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Neon Museum, Las Vegas, Nevada
Les néons de notre "Fabulous Coverage" des WSOP 2019 se sont éteints mardi soir avec la conclusion du Main Event et la victoire d'Hossein Ensan face à Dario Sammartino. Pour ceux qui nous ont suivi tout au long des cinquante derniers jours (et nuits) en direct de la cinquantième édition des World Series of Poker, on ne vous apprendra rien : ce cru fut en tous points exceptionnel. Des affluences qui explosent, des légendes qui confortent leur statut, des nouveaux venus impressionnants, des Français en finale tous les jours (ou presque), un Team Winamax au sommet de sa forme, et quelques polémiques croustillantes, car il en faut pour pimenter les Championnats du Monde.
Imaginons une seconde que vous n'avez pas branché le coverage une seule fois depuis la fin du mois de mai (honte à vous) : que retenir des WSOP 2019 ? Sans plus attendre, voici notre compilation des 50 articles à lire pour être calé sur cette 50e édition.
Français : champions du monde, et pas que du rail !
Compilé laborieusement (mais avec amour) tout au long de l'été, notre fichier Excel est formel : un total de 399 joueurs Français ont atteint l'argent au moins une fois au cours des 90 tournois des WSOP 2019, pour un total de 642 ITM. Pas besoin de consulter les fichiers des années éditions pour l'affirmer : c'est un record (et de fait, on a tout de même vérifié : l'an dernier, on avait recensé 238 joueurs atteignant l'argent un total de 391 ITM) Certes, le nombre de tournois au programme était encore en augmentation cette année, ce qui explique cette croissance, mais on dirait bien que nous étions encore plus motivés en 2019.
Car oui, on s'est régalés tout au long de l'été : avec 3 bracelets remportés, 5 places de runner-up et quantité de finales, le clan tricolore réalise son meilleur été depuis 2011, l'année magique du quatuor ElkY/Soulier/Payan/Teisseire. En plus : l'ambiance fut au rendez-vous, comme n'ont pas manqué de le noter à plusieurs reprises les médias étrangers : question décibels, les "rails" Français ont battu à plate-couture ceux des autres nations, avec à chaque fois des assemblées de potes et supporters joyeux rivalisant de créativité pour trouver de nouveaux chants à hurler entre chaque main.
Qui sont plus gros gagnants de l'été ? Les gains bruts des Français sur les WSOP 2019 dépassent les 6,7 milions de dollars : à peu près pareil qu'en 2018 (mais cette année-là, la finale d'Antoine Labat sur le Main Event comptait pour 1 million de dollars dans le total) Pour figurer dans le Top 10 que l'on vous présente ci-dessous, il fallait viser au minimum une quatrième place, tel Pierre Calamusa sur le 5K 6-max, ou un deep-run sur le Main Event, comme Romain Lewis, meilleur français du Big One grâce à sa 60e place.
Bravo à Jérémy Saderne, Ivan Deyra et Thomas Cazayous : on connaissait déjà le talent de ces jeunes bosseurs. Ils rentrent maintenant dans la légende du poker. Et merci à tous les perfeurs Français pour les émotions et les rails de qualité qu'ils nous ont procuré. C'est un été qu'on oubliera pas de sitôt !
Rang | Prénom | Nom | Gains bruts ($) | ITM | Perfs notables |
---|---|---|---|---|---|
1 | Jérémy | Saderne | 636 216 | 5 | Vainqueur Mini Main Event |
2 | Vincent | Chauve | 626 225 | 2 | Runner-up Monster Stack |
3 | Ivan | Deyra | 468 669 | 4 | Vainqueur 3K, finaliste Double Stack |
4 | Thomas | Caza-yous | 429 168 | 6 | Vainqueur 3K 6-max |
5 | Jean-René | Fontaine | 412 421 | 3 | Runner-up Seniors |
6 | Pierre | Calamusa | 225 518 | 3 | 4e du 5K 6-max |
7 | Johan | Guilbert | 168 834 | 6 | Runner-up du Shootout |
8 | Romain | Lewis | 148 417 | 4 | 60e du Main Event |
9 | Simon | Legat | 145 503 | 4 | 4e du Double Stack |
10 | Paul-François | Tedeschi | 134 885 | 3 | Runner-up du HORSE 3K |
Ils manquent de peu le Top 10 : Axel Allay, 3e du Deepstack à 100 $, Sandrine Phan, podium sur le Ladies, Alain Alinat, runner-up surprise en Limit Hold'em, et David Benyamine, cinq fois payé mais une seule fois finaliste, et donc probablement pas en bénéfice au vu de son assiduité sur les tournois gros buy-ins.
