Winamax

1 733 joueurs franchissent le Day 2D

- 9 juillet 2022 - Par Benjo DiMeo

Day 1A : 896 joueurs (officiel) / 631 restants (dont 18 Français)
Chipleader : Cedrric Trevino (USA) 317 800
Day 1B : 879 joueurs (officiel) / 634 restants (dont 24 Français)
Chipleader : Patrick Hagenlocher (USA) 332 800
Day 1C : 1 860 joueurs (officiel) / 1 376 restants (dont 41 Français)
Chipleader : Patrick Clarke (Irlande) 397 200
Day 1D : 4 370 joueurs (officiel) / 3 294 restants (dont 89 Français)
Chipleader : Hao Chen (USA) 580 100
Day 2ABC : 2 789 joueurs (officiel) / 1 260 restants (dont 49 Français)
Chipleader : Gavin Munroe (USA) 1 061 500
Day 2D : 3 749 joueurs (officiel) / 1 733 restants (dont 58 Français)
Chipleader : Muhammad Abdel Rahim (USA) 936 500

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 2D

Top 10

WSOP
Muhammad Abdel Rahim (USA) 936 500
Marsel Backa (USA) 738 000
Ryan Torgensen (USA) 731 500
Mauricio Solano (USA) 674 000
Bryn Kenney (USA) 665 000
Jared Hyman (USA) 661 500
Shota Nakanishi (Japon) 643 000
Michael Huynh (USA) 640 500
Mathieu His (France) 616 000
Florian Guimond (France) 595 000

58 Français

WSOP
462/8 Mathieu His 616 000
484/6 Florian Guimond 595 000
P190/9 Serge Chechin 406 500
P196/2 Alexandre Réard 392 000
550/4 Sarah Herzali 375 000
533/1 Benjamin Hammann 373 000
437/8 Julian Milliard 263 000
Eliott Kessas 259 500
578/5 Nicolas Vayssieres 249 000
Simon Wiciak 247 000

Sylvain Cisterna 247 000
P170/3 David Rothschild 235 500
476/3 Emmanuel Nakache 232 500
P216/2 Cédric Muller 232 000
681/4 Timothée Scotti 229 500
534/2 Pierre De Almeida 227 000
538/7 Gaëlle Baumann (Team Winamax) 217 500
520/9 Guillaume Dupuy 212 500
P214/1 Julien Leloire 210 000
P193/3 Nicolas Noguera 203 000

P148/2 Jonathan Azoulay 200 000
P169/9 Stéphane Dosseto 200 000
P190/3 Steve Savio 200 000
464/2 Lois Dufouleur 192 000
P176/6 Ludovic Sultan 183 500
P205/1 Cédric Angosto 183 000
P188/9 Thomas Cazayous 171 000
P156/5 Samuel Dray 170 000
661/5 Florent Le Neillon 161 500
478/3 Lyor Yiflach 158 500

P210/3 Adrien Guyon 158 000
643/6 [joueur inconnu] 143 500
609/1 Adel Naoun 130 000
424/8 Thomas Cartier 125 500
604/2 Laury Vanlerberghe 124 500
P156/7 Paul Amsellem 115 000
593/3 Ugo Faggioli 114 300
679/5 Adrien Amorella 110 000
537/4 Mickael Guenni 104 000
P180/2 Anthony Soules 100 000

P205/3 Alexandre Servies 99 500
437/1 Alexandre Girardin 97 500
575/9 Marc Inizan 93 500
497/9 Julien Labarriere 93 500
658/8 Antonin Teisseire 88 500
512/1 Franck Makaci 82 000
675/9 Thomas Pinaud 81 500
P213/6 Victor Briffard 75 000
549/4 Dimitri Joubert 60 000
583/6 Steve Berdah 58 500

426/8 Julien Perouse 45 000
P198/1 Jérémy Palvini 43 000
P207/4 Ange Besnainou 40 500
441/2 Elie Mosaki 38 000
P178/3 Yannick Durand 36 200
633/1 David Susigan 34 500
472/3 Matthieu Teffaud 32 500
416/2 Benjamin Ane 26 000

Le reste du field (sélection)

Euuuuh.... on verra au Day 4.

