver Theze 83 900

Quentin de Solère 83 400
Corentin Soulier 82 000
 « Risitas » (pseudo d'Alexandre Servies) 81 100
Hassan Fares 79 300
Benoît Lam 76 700
Victoria Ailloud 75 000
Camel Meriem 74 800
« turduturfu » (pseudo d'Edouard Keates) 72 500
Anthony Augier 71 300
Antoine Berruel 70 800

Miroslav Alilovic 61 000
« Wolverine77 » (pseudo de Jimmy Guerrero) 58 000
Joseph Teanotoga 56 800
Romain Lewis (Team Pro Winamax) 56 300
Clément Cordier 50 900
Hedi Boussetta 45 300
Bruno Fitoussi 25 600
"MisterAK" (pseudo de Kevin Abecassis) 25 500
« la maquette » (pseudo de Guillaume Walch) 25 400
Alexane Najchaus (Team Pro Winamax) 14 200

Jean-Baptiste Pano OUT 
Matthieu Mary OUT
Alexandre Moreau OUT
Maxime Chilaud OUT
Jean Napiot OUT
David Susigan OUT
"Tensionb" (pseudo) OUT
TeufeurS OUT
Matthieu Rodriguez OUT
Michael Tondeur OUT
Remi Derossi OUT
Julien Martini OUT
Corentin Ropert OUT

Quelques images pour conclure
 

1	Andriy Lyubovetskiy	Ukraine	392,400	491
Le chip-leader du Day 1C est Ukrainien, il a déjà deux bracelets : il se nomme Andriy Lyubovetskiy, et avec 392 400, il emballe plus de six fois le stack de départ

Viktor Blom
Petite journée pour Viktor Blom, passée en partie en table télé. On le reverra au Day 2 avec un demi-stack (32 100)

TeufeurSof
Le streamer de casino TeufeurS est arrivé très tard... et est reparti aussi sec. "Il a joué le Main Event comme une main de black-jack, ou quoi ?" a commenté un collègue facétieux

Omar Del Pino
Solide stack (116 700) pour le vainqueur du WPO Madrid 2022 Omar Del Pino, malgré un gros pot perdu en toute fin de journée

Bières
En plus de servir la "Last Level Beer" aux joueurs du Main Event, les serveurs ont aussi été très sollicité par le rail de la finale du tournoi Summer Celebration... en raison du deep-run, puis de la victoire finale du plus Français des Italiens, Giuseppe Zarbo ! On vous en reparle très vite.

Jimmy Guerrero
Pas de progression pour Jimmy Guerrero (58 000), mais il n'y a pas le feu, le Day 2 débutera aux blindes 400/800

Donnie Peters
Pas le meilleur départ (35 800) pour l'Américain Donnie Peters, l'un des commentateurs et podcasteurs de PokerGo

Melanie Weisner
Melanie Weisner n'est plus une reg du circuit, mais le Main Event reste un tournoi immanquable (91 100)

Freddy Deeb
Même topo pour Freddy Deeb, qui a de toute façon toujours préféré le cash-game. Ce qui ne l'a pas empêché de "bag" 156 700

Julien Martini
"On n'ira pas boire un Martini", c'est ainsi que le Team Manager de PMU Greg Ceran-Maillard m'a informé de l'élimination de son poulain Julien Martini sur les toutes dernières mains du Day 1C

David Susigan
L'ancien rubgyman David Susigan devra lui aussi consulter le programme des WSOP pour se trouver une épreuve de consultation

Samedi : le raz de marée

Croupiers
On se mouille la nuque et on garde sa bouée de sauvetage en préparation du dernier Day 1 : il sera bien plus gros que les trois qui l'ont précédé ! À la rédac, pas de day off qui tienne pendant ce Day 1D : la totalité de l'équipe sera dans la salle pour vous raconter un max d'histoires. Quatre couvreurs, une seule photographe (mais c'est la meilleure du monde), et un CM sur le pont, de midi à minuit. On est prêts !

Benjo, VictorP & Phil Anthropik

WSOP 2025 : tous nos articles

Level 5 : de retour dans l'entrejeu

- 5 juillet 2025 - Par VictorP

Level 5 : Blindes 300 / 600 BB ante 600
Main Event 10 000 $ (Day 1C)


Camel Merriem
De Sochaux à Monaco en passant par Marseille, Bordeaux ou encore Nice, Camel Meriem a longtemps brillé crampons aux pieds. Mais depuis quelques années, c’est cartes en main que l’ancien international français tente de faire parler son jeu. Vainqueur d’un 1 100 € sur l’EPT Monte-Carlo en 2019 pour 70 000 €, Camel est loin d’être un touriste à la table. Et ce vendredi, c'est sur le Day 1C du Main Event des WSOP que l'on vient de le retrouver, pour ce qui est déjà sa quatrième participation au plus beau tournoi de ces WSOP.

Une première depuis un bail. “Ça fait cinq ans que je n’étais pas venu à Vegas. La dernière fois, c’était avant le Covid, pour te dire !” Un come-back en douceur pour l’ex-milieu de terrain, occupé par d’autres projets ces dernières années, mais toujours aussi passionné par le jeu. “C’est un kiff d’être ici et de jouer quelques-uns des plus beaux tournois du monde quand j'ai le temps. Je suis arrivé seulement lundi, donc je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup jouer, mais j’ai quand même eu le temps de faire un min-cash sur le Summer Celebration." 

Une mise en jambes idéale avant le grand marathon. Car s’il a déjà vécu les émotions du Main Event, Camel sait que tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. Et si deux spots compliqués (dont un full contre full) l’ont rapidement ralenti au cours de cette journée, il n'est pas question de paniquer. “On est encore bien. On a 60 blindes, et sur un marathon comme celui-ci, on le sait, il faut savoir être patient. - VictorP

WSOP 2025 : tous nos articles

Level 5 : j'crois que ça va pas être possible

- 5 juillet 2025 - Par Phil Anthropik

Level 5 : Blindes 300 / 600 BB ante 600
Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Queen Victoria

Victoria Ailloud
Si vous avez suivi un tant soit peu l’actu poker ces derniers mois, vous n’avez pas pu passer à côté de la Queen Squad, l’équipe 100 % féminine lancée par Cécile Ticherfatine. Parmi elles, Victoria Ailloud, présente ce vendredi sur le Day 1C, actuellement assise devant un tapis plus que confortable de 120 000 jetons (200 massives blindes). “C’est complètement fou de jouer ce tournoi. Avant ça, le plus gros buy-in que j’avais fait, c’était un 2 200 €... Alors un 10 000 $, c’est encore autre chose !”, glisse-t-elle avec un grand sourire. La bonne humeur est palpable, renforcée par sa belle entrée en matière et de bonnes sensations à table. “Je m’attendais à voir des joueurs bien plus tight. En fait, ça open des grands Valet-9 dépareillés UTG, je n’étais pas prête à ça.”

Surprise, mais loin d’être déboussolée, la Française semble plutôt à son aise sur le plus beau tournoi du monde. Et ça fait du bien. Car jusque-là, Victoria vivait un début de Vegas franchement frustrant. “C’est simple, depuis que je suis arrivée avec toute la team, j’ai fait zéro ITM. Une pure bulle, essentiellement sur des Ladies, mais vraiment zéro ITM”, confie-t-elle, mi-amusée, mi-agacée.

Mais il y a un truc qui a changé. Depuis qu’elle a rejoint la Queen Squad et commencé à travailler aux côtés de deux figures du poker français que sont Nicolas Dumont et Jonathan Pastore, Victoria n'est plus la même. “Je sens réellement une évolution dans mon jeu. J'ai énormément progressé, et surtout beaucoup travaillé. Chose que j'avais seulement fait durant un an avant mon arrivée dans l'équipe.” Et comme le disait un certain finaliste tricolore en 2024 (coucou, Malo Latinois), tout peut arriver tant qu'il reste un tournoi à jouer. Alors Victoria, tu sais qui imiter si tu veux marquer l'histoire de ces WSOP... - VictorP

Re-entry le Main Event ? Y en a qui ont essayé...

L’effet tunnel, ça vous parle ? En psychologie, l'expression désigne un phénomène où, sous pression ou en état de stress, votre attention se resserre sur une seule chose, vous faisant perdre de vue des éléments pourtant essentiels à l'analyse d'une situation. C’est précisément ce qu’a vécu Jean-Baptiste Pano ce matin. Après son élimination trop rapide du Day 1C, le sympathique Haut-Savoyard s'est retrouvé dans un spot bizarre, unique, comme on n'en a jamais vu sur le Main Event. Mais on s'avance. Revenons en arrière. 

