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Ces pros du poker devenus parents : comment font-ils ?

- 3 juillet 2019 - Par Veunstyle72

Peut-on être un bon parent tout en continuant à se battre quotidiennement pour être parmi les meilleurs joueurs de poker ? Les jeunes loups d’autrefois ont désormais grandi, et sont pour certains devenus papa ou maman depuis quelques années… ou quelques jours ! On imagine alors pour ces joueurs de poker un nouveau monde, une nouvelle vie et forcément une nouvelle approche du poker et de l’avenir.

caro kitai
Comment s’organise-t-on quand on est joueur et désormais responsable d’un bambin ? Comment expliquer à son enfant que papa ou maman joue aux cartes pour payer les vacances ? Quel futur pour ces joueurs à la carrière si importante ? Ces questions, nous les avons posées à quelques acteurs majeurs de ce monde des cartes, des joueurs qu’on ne présente plus ou presque.

Pleinement occupé à animer vos futurs épisodes de « Dans la Tête d’un Pro », Davidi Kitai a du pain sur la planche en ce moment au Rio, on a donc préféré s’adresser à sa femme Caroline. Sa collègue Gaelle Baumann était en revanche, totalement disponible et c’est avec joie qu’elle a pu nous donner son avis sur la question. L’un des patrons du poker tricolore Fabrice Soulier, papa pour la seconde fois depuis quelques semaines, s’est également confié, tout comme le tout jeune papa Sonny Franco depuis quelques jours seulement.

Et puisque ce phénomène de paternité semble toucher d’autres joueurs que des francophones, si si promis, on a aussi demandé à Jason Mercier et sa femme Natasha Mercier de nous faire un petit point paternité. Le jeune Américain bien frêle de la grande époque qui a fait rêver des milliers de jeunes joueurs en son temps l’assure, aujourd’hui, il n’est plus qu’un amateur (bien) éclairé. Enfin la femme de Stephen Chidwick, Marine Chidwick (anciennement Jouaillec) nous a fait découvrir l’intimité du numéro 1 mondial aujourd’hui, devenu un papa poule très loin de l’image froide et sévère qu’il renvoie à table. Le panel n’est pas très important, mais quelques similitudes et différences apparaissent pourtant assez vite après quelques minutes de conversation. Entre biberons et bracelet, un moment donné, il faut trancher. Ou pas.

« Je sens qu’il a une envie débordante de se battre pour sa fille, de la rendre fière »

En quelques années, la vie de Davidi Kitai a pris un virage qu’il a plutôt bien négocié. Le champion de poker bientôt quarantenaire, qui a déjà tout gagné ou presque, est devenu un chef de famille à part entière. Papa d’une petite Nell depuis presque un an, Davidi se bat désormais à une table de poker, avec des ambitions très particulières, et sa femme Caroline en est convaincue, en plus d’être un bon papa, il peut continuer à se battre avec les meilleurs : « Je pense sincèrement que Davidi est capable de gagner le Main Event cette année. Je sens qu’il a une envie débordante de se battre pour sa fille, de la rendre fière alors que c’est un bébé encore. Comme il s’est battu pour m’impressionner à nos débuts, comme il se bat chaque tournoi pour s’impressionner lui même. » 

Extraterrestre à une table de poker, Davidi semble aussi bluffer son monde dans la vie, même si parfois, ce n’est pas toujours pour l’aider : « Quand on dit aux pédiatres qu’on part deux semaines ici, deux semaines là, je vois bien dans leurs yeux qu’ils se demandent si on est de bons parents. Mais on veut juste profiter des trois premières années, et dès qu’elle ira à l’école, je resterai auprès d’elle à Monaco. On rejoindra Davidi de temps en temps sur ces tournois, mais lui continuera sa vie de joueur professionnel, il n’y a pas de raisons que ça change ».

Et le moment venu d’expliquer le travail de papa, « c’est avec une grande fierté » que les Kitai raconteront à Nell tout le chemin parcouru pour en arriver là.

