Winamax

Level 1 : il manque juste les Couzins Zinzins

- 5 juillet 2019 - Par Tapis_Volant

Level 1 : 100 / 200 BB ante 200
Main Event 10 000 $ (Day 1C)

De retour sur les lieux du crime

Antoine Labat
Le meilleur Français du Main Event 2018 est en place dans l'Amazon Room ! Quoi de neuf, Antoine Labat ? "Oh, pas grand chose", lâche t-il. Depuis sa neuvième place à 1 million de dollars il y a un an, le Parisien a continué de voyager sur le circuit, collectant notamment 440 000 livres sterling en octobre dernier à Nottingham, sur une grosse étape du partypoker Millions.

On s'en souvient, c'est une incroyable confrontation KK/KK/AA qui avait scellé son élimination du Main Event. Est-ce qu'on le reconnaît encore comme protagoniste principal de ce coup entré dans la légende ? "Non... Et tant mieux !" Entre les coups, Antoine a du mal à rester assis. "C'est dur de rester calme !" Il faut dire qu'avec 38 000 jetons après deux heures, son tapis a déjà fondu de presque moitié. "Des flush draws qui rentrent pas... Et je n'ai pas tenté de bluffer, car il ne faut pas bluffer sur le Main Event ! Il y a aussi un joueur qui m'a suckout pour 20 000."

Antoine note tout de même qu'on joue serré à sa table. "C'est parce que c'est le Level 1", explique t-il. "Ils vont forcément se désserer un peu ensuite. Il faudra que je sois encore là quand ça arrivera !" C'est tout le mal qu'on souhaite à Antoine. Après tout, on a déjà vu des joueurs faire la finale du Main Event deux années de suite, tel Johnny Chan (87, 88 et 89) ou Dan Harrington (2003 et 2004).

Faudra tous les battre pour gagner !

Julien_Sitbon

Chaud bouillant pour ce qui constitue son quatrième Main Event, Julien Sitbon m’avoue qu’il y pense depuis six mois. Le problème en ce début de Day 1C, c’est la table qu’a tirée Julien. Une table pratiquement full regs, avec notamment Dario Sammartino. Toujours souriant, Julien m’explique que "ça ne change rien, faudra tous les battre pour gagner !" Pour l’instant, le Main Event n’a jamais trop réussi à l’ex-comédien reconverti en serial perfeur. En quatre participations, il n’a jamais fait mieux que la fin du Day 2. J’ai quand même réussi à lui poser la question "T’as jamais fait ITM ?" On dirait que la fatigue commence à se faire sentir !

Sept ans plus tard

Francois Tosques

Cela fait déjà déjà sept ans que François Tosques a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière de joueur de poker, quand il avait deep run le Main Event, finissant 174e pour 44 655 $, l’année où Gaëlle Baumann avait bullé la table finale. Il n’avait pas non plus l’air ravi de son seat-draw. "Je crois que je suis le plus vieux à table !" Il a bien démarré son Day 1C avec déjà un bénéfice de 15%, grâce à deux brelans floppés. Même s'il n'y a pas encore de raison de s'enflammer, il est déjà ravi de bien débuter et, plutôt que de me parler de lui, il préfère m’évoquer son pote Jonathan Therme, dont le rêve est déjà terminé sur le Big One. Il n'y a vraiment que sur ce tournoi où l'on sent que les éliminations des joueurs émeuvent leurs proches, comme si ça leur faisait penser à leur possible élimination.

De l'autre côté

Tom_Jarry

Pas sûr que cette nouvelle va vous réjouir, amis lecteurs, mais ce petit gars sur la photo a une copine qui a empilé 222 000 jetons hier. Vous voyez de qui je parle ? Quand je demande à Tom Jarry, alias « Tarym », s’il compte faire mieux que Sarah Herzali, il m’avoue que les odds sont pas très élevées. Pour la première fois au départ du Main Event, Tom n’a pas l’air très impressionné. "Y a peut-être un reg à ma table, mais encore, c’est pas certain vu la montre, qu’il porte. Tout le reste semble vraiment ok". Celui qui commente des tables TV en français depuis des années maintenant passe aujourd’hui de l’autre côté de la barrière et a pour l’instant l’air de prendre son pied, malgré un démarrage compliqué. Ne vous en faites pas, en tant que bon joueur de cash-game, il devrait bien s'en sortir sur cette structure tellement deep.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

TJ Cloutier
3 : Le nombre de fois que TJ Cloutier (photo) a atteint le podium du Main Event... Sans le gagner ! Le légendaire Texan a terminé en 2e place en 85, en 3e place en 98, puis encore en 2e place en 2000, l'année de Chris Ferguson. A moitié à la retraite, Cloutier est désormais plus facile à trouver dans les deepstack quotidien à 200 balles dans la section highstakes, mais on ne va pas lui reprocher de continuer à essayer d'améliorer son score sur le Main Event.

1 : Le nombre de niveaux qu'a tenu Phil Ivey dans l'édition 2019 du Main Event, dix ans après sa 7e place l'année de Joe Cada et Antoine Saout. Après 90 minutes de jeu à peine, l'homme aux dix bracelets a tout envoyé avec un tirage couleur comme s'il jouait une vulgaire boucherie à 1 000 balles et s'est fait payer par deux paires qui sont restés en tête. Certes, Phil avait déjà perdu la moitié de son stack quand est survenu le coup, mais on attend toujours mieux de celui qui, malgré sa rareté sur le circuit ces dernières années, reste considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du poker.

2 : Le nombre de joueurs disqualifiés durant le premier niveau du Day 1C. C'est beaucoup. Que s'est-il passé ? D'après PokerNews, un joueur se serait, juste après avoir gagné un petit pot, emparé du stack entier du joueur assis à sa gauche. L'articulet précise que ce joueur souriait au moment de faire ce geste, mais cela n'a pas du tout faire rire les organisateurs qui ont immédiatement appliqué la sentence la plus radicale : sortir le joueur du tournoi, et même du casino puisque la sécurité s'est chargée de l'escorter jusqu'à la sortie. Ses jetons quittent le tournoi... mais pas son buy-in de 10 000 $. Et le deuxième joueur disqualifié, me direz-vous ? Réponse un peu plus bas.

"Il y a tellement de monde, il paraît que les prochains inscrits vont être assis aux tables de black-jack du Gold Coast." - Signé : un couvreur s'amusant à répandre des rumeurs farfelues en salle de presse.

30 : en mètres, la taille de la file d'attente pour aller pisser durant la pause. "A ce tarif-là, mieux vaut venir équipé d'une couche", glisse un couvreur ayant choisi de se retenir en attendant la fin de la pause.

On vous a gardé le meilleur pour la fin. Niveau 1 du Main Event : un joueur décide de faire tapis sans regarder ses cartes, puis se met à.. Non, je ne peux pas l'écrire. C'est trop. Je vous laisse regarder :

En attendant des nouvelles des dézanusseurs toulousains, les vainqueurs du KING5 2019, cet article est dédié à une équipe de joueurs ayant marqué l'histoire de notre tournoi freeroll par équipes : les Couzins Zinzins, qui avaient il y a quelques années tué le game sur le concours vidéo permettant d'obtenir des jokers sur les premiers stades de la compétition, avec une chanson qui nous trotte encore dans la tête bien des années plus tard. Vous nous manquez et on ne vous oublie pas !