Winamax

Le grand feu chauffe la maison

- 5 juin 2022 - Par Fausto

Event #5 : 500 $ The Housewarming No-Limit Hold'em

Depuis trois jours, un tournoi gigantesque s’étale dans les salles du Paris et du Bally’s. Parallèlement aux divers tournois High Stakes, le Housewarming réchauffe l’atmosphère en permettant à la fois aux petits portefeuilles de rêver, et aux organisateurs de se tester.

Housewarming

C’est un vent chaud qui parcourt les allées de tables du Bally’s. Que dis-je c’est un vent chaud, c’est une tornade bouillonnante, une étuve, c’est une canicule ! A vue de nez, une bonne douzaine de milliers de joueurs ont participé à ce réchauffement. Un gros 3 000 au Day 1A, un petit 4 000 au Day 1B et sur ce Day 1C, ce sont déjà plus de 5 000 joueurs qui ont tenté leur chance sur ce grand tournoi introductif.

Il faut dire que le buy-in est démocratique : 500 $ pour prendre part au combat. La bataille durera trois jours, même si la très grande majorité des prétendants se font découper dès le premier jour, pour ne pas dire les premières heures. Pour dégraisser un field si large, une structure « boucherie » est en effet nécessaire. Les quatre Day 1 donnent lieu à de véritables carnages, avec environ un vingt-cinquième du field toujours sur pied en fin de journée. Les heureux survivants auront tout de même le droit à 40 minutes de blindes pour le Day 2.

Qu’importe la structure, pourvu qu’on ait l’ivresse : Ce Housewarming donne l’occasion à des milliers d’inconnus de vivre l’expérience d’un tournoi WSOP, avec le rêve d’une table finale qui pourrait changer leur vie. Les 5 millions de dollars garantis devraient être explosés une fois le Day 1D terminé. Je tablerai plutôt sur un 8 ou 9 millions de prizepool, ce qui devrait donner une première place à 1,2 million de dollars, peut être plus… Pour 500 d’investissement.

Housewarming

Évidemment, ce tournoi met la logistique à rude épreuve. Il faut contenir l’afflux de joueurs dans les allées du casino, fluidifier la circulation, les inscriptions, maîtriser les changements de table, les breaks, pouvoir compter sur des croupiers compétents…

Sur (presque) tous les points, les WSOP version Paris/Bally’s ont réussi leur pari. Sur les deux premiers jours, le traffic a été parfaitement géré. On notera également les migrations du field, déplacé de la Paris Ballroom jusqu'au Bally's pour rassembler tous les survivants dans un seul endroit. Les inscriptions et mises en place ont pris relativement peu de temps. C’est du côté des re-entry qu’il fallait se montrer un peu patient, avec une attente parfois d’une petite demi-heure, somme toute acceptable.

Migration

Nouvelle fonction des floors, qui doivent assurer la migration des joueurs en course en les menant du Paris jusqu'au Bally's.

Housewarming

Ce samedi, l’affluence déjà massive a encore augmenté, de près de 80%. Et nombreux sont les passants qui filmaient la file d’attente étalée au milieu de la Paris Ball Room. Étonnement, ce n’est pas pour s’inscrire, mais pour récupérer son stack qu’il fallait prendre son mal en patience. Mais l’excitation et la beauté du tournoi calment vite les impatients.

Housewarming

La grosse dizaine de milliers de joueurs s’étant déjà lancée a surtout pu profiter d’un tournoi énorme et d’une adrénaline qu’on ne peut trouver qu’au WSOP. Il suffit de voir les réactions des joueurs sur les double-up de fin de journée (qui surviennent à chaque minute, sur presque chaque table). Les randoms venus de toute l’Amérique et du monde entier semblent vivre le tournoi de leur vie, si bien que les hurlements, d’horreur et de joie, sont réguliers dans les salles de tournoi. Ça fait tout drôle quand, dans la salle d’à côté, les mecs du 100 000 $ encaissaient un bad beat proche bulle sans bouger un sourcil.

Encore aujourd’hui, des milliers de joueurs d’un 500 $ bataillent à quelques mètres du carré « Purple », ou 200 participants ont posé 25 000 $. Et chacun a ses vibrations. C’est aussi ça, la magie des WSOP.

Diaz vole entre les balles

Diaz

Coup après coup, Day après day, pinte après pinte, Volatile fait son trou dans ce Housewarming

Après les deux premiers massacres, 311 joueurs tiennent toujours debout (147 au 1A + 164 au 1B). Parmi ces héros, une large majorité de randoms américains… Mais aussi quelques soldats déjà connus pour leurs exploits passés. Vainqueur d’un bracelet Online l’année dernière, Justin Lapka a monté l’un des plus gros stacks du Day 1B (3 millions de jetons). Les doubles détenteurs de bracelet Eric Baldwin et Brandon Cantu ont également passé l’épreuve, tout comme Joao Simao, Kevin Gerhart… Et Guillaume Diaz !

L’oisillon du Team Winamax a parfaitement géré les nombreuses turbulences du jour pour gagner sa place au Day 2. Et il détient un stack plus que correct pour se défendre. Bon, ça fera que 25 blindes sur le niveau 30 000 - 60 000, mais ça reste au-dessus de la moyenne, légèrement supérieure aux 20BB. 

Derrives surf sur Vegas

Quelques randoms français que nous nous ferons un plaisir de découvrir accompagneront notre Team Pro au Day 2. Parmi eux, j’ai rencontré, Alain Derrives. Originaire du pays Aixois, ce vétéran est revenu dix ans après son premier voyage. « On s’était régalé, mais ça demande du temps et du budget. Avec le Covid, on a pas pu venir les dernières éditions, mais cette année, c’était la bonne » raconte celui qui est venu avec son cousin, comme la première fois. 

Derrives

Présent pour une quinzaine de jours, Alain n’a pas perdu temps. Un tournoi de poker par jour depuis son arrivée… Et quatre ITMs sur quatre ! 

« J’ai fait finale au Daily du South Point le premier joueur, j’ai dealé à trois sur le 150 $ des Golden Nuggets Series le 2e et un autre min-cash le troisième jour » détaille Alain, tout en rangeant ses jetons dans le bag, pour son 4e ITM. Il y en a même 2 195 000, l’un des Top 15 stack du jour.

Une petite dizaine de drapeaux français apparaissent sur les chipcount des Day 1A et B. On espère qu’ils seront rejoints par de nombreux autres aujourd’hui, afin d’avoir un bel escadron pour escorter Volatile dans sa migration vers le Day 3.