Blindes au départ du Day 3 : 1 000 / 2 500 BB ante 2 500

Le Main Event reprend des couleurs

- 9 juillet 2022 - Par Benjo DiMeo

Ambiance festive pour la dernière journée d'introduction du Main Event
Des centaines de retardataires ont fait gonfler l'affluence jusqu'à un quasi-record
La dotation colossale permet à chacun de rêver d'un jackpot à 10 millions de dollars d'ici au 16 juillet
Main Event 10 000 $ (Fin du Day 2D)


Woooo
La sauce commence à monter sur le Main Event. Enfin, après six jours ! L'ambiance un poil plus détendue et rigolarde observée durant ce Day 2D peut s'expliquer de deux façons... D'abord : la dotation (quasi record) de 80 millions de dollars a été révélée aujourd'hui. L'annonce au micro du premier prix de 10 millions de dollars n'a eu aucun mal à injecter de l'énergie dans les deux salles du Bally's. Et puis, les profils des joueurs y sont peut-être pour quelque chose. Aujourd'hui était la journée des retardataires, des je-m'en-foutistes prêts à sacrifier le poker deep stack du Day 1 pour entrer dans la partie directement au Day 2, des mecs qui n'ont pas de temps à perdre avec la lenteur des premiers niveaux. On a envie de croire que parmi ceux-là, qui se comptaient par centaines, il y en a beaucoup avec beaucoup plus de gamble dans le sang que la moyenne. Une journée fun, donc... légère de rires, comme ceux provoqués par l'Américain en photo ci-dessous, short-stack toute la journée, mais semble-t-il pourvu d'une réserve infinie de double-ups, chacun fêtés comme il se doit. Mais aussi une journée lourde d'action. Et forcément, malgré l'ambiance festive, il y en a qui ne se sont pas amusés autant qu'ils l'auraient voulu.

Démonstration avec le Team Winamax : au cours d'une journée où quelque chose comme la moitié des 3 900 participants ont sauté, notre équipe n'alignera demain que de deux des quatre pros présents sur la feuille de match aujourd'hui (plus le quatuor Kool Shen / Romain Lewis / François Pirault / Loic Debregeas, déjà qualifié à l'issue du premier Day 2). Aujourd'hui on a dit au revoir à Pierre Calamusa, dont le Main Event n'a jamais décollé et s'est arrêté après qu'il ait trouvé la seule rivière du paquet qui pouvait l'éliminer. En toute fin de journée, c'est Davidi Kitai qui a vu son 17e Main Event stoppé net après avoir subi les assauts répétés de son voisin de gauche, Uğur Seçilmiş, finaliste du Main Event 2021 de son état. On vous en reparle plus bas.

Team Winamax
Deux éliminés, mais deux qualifiés, donc. Et qui ont vécu un Day 2 bien plus sympathique. Adrian Mateos, par exemple, a enfin lancé la maquina après un Day 1 trop calme pour lui. Son tapis est passé aujourd'hui de 60 000 à 339 000, lui permettant de savourer le goût unique du Main Event. "C'est le meilleur tournoi du monde. J'adore ce tournoi. J'adore le field. Je me sens en total confort, et je suis tellement confiant que j'ai trop trop hâte de revenir jouer demain. Je me sens bien. Il faut qu'on fasse un deep-run !"

Gaëlle Baumann
Une journée de montagnes russes : Gaelle Baumann a eu droit à son lot d'émotions dans cette journée. Après avoir commencé avec 30 000 jetons, remonté quelques pions puis être retombée au stack de départ, notre Team Pro a connu un joli rush pour retrouver les cimes du classement : "J'étais longtemps à 300 000, et je perds un très gros pot où je me fais suckout juste avant la fin pour retomber à 134 000. Derrière je reprends un gros pot direct pour récupérer une partie et finir à 217 500. Ma table n'était pas incroyable et je suis contente de mon jeu, j'ai fait des bons folds, et j'ai run good." Un tapis multiplié par sept après dix heures de jeu : on prend, évidemment. De quoi espérer une belle journée demain avec un stack au dessus de la moyenne, histoire de continuer son histoire d'amour avec ce Main Event.

Sarah Herzali
"She's a great player ! One hell of a bluffer !" Les adversaires de Sarah Herzali ne tarissaient pas d'éloges au moment de ranger les jetons à minuit. Et avec un tapis de 375 000, pas loin de 200 blindes, les compliments semblaient mérités. Mais comme souvent avec elle, la sudiste a préféré la jouer modeste, mentionnant une journée "moins facile que le Day 1, où j'avais run good." Mais ses décisions difficiles se sont montrées lucratives, comme ce brelan que Sarah n'a pas lâché sur une rivière où toutes les quintes étaient possibles. Pour le reste, peu de showdowns à recenser, pas beaucoup d'éliminations fracassantes : pour Herzali, ce Day 2 fut placé sous le signe d'un grind discret mais manifestement efficace.