On avait découvert JB en septembre dernier, après sa miraculeuse victoire sur un Expresso Million à 2 €. Depuis, on l'a ici et là sur nos évènements W, mais également cet été à Las Vegas, où il profite de ce coup de pouce du destin pour enfin vivre le rêve que sa bankroll ne lui permettait pas de s’offrir auparavant.

JB PanoVenu avec un ami, Jean-Baptiste avait prévu, parmi sa grille de tournois, d’inclure le Main Event. "C’est l’event que je rêvais de jouer depuis toujours. Je suis super heureux d’être là et de pouvoir participer à ce tournoi mythique. Je ressens un peu d’excitation, mais je suis là pour jouer mon jeu", confiait-il avec la bonhomie qui le caractérise.

Malheureusement pour lui, le périple sur le Big One sera de courte durée, même pas deux niveaux entiers, la faute à deux vilains setups qui l’enverront rapidement sur le rail. Le premier part d’un open UTG à 500, relancé à 2 400 avec AA par Jean-Baptiste. "C’était le profil typique de la calling station", dit-il pour justifier le montant de sa relance. C'est payé par UTG, mais aussi par le cut-off. Les trois découvrent un flop 1082. Le joueur profilé CS check/call la mise de 5 500 du Français, tandis que le cutoff rend ses cartes au croupier. La turn est un 3. "Il check, je fais 130 % pot, il m’envoie tapis. J’ai réfléchi... mais je le sentais pas bien du tout. Et puis, son profil me laissait penser qu’il pouvait faire n’importe quoi. Je call. Il me montre JJ. Je me sens trop bien… jusqu’à ce que le croupier retourne un J sur la rivière. Laisse tomber, le coup de massue !" Tombé à 6 000 jetons, il trouvera le moyen de tout envoyer la main suivante dans un spot où il fait full contre full.

Ce qui nous ramène à l’effet tunnel dont on vous parlait plus tôt. Jean-Baptiste, déçu et sous le choc, sort du tournoi, mais ne veut pas y croire. Il pense pouvoir retenter sa chance, persuadé qu’il peut re-entry le tournoi. Mais s'il y a bien une règle qui n'a jamais évolué sur le Main Event, c'est l'impossibilité de se réinscrire. Un freezeout depuis toujours.

Perdu dans ses pensées, il fonce au guichet pour participer à l’un des satellites à 1 000 $ qui se déroulent aujourd’hui, dans l’espoir de regagner son siège. Ce qu’il parvient à faire après quelques heures de jeu ! Le sourire aux lèvres, il est prêt à remettre une pièce dans la machine… jusqu’à ce que la guichetière le ramène à la réalité. 

JB prend la chose avec philosophie. "Je me suis éclaté, j’ai joué le tournoi que je voulais jouer. Bien sûr, j’aurais voulu que ça dure plus longtemps, mais au moins, ça me donne une occasion de revenir le rejouer l’année prochaine." En bon vivant, Jean-Baptiste est le genre de mec à toujours voir le verre à moitié plein. Et pour ceux qui se posent la question, son ticket inutilisable a pu être vendu au plus offrant. - Phil Anthropik

Le poker dans Lam

Benoit Lam
Au détour d’une conversation avec Jimmy Guerrero, ce dernier nous renvoie vers son ami Benoît Lam, assis à la table adjacente. Et effectivement, le personnage est un profil intéressant, qui mérite d'être présenté à ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas déjà croisé dans un coverage précédent. Entrepreneur dans l’immobilier, opérant entre Dubaï et Londres, Benoît est un vrai passionné de poker. Mais avec cinq enfants et un métier aussi prenant, comment trouve-t-il le temps de jouer ? "En fait, j’adore ce jeu. C’est une discipline qui me permet de m’élever intellectuellement. J’aime apprendre, et les leçons que j’en tire sont adaptables dans différents domaines. Donc j’y accorde volontiers une bonne partie de mon temps libre."

Un temps qu’il a essayé de mettre à profit dès sa sortie de l’avion lors de son arrivée la semaine passée, en participant à un tournoi à 10K$ organisé au Wynn. Mais une variance invisible est venue lui jouer un vilain tour. "J’avais bag pour le Day 2, mais je suis tombé malade. J’avais mal à la gorge, de la fièvre… ça m’a cloué au lit. Je n’ai même pas pu y aller." C’est avec regret que Benoît a dû laisser tourner son stack à vide, sans pouvoir défendre ses chances.

