Ratrappé par la structure, Pierre Calamusa est éliminé en 4e place par son coéquipier João Vieira (219 468 $)
Porté par un rail de copains en forme olympique, LeVietF0u aura tout de même eu le temps de vibrer sur le podium télévisé
Event #70 : NLHE 6-max 5 000 $ (Finale - 3 joueurs restants)
On a vu le Portugais 3-bet préflop son homologue Français à plusieurs reprises, jouant son rôle de chip-leader pour forcer Pierre à prudemment abandonner. Après avoir bénéficié d'un joli coup de chance d'entrée de jeu (une paire de Valets gagnante contre les Dames de Jamie O'Connor), Pierre fut ensuite contraint de "rendre" un peu d'EV lorsque son As-Roi ne resta pas en tête contre le As-Dame d'un Joe Cada qui profita immédiatement de ces jetons nouvellements acquis pour doubler à nouveau contre Olivier Busquet avec deux Rois contre deux 7.
Juste avant la première pause de la journée, après deux heures et demie de jeu, les deux coéquipiers ont disputé un coup pivot. Sur la rivière d'un board 7







Malgré un double-up dès la reprise (K








Que retenir de cette quatrième place sur le 5K 6-max des WSOP ? Financièrement, cela représente le deuxième plus gros gain en live de Pierre, trois ans après sa cinquième place sur l'EPT Monte Carlo. Presque 220 000 $, c'est un très joli pactole si l'on se rappelle que LeVietF0u était à tapis largement dominé trois heures plus tôt, dès la première orbite. Pour le reste, Pierre préfère rester positif. "Je ne suis pas très déçu. On a tous été un peu ratrappés par la structure. Avec mon faible tapis, je n'avais pas de latitude pour être agresseur, être le premier relanceur. Je n'ai jamais eu le stack qui m'aurait fait espérer gagner. Cela fait partie de la variance. Je ne dois pas oublier que j'ai chatté d'entrée de jeu."
Avant de sauter, Pierre a eu l'occasion de vibrer avec deux double-up célébrés dans un joyeux vacarme
Pas de bracelet au poignet de Pierre, pas encore, mais sa première finale WSOP restera à jamais gravée dans sa mémoire, et c'est important aussi : "Ce sont des émotions de malade, je joue pour ce genre de souvenirs." Ce genre de souvenirs, c'est la vision du poker comme un sport collectif, un sport de supporters, ou toute une bande de copains enchaîne des chants de football détournés, hurle et vibre comme un seul homme après chaque pot remporté. 24 heures après la victoire bruyante de Jérémy Saderne, nous avons eu de nouveau l'occasion de vivre ces moments sur le podium télévisé aujourd'hui. "Avec mon petit stack, je devais jouer chaque main l'une après l'autre, du coup j'ai sans doute eu un peu plus de place pour m'amuser que les autres joueurs. Le Team Winamax, c'est aussi l'occasion de transformer le poker, un truc individuel, en un truc collectif."
Epilogue : Si vous êtes du genre insomniaque, vous savez déjà, au moment de lire cet article, que João Vieira n'a ensuite fait qu'une bouchée de ses deux derniers adversaires : 18 mois après avoir intégré le Team, le Portugais vit une consécration bien méritée sur le circuit live. On vous en parle, évidemment, en long et en large dans un prochain article.