Nicolas Vayssieres
"Ça ressemble à une fin de journée parfaite, non ?" À deux heures de la fin de la journée, Nicolas Vayssieres affichait un tapis identique à celui de départ. A 23 h 30, c'est 250 000 qu'il mettait en sachet. Le meilleur Français de l'édition 2021 a su tirer profit de son expérience sur le plus long tournoi du monde : "Après 18 heures de jeu au total, si tu as le tapis de départ c'est encore 30 blindes. C'est beaucoup ! Pour tenir il ne faut pas regarder les stacks des joueurs qui montent, il faut se concentrer sur le sien, se dire que c'est bien." Et rester patient en attendant le spot favorable, qui s'est présenté sous la forme d'un full double up contre un joueur agressif et un poil énervé... qui devait sûrement l'être encore plus après avoir trouvé un brelan pile au moment où Nico avait le full.

Alexandre Girardin
Un bon paquet d'autres Français se sont qualifiés pour le Day 3 de ce Main Event... Et on ne sait pas si ce sont les émotions générées par le plus beau tournoi du monde où le fait d'avoir passé la journée dans une bulle de poker, mais plusieurs d'entre eux ont semblé avoir besoin de s'exprimer après ce Day 2. On pense en premier lieu au vainqueur Red Cactus Matthieu Teffaud (32 500), dont on vous racontera l'incroyable destin plus en détails demain et qui est soutenu par le rail le plus fourni du poker français dans ce tournoi : "C'était la pire journée de ma vie au poker ! Je suis descendu à 12 BB... Quand tu 3-bet shove, ça fait des émotions. Je n'ai pas eu beaucoup de jeu, mais c'est une super expérience, à la fin j'avais envie de folder sans regarder mes cartes pour dire que j'ai fait Day 3 ! On occulte parfois toutes les émotions que procure le Main Event. C'est le tournoi de ma vie." Qualifié sur Winamax via un Expresso à 25 balles, Alexandre Girardin (photo) a vécu une journée aussi nerveuse que sur nos Sit&Go Turbo à jackpot. "J'ai fait les montagnes russes, comme d'hab'." Tombé à 40 000 après être monté à 140 000, son manège s'est arrêté aux alentours de 100 000.   Pour Steve Berdah (58 500), la journée a également été difficile : "J'ai souffert, après être grimpé à 140 000. L'essentiel est de passer au Day 3." Avec 104 000, son pote Mickael Guenni était dans le même état d'esprit : "J'ai tenu." Même son de cloche également pour Marc Inizan, qui s'en sort bien avec un stack de 97 000 malgré un Day 2 compliqué : "J'ai passé ma journée à faire des hero folds. Je n'ai eu que des spots pourris. C'est presque miraculeux de finir avec ce stack, d'autant que j'ai encore perdu quelques jetons sur une des dernières mains. Mais un double-up demain, et c'est reparti !" [joueur inconnu] était également satisfait : "Je termine à mon plus haut point de la journée, 145 000. Ça aurait pu tourner mal à la fin, mais je finis du bon côté de la barrière."

Serge Chechin
Un vieux loup de mer qui grille à l'arrivée nombre de jeunes requins désormais short-stacks : Serge Chechin, auteur d'une belle poussée vers le haut du classement durant ce Day 2D

Serge Chechin 380 000
Sarah Herzali 375 000
Alexandre Réard 375 000
Eric Nakache 232 000
Timothée Scotti 229 000
Gaëlle Baumann (Team Winamax) 217 500
Guillaume Dupuy 210 000
Ludovic Sultan 183 500
Thomas Cazayous 171 000
Adrien Guyon 170 000
[joueur inconnu] 145 000
Thomas Cartier (Vainqueur KING5) 125 000
Mickael Guenni 104 000
Alexandre Girardin (Qualifié Winamax) 100 000
Marc Inizan 97 000
Ugo Faggioli 95 000
Antonin Teisseire 88 000
Steve Berdah 58 500
Paul Amsellem 53 000
Julien Perouse 45 000
Jeremy Palvini 43 000
Stéphane Boutot 40 000
Matthieu Teffaud 32 500
David Susigan 29 000
Benjamin Ane 26 000
Jonathan Therme 25 000

Comme d'habitude, ce listing est très partiel : le classement complet sera publié dès qu'il sera disponible.