« C’est très bien qu’elle puisse voyager, c’est formateur de découvrir le monde »

gaelle baumannDécouverte aux yeux du grand public en 2012, Gaelle Baumann est devenue maman en 2015, et sa vie ainsi que celle de son compagnon Kevin Noblat, le fameux Harper qu'on ne présente plus, ont évidemment littéralement changé. Et pour la seule féminine française du Team, l’objectif d’être bon parent et bon joueur de poker en même temps paraît faisable, mais compliqué. Quatre ans d’expérience, elle commence à savoir de quoi elle parle :

« Oui, tu peux, mais c’est dur. Tu peux rester compétitif, mais je pense que c’est dur d’être au top, sachant que les petits jeunes comme Adrien Delmas par exemple, passent des heures et des heures par semaine à bosser. J’ai moins de temps pour jouer online, c’est évident. Quand ton gamin se réveille d’un coup pour rien au milieu de la nuit, ça devient compliqué de lancer des sessions grind. Perso, je joue beaucoup moins online et j’essaie vraiment de me concentrer sur le live.»

Gaelle est à un stade légèrement plus avancé que Caroline Kitai dans sa vie de maman, puisque sa fille va désormais à l’école. Un nouveau changement bienvenu qui lui offre plus de temps pour travailler son poker, même si désormais, la petite Léa comprend de plus en plus les choses qui se passent autour d’elle : « Je sais que parfois, c’est dur, car je pars longtemps et elle le sait, mais en revanche, elle sait aussi que grâce à ça, j’ai beaucoup de temps à la maison avec elle,  ce que je n’aurais pas forcément avec un travail normal, si je devais rentrer tous les soirs à 19h. Elle connaît les avantages et les inconvénients… maintenant, ça reste quand même difficile quand je pars 15 jours ou 3 semaines. Mais je pense qu’elle comprend. »

Parfaitement soutenu par la directrice de l’école, compris par les autres parents d’élèves, Gaelle et Harper n’ont jamais caché leur vie particulière, et s’en accommodent même plutôt très bien : « Ils le savent, ils connaissent notre vie. Quand c’est la mamie qui ramène Léa à l’école pendant une semaine, on prévient et tout le monde sait très bien pourquoi. Ils trouvent ça très bien qu’elle puisse voyager et que c’est aussi très formateur pour l’enfant qui découvre le monde, c’est génial. Quand on a rencontré la directrice de l’école, on l’avait prévenu qu’elle manquerait surement un peu l’école, mais elle nous avait dit « c’est génial, profitez en, c’est super qu’elle puisse faire ça. » donc oui on a leur soutien.  »

« Quand on a réalisé, on s’est dit que c’était évidemment plus simple de rester à la maison »

mercierEt que dire du parcours de Jason Mercier : presque 19 millions de dollars de gains en tournois live (et une fortune également sur Internet), vainqueur EPT, quintuple vainqueur WSOP et légende vivante américaine de ce jeu. Si vous êtes dans une grotte depuis quelques années, vous n’allez surement jamais reconnaître l’homme qu’est devenu Jason, plus impliqué dans la crypto monnaie que jamais, depuis qu’il est devenu retraité du poker et parent très actif. Physiquement, mais mentalement aussi. Des années de grind intensif ont suffit pour que lui et sa compagne Natasha se mettent à l’abri financièrement, et construisent désormais une famille. Marco est là est depuis quelques années… et son petit frère arrive dans trois mois maintenant : « Il est très heureux, mais récemment quand je suis parti de la maison pour venir jouer les WSOP, il était plutôt du genre « papa, papa, papa », ce n’est pas facile à voir et à vivre. »

