Jouez en compagnie de David Benyamine l'intégralité des variantes au programme du Poker Players Championship
Event #56 : Poker Players Championship 50 000 $ (Day 1)
Limit Omaha High-Low
15h04 : Level 1 - Blindes 1 000 / 2000 (8 inscrits)
Si la grande majorité des joueurs prendront leur temps pour entrer dans ce tournoi à la profondeur abyssale, David Benyamine, lui, tourne déjà autour de la zone Purple tandis que les floors dressent la première table. Il découvre alors ses premiers adversaires du jour : Phil Ivey, Chino Rheem et Scott Seiver. De quoi passer le début d'après-midi en bonne compagnie.
Au moment où j'arrive, le croupier annonce le premier tour de LO8. Quatre cartes dans les mains, une structure de mise "Limit", où les joueurs jouent pour le "Low" (la main basse, avec A-2-3-4-5 comme meilleure combinaison) et le "High" (la main haute, avec la classique quinte flush royale en guise de noisette).
Open de David Benyamine au bouton. En SB, Chino paye les 4 000, Scott Seiver complète et les trois joueurs découvrent un flop 5
7
8. Lead de Chino, call de Scott et David augmente les enchères à 4 000, seul montant possible puisqu'on joue en Limit. Chino et Scott rajoutent deux jetons jaunes et voilà la turn J. Check-check, 4 000 encore chez Benyamine, payé-payé et une river 7. Même séquence, 4 000 Benyamine, qui seront seulement payés par Chino Rheem.
"Nut-Nut" déclare le Français, prononçant là la plus douce des annonces du Limit Omaha 8 : Les noisettes en bas, les noisettes en haut, avec A27
8
, pour un Low "A-2-5-7-8" et un full au 7 par les 8. Voilà qui devrait lui permettre de ramasser le paquet ? Pas tout à fait. A ce jeu, on est souvent plusieurs à avoir les "nuts". Chino montre A2Q10, pour un nut-low et une hauteur. David prend le "High", et partage le "Low" avec Chino, qui récupère donc 1/4 des jetons étalés sur le tapis.
Bon départ pour David, qui passe à 320 000 jetons, sur un tapis de départ de 300 000. - Fausto
Razz
17h52 : Level 2 - Bring-in 1 000, enchères 2 500 / 5 000 (35 inscrits)
Notre héros change de table pour ce qui semble être la dixième fois d'une journée pourtant encore très jeune. Il faut dire que les joueurs arrivent au compte-gouttes : forçant les superviseurs à constamment rééquilibrer les tables ou en créer de nouvelles. C'est la deuxième option qui prévaut ici : Benyamine se lève pour aller s'assoir aux côtés de Shaun Deeb et en face de Matt Glantz : c'est contre ce dernier qu'il attaque avec un beau 3 en guise de première carte "face up", dans la variante où les petites cartes sont reines : le Razz. La meilleure main possible dans ce jeu pervers ? Les 5 plus petites cartes du paquet, soit As-2-3-4-5. Peut importe si vous faits une couleur : elles ne comptent pas.
Glantz paie avec un 6 affiché. Benyamine reçoit un 7, parfait pour continuer à attaquer un Glantz qui a reçu un 10. Ce dernier paie.
Quatrième tour d'enchères : les mises doublent, et Benyamine ne se prive pas avec un 5, puisqu'à ce stade il peut soit prétendre avoir la meilleure main, soit avoir la meilleure main tout court face à un Glantz ayant trouvé un A mais affichant toujours hauteur 10. L'Américain paie.
Avant-dernière carte : une doublette du 7 pour le Français, une Q pour Glantz. C'est pas beau : personne ne mise.
La dernière carte est retournée cachée. Benyamine mise, et à ce stade nous pouvons récapituler les tableaux de chacun :
(X) (X) 3 7 5 7 (X) pour Benyamine.
(X) (X) 6 10 A Q (X) pour Glantz.