Il a perfé surtout devant son écran : David Fhima, avec 6 ITM dont 4 signés sur les épreuves organisées en ligne (il y en avait 9 au total). Fhima est passé tout près sur le KO Bounty à 600 $ avec une 3e place bonne pour 42 692 $.
Ivan Deyra est le seul tricolore ayant disputé deux finales. On le sait, la deuxième fut la bonne.
Record d'ITM : Julien Sitbon (27 949 $) et Guy Pariente (19 511 $) avec 8 places payées chacun. Que des min-cashes, cependant.
Le meilleur été du Team Winamax ?
Avec 51 ITM, 6 finales, 2 bracelets, et plus de 2,2 millions de dollars collectés au Rio, on peut l'affirmer sans prendre trop de risques : oui, la 12e campagne WSOP du Team Winamax fut la plus belle de toutes. On savait déjà depuis longtemps que le Team prend très au sérieux les WSOP, préparant chaque été à Las Vegas avec l'application des plus grands sportifs. Chacun à leur manière, mais avec la même application, Ivan Deyra et João Vieira ont vu des années d'effort récompensées par le titre que recherchent tous les joueurs de poker : leurs bracelets rejoignent ceux de Patrick Bruel, Davidi Kitai et Adrián Mateos dans l'armoire à trophées du Team.On note aussi, au cours de cet été, la première finale WSOP d'Adrian Delmas (en plus d'atteindre un podium au Wynn) une nouvelle perf' Highroller pour Adrián, et la 4e place de Pierre Calamusa sur le 5K 6-max, stoppé net dans son élan par un João Vieira en route vers la victoire. Si besoin était de prouver que nos pros ne se font pas de cadeaux lorsqu'ils sont assis l'un en face de l'autre !
Des vainqueurs de qualité
Le Team Winamax et les Français nous ont bien occupé jour après jour, mais nous avons tout de même essayé de donner un peu de place au reste du monde dans nos colonnes. Impossible d'être exhaustif, bien sûr, mais on retiendra tout de même le cinquième bracelet de Michael Mizrachi, le premier (enfin !) de Stephen Chiwdick puis de Joseph Cheong, la victoire du grinder de l'ombre Philipp Hui sur l'épreuve reine des pros, le Poker Players Championship à 50 000 $, la passe de quatre d'Eli Elezra, l'incroyable doublé d'Adam Friedman sur le tournoi Dealers Choice, Daniel Negreanu se faisant battre en heads-up à deux reprises (notamment par John Hennigan sur le Stud à 10K) ou encore Loren Klein, premier joueur de l'ère moderne à remporter un bracelet quatre années de suite.
Les petites et les grandes histoires des WSOP
C'était notre but avoué au moment d'attaquer notre reportage au coeur de cette 50e édition : aller au delà des hand histories, des coin-flips et des bad beats, bref du "coverage" classique (et, soyons honnêtes, parfois un peu chiant) pour vous raconter les WSOP autrement, en essayant de trouver le plus d'angles originaux possibles.
On est allés à la rencontre des joueurs, les têtes de série comme les amateurs. On a enquêté sur les controverses. On a débattu sur les sujets clivants. On vous a montré les coulisses. Et on s'est détendus en abordant des trucs un peu plus légers.
Une de nos premières interview de l'été a mis en avant un personnage de l'ombre ô combien important : Salette, l'homme par qui l'on passe pour dénicher le tournoi qui nous convient à Vegas.
Tapis_Volant s'est penché sur le phénomène "Fantasy League", ces paris (petits ou gros) organisés en début de festival.
La multiplication des tournois à petit buy-in nuit-elle au prestige des WSOP ? On a tenté d'éclaircir le débat entre élitisme et populisme, en écoutant l'avis des pros comme des amateurs.
Plus léger, ces délires de Tapis_Volant (encore lui), qui nous raconte sa recherche deséspérée d'un mysterieux chip-leader français sur le Deepstack à 600 $, ou se demande si un cure-dent peut provoquer le run good.
On redevient sérieux : y'a t-il eu "angleshooting" en finale du premier Highroller à 50 000 $ ?
Comme chaque année, les structures des tournois ont fait débat, notamment avec l'allongement de certaines épreuves, que tout le monde n'a pas accueilli comme une bonne nouvelle : on a tenté d'y voir plus clair.
Les WSOP, c'est aussi le rêve que vivent chaque année des milliers d'amateurs, à commencer par ceux du KING5 : on a rencontré les Chakistipophtis, arrivés à Vegas en freeroll grâce à leur deuxième place sur notre championnat annuel par équipes.
Dans la foulée, on en a profité pour prendre des nouvelles des Flambeurs, les vainqueurs de l'édition 2018 du KING5.
Le poker à Las Vegas, ce n'est pas que le Rio : témoin l'Orleans, casino préféré des joueurs amateurs où nous avons passé de nombreuses soirées durant nos days off.
Ils ont des profils bien différents et ils nous ont accordé de très belles interviews cette année : l'amateur Abou Sy, le néo-retraité Hugo Pingray, et le pro João Vieira. Trois lectures indispensables ! À noter aussi : une rencontre avec James Chen, grand pote de Julien Martini connu pour être l'un des meilleurs joueurs de No-Limit du monde, un éclairage sur la nouvelle vie post-sponsoring d'Aurélie Réard-Quélain, une interview de Tony Miles en mode "1 an après".
Il y a dix, quinze ou vingt ans, on les a découverts sur le circuit pro tous jeunes et célibataires : il est temps pour elle et eux d'affronter une autre partie très difficile, celle de la parenté. Dans l'un des plus beaux papiers de l'été, Veunstyle est allé à la rencontre de ces joueurs et joueuses devant désormais multitabler entre les jetons et les biberons : Stephen Chidwick, Gaëlle Baumann, Fabrice Soulier, Sonny Franco...
Pierre Calamusa travaille autant son poker que son image sur les réseaux sociaux : a t-on affaire au joueur sponsorisé du futur ? On a mené l'enquête.
Le quotidien d'un pro, c'est parfois de sauter, sauter et encore sauter d'un, deux, trois, voir sept tournois en une seule journée. Le stakhanoviste Erwann Pecheux nous l'a démontré cette année.
En marge des victoires Françaises : les "presque victoires", ces deuxièmes places qui peuvent parfois faire des dêgats dans la motivation d'un joueur. Comment on se relève après avoir manqué de peu le bracelet ? Tapis_Volant a enquêté pour vous.
La cinquantième édition des WSOP fut à n'en point douter une réussite, mais cela n'a pas empêché quelques couacs : témoin cette soirée de gala "Fifty Honors" où personne n'a fait la queue pour rentrer. Les conditions de travail et la rémunération des ont aussi été sujets à polémique : Flegmatic est parti à la rencontre de plusieurs "dealers" afin d'en savoir plus, pour une enquête garantie sans langue de bois.
Autre controverse, plus légère : Chris Moneymaker a t-il sa place dans le Hall of Fame ? Flegmatic se posait la question avant le Main Event : on a eu la réponse deux semaines plus tard.
Avec tout ça, vous avez assez de lecture jusqu'à la prochaine édition des WSOP ! Pendant ce temps, nous, on va aller se reposer. Pas jusqu'à l'année prochaine, mais presque.
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