Winamax

Deux bonnes raisons d'y croire

- 11 juillet 2018 - Par Flegmatic

Main Event - Fin du Day 6
Antoine Labat et Sylvain Loosli qualifiés pour les demi-finales du Main Event, parmi 26 joueurs
Le premier est troisième au chipcount, le second connaît le chemin vers la finale

labat loosli

On ne va pas vous le cacher, au moment d'apprendre que l'objectif ultime de ce Day 6 était de voir le field se réduire à 27 joueurs seulement, sur les 109 qui sont revenus à 11 heures dans l'Amazon Room, nous n'étions pas franchement confiants. On se voyait déjà tourner autour des trois feature tables de l'Amazon Room jusqu'à trois heures du matin, à espérer que quelqu'un veuille bien mettre les jetons au milieu. Et puis, un peu plus de 24 heures après avoir connu la foudre, c'est cette fois un miracle qui s'est abattu sur le Rio. Un miracle qui a pris la forme d'une prodigieuse accélération dans le rythme des éliminations : lors des dernières minutes de la journée, nous sommes passés de 34 à 26 joueurs restants, pour une fin de Day "dans les temps" peu avant une heure du matin.

On vous fait cadeau des sorties du dernier Britannique de ce tournoi (Daniel Tang, 31e) et du dernier Espagnol (Santiago Bernabeu, 30e) ou de l'ex chipleader Jorden Fox (27e), qui s'est empressé d'envoyer la boîte une fois le palier de la 27e place franchie, pour nous concentrer sur l'essentiel : deux Français seront au départ du Day 7 du Main Event 2018, l'expérimenté membre du Team Winamax Sylvain Loosli et le beaucoup moins attendu Antoine Labat. Après Antoine Saout en 2016, après le quatuor de choc Pollak / Saout / Reard / Messina en 2017, notre beau pays confirme donc sa bonne forme sur le Big One et peut même légitimement espérer s'inviter en finale pour la deuxième année consécutive. Nous nous sommes entretenus avec nos deux champions une fois leur qualification acquise et leurs jetons consciencieusement rangés dans les sacs.

Antoine Labat : 28 445 000 (118BB)

Antoine Labat

Le maillot à pois du jour. Pendant un peu plus de onze heures passées à table, Antoine Labat a connu la journée que tout joueur de poker rêve de vivre au moins une fois sur un tournoi, et cela lui est arrivé... au Day 6 du Main Event ! Parti avec un peu plus de deux millions, soit une grosse trentaine de blindes, Antoine a multiplié son tapis par 14 aujourd'hui, passant même un temps au-dessus des 30 millions. "Je ne peux pas trop me plaindre," lâchait après coup l'intéressé, dans un doux euphémisme.

Et dire que tout aurait pu s'arrêter aujourd'hui aux portes du Top 100, après seulement quelques minutes. À tapis couvert avec une paire de Rois contre la paire d'As de Ryan Rivers, le Frenchie trouve un Roi dès le flop pour rester en vie. "Ce coup m'a carbonisé émotionnellement, avoue Antoine, visiblement encore sous le choc. J'étais complètement retourné après ça, heureusement qu'il y a eu un break dans la foulée. C'était compliqué parce que, sur le coup, tu ne sais pas vraiment si tu le mérites. Tu joues ta vie dans le tournoi, et ça ne dépend plus de toi."

Lancé sur les bons rails, Antoine connaît ensuite un run que l'on peut sans problème qualifier d'indécent. Il commence par jouer et remporter le plus gros pot du tournoi, pour 18 millions, sur un autre setup, avec une paire d'As contre une paire de Rois et une paire de Dames. Comme quoi, ce genre de main n'arrive pas qu'au cinéma. La suite n'en est pas moins croustillante : avec Valet-9, Antoine paie un 4-bet, trouve un flop Valet-Valet-9, envoie trois barrels et se fait payer ; il partage ensuite un pot avec As-Dame contre une paire d'As (le board est venu 4-3-5-2-4) et remporte un autre énorme pot avec une paire de Dames contre une paire de 5 sur Dame-Valet-5-4-8. Son seul petit coup d'arrêt intervient en tout fin de journée, lorsqu'il laisse échapper quatre millions en route, en contribuant au triple up de Frederik Jensen, ses Valets restants derrière les Rois du Danois.