Blindes au départ du Day 3 : 1 000 / 2 500, ante 2 500

Ils ne seront pas au Day 3 : Matthieu Rodriguez, Pierre Gineste, Pierre Calamusa, Aurélien Guiglini... Ainsi que : Joe Hachem, Dan Cates, Maria Lampropulos, David Tuchman, Anthony Zinno, Dietrich Fast, Natasha Mercier, Kathy Liebert, Jason Wheeler, Alex Livingstone, Moshin Charania, Johnny Chance, Jeremy Ausmus, Robert Campbell, Vanessa Kade, Doug Pok...

Ils seront au Day 3 : Dario Sammartino, Koray Aldemir, Lori Harwood, Damian Salas, Bryn Kenney, Ramon Colillas, Melanie Weisner, David Peters, Scotty Nguyen...

Mak Newhouse
Il fut l'auteur en juillet 2014 de l'un des plus mémorables tweets de l'histoire du poker : "Je viens de m'inscrire au Main Event. Pas moyen que je termine encore à la putain de 9e place." Un tweet suivi, évidemment, par... une autre neuvième place. Après quelques années d'absence, le double "November Nine" Mark Newhouse a fait son retour sur un tournoi pour lequel il éprouve certainement des sentiments doux-amers.

Finalistes
Le tenant du titre Koral Aldemir sera au Day 3... de même que ses dauphins George Holmes et Jack Oliver, que l'on a aperçus se tomber dans les bras en milieu de journée.

Phil Laak
Mais, mais, mais, ne serait-ce pas l'une des plus célèbres personnalités poker des années 2000 qui jouait incognito en ce Day 2D ? Oui : Phil Laak est de retour, semble-t-il vieilli et assagi. Mais sait-on jamais, peut-être que le showman qui est en lui se réveillera bientôt pour faire jubiler les nostalgiques dans mon genre.

MC Papo
Il est encore trop tôt pour prédire à Papo MC le même destin improbable que sur l'édition 2021 du Main Event, mais force est de constater qu'avec un stack de 443 000, le rappeur argentin déroule un flow parfaitement calé avec le beat d'un tournoi qu'il connaît désormais comme sa poche.

Davidi Kitai
Via un message vocal sur Whatsapp, Davidi Kitai nous explique ce qu'il s'est passé lorsqu'il a floppé sa première grosse main de la journée contre le fameux Uğur Seçilmiş : "Il m'a 3-bet 43 fois dans la journée. Dès que je relançais, c'était automatique ! Après le dinner break, je me suis dit qu'il fallait que je relance beaucoup plus tight. Je reviens, j'ai paire de 9, il me 3-bet, je shove, il fold. Paire de 10,  il 3-bet, je 4-bet shove, il passe. As-Roi, il 3-bet, je shove, il passe. Et là je me rends compte, en fait il continue à me 3-bet même quand je lui résiste ! Peut-être qu'il avait un problème avec moi, je sais pas... Puis il est passé de 350 000 à 50 000. Il s'est fait défoncer, il jouait trop de mains, trop agro, on l'a attrapé. Là, il passe en mode serrure, il ne joue plus. C'est là que je trouve une paire de 5 au hijack. Je relance, il 3-bet à 11 000. Moi j'ai 60 000. J'hésite à 4-bet all-in mais je me dis, non, il a resserré, il faut just epayer. Le flop vient 3-5-6. J'ai brelan. Je check, et il check. Souvent il faisait ça quand il avait un petit quelque chose. Turn : 4, pas la plus belle, mais en même temps il va comprendre que j'ai pas souvent de 7 dans ma range quand je call un 3-bet, j'ai plutôt des grosses cartes ici. Je mise, il call. Rivière : un As. Une belle carte car il peut avoir payé le turn avec As-Roi, As-Dame, As-6, As-4, ce genre de mains. J'ai décidé de faire tapis, en value. Je n'ai pas beaucoup de 7 dans ma range. Hé bon... il avait Roi-7 dépareillés, ce voyou ! Il m'a eu... Il m'a eu, il m'a eu, il m'a eu."