Mais voyons le positif : le Français est en voie de rémission, ayant repris des forces pour venir jouer ce Main Event. Sans faire de vagues, il trace son petit bonhomme de chemin, avec pour l’instant 70 000 jetons devant lui, soit 10 000 de plus que le starting stack. Et comme on le dit, on le répète, et on le rabâchera encore : ce tapis représentera 70 BB au Day 2, soit encore une belle marge de manœuvre. Phil Anthropik

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Tom Fayard
22 ans et 2 mois : c'est l'âge (tout juste treize mois de plus que le seuil de la majorité légale aux USA) de Tom Fayard, membre d'une des équipes demi-finalistes du KING5, et qui profitait donc d'un package pour disputer l'Event #84, un NLHE à 1 000 $. Tom est le plus jeune des qualifiés Winamax présents à Vegas cet été !

WSOP 2025 : tous nos articles

Level 4 : mettre une tête sur un pseudo

- 5 juillet 2025 - Par Benjo DiMeo

Level 4 : Blindes 300 / 500 BB ante 500
Main Event 10 000 $ (Day 1C)

MisterAK de retour au combat 

Kevin Abecassis
Difficile de savoir à qui on a affaire quand un joueur se planque derrière un pseudo aussi générique sur l’app officielle des WSOP... Qui est MisterAK ? Une fois parcouru le chemin jusqu'à sa table, les masques tombent : ce sosie non officiel de Jake Gyllenhaal se nomme Kevin Abecassis. Amateur éclairé (comme il aime à se définir), Kevin dispute son cinquième Main Event. Un tournoi qu’il connaît par cœur… sans encore avoir connu les joies de l’ITM. “Ce n’est pas un objectif en soi, l’ITM. Ce qui m’importe, c’est de bien jouer et de tenir le plus longtemps possible.” Voilà l’état d’esprit de ce passionné de poker depuis quinze ans, qui consacre la majeure partie de son temps à son job dans les cryptomonnaies.

Et quand il trouve le temps de jouer, c’est en live seulement qu'il croise le fer, souvent en cash game high stakes, et parfois sur de belles étapes WSOP et EPT. À Las Vegas depuis un peu moins de trois semaines, Kevin s’est offert un beau programme : une trentaine de tournois joués, quelques ITMs au compteur et deux tables finales sur des events annexes. De biens belles perfs pour ce proche de Pierre Calamusa et ancien élève de Flavien Guénan, qui espère maintenant faire aussi bien, voire mieux, sur le plus beau tournoi du monde. - VictorP

Galerie : les autres Français du Day 1C

Alexane Najchaus
Troisième Main Event pour Alexane Najchaus

Maxime Chilaud
Maxime Chilaud, l'un des tricolores les plus souvent ITM sur le Big One

Bruno Fitoussi
Bruno Fitoussi, la preuve que la classe ne s'use pas

Corentin Ropert
Plusieurs fois classé cet été, Corentin Ropert cherche encore un premier vrai deep-run sur ces WSOP

Arnaud Mattern
Entre coups de chatte et gros bluffs, Arnaud Mattern vit un bon début de Day 1

Jérémie Sarda
C'est moi, où l'on n'avait pas Jérémie Sarda depuis un bail ?

Benoit Lam
En revanche, à chaque fois que l'on revoit Benoît Lam, ses cheveux ont pris quelques centimètres de longueur

Bruno Soutavong
Bruno Soutavong

Miroslav Alilovic
Miroslav Alilovic


Anecdotes, statistiques et citations à la con

Croupiers
Croisé dans la salle de repos des croupiers : un tote bag à caractère syndicaliste

Chien
On ouvre officiellement la rubrique des chiens (pas écrasés) avec ce premier compétiteur. Il y en aura d'autres !


