Adrián Mateos laisse Romain Lewis et Gaëlle Baumann derniers représentants du Team W
Quelques Français se retrouvent dans des situations difficiles
Level 17 : 5 000 / 10 000 BB ante 10 000
Main Event 10 000 $ (Day 4)
Mateos tombe sur un os
Un premier Team Pro à l’eau. Parti avec une trentaine de blindes au départ du Day, Adrián Mateos a eu le temps de se faire un joli tour de montagne russes sur la première heure de jeu. Malheureusement, la dernière descente lui aura été fatale.« Le gros, c’est contre Talal Shakershi. Il open en MP, je paie KJo au CO et la BB complète, raconte l’Espagnol, qui était remonté près du demi-million de jetons. Le flop vient 74
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, les deux joueurs check, je fais 20 000, Talal call. Turn Q
, il check, je fais 90 000 dans 100 000, payé encore. River 3
qui complète la quinte, je fais tapis pour 260 000 et il call avec les As ».
Un attrapage en règle, qui provoque l’élimination de notre Team Pro autour de la 1 000e place. « Je suis déçu forcément, mais je suis habitué au tournoi. Il faut jouer chaque main du mieux que l’on peut, c’est le plus important. Je pense que le bluff est bon » affirme l’Espagnol, qui n’en a pas fini avec son Vegas. « Il reste encore une semaine de tournois, je vais m’aligner sur tous les gros tournois, » annonce le Madrilène, qui a notamment le dernier High Roller à 50 000 $ en tête. Adrián n’a pas dit son dernier mot. - Fausto
Ali bad beat
Adrian rejoint donc la liste des grands noms du field sortis dès les premiers paliers. On y retrouve Benny Glaser, Robert Mizrachi, Upeshka Da Silva, Maria Konnikova, Anthony Denove, JC Tran ou encore Bryn Kenney. Un nom qu’on associe ces derniers temps avec un certain Ali Imsirovic, pour des accusations de triche qui ont remué la scène high stakes ces derniers mois.
Pour le Bosnien, le début de Day 4 se passe un peu moites, puisque Ali vient de gagner deux 10 contre les deux Rois… de Jose Alberto Lopez (photo), notre seul qualifié espagnol ayant pris part au tournoi. « Je suis très content d’avoir fait l’ITM. Il fallait passer beaucoup de coups pour aller loin, la chance doit te sourire sur ce genre de tournoi » commente l’Espagnol peu après sa sortie. En l’occurrence, la chance l’a quitté sur ce board 9




Rêver plus grand
Il nous avait échappé hier : il faut dire que Samy Bechahed est recensé en tant qu'Américain sur les chipcounts WSOP. La raison ? "Je vis entre Los Angeles et Paris. Mais j'aimerai bien avoir le drapeau français !" En attendant que les WSOP le notent en ressortissant tricolore, Samy fait son bonhomme de chemin dans ce tournoi, ayant démarré le Day 4 avec 484 000, un peu au dessus de la moyenne. "Je suis fatigué, mais je tiens avec l'adrénaline, précise ce fan du PSG. Ma table est belle, il y a trois gros stacks avec moi au milieu, et des shortstacks... Ça va être une bataille." En temps normal, Samy, qui joue son premier Main Event, combat sur les tournois américains, et un peu aussi sur Wina, "pour le fun."En live, c'est une autre histoire : "En fait, je joue au poker depuis 2008, deux ans avant d'ouvrir mon compte sur Wina dès que j'ai eu 18 ans. J'ai un métier dans le milieu en parallèle, qui me prend deux jours par semaine. Mais en décembre, j'ai décidé d'arrêter de jeter l'argent par les fenêtres. J'ai pris ce qu'il y avait sur mon compte épargne pour me constituer une bankroll, et je m'y suis mis sérieusement. Ça a été la grosse décision de ma vie. Aujourd'hui, je me considère comme semi-pro." Les résultats n'ont pas tardé : "J'ai remporté une bague WSOPC à Los Angeles début décembre, explique celui qui compte aujourd'hui 118 000 $ de gains en live. Je joue les tournois entre 400 $ et 1 000 $. Je joue sans pression, car ce n'est pas ma seule source de revenus." En attendant de rentrer en France, ce qu'il fait six ou sept fois par an, Samy espère en tout imiter (un peu) son club de cœur (son frère est ultra) en terminant champion de ce tournoi, pour lequel il s'est qualifié sur Winamax via un satellite à 250 € : "Mais les valeurs du club se sont perdues ces dernières années", déplore Samy. À lui de porter haut les couleurs rouges et bleues sur ce Main Event ! - Rootsah
Balade sur Brémond Street
"J'ai peut-être ma plus belle table de Vegas". Ces paroles sont signées Romain Brémond. Nous sommes pourtant au Day 4 du Main Event. "Mais je manque de réussite, déplore le Français. J'ai perdu deux flips pour passer de 450 000 en début de journée à 160 000, As-4 contre 10-9 chez un short, et deux Dames contre As-Roi. J'aurai pu être à 850 000, au moins." Avant de faire ce Main Event, Romain, joueur de cash game online en temps normal ("Je joue tout à partir de la NL 200"), s'est chauffé sur le Milly Maker et des tournois au MGM. "L'essence même de Vegas, c'est plutôt de jouer des tournois, c'est ça qui fait vibrer."