Selfie Winamax
Le Day 2D, c'est dans la boîte ! Restez branchés pour le bilan chiffré. Le Day 3 verra tous les survivants réunis pour la première fois : coup d'envoi à 11 heures (20 heures en France)


Benjo & Rootsah


 

Level 10 : y'en a un peu plus je vous l'mets quand même ?

- 9 juillet 2022 - Par Benjo DiMeo

Level 10 : 10 00 / 2 000 BB ante 1 600
Main Event 10 000 $ (Day 2D)


Main Event Day 2D

Des buffets au Main Event

Laury
On ne peut pas le rater avec son maillot de l'équipe de France : Laury Vanlerberghe est toujours en lice avec 80 000, un tapis quasi similaire à celui qu'il avait ce matin (90 000). "Mais j'ai pas mal swingué, précise le Strasbourgeois. Je suis monté à 140 000, mais je n'aime pas trop ma table : en face, il y a deux joueurs qui ont fait 10e (Demo Kiriopoulos) et 12e (Arkadi Onikoul) du tournoi l'an passé ! Au début, j'étais bien, j'avais même gagné les trois premiers pots de la journée. Mais maintenant, j'attends les spots." Car Laury n'a certainement pas envie de s'envoyer en l'air pour son premier Main Event, lui qui nous avoue avoir enfin eu les moyen de se le payer cette année, alors qu'il se contentait jusqu'ici de grinder les tournois à 1 000 $ (il a notamment joué le Mini Main Event pour se chauffer il y a quelques jours). "La structure est vraiment trop belle, je vais le refaire tous les ans. On peut vraiment jouer au poker."

Arrivé à Vegas le 29 juin avec son frère, qui est rentré depuis, Laury, qui alterne entre le Cosmolitan et le Paris pour son logement sur place, est en tout cas un habitué des WSOP, et de Las Vegas. "On y partait déjà en vacances en famille il y a plus de dix ans, même si je ne pouvais pas jouer. On adorait les buffets des grands hôtels... Puis un jour mes frères ont voulu essayer le poker." Durant un temps, Laury a même grindé les tables de cash game online, en NL400, depuis la Thailande, après avoir notamment fait un stage poker avec Kill Tilt. "J'ai été pro pendant trois ans, Je gagnais bien ma vie, mais j'ai aussi un travail dans le e-commerce, et j'adore ça. Je ne joue presque plus online." Pour être compétitif dans ce Main, Laury a tout de même fait le nécessaire pour retrouver les bons réflexes, se formant aux tournois grâce au visionnage de vidéos. "Je prendrai des risques si il le faut." Plus qu'à imiter les Bleus en devenant à son tour Champion du Monde... - Rootsah

La cabane est tombée sur le chien

Susigan
C'est un David Susigan passablement énervé que nous retrouvons au premier rang de la Balls Room : "Je commence à tilter, le mec en face de moi n'arrête pas de toucher ! déplore l'ex-rugbyman. Je suis toujours devant, et ça fait deux heures qu'il touche toutes les rivers. Il n'y a rien à faire, il chatte tout." Résultat, David est passé d'un tapis de 180 000 à seulement 47 000 pour attaquer la dernière ligne droite de la journée. Il va falloir maintenant remonter des jetons pour essayer de battre sa meilleure perf sur le Main (sa seule place payée sur le Big One, d'ailleurs) : une 503e place en 2013, il y a près de dix ans, bonne pour 24 480 $. - Rootsah

Que d'émotions !

Thomas Cartier
Il était dans les plus gros tapis français à la fin du Day 1D avec 169 000 jetons... mais désormais, ce n'est plus la même limonade pour Thomas Cartier, assis derrière un stack de 70 000. Pourtant, il nous raconte avoir vécu un très bon début de journée  : "J'avais une table géniale, j'ai monté 100 000 juste en grindant pendant cinq heures, pour pointer à 260 000. J'étais intouchable. Quand tu en arrives là, tu te projettes un peu. Mais j'ai perdu un pot de 100 000 juste avant le dinner-break, et je suis ensuite descendu à 40 000 sur ma nouvelle table, plus difficile, car il y a plus de regs. Un sacré ascenseur émotionnel ! Bon, là, je me suis remis d'attaque. J'ai déjà reshove pour 30 BB, c'était la première fois que je partais à tapis depuis le début du tournoi." Ne reste plus qu'à rejoindre au Day 3 ses compagnons de son équipe KING5 La Singerie, Victor et Seb, qualifiés hier lors du Day 2 ABC. - Rootsah

Filez-nous les jetons !
 