WSOP 2025 : tous nos articles

Level 3 : des nouveaux, des anciens

- 5 juillet 2025 - Par Benjo DiMeo

Level 3 : Blindes 200 / 400 BB ante 400
Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Sur les chapeaux de Roux

Stéphane Roux
Un Expresso à 25 €, un ticket à 10 000 $ et un rêve américain version jurassienne. Voilà comment tout a (re)commencé pour Stéphane Roux, qualifié pour son deuxième Main Event des WSOP. L’histoire est belle. Presque trop belle pour qu’il s’en souvienne. “J’étais vraiment très content de tomber dessus… mais pour tout te dire, je ne me souviens même plus de comment s’est déroulé l’Expresso !”, lâche celui qui est maintenant joueur pro depuis cinq ans. Et franchement, on le comprend. Quand une petite jouée en cinq minutes vous envoie à Vegas pour disputer le plus beau tournoi du monde, l'excitation peut rendre certains détails flous. Mais l'objectif, lui, reste parfaitement clair.

Un an après avoir été éliminé prématurément dès le premier jour de son premier Main Event, Stéphane est revenu avec un objectif simple : faire (bien) mieux. Et ça commence bien. À l’image de son état d’esprit. “Je me sens vraiment bien. Maintenant que je sais à quoi m’attendre sur ce tournoi, j’ai beaucoup moins de pression que l’an dernier. L’ambiance à table est top, on discute, ça rigole, c’est agréable.” Ajoutez à ça une 77e place décrochée juste avant sur le Mini Main Event, et vous obtenez un joueur en pleine confiance, bien décidé à “bag en fin de journée.” - VictorP

Corentin Soulier, la hype n'est pas volée 

Corentin Soulier
Si son nom vous dit quelque chose, c’est sûrement que vous vivez sur la même planète poker que nous. Sous le pseudo “Queen Peach”, Corentin Soulier a déjà décroché le plus gros Space KO de l’histoire (on vous en a longuement parlé il y a quelques jours), remporté le 1 600 $ de l’Aria pour 130 000 $ il y a deux semaines, et comme si ça ne suffisait pas, s’est ensuite offert une 3ᵉ place avant-hier sur le Ultimate Stack 1 100 $ du Venetian pour 37 127 $. Un nouveau deep run, juste devant… ses trois potes de la team Aim The Millions, Hugo De La Fouchardière (4e), Benjamin Gros (11e), et Malo Latinois (19e). Oui, le même Malo qui a fait vibrer tout le clan tricolore lors du Main Event l’été dernier !

Une sacrée perf, après un petit trip entre amis qui a débouché sur un quasi hold-up collectif. “C’est fou ce que je vis depuis quelques mois”, souffle Corentin. “Je t’avoue que lorsqu’on se retrouve à 4 left et qu’on détient plus de 60 % des jetons à nous deux avec Hugo, on se voyait finir 1er et 2e. Mais ce sera pour une autre fois, on reviendra !

Une autre fois, peut-être sur le Main Event ? Car ce vendredi, Corentin Soulier s’est lancé dans son tout premier Main Event des WSOP, le moral au beau fixe. “J’étais un peu stressé avant d'arriver, mais je te rassure, c’est très vite passé. Les gens sont détendus, l’ambiance à table est bonne, ça aide beaucoup. Et avec le Vegas que je suis en train de vivre, peu importe la suite, ce sera déjà une victoire.” Un été XXL pour un joueur qui marche sur l’eau… en attendant de finir le boulot sur le plus gros, le plus beau...? - VictorP

Mary, amer ?

Matthieu Mary
Malheureux finaliste de la promotion PMU Pro Dream (elle fut remportée par Antoine Berruel), Matthieu Mary n’a donc pas décroché le contrat de sponsoring de la room aux chevaux... mais son parcours fut néanmoins récompensé par un package pour Vegas. Si le Main Event n’était pas inclus, le Lyonnais n’a pas mis longtemps à trouver des personnes intéressées pour investir sur lui. Il faut dire que, malgré son jeune âge, Mathieu est le genre de joueur qui avance tout droit depuis qu’il a découvert le poker pendant la période du Covid. En regardant son palmarès Hendon Mob, on constate que le Rhodanien cumule les places payées sur le circuit local français, ainsi que sur les événements Winamax, où il a notamment terminé 4e du tournoi Finisher au SISMIX.