Romain, qui est déjà venu deux fois à Sin City, dont une fois avec ses parents, s'est donc inscrit au Main Event grâce notamment à un swap, qui lui a permis d'encaisser une grosse somme : il détenait un pourcentage sur les gains d'un ami qui a gagné gros. "C'était un beau billet, je me suis fait plaisir. J'ai pris un mois de vacances pour venir. Je l'avais déjà joué en 2015, en gagnant un ticket via un satellite live." Oui, nous n'avons pas affaire à un rookie du live, en témoigne le soin qu'il prend à compter et recompter son stack entre chaque main. En quelques minutes, nous l'avons aussi vu 3-bet shove à deux reprises sans être payé. "Tu me portes chance", rigole Romain, qui dans le civil est employé dans une entreprise de... bikinis, à Playa Del Carmen au Mexique, lieu de résidence de nombreux grinders. "Je suis arrivé il y a sept ou huit ans, bien avant tous les groupes de joueurs. Je ne les connais pas trop, et je ne vais que rarement au casino local... Mais depuis que je suis arrivé, la population de la ville a triplé !" Ce Main Event pourrait être une excellente occasion de se faire un nom dans la station balnéaire. - Rootsah
RobinDesNOiX veut crever l'écran
Il est l'un des tout meilleurs grinders de MTT sur Winamax depuis de nombreuses années : Mesdames et Messieurs, RobinDesNOiX est dans la salle. Vainqueur de tout ce que notre site compte de tournois high-stakes (dont l'incroyable High Five des Series du premier confinement d'avril 2020, qui lui avait rapporté plus de 110 000 euros), Sylvain Cisterna joue pourtant son premier Main Event WSOP : "Je préférai attendre d'avoir une bonne bankroll pour le faire, j'en connais trop qui le jouent alors qu'ils n'en ont pas les moyens." Mais s'il est donc déjà ITM dès son premier essai, son début de journée ne s'est pas déroulé comme prévu. "J'ai perdu deux Rois contre deux Huits, je n'ai pas gagné une main... Je suis à 200 000 [il avait démarré le Day 4 avec 492 000, NDLR]. Mais la table est magnifique, alors qu'hier paradoxalement j'ai monté des jetons à une table plus difficile. C'est tout droit !"Comme beaucoup de grinders, le Brestois d'origine est installé à l'étranger. Mais pour lui, pas question de Londres, de Malte ou de Playa del Carmen : "Il y a quatre mois, j'ai emménagé en Equateur, à Quito, la capitale, dans le quartier de Cumbaya. J'ai habité au Maroc pendant deux ans, et ma petite amie marocaine avait envie de bouger du pays. Pour des questions de visa notamment, nous avons atterri ici, après avoir fait quatre escales en Turquie, en Colombie et au Panama, pour y arriver. On avait huit valises, et en plus, on en a perdu une, la plus importante évidemment, avec tout mon matériel informatique." Une fois récupéré son set de grinder, qu'il avait emmené avec lui car cela coûte beaucoup plus cher en Amérique du Sud, RobinDesNOiX a ainsi pu reprendre son activité sur Winamax avec des horaires de bureau : "Nous sommes très bien installés, c'est parfait, je joue de 9 ou 10 heures du mat' jusqu'à 18 heures, avec le décalage horaire. Je peux même aller au resto le soir après ma session !" En espérant décrocher de quoi se payer un petit Robuchon à Vegas avant de rentrer... - Rootsah
Anecdotes, statistiques et citations à la con
"La pression, c'est juste dans un verre !" Signé : un Alexandre Girardin décidément en mode détente depuis le début de ce tournoi, et qui joue à la table de RobinDesNOiX. Son tapis de 450 000 n'a pas fluctué depuis le début de la journée.
"Ils m’ont mis avec un stack de 620 000 sur Pokernews, alors que j’ai sauté hier, tu le crois ça ? J’ai tous mes potes qui m’envoient “Ah tu es un menteur tu as pas sauté on t’a vu sur le chipcount", raconte Jeremy Palvini, qui se balade durant sa pause entre les allées de la Bally’s Ballroom. Malheureusement, le Marseillais n'a pas pu re-entry, évidemment : il s’agit bel et bien d’une erreur, qui aussi involontaire qu’elle soit, ne fait que remuer le couteau dans la plaie. "Déjà quand Jeremy Saderne avait gagné le bracelet, ils avaient écrit Palvini sur Pokernews ! J’ai plein de copains qui m’ont appelé pour me féliciter." Pour l’instant, ni ITM dans le Main Event, ni titre WSOP pour le Marseillais, qui tente présentement d’aller chercher le bracelet sur le Lucky 7’s à 777 $.