Serial perfeur online depuis la fin des années 2000, autant sur les tables françaises qu'internationales, un temps exilé en Thaïlande, Antoine Labat a décidé de s'offrir plusieurs semaines en immersion dans la Mecque du tournoi live, cet été à Vegas. Bien lui en a pris puisqu'il est d'ores et déjà assuré de plus que doubler le total de ses gains empochés depuis 2009. Le bon joueur, au bon moment, qui connaît le run de sa vie. Voilà qui ressemble à une histoire qui pourrait très bien finir.

Sylvain Loosli (Team Winamax) : 11 635 000 (48BB)

Sylvain Loosli

Les choses commencent à se préciser pour Sylvain Loosli, l'une des dernières têtes d'affiche de ce Main Event. Le November Nine 2013 est sur la même route qu'il a emprunté il y a 5 ans, dans des conditions légèrement différentes : "J'étais deuxième en jetons à l'époque. Mais je te rassure, ça me va très bien aussi cette année ! En 2013, je savais que je n'avais pas besoin de faire un coup d'éclat pour aller en table finale. J'étais donc en pleine confiance, j'ai juste joué mon jeu, en disputant pas mal de coups, et ça c'était bien passé".

Après avoir vécu une journée faite de "hauts et des bas, notamment à la fin, où c'était un peu plus dur", le Toulonnais n'a bien évidemment jamais lâché l'affaire. "J'ai réussi à bien grind, à remonter des jetons, à gagner les coups importants, et je suis content d'être encore là surtout. J'ai une chance incroyable de pouvoir tenter de faire mieux qu'il y a 5 ans, et je me sens 100% capable de le faire. Après, ça reste du poker, il faudra que les cartes soient de mon côté, mais je vais tout faire pour que ça marche."

Mais comment font tous ces joueurs de poker (Mark Newhouse, Antoine Saout et donc Sylvain Loosli par exemple) pour réaliser de telles performances sur ce tournoi bien particulier, avec plus de 7 000 joueurs à l'origine ? "Il faut beaucoup de réussite forcément, mais du skill aussi et de l'expérience, qui se ressent au niveau émotion, de la gestion physique et stratégique. Au Day 5 par exemple, je suis tombé short après avoir perdu KK contre AA, et pourtant je n'ai pas baissé les bras. J'ai continué à adapter ma stratégie en fonction de mon niveau de stack, et ça s'est bien passé après, j'ai réussi à remonter."

Les sentiments vont se bousculer sous le crâne bien chauve de Sylvain Loosli ce soir, mais au moins, il pourra se coucher ce soir avec le sentiment du travail parfaitement accompli. "C'est un mélange d'excitation et de fatigue. Fatigue que j'ai ressenti un peu ce soir, comme tout le monde. J'ai eu un coup de moins bien après le dinner break, suite à plusieurs petits pots perdus. J'ai eu un peu froid aussi, parce que dans le fond de l'Amazon, ce n'est jamais très agréable. Mais une fois arrivé en table télé, c'était mieux. Je suis surtout content d'être là et avec des jetons. Demain est un autre jour et l'objectif sera simple : aller au Day 8, avant de penser au Day 9 !"

Benjamin Pollak : 42e pour 189 165 $

Benjamin Pollak

Troisième ici-même l'an dernier, parmi les plus gros tapis ce matin, Benjamin Pollak n'a finalement pas réussi le tant attendu et espéré back-to-back en table finale. Quelques minutes après sa sortie, c'est très clairement la déception qui prévalait chez le Londonien, qui s'en voulait énormément, à cause d'une poignée d'erreurs qui l'ont mis en difficulté. Malheureux en lancers de pièce, Ben n'a jamais pu refaire son retard et termine à une place que beaucoup envieraient mais qui reste éminemment frustrante pour le grand compétiteur qu'il est.

