Après un voyage mouvementé, Loïc « Winda » Debregeas, touche aujourd’hui ses premiers jetons WSOP. Peu habitué au Live, le néophyte prend conseil auprès d’un certain Davidi Kitai, à la pause de son premier tournoi, qu’il a démarré tambour battant.
C’est une Odyssée épique qu’a connu Loïc Debregeas pour son premier voyage dans le paradis du jeu. Une succession d’aventures plus ou moins agréables, lui causant un petit retard dans le planning mais ça y’est, Winda est arrivé à Vegas !
« Notre premier avion, de Paris jusqu’à Montreal, a trois heures de retard à cause des intempéries. A l’arrivée, on est resté plus d’une heure dans l’avion sans que personne ne nous laisse débarquer, puis enfin, on entre dans l’aéroport, raconte Loïc, qui est venu avec sa copine. Notre vol pour Vegas aussi a du retard, ce qui devait nous permettre d’attraper la correspondance tranquillement, mais quand on arrive devant la zone internationale, tout est fermé : la douane américaine ferme ses portes a 20H, impossible de passer ».
Comme des dizaines de passagers, Winda est pris au piège. Il a beau discuter avec les responsables, le Top Shark et sa copine devront dormir à l’aéroport. Organisation d’un petit campement avec les autres passagers de l’avion ? « Pas vraiment, c’est un peu chacun pour sa pomme. Le premier qui trouve son endroit s’installe. On a dû passer la nuit sur des bancs. Difficile de dormir, mais ça va, j’ai 25 ans, c’est plutôt toutes les personnes âgées pour qui c’était réellement difficile ».
Un prochain vol est prévu 24H plus tard mais le lendemain matin, Winda trouve un vol plus tôt, qui lui permet de joindre Vegas en début d’après-midi. Pour le Millionaire-Maker, ça fera un peu « short », du coup Loïc se réserve pour le 1 000 $ Turbo Bounty de ce dimanche.
Premier tournoi WSOP pour le jeune Top Shark, qui découvre à la fois les « gros » tournois Live et le field américain.
« Tu vas voir, on trouve de tout ici. N’essaie pas de jouer GTO, prévient Davidi Kitai, qui croise Winda à la pause au sortir de son min-cash sur le Millionnaire-Maker.
- J’ai cru comprendre, je me suis fait raise tapis dans un pot 3-bet sur K5
5
, par un joueur qui tenait A
2
.
Après lui avoir partagé quelques généralités sur le field américain, pas vraiment adepte des 3-bet light, le Belge interroge le jeune grinder sur ses skills en Live.
« Tu regardes un peu les tells toi ?
- Pas trop, avoue le néophyte.
- Essaie de fixer ton regard à ce niveau-là, affirme Kitai en montrant sa carotide. Si ça bat fort, ça peut être une indication. Mais il faut bien prendre le temps d’observer pour voir les variations.
"Tu connais ce joueur à droite de Florian Ribouchon ?". Pas encore très au fait du field Live, Loïc fait connaissance avec Niall Farell.
Florian Guimond et Ribouchon, également de ce 1 000 $ Turbo Bounty écoutent d’une oreille et s’invitent à ce cours de tells donné gratuitement par le maître des reads.
- J’ai vu des mecs bouger parfois pendant les moments de tank, comme s’ils voulaient "induce" quelque chose, montrer qu’ils sont en stress, avance Ribouchon.
- Il ne faut pas confondre le stress et l’excitation. Parfois, le mec va bouger parce qu’il est excité de sa main, ça peut être une indication de force. Les reverse-tells peuvent aussi aider à lire une main. Quand je fixe la carotide d’un adversaire, je vois plein de joueurs avaler leur salive pour me faire croire qu’ils sont stressés. Généralement, tu peux folder, ça veut dire qu’ils ont du jeu ».
Winda a encore beaucoup à découvrir sur les réflexes et astuces de Livetards. Mais pour ce qui est de la grind, le joueur se débrouille déjà pas mal. Et pour son premier tournoi sur le sol américain, Loïc fait déjà de sacrés dégâts. 9 tapis de départ montés à l’approche de la bulle et déjà quatre bounties dans la poche. Au moment où je termine ces lignes, le floor vient même d’annoncer que les 355 survivants étaient dans l’argent. 1er tournoi, 1er ITM. Winda attaque ces WSOP du bon pied.