Ce dernier paie rapidement (de toute manière, un coup de Razz est toujours joué à fond la caisse) en disant "je bats un 10 !". Sauf que Benyamine est mieux armé : ses trois cartes cachées, 8-5-2, lui permettent de former un low 8-7 ténu mais bel et bien gagnant. Trois heures après le début du PPC, Benyamine affiche un profit de 33 % : son tapis pointe à 400 000. - Benjo
Stud
21h05 : Level 4 - Bring-in 1 000, enchères 4 000 / 8 000 (72 inscrits)
De retour de pause-dîner, nous constatons que le tapis de David Benyamine a chuté en notre absence, pour se plaçant en dessous de la cave initiale de 300 000. Après une première main en 5-way sur laquelle, Dieu merci, notre protagoniste abandonne dès la quatrième street - ne me jugez pas, je vous mets au défi de noter sur un carnet n'importe quel coup de Stud - David se retrouve en heads-up contre Scott Seiver. Assis à la gauche de Peter Gelencser, qui vient de poser le bring-on, le Français mise son 7 et se fait relancer par l'Américain, assis devant une belle Q.
Sur les quatre streets suivantes, toujours en position, Benyamine se contente de payer, non sans tank avant de call une dernière fois - ce qui, en Stud, signifie réfléchir plus de cinq secondes. Nous ne connaîtrons jamais les trois cartes cachées du tableau 78T3 de notre Frenchie, Seiver retournant K5Q pour accompagner son Q9AJ. Une paire de Dames : oui, parfois cela peut suffire à ce jeu. Cette main perdue fait passer le tapis de David Benyamine de 285 000 à 250 000. - Flegmatic
Pot-Limit Omaha
21h48 : Level 4 - Blindes 1 000 / 2000 (77 inscrits)
Revenons à un jeu un poil facile à observer et raconter. Au bouton, David Benyamine est le premier à volontairement mettre de l'argent dans le pot avec une ouverte à 4 000, le montant minimum. C'est payé par Scott Seiver de BB.
Le flop 76K ne provoque aucun mouvement de jetons.
Sur le turn, un autre 7, Scott Seiver envoie 7 000. Snap call de notre héros français.
Rivière : un J. Là encore, check/check. Et vous pensiez que le PLO est un jeu d'action ?
"Hauteur Dame !" sourit Seiver en retournant Q94 et une quatrième carte que je n'ai pu voir car Seiver, se sachant clairement battu, a balancé ses cartes vers le croupier plus qu'il ne les a montrées.
Avec 885Q, Benyamine a bien fait d'aller voir la rivière avec son tirage par les deux bouts : la paire qui l'accompagnait se révèle suffisante pour gagne le showdown. Le voilà qui remonte à 370 000. - Benjo
Limit Hold'em
22h02 : Level 4 - Blindes 2 000 / 4000 (79 inscrits)
Sans aucun doute la variante la plus facile à raconter : on connaît les règles par coeur, il n'y a que deux cartes par joueur, et aucun risque de se planter dans le montant des mises. La main qui suit peut être déroulée sur un débit mitraillette sans que le lecteur ne perdre aucunement en compréhension. Elle s'est jouée en aussi peu de temps qu'il ne vous en faudra pour la lire. Let's go :
Ouverture à 8 000 de Matt Glantz, 3-bet à 12 000 de David Benyamine au bouton, c'est payé, deux joueurs voient le flop
3105
Glantz snap check/call un bet de 4 000.
Turn 2
Glantz snap check/call un bet de 8 000 (rappel : en Limit, le montant du bet double sur le turn et la rivière)
Rivière 2
Glantz snap check/call un dernier bet de 8 000... et rend ses cartes au croupier face cachée en voyant la paire de Dames QQ révélée par Benyamine. Un gros pot (un gros pot de Limit, quoi) qui le fait remonter au-dessus de la barre des 400 000. - Benjo
Stud High-Low
22h22 : Level 4 - Bring-in 1 000, enchères 4 000 / 8 000 / (80 inscrits)
Oh misère... celle-là, c'est sans doute la plus dure. Des mises envoyées à toute vitesse, des pots souvent jouées en multi-way, et trois cartes cachées par joueur qu'il faut savoir noter à toute vitesse avant que le croupier ne s'en empare, histoire de bien déterminer qui gagne le "high", qui gagne le "low" (et parfois qui ne gagne rien du tout). Pour simplifier la lecture, je vais d'abord vous montrer le tableau final de chaque joueur, et ensuite vous détailler les mises tour par tour.
Shaun Deeb : (X) (X) 45Q3 (X)
Peter Gelencser : (X) (X) J105K (X)
David Benyamine : (X) (X) 88A10 (X)
Après le deal, Erik Seidel (arrivé tardivement et qui s'est assis en remplacement de Scott Seiver, déplacé à une autre table) affichait un minuscule 2 et a donc dû s'acquitter du bring-in de 1 000. Assis juste à sa gauche, Deeb a immédiatement ouvert à 4 000. Derrière, Gelencser a 3-bet à 8 000. Payé par Benyamine, payé par Deeb.
Benyamine a trouvé une paire affichée sur la "fourth street" : c'était donc à son tour de parler en premier. Check.... mais ce fut pour mieux relancer à 8 000 après le bet de Deeb et le call de Gelencser. Sauf que Deeb avait envie de faire gonfler le pot et a 3-bet à 12 000. Payé, payé.
Les trois derniers tours d'enchères vont obéir au même schéma : check de Benyamine, bet 8 000 de Deeb, call/call des deux autres.
"J'ai une couleur !", lancera Deeb au showdown, révélant 394. Personne n'a de low qualifié (c'est à dire égal ou inférieur à 8) : Shaun Deeb s'empare donc d'un joli scoop pour grimper à 740 000.
David Benyamine, lui, chute à 375 000. - Benjo
Deuce-to-Seven Single Draw
01h34 : Level 6 - Blindes 1 500 / 3 000 (90 inscrits)
Dans un jeu alliant le vertige du No-Limit et la surprise du tirage, la variance est maximum. Il faut savoir mesurer la prise de risque et montrer ses qualités de lecture pour distinguer la value ou le bluff, notamment sur le second tour de mise. Open de David au CO pour 8 000 jetons, la parole arrive sur la grosse blinde qui prend quelques secondes avant de placer le 3-bet. 35 000 demandé et snap-fold de Benyamine, qui sent le mauvais spot et préserve un tapis très légèrement supérieur à celui qu’on lui a donné au départ, après cinq heures de jeu. - Fausto
2-7 Triple Draw
01h52 : Level 6 - Blindes : 2 500 / 5 000 (91 inscrits)
No-Limit Hold'em
02h04 : Blindes - 1 500 / 3 000 (91 inscrits)
« Back to basics » sur le dernier niveau du jour et David trouve du jeu. AK UTG, open 7 000 et le Français se fait relancer par le CO pour 19 000 jetons. Benyamine se contente de payer et trouve un joli flop. 10JQ.
Check de Benyamine et check de son adversaire pour voir la turn J. David prend l’initiative : 19 000 turn et 50 000 sur la river 6, qui seront payés rapidement par son adversaire. La quinte est bonne pour Benyamine contre le As-Dame adverse. Dans la foulée, il prendra les 43 500 derniers jetons de son voisin (un certain Jens Lakameier) sur un flip 44 contre AQ sur un board 410108Q.
En deux coups, David pousse l'accélérateur. Chip-count officiel à la fin du Day 1 : 651 000 jetons. Bien au-dessus de la moyenne, qui n'est pas bien plus élevée que le tapis de départ de 300 000 puisque seulement 5 éliminations ont été recensées aujourd'hui. - Fausto