C’est certain, Jason Mercier a beaucoup changé depuis qu’il est papa, et pour lui le poker est devenu un simple passe-temps parmi tous ces hobbys : « On a tellement bossé dur ces 10 dernières années, qu’on n’a finalement plus besoin de jouer aujourd’hui. Ce serait différent si je devais encore grind toute l’année pour m’en sortir, mais ce n’est pas le cas.  On s’est débrouillé pour être stable financièrement, et désormais le poker est plus comme un hobby pour moi plutôt qu’un travail. Tu sais pour être top, ça demande un dévouement total pour ce jeu. L’une des raisons pour laquelle je me suis battu pour faire partie des meilleurs, c’est parce que je passais 50 à 60 heures par semaine, pendant 10 ans, pour tenter d’y arriver. Aujourd’hui, avec cette nouvelle vie, je n’imagine même pas avoir cette dévotion. Je ne serais pas un « bon papa », je serais juste un papa si je continuais à jouer autant. »

Pour autant, les Mercier ont essayé. Et de joueur, et d’être parent, mais la raison a fini par l’emporter : « Je n’avais pas spécialement prévu d’arrêter plus ou moins ma carrière, mais au final c’est assez difficile de voyager quand tu as un enfant. Quand on a réalisé ça, on s’est dit que c’était évidemment plus simple de rester à la maison. »

Quel poker face tirera Jason quand Marco commencera à poser des questions sur la vie de papa et maman ? L’Américain fold cette question : « Je ne suis pas certain que ce soit quelque chose qu’on devra leur expliquer forcément. Je pense que ce sera quelque chose de naturel, ils vont grandir entourés de ce monde, ils viendront aux WSOP, ils découvriront par eux mêmes.  Ce sera d’abord eux, avant le poker. Mais si on n’y arrive pas, on arrêtera totalement. »

« Clairement, ma carrière est sur une pente descendante depuis que je suis papa »

fabsoulSans surprise ou presque, c’est d’un « non » sec que Fabrice Soulier a balayé toute idée de pouvoir être à la fois un bon papa mais également un top joueur au poker : « Ça dépend ce que tu considères être un bon parent déjà ! Pour moi, ça signifie passer beaucoup de temps avec ton enfant. Et dans ce cas là, tu ne peux passer ton temps à jouer à la nuit, à voyager. Un bon papa, c’est être à la maison, jouer avec tes gamins. »

Proposant l’un des plus beaux palmarès du poker Hexagonal, Fabsoul est pourtant catégorique sur les effets de la paternité : « Moi clairement, ma carrière est sur une pente descendante depuis que je suis papa, ça fait 5 ans déjà.  5 ans m**de ! Ce qui a changé, c’est que pendant deux ans je n’ai pas dormi. Déjà que je n’ai jamais été un gros dormeur, même quelqu’un de plutôt angoissé, mais alors là avec l’arrivée du bébé… j’étais toujours en stress ! Je me réveillais au milieu de la nuit dès qu’elle respirait de travers, dès qu’il y avait un bruit, un cauchemar… j’étais le premier à me réveiller tout le temps. Mais c’est aussi parce que ça me fait très plaisir de le faire. »

Devenu papa sur le tard, Fabrice fut l’un des premiers joueurs Français à tout plaquer en France il y a 15 ans, pour devenir joueur de poker professionnel, écumant des nuits entières les tables de cash game de Las Vegas afin de payer son loyer. Un entrainement qu’on imagine alors idéal pour tenir bon la nuit, lors des premières années avec bébé : « C’est plus facile parce qu’on est habitué, ouais, mais j’ai commencé assez tard, puisque j’ai eu ma fille à 45 ans. C’est physiquement que c’est plus dur. Désormais les nuits blanches, j’ai vraiment du mal à les faire. »

L’heure des premières questions va arriver dans la bouche de sa fille, et Fabrice va donc être confronté à une nouvelle réalité : que lui répondre lorsqu’il faudra lui expliquer que papa joue aux cartes pour gagner sa vie ?