Avec ce Tweet, le présentateur des WSOP sur PokerGO Jeff Platt se fait l'écho de bien des joueurs et spectateurs : il n'y a pas assez de jetons sur le Main Event cette année ! On ne parle pas de la structure (plus deep que jamais) mais bien de la quantité de chips en circulation, qui a été réduite au-delà du confortable. Les jetons des dénominations les plus petites (100, 500, 1 000) se sont raréfiés, remplacés par les jetons chers (5 000, 25 000), qui ne servent pas encore sur chaque pot. En plus de faire ressembler la table télévisée à un home game entre brokes, cette rationalisation de l'outil numéro 1 du poker force les joueurs à constamment se faire de la monnaie à table, ce qui ralentit l'action. Rendez-vous les tours de jetons de la grande époque ! On est sur le plus gros tournoi du monde, bordel. - Benjo

Il aimerait bien gagner juste une place

Kevin Campbell
Il avait permis à Caroline Darcourt de prendre quelques-uns de ses plus beaux clichés des WSOP 2021 : on a retrouvé le bubble-boy du dernier Main Event Kevin Campbell. C'est sans avoir mis à la main à la poche que l'Américain rejoue le Big One, en vertu de la tradition des WSOP d'inviter le joueur terminant à la place du con lors de l'édition suivante. Et pour l'instant, son freeroll se passe bien, en témoigne ce tapis de 200 000 zieuté à 90 minutes de la fin du Day 2D. - Benjo

Bryn Kenney
Le numéro 1 de la All-Time Money List (57 204 865 $ de gains en tournois live !) est toujours en piste dans ce tournoi, et pas pour faire de la figuration : Bryn Kenney est compté à 600 000

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

8 663 joueurs : on a frôlé le record

- 9 juillet 2022 - Par Benjo DiMeo

L'édition 2022 du Main Event est la deuxième plus populaire de l'histoire
Il s'en est fallu d'une centaine de joueurs pour que le record de 2006 soit battu
Level 9 : 800 / 1 600 BB ante 1 600
Main Event 10 000 $ (Day 2D)


WSOP Main Event
Poteau ! Les World Series of Poker sont passés très, très près de battre leur propre record sur leur tournoi emblématique, le Main Event. Avec 8 663 inscriptions, il n'a manqué qu'une poignée de joueurs - 111 très exactement - pour que les chiffres de l'historique édition 2006 soient rangés aux archives. Et avec la publication des chiffres officiels, peu après la pause dîner du second Day 2, ce sont bons nombres d'observateurs (dont nous !) qui sont eux passés tout près de manger leur chapeau : dès le milieu du Day 1D, nous affichions déjà la certitude que le record n'avait pas la moindre chance d'être battu. C'était sans compter sur une vague de retardataires d'une ampleur inédite. En effet, 659 joueurs ont choisi de sauter le poker deep-stack du Day 1 pour s'inscrire directement au Day 2 !

659 inscrits en toute dernière minute : il y a seulement vingt ans, cela représentait presque au chiffre près l'affluence du Main Event 2002 remporté par Robert Varkonyi. Et probablement que les organisateurs eux-mêmes ont été surpris de voir débarquer autant de joueurs prêts à sacrifier leur stack de départ pour ne jouer qu'avec 60 ou 50 blindes, en témoignent les longues files d'attentes observées au moment du coup d'envoi... Record our pas record, il convient de féliciter les organisateurs des World Series of Poker pour avoir su une fois de plus gérer avec aplomb un raz de marée de joueurs tel qu'on n'en observe nulle part ailleurs, et de se réjouir de la bonne santé de notre jeu préféré : plus que jamais, la planète a envie de Texas Hold'em sans limite de pot joué dans des salles pleines pour des millions.

La dotation du Main Event 2022

WSOP Main Event
Record ou pas record, les 80,7 millions de dollars du prize-pool font du tournoi phare de la planète poker une compétition plus richement dotée que l'US Open de golf (12,5 M$), l'US Open de tennis (57,3 M$) ou encore les World Series de baseball (66 M$). 1 300 joueurs seront récompensés cette année. Comme en 2019, le vainqueur deviendra plus riche de 10 millions... après avoir disputé un petit heads-up à 4 millions. Gloups. Pour consulter l'échelle des prix dans son intégralité, cliquez ici.

Rang Prix
Vainqueur 10 000 000 $
Runner-up 6 000 000 $
3e 4 000 000 $
4e 3 000 000 $
5e 2 250 000 $
6e 1 750 000 $
7e 1 350 000 $
8e 1 075 000 $
9e 850 675 $
10e 675 000 $
20e 323 100 $
30e 262 300 $
50e 176 200 $
75e 101 700 $
100e 62 500 $
200e 53 900 $
300e 40 900 $
500e 28 400 $
750e 21 000 $
1 000e 17 000 $
1 300e 15 000 $
1 301e rien (ou, plus probablement,
une invitation pour l'édition 2023)

La répartition des inscrits

WSOP Main Event
Alors comme ça, vous êtes de plus en plus nombreux à bouder les 300 blindes au départ du Main Event ? Il est pourtant le seul tournoi au monde à vous les offrir !

Jour Inscrits
1A 896
1B 878
1C 1 860
1D 4 370
2/A/B/C 148
2D 511


Affluence
On est encore loin des 10 000 inscrits prédits par certains (je veux dire : par moi), mais si l'on observe le trend depuis dix ans (à l'exception de la période Covid), on a envie de rester confiant quant au fait que ce chiffre soit atteint un jour... Chiche ?

Comme au WPO

Victor Briffard
Les joueurs de cash game semblent eux aussi apprécier ce Main Event : il faut dire que la super structure pourrait a priori les avantager, eux qui ont l'habitude de manier des centaines de blindes. Victor Briffard, grinder en cash game online hautes limites sur Winamax, spécifiquement en NLHE Heads-Up et Full Ring, est l'un deux, et sait a priori comment manoeuvrer dans ce tournoi : "Le premier jour, les joueurs sont très sticky, alors ce n'est pas forcément une bonne idée de jouer des mains marginales, ce n'est pas une bonne stratégie. On peut ouvrir des merguez à l'approche des places payées, mais ça n'a pas d'intérêt pour le moment." Le joueur de 29 ans se contente donc pour l'instant de gagner "des petits pots. L'objectif est de passer le Day. Mais j'aimerai bien jouer un gros pot, ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Pour l'instant, je me maintient avec des petits bluffs..." Il est vrai que son stack varie depuis le début de la journée, et le joueur de Besançon n'a pas fait grossir les 99 000 qu'il avait baggué à l'issue du Day 1D, avec un stack de 80 000 jetons, après être descendu à 40 000. Victor, venu à Vegas avec des amis dont certains sont aussi en course dans ce tournoi, vit son premier trip à Sin City : "Les autres années, je n'avais pas forcément la bankroll. Bon, là j'ai vendu un peu d'action." Il s'était auparavant chauffé sur le Mystery Bounty. "En tout cas, je reviendrai. J'ai fait le Winamax Poker Open à Madrid, un tournoi à 500 € donc, et le niveau sur ce 10 000 $ est similaire." Mais le gain promis au vainqueur un poil plus élevé... - Rootsah

Décollage retardé

Guyon
Les anciens pros Winamax ne s'arrêtent pas pour autant de jouer le plus beau tournoi du monde, à l'image d'Adrien Guyon, qui en est à son troisième Big One. Pour l'instant, la journée ne se passe pas super bien pour le coach, puisqu'il pointe à 100 000 après avoir démarré avec 160 000, et être tombé à 50 000. Mais pas de quoi l'inquiéter pour autant, même s'il avoue s'être calmé sur un table où "ça clique un peu." "La structure est folle. C'est dingue de se dire que même avec 100 000, on est encore bien pour le Day 3." Cette année, c'est d'ailleurs l'objectif d'Adrien, pour commencer, lui qui a bust en fin de Day 2 sur ses deux premiers essais dans ce tournoi. Problème, il avait pris son avion de retour demain, car il ne comptait pas jouer le Main. "Mais j'ai tenté deux sats, et j'ai pris le ticket sur le deuxième. Maintenant, je dois savoir à quel jour je vais décaler, sachant que de toute façon demain mon escale est de 47 minutes et qu'il sera donc impossible d'attraper ma correspondance, vu qu'on l'a ratée à l'aller alors qu'on avait 1h30 de marge... Je vais assurer le coup en le décalant à lundi, ça correspond au Day 5." Il faudra au moins ça pour se payer un nouveau billet. En business cette fois ? - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

C'est peut-être l'un des joueurs de tournois les plus sous-estimés de la planète, avec près de 20 millions de dollars de gains en tournois live mais un profil souvent resté dans l'ombre depuis son apparition sur le circuit il y a plus de dix ans : Tom Marchese ne signera pas sa première place payée sur le Main Event cette année.