Mais son aventure sur le Big One s’est malheureusement terminée en eau de boudin, et bien trop vite. Ayant légèrement late reg (niveau 2), Matthieu ne dépassera pas ce stade, la faute à une succession de confrontations compliquées. Le premier coup qui lui fait perdre des plumes part d’un open au hijack, payé par la small blind. Le grinder décide alors de 3-bet sa paire 99 depuis la big blind, avant de voir le relanceur initial sur-relancer à 7 000. Mathieu suit, et sur un board 762, il check/call la mise un tiers du pot de son adversaire. Les deux joueurs checkent le J à la turn, avant de voir tomber un A sur la rivière. Si le Français check à nouveau, ce n’est pas le cas de son adversaire, qui envoie une mise représentant 80 % du pot sur laquelle le tricolore préfèrera rendre ses cartes. Un coup qui en entraînera d'autres, plus petits mais tout aussi délicats, qui grignoteront son tapis.

C’est en plein milieu de notre conversation qu’arrive le coup fatal : tout part préflop dans une séquence où le lowjack ouvre à 900, relancé par sa némésis au hijack à 2 700, avant que Matthieu ne 4-bet à 5 600 depuis le bouton, ce qui fait passer le relanceur initial. Mais la réponse de son adversaire ne tarde pas : "All-in." Matthieu entre alors dans une longue réflexion, à tel point qu’un joueur demande le time. Le floor est appelé, et au bout du décompte, à une seconde près de voir sa main déclarée brûlée, Mathieu décide de call. Avec AK, le Lyonnais est mal embarqué face au KK d'un certain Ali Shahni, : au terme d'un board anodin, la sentence tombe.

Déçu, le gone prend néanmoins le temps de terminer son entretien en notre compagnie. Il nous explique que malgré cette mésaventure, il vit ce voyage à 100 %, envisageant même de s’installer plus longuement à Sin City, profitant du fait qu’il a terminé ses études pour tenter pleinement l’aventure poker. Bonne chance ! - Phil Anthropik

Rabut n'était jamais venu

Eric Rabut
Premier Main Event des WSOP pour Eric Rabut. Pourtant, le bonhomme n'en est pas à sa première partie de poker, loin de là, nous confiant avoir découvert le jeu aux alentours de 2009. "C'est fantastique ! Je connaissais déjà Las Vegas, mais pas les WSOP." Eric a fait le voyage avec un copain, un vrai habitué du Main Event, lui : Vincent Robert, dont on vous a déjà causé tout à l'heure.

Eric dirige une entreprise spécialisée dans les solutions d'encaissement pour les entreprises. Les caisses enregistreuses, les terminaux, ce genre de trucs indispensables à tout commerce. Ses responsabilités ne lui laissent pas trop de temps pour jouer. "Je suis un pur récréatif. Je fais les tournois de Marrakech, un EPT par an, et c'est tout." Il est vrai qu'il passe trois semaines par moi dans la ville hôte du SISMIX, un festival qu'il a déjà fréquenté... En scrollant son palmarès (plutôt fourni), on repère une finale sur le BPT Bordeaux vieille de douze ans, et une plus récente 5e place sur le Main Event du Marrakech Open, c'était il y a trois mois.

On zieute la hauteur du tapis d'Eric (déjà 100 000, soit 250 BB), ce qui nous motive à quémander une HH un peu fun. Chou blanc. "Rien de particulier à raconter", sourit-il. "Ça monte, ça monte..." Comme disait feu Jean-Yves Lafesse : pourvu que ça dure. - Benjo

Pionnière

Wendeed Eolis
Attention, légende : Wendeen Eolis est connue pour avoir été la première femme à se classer sur le Main Event. C'était en 1986, avec une 25e place bonne pour un gain brut de... 7 500 dollars. Hein ? Il faut dire que cette année-là, 25 % du field avait terminé ITM, c'était le bon temps pour les gagnepetits ! Derrière, en 1993, quand elle a refait le coup sur l'édition remportée par Jim Betchtel (20e pour 12 000 $), elle est devenue la... deuxième femme à entrer dans l'argent. Vous l'avez compris : pendant longtemps, les WSOP ont été un bon gros boys-club. Et c'est encore un peu le cas, malheureusement. À noter : Eolis n'est pas une professionnelle du poker... c'est dans le paralégal qu'elle a fait carrière, avec pas mal de succès semble-t-il, ayant même bossé avec Rudy Giuliani, l'avocat devenu maire de New York. Si vous êtes un geek du droit, jetez-vous sur sa (longue) fiche Wikipedia - Benjo

WSOP 2025 : tous nos articles