« J’essaie de ne pas trop lui expliquer, ça m’embête un peu. C’est aussi pour ça que j’aimerais bien avoir un autre métier.  Je n’ai pas tellement envie qu’elle dise à tout le monde à l’école que son papa passe son temps dans les casinos. Déjà quand elle voit une tour qui ressemble un peu au Rio quand on se balade partout dans le monde, elle me dit « Ah papa, bureau bureau ! » Elle le sait ce que je fais, parce que quand elle voit des photos, des jetons, elle fait directement le rapprochement avec « le boulot de papa », mais elle ne sait pas à quoi ça correspond, ni exactement ce que je fais. Elle fera bien ce qu’elle voudra dans la vie, mais je vais quand même essayer de ne pas la diriger vers le poker. »

Bien qu’il soit déjà un joueur de live très reconnu, Fabsoul sévit également sur internet, comme n’importe quel joueur de poker qui se respecte. Simplement, ses habitudes de grind ont du être un peu bouleversées : « Avant j’aimais bien les tournois Deepstack qui durent 10h, maintenant je préfère les turbos pas très profonds qui durent 20 minutes ! Ça me permet de nourrir mon envie de jouer quand je suis à la maison et comme je n’ai pas beaucoup voyager depuis 18 mois, c’est plutôt cool. Mais c’est très difficile d’être performant… c’est impossible même ! »

« Si ça continue de bien se passer, je n’arrêterai pas le poker »

sonny francoCôté Français, un autre régulier du circuit va devoir explorer ce nouveau monde et marcher dans des traces qu’il ne connaît absolument pas, celles de la paternité. Sonny Franco a décroché sa plus belle victoire le 14 juin dernier, lorsque sa compagne Sarah a donné la vie à une petite crevette, Layvin. Un changement drastique dans la vie de Sonny Franco… ou pas. Deux semaines après cet heureux événement de la vie, le voilà déjà en terres américaines à la conquête de bracelets WSOP, des jetons pleins les mains : « J’avais prévu que si elle accouchait avant le 15 juin, il y aurait une possibilité que je vienne. Sarah a accouché le 14. » Et Sonny a donc gagné son flip, comme souvent au poker : « Je suis là 12 jours. Sarah aurait préféré que je reste peut-être, c’est sur… je viens juste jouer deux tournois des World Series au final. Le 5 000 $ 6-max et le Main Event. » On est professionnel jusqu'au bout des doigts, où on ne l'est pas.

Encore un peu dans le flou du début, totalement dans l’inconnu de l’avenir proche qui arrive, le joueur régulier de Marrakech ne sait finalement pas trop à quoi s’en tenir. Et pour le moment, rien ne changera dans sa vie, en tout cas c’est ce qu’il dit aujourd'hui : « A l’avenir, je sais que ça va me demander un peu plus d’organisation pour les déplacements, mais c’est à peu près tout ce que ça va changer. Je vais continuer à jouer autant, et quand je rentrerai à la maison, je serai content de le retrouver. Quand je sauterai des tournois, je ne serai jamais seul dans ma chambre. On va voyager ensemble, ce sera bien. »

Sonny fait partie de ceux qui n’esquiveront pas la question du poker avec son fils, lorsque celui-ci demandera, même si pour le moment, toutes ces questions se bousculent forcément un peu trop tôt dans sa tête, il n'en est qu'aux prémices : « Je n’ai pas trop réfléchi encore à comment on parlera ensemble, mais je pense que ça se fera petit à petit. J’envisage beaucoup de le faire voyager avec moi, et plus tard, il fera ce qu’il voudra. Quand il ira à l’école, ce sera surement différent pour moi, pour ma carrière et mes déplacements, mais si ça continue de bien se passer, je n’arrêterai pas le poker. »

« Même si on lui avait donné la possibilité de partir plus tôt aux WSOP, il n’aurait pas voulu »

Pour terminer, dans un univers bien différent de tous les exemples précédents, le cas de Stephen Chidwick devenait forcément très intéressant. L’actuel numéro un mondial de poker ne cesse de faire l’actu dans tous les sens. Papa depuis deux mois et champion WSOP depuis quelques jours, l’Anglais surfe sur une vague indécente de réussite. Sa femme est ravissante et Française, l’homme a du goût, en plus. Mais est-ce que Stephen Chidwick aura suffisamment les épaules assez larges, pour continuer d’un côté à être le meilleur au poker, et de l’autre, à être un papa poule tant adulé par sa petite Erin ? Sa femme a peut-être un début de réponse :

« Je pense que oui et je vais même aller plus loin : on a plus de liberté en étant un joueur de poker qu’en ayant un boulot classique. Il n’a pas d’impératif. S’il se lève un matin et qu’elle a mal dormi ou qu’elle est malade, et qu’il sent que j’ai besoin d’un coup de main, il peut rester. Rien ne l’oblige à jouer tous les tournois tout le temps. Je pense qu’on a la chance de pouvoir concilier les deux. »

Installés officiellement à Londres et partiellement à Las Vegas, les Chidwick savent que le Strip est l’endroit où il faut être pour que Stephen assouvisse sa soif de tournois aux buy in particulièrement élevés. Pour autant, cette grande tête chauve Anglaise a manqué tout le début des Series : « Elle avait à peine un mois quand les WSOP ont commencé. C’est déjà compliqué en tant que papa de trouver sa place au début, il y a une relation plus privilégiée du bébé avec la maman. Donc si dès le début tu te le sépares du papa, c’est plus difficile de créer ce lien. Et je pense que même si on lui avait donné la possibilité de partir plus tôt, il n’aurait pas voulu. Ça nous a permis de prendre nos marques à trois, de devenir parents. »

Chidwick / Marine
C'est en famille que Stephen a fêté son premier bracelet il y a une semaine

Si Stephen continuera de se battre pour « se maintenir au top, en tout cas c’est son but », Marine sait très bien que cette vie ne durera pas indéfiniment : « Ce sera difficile de maintenir le même rythme quand elle ira à l’école, mais sur les 2-3 prochaines années, il n’y a pas de raisons que ça ne puisse pas continuer »

Quand on est aussi riche et dingue de poker que les Chidwick, est-ce plus simple de faire passer la pilule à ses enfants ? Oui et non, l’argent n’achète pas tout, mais il peut permettre d’offrir une culture totalement différente à sa progéniture : « Je ne pense pas qu’on pourra lui inventer des histoires. C’est un univers dans lequel elle grandira. Au contraire, je serai ravie si elle comprend très tôt ce que son papa fait. C’est plus un truc dont  il faut être fier qu’autre chose. Elle sera exposée plus tôt à des univers plus variés et je pense que c’est bien pour développer l’ouverture d’esprit, la tolérance et pas mal de valeurs qui nous sont chers au final. Elle va aussi grandir avec deux langues, je lui parlerai Français et Stephen lui parlera Anglais, c’est une richesse plutôt qu’une difficulté. »

Si certains joueurs du top mondial espéraient récupérer le trône de numéro 1 après la naissance d’une mini Chidwick, il va leur falloir encore un peu de patience, papa est toujours bien dans la place pour encore quelques années : « Connaissant Stephen, je pense qu’il n’arrêtera jamais de totalement jouer. Reste à voir le volume après, mais il n’arrêtera jamais totalement. Et d’ailleurs, voir des gens qui réussissent, comme Fabsoul, comme Gaelle Baumann qui jouent encore des années après, ça te conforte dans cette idée que c’est faisable. »

Personne n’est jamais préparé à être parent, même si on aime souvent à le croire. Ce qu'on retiendra de cette enquête, c'est que la compatibilité bon parent/excellent joueur reste tout de même globalement une belle utopie. Il y a toujours des exceptions, et Stephen Chidwick est probablement l’une d’entre elles, même si pour le moment, cette seconde vie est toute nouvelle pour lui. Mercier a arrêté, Gaëlle a ralenti le rythme, et Fabsoul parle d’une carrière qui file dans le mauvais sens. Attention : personne ne nous dit que faire des enfants est quelque chose d'effrayant, bien au contraire, mais le haut niveau de poker réclame une exigence de tous les instants. Et ça mon enfant, il vaut mieux y être préparé pour longtemps.