WSOP : le gros reportage Winamax

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Level 9 : bon, il vient ce prizepool ?

- 9 juillet 2022 - Par Benjo DiMeo

Level 9 : 800 / 1 600 BB ante 1 600
Main Event 10 000 $ (Day 2D)


Toujours pas de nouvelles de l'affluence et de la répartition des prix ! Mais, mais, mais : au retour du dîner les clocks du Main Event affichaient un chiffre de 80 782 475 dollars en guise de dotation totale. Si l'on divise ce chiffre par 10 000 $ (en enlevant préalablement le rake de 6,75 %), on obtient une affluence de... 8 663 joueurs. Si ce chiffre est confirmé, alors on sera passé à seulement 111 joueurs du record !

La pire carte du paquet

Pierre Calamusa
"C'était la seule rivière qui pouvait m'éliminer !" rigole Pierre Calamusa en terminant le récit de la main qui a précipité son élimination avant la pause-dîner. Rembinons :

"Un reg ouvre au cut-off 2,2x, donc 2 600. De BB, je défends avec 103, j'ai 40 000 de tapis."

Flop : K104. Personne ne mise.

"Turn vient le 2. Je mise 3 000 dans 6 000, il me relance à 11 000, je paie."

Rivière : K. Pierre a trouvé la couleur.

"Je donk-bet all-in. Il a K2 !" Effectivement, il n'y avait pas vraiment d'autre rivière sur laquelle Pierre aurait pu tout perdre. "Je saute aussi sur un 3", précise-t-il tout de même. - Benjo

En pleine lucarne

"J'ai démarré le poker en 2007, mais j'ai dû jouer six tournois dans ma vie." Mais alors, que fait [joueur inconnu] aux tables de ce Main Event ? "En fait, je joue en Omaha en cash-game high stakes, explique le banquier d'affaires, qui nous glisse avoir déjà croisé la route de Winamax dans le cadre de son métier. "J'ai déjà fait l'EPT Monaco une fois, mais je suis un gambler, j'ai besoin d'action. En plus, mon métier me prend beaucoup de temps, j'ai rarement le temps de jouer. Là, j'avais une lucarne, et j'ai la chance d'avoir les moyens de me le payer, alors je suis venu le jouer et retrouver quelques amis, avec qui je joue au Club Charron. Je n'ai pas joué au Texas depuis un an, depuis le Main de l'an passé en fait, où j'avais sauté au Day 1. Je suis là juste pour le kiff. Surtout si tu avances dans le tournoi !" Pour l'instant, [joueur inconnu] doit pourtant se contenter du minimum d'action syndical : "Je n'ai pas eu de swings, pas de rencontres terribles, même si j'ai fait quelques moves. Mais ça peut aller vite dans les deux sens. De toute façon, il faut chatter, non ?" On ne va pas te contredire, [joueur inconnu].. Et si finalement, le septième tournoi était le bon ? - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Jungleman nous a fait une Hellmuth : tout comme Poker Brat hier, Dan Cates n'a pas tenu plus de quelques heures dans son nouveau costume (cette fois, il s'était mis dans la peau d'un dragon). On préfère Jungleman quand il nous fait du Jungleman. Tant pis, à l'année prochaine !

Tony Dunst
Parmi les centaines de joueurs arrivés juste avant la clotûre des inscriptions : Tony Dunst. Depuis longtemps associé au circuit World Poker Tour, le double champion WSOP a pris la place, en 2017, de Mike Sexton (RIP) dans la cabine des commentateurs aux côtés de Vince Van Patten

Adrian Mateos
Après avoir joué une bonne partie du Day 2D au Paris, Adrian Mateos a récemment été déplacé, comme bon nombre d'autres joueurs, dans le "boss de fin" des salles des WSOP, celle du Ballys abritant le plateau TV. Il y a bien été accueilli, trouvant rapidement un spot facile (KK vs JJ) pour doubler son tapis à 150 000

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