Alexandre Reard : 92e pour 66 330 $

Alexandre Reard

Il était très bien dans la tête depuis le début du tournoi et tout particulièrement durant la dernière ligne droite. Ce sont finalement les cartes qui ont eu raison d'Alexandre Reard. Les derniers jetons du Francilien sont partis sur un flop As-9-7, où il a décidé de check/raise à tapis avec As-2 et est tombé contre As-Dame. Un an après sa très belle 16e place, Alex signe un deuxième deep run consécutif sur le Big One et ne trouvait finalement qu'une seule chose à regretter après son élimination, de ne pas avoir plus pensé aux paliers d'argent. Incontestablement le signe d'un tournoi réussi.

Sean Marshall : 104e pour 57 010 $

Sean Marshall

Avec plus de cinquante blindes pour démarrer la journée, Sean Marshall n'est clairement pas le Français que nous aurions imaginé voir sortir en premier. Un énorme setup a eu raison de son tapis, son adversaire trouvant un full floppé avec 4-3 tandis que le Franco-Américain voyait son 7-5 se transformer en quinte sur un board 4-4-3-6-7. Un mois après avoir atteint la finale du Millionaire Maker pour plus de 100 000 $, Sean met un très beau point final à son été de WSOP.

Qui reste-t-il à vaincre pour aller chercher le bracelet de Champion du Monde ?

Aram Zobian

Un petit clin d'oeil au chipcount nous permet d'affirmer une chose : si l'on se base sur leur pedrigree et leurs seuls gains en tournoi live recensés sur Hendon Mob, les joueurs qui attaqueront le Day 7 avec le plus de jetons ne seront pas forcément les plus dangereux, en tout cas sur le papier. Focalisés que nous étions sur les joueurs français, nous sommes par exemple passés à côté de l'ascension de celui qui sera large chipleader mercredi avec plus de 41 millions de jetons (soit 170 BB !), après avoir notamment puni les vélléités trop agressives de Samuel Bernabeu, Aram Zobian (photo). S'il ne compte que 110 000 $ de gains "seulement", ce dernier n'en est pas moins un homme en forme, pour avoir signé sa meilleure perf' en mai, à Mashantucket (à vos souhaits), une deuxième place sur un 1 650 $ bonne pour 47 000 billets verts. Au final, ceux qui combinent le mieux "gros stacks et beaux palmarès" sont l'Ukranien Artem Metalidi (2e en jetons, trois finales WSOP au compteur et plus de 2 millions de gains) et l'Australien Alex Lynskey (5e, runner-up du Marathon Event l'an passé, 1,7 millions de gains).

Joe Cada

Plus bas dans le classement, ça se bouscule, avec notamment l'homme qui peut encore rêver à un incroyable et improbable doublé, pas vu depuis trente ans et le double sacre, coup sur coup, de Johnny Chan, Joe Cada (19e). Nous n'avons pas pu suivre attentivement les progrès du Champion du Monde 2009 aujourd'hui, qui a squatté du début à la fin l'une des trois feature tables. Mais avec 36 blindes devant lui et après être revenu de l'enfer lors du Day 5, il n'a de toute façon plus rien à perdre et surtout plus rien à prouver sur ce Main Event. Mieux, il est en confiance, pour avoir décroché son troisième bracelet il y a un peu plus d'un mois. Autour de lui, on retrouve le Champion EPT Frederik Jensen (16e), l'un des meilleurs joueurs encore en course sur ce tournoi pour bon nombre d'observateurs ainsi que le high stakeur argentin Ivan Luca (20e).

Mais si l'on devait être tout à fait honnête, notre casting idéal de table finale de Main Event regrouperait Tony Miles et/ou Hari Bercovici, et ce pour des raisons complètement différentes. Le premier, parce qu'il est le joueur qui a demandé à se faire prendre en photo par notre confrère Floflo... lors du troisième niