La cinquantième édition du Main Event des World Series of Poker débute aujourd'hui
Main Event 10 000 $ (Day 1A)
Le vénérable Big One fête sa cinquantième édition : le plus ancien des tournois de poker, dont la légende a débuté au Binion's Horseshoe en 1970, reste plus que jamais la compétition de cartes la plus prestigieuse et la plus richement dôtée de l'histoire. Son prix d'entrée - 10 000 $ - est inchangé depuis 1972, et depuis le boom provoqué par la victoire retentissante de l'amateur Chris Moneymaker en 2003, premier qualifié Internet de l'histoire à triompher au milieu des pros, c'est désormais en milliers que l'on compte les participants au Main Event. Combien seront-ils cette année ? Il est encore trop tôt pour le savoir mais il est certain que le Rio sera plein à craquer au cours des trois prochains jours, qui verront s'enchaîner autant de Day 1 : depuis 2006, l'affluence n'a jamais été inférieure à 6 300 joueurs.
Il y a deux types de joueurs de poker : ceux qui rêvent de disputer un jour le Main Event, et ceux qui ne le rateraient pour rien au monde après y avoir goûté une première fois. Amateurs et pros mélangés venus du monde entier convergent chaque été sur Las Vegas pour tenter d'écrire leur légende sur une compétition marathon s'étalant sur presque deux semaines. Aucun autre tournoi de poker n'exerce un tel pouvoir d'attraction sur les joueurs : jusqu'au 16 juillet, les yeux de la planète poker tout entière seront braqués sur le casino Rio. Qui soulèvera le trophée ? Un pro de l'ombre faisant éclater son talent au grand jour, comme c'est régulièrement le cas depuis dix ans ? Un amateur en plein rêve, à l'image de Jerry Yang ou Jamie Gold il y a une douzaine d'années ? Ou un joueur déjà bien établi sur le circuit, tel le suédois Martin Jacobson en 2014. Les paris sont ouverts ! Côté Français, la meilleure performance de l'an passé fut signée par Antoine Labat, 9e pour un million de dollars après avoir subi un cooler retentissant dont on se souvient encore, un après l'accession en finale de la doublette magique Pollak/Saout. Que nous réservent les tricolores cette année ? Et si c'était l'édition des qualifiés Winamax ? Ils sont très, très nombreux à avoir décroché leur ticket pour le Main Event via nos satellites et Expressos, sans compter les cinq "dézanusseurs" toulousains qui disputeront le tournoi en freeroll grâce à leur victoire sur le KING5. Nous avons hâte de les rencontrer !
Nous autres "couvreurs" de poker sommes aussi excités que les joueurs à l'idée de voir débuter le plus beau tournoi de poker du monde, et nous allons tâcher de vous le raconter dans ses moindres détails, jour par jour et heure par heure. Comme chaque année, en vertu du règlement en vigueur chez les médias, nous serons limités à un seul article par heure du tournoi, mais qu'on se le dise : cet article horaire sera bourré à craquer de photos, hand histories, anecdotes, statistiques et citations "à la con", selon l'expression consacrée.
Ce mercredi sera définitivement chargé pour nous puisqu'en parallèle du Day 1A, nous ne perdrons pas de vue le 5K 6-max (Joao et LeVietF0u sont au Day 3) et la finale du Mini Main Event avec Jérémy Saderne aux avants-postes. C'est le gros challenge de cette 50e édition des WSOP : un tas de gros et beaux tournois sont organisés en même temps que le Main Event (témoin ces épreuves à 50K et 100K$ qui débuteront la semaine prochaine), et nous allons devoir nous démultiplier afin de pouvoir leur donner la couverture qu'ils méritent. Au boulot !
Les pros du Team au départ du Day 1A : Gaëlle Baumann, Leo Margets, Guillaume Diaz et Romain Lewis.
