Le tournoi réservé aux "50 ans et plus" a déjà battu son record de fréquentation
Plusieurs Français tentent de profiter du spot pour décrocher un bracelet
Event #48 : Seniors Championship NLHE 1 000 $ (Day 1B)
Prenez Mike "The Mouth", par exemple : votre serviteur l'a découvert en 2005, lorsqu'il terminait 3e du Tournamenf of Champions remporté par Mike Sexton, et qu'il gagnait le WPT World Championship l'année suivante : aujourd'hui âgé de 55 ans, l'Américain en avait donc environ 38 à l'époque... Presque l'âge de l'auteur de ces lignes désormais, à un an près. Rémy Biechel, lui, c'est véritablement en 2008 qu'on l'a découvert, quand il se classait 12e du WPT Grand Prix de Paris avant de remporter un Side Event de la grande finale du Partouche Poker Tour : il avait à l'époque 40 ans (il en a 54 aujourd'hui). En revanche, Hoyt Corkins et son stetson, on les a spotté pour la première fois lors du WPT Legends of Poker en 2006 (Hoyt avait déjà gagné un WPT à l'époque, et en regagnera un autre par la suite). Il avait 45 ans, et a aujourd'hui l'âge de jouer le Super Senior Event, réservé aux joueurs âgés d'au moins 60 ans.
Parmi les autres futur papys présents aujourd'hui, Bruno Benveniste, du haut de ses 55 ans, confie qu'il joue le Seniors pour la première fois. "Le niveau est faiblard, constate l'ancien boss du magazine Poker52. Il a la réputation d'être l'un des tournois les plus faibles des WSOP. Ça fait souvent limp-call, limp-call, ça relance 3 ou 4x préflop... Si tu as une overpair, tu prends trois streets de value, on va toujours te payer avec la top paire. Il faut toucher du jeu dans ce genre de fields. C'est comme ça avec huit joueurs sur dix." Habitué des voyages à Las Vegas, Bruno confie qu'il est venu ici pour "s'amuser, faire des tournois rigolos, comme le Big O ou le Omaha Hi-Low." Pour l'instant, on n'a pas eu trop l'occasion de parler de Bruno dans ces World Series (3 places payées WSOP en carrière). En espérant pour lui que cela change avant le Main Event, que Bruno ne jouera pas cette année. En revanche, Mickael Sepé, lui, n'est pas un reg de Las Vegas. A Sin City, ce joueur de Bandol multiplie en réalité les premières fois : "C'est ma 1ère fois à Vegas, la première fois que je fais un gros tournoi, et même que je fais un gros voyage. Un ami m'a dit qu'il y allait tout seul, mais j'ai senti un regard insistant. Du coup, je me suis organisé... Mais je n'ai pas 50 ans, faut pas le dire", blague Mickael, qui loge au Sahara pour son baptême du feu, un hôtel en dehors du Strip, situé vers Downtown. Il faut dire que le Sudiste est de bonne humeur : ces WSOP, c'est un kiff total pour lui. "Je suis sur un nuage. C'est un rêve qui se réalise. Je joue depuis dix ans, et j'ai attendu d'avoir la cinquantaine pour venir. Mon premier mot de passe sur Internet, c'est "Las Vegas." Débarqué il y a une semaine, Mickael (officiellement Michael sur son ID) confiait tout de même avoir du mal à s'adapter au décalage horaire, l'un des petits désagréments du séjour : "C'est impossible de dormir, je suis déphasé."En temps normal, Mickael, qu'on repère à table grâce à un sweat griffé "Pasino", confie qu'il joue des petits tournois live dans le casino de sa ville, Bandol donc (tous ses résultats sur Hendon Mob ont été enregistrés ici), mais aussi à Aix-en-Provence, ainsi que des parties entre amis. Et ce n'est pas parce qu'il vient à Vegas pour la première fois qu'il va s'autoriser trop d'écarts : "J'ai travaillé pour ça. J'ai un budget bien calé." Commercial dans la menuiserie, il nous a confié avoir déjà cash le MGM 400 il y a trois jours. "Il y avait 232 joueurs, j'ai fini 17e pour 1 100 $", précise le Provençal, qui nous explique qu'il s'est préparé pour Vegas en matant Dans la Tête d'un Pro. "Dès que j'ai su que je venais, je m'y suis mis. Je trouve ça très bien foutu !" Plus qu'à imiter les acteurs de la série cartes en mains...
Dans le field du Day 1B, on a également croisé d'autres Tricolores, qui vont tenter de faire mieux que Jean-René Fontaine, runner-up en 2019 :
Notre ancien Team Pro Michel Abécassis, qui fête son anniversaire aujourd'hui
Gilles Huet
Mais aussi quelques pros ou anciens pros bien connus, comme Barny Boatman
David Pham. Souvenez-vous de la finale du PCA 2008, gagnée par Elky : "The Dragon" avait alors 40 ans...
On nous signale également la présence de Slimane Mamèche, Jean-Paul Pasqualini, du reg parisien Luca Dal Cerro, ainsi que d'Humberto Brenes, Dara O'Kerney, Greg Raymer, Alexander Dovzhenko...
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