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Ian Matakis : 'Je n’avais pas prévu de jouer le POY : c’est arrivé en chemin'

- 2 juillet 2023 - Par Fausto

Il est l’une des sensations de ces WSOP et l’invité surprise dans la course au "Player of the Year“. Reg lambda il y a encore quelques semaines, Ian enchaine les performances remarquables et les deep runs depuis le début du festival. Surfant sur un run indécent, cet Américain d'origine grecque a enchainé une victoire sur le premier 500 $ un Online, par une finale sur le 600$, le 1 500$ 6-max et ce vendredi sur le 5 000 6-max. Ajoutez quatre Top 20, dont un sur le Millionaire-Maker devant plus de 10 000 joueurs et vous avez le favori pour le POY, à l’approche de la dernière ligne droite… Qui commence avec un nouveau Day 3, puisque le lendemain de sa dernière table finale, Ian Matakis se retrouve à 11 left du plus gros buy-in de sa vie, le 50 000 $ PLO et de 2 303 017 $

Matakis

Bonjour Ian. Tu es l’un des phénomène de cette édition WSOP et l’actuel leader du classement POY. Pour autant, le public français te connait très peu, pourrais-tu nous raconter ton back ground poker ?

Je joue de manière professionnelle depuis un peu plus de quatre ans, mais j’ai commencé à jouer très jeune. C’est ma grande sœur qui m’a appris les règles. On jouait dans la famille à des jeux pour quelques centimes. J’ai toujours eu un intérêt pour le jeu. J’ai commencé à grinder online quand j’étais à l’université et le chemin est parti de là. Maintenant, je joue aussi en Live. Tous les buy-in compris entre 500$ et 25 000$ m’intéressent.

Avais-tu prévu de concourir pour le “Player of the Year” cette année ?

Non. C’est arrivé en route, bien sûr. J’étais venu tout de même avec l’intention de jouer une grosse partie du programme. Mais maintenant, je joue plus et plus cher que ce que j’avais prévu. Je ne prends pas de Day-off, le POY est devenu un véritable objectif.

Comment juges-tu ta première partie des Series ?

(Il s’arrête et rit un instant) C’était bien. Il y a eu quelques moments cruciaux où je n’étais pas loin de faire encore mieux. Mais je ne vais pas me plaindre. Il y a plein de gens ici qui n’arrêtent pas de perdre, de run bad. De mon côté, ça a été un très bon été depuis le début et j’espère que ça va continuer.

On a l’impression que tu deep run tous les tournois auxquels tu t’inscris…

Oui, c’est assez incroyable. Hier encore, j’ai fini 7e du 6-max 5 000$. Ce matin, j’entre au Day 2 du 50 000 $ PLO avec seulement vingt blindes. Et me voilà à 11 left, avec un bag pour le Day 3. Je pense que je joue très bien, mais il n’y a aucun doute sur le fait que je run très bien depuis le début. Aucun.

Matakis

Un trio de prétendants se dessine, avec Shaun Deeb et Mickael Rodrigues. Ce sont des joueurs que tu connais ?

J’ai rencontré Deeb la nuit dernière. On a discuté un petit peu de tout ça, et à vrai dire, c’est lui qui m’a convaincu de m’inscrire sur ce tournoi qui est assez cher. Il est la raison pour laquelle j’ai joué ce PLO. Mickael, je l’ai rencontré aussi aujourd’hui. Ça a l’air d’être un mec bien et on s’est dit qu’on allait échanger sur nos connaissances poker. Il pourrait m’aider en mixed et moi en No-Limit.

As-tu la sensation de vivre un tournant dans ta carrière ?

Définitivement. Et ça me donne envie de m’entrainer davantage sur les différents jeux. Sur les prochains WSOP, j’aimerais jouer plus de variantes. Ces différents runs m’ont donné plus d’expérience et de confiance.

Merci Ian, et bonne chance pour le Day 3.