La structure du Day 1
Le plus beau tournoi du monde offre sans surprise la plus belle structure de l'année : chacun des participants dispose de 60 000 jetons pour entamer la partie aux blindes 100/200, soit 300BB de départ. Chaque niveau s'étale sur deux interminables et délicieuses heures pour un confort de jeu maximal. La structure est tellement deep que n'importe quel joueur pourrait se qualifier pour le Day 2 sans jouer une seule main. A noter, à ce sujet, que pour la première fois les inscriptions vont rester ouvertes jusqu'au début du Day 2.Level | Blindes | BB Ante |
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1 | 100/200 | 200 |
2 | 200/300 | 300 |
3 | 200/400 | 400 |
4 | 300/500 | 500 |
5 | 300/600 | 600 |
Main Event 2019 : le programme
C'est bien connu : le Main Event des WSOP est un marathon, pas une course ! Mais il n'en reste pas moins qu'après les deux premièrse journées (étalées, système "flight" oblige, sur cinq jours), le tournoi va évoluer à toute vitesse. La bulle devrait éclater en fin de Day 3 ou en début de Day 4. On connaîtra les finalistes au terme du Day 7. Trois journées entières ont été allouées rien que pour la finale ! Supprimmée en 2018, la journée de break avant la finale est de retour au programme. Les joueurs ne s'en plaindront probablement pas, et nous autres couvreurs non plus.
Toutes les journées débutent à midi (21h en France), sauf la finale qui commencera en fin d'après-midi.
Mercredi 3 juillet | Day 1A |
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Jeudi 4 juillet | Day 1B |
Vendredi 5 juillet | Day 1C |
Samedi 6 juillet | Day 2A / 2B |
Dimanche 7 juillet | Day 2C |
Lundi 8 juillet | Day 3 |
Mardi 9 juillet | Day 4 |
Mercredi 10 juillet | Day 5 |
Jeudi 11 juillet | Day 6 |
Vendredi 12 juillet | Day 7 (jusque 9 joueurs) |
Samedi 13 juillet | pause |
Dimanche 14 juillet | Finale (jusque 6 joueurs) |
Lundi 15 juillet | Finale (jusque 3 joueurs) |
Mardi 16 juillet | Dernier jour |
Le Main Event de l'ère moderne : un bref historique
Qui succèdera à John Cynn, vainqueur en 2018 après un épique tête à tête (dix heures !) contre Tony Miles, le protégé de Pierre Calamusa ? Quelle affluence pour cette cinquantième édition ? Peut-on dépasser les 8 000 joueurs après une édition 2018 où fut enregistré le meilleur score depuis 2006, année du record absolu ?Année | Vainqueur | Prix ($) | Joueurs |
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2003 | Chris Moneymaker (USA) | 2 500 000 | 839 |
2004 | Greg Raymer (USA) | 5 000 000 | 2 576 |
2005 | Joe Hachem (Australie) | 7 500 000 | 5 619 |
2006 | Jamie Gold (USA) | 12 000 000 | 8 773 |
2007 | Jerry Yang (USA) | 8 250 000 | 6 358 |
2008 | Peter Easgate (Danemark) | 9 152 416 | 6 844 |
2009 | Joe Cada (USA) | 8 547 042 | 6 494 |
2010 | Jonathan Duhamel (Canada) | 8 944 310 | 7 319 |
2011 | Pius Heinz (Allemagne) | 8 715 638 | 6 865 |
2012 | Greg Merson (USA) | 8 531 853 | 6 598 |
2013 | Ryan Riess (USA) | 8 361 570 | 6 352 |
2014 | Martin Jacobson (USA) | 10 000 000 | 6 683 |
2015 | Joe McKeehen (USA) | 7 683 346 | 6 420 |
2016 | Qui Nguyen (USA) | 8 005 310 | 6 737 |
2017 | Scott Blumstein (USA) | 8 150 000 | 7 221 |
2018 | John Cynn (USA) | 8 800 000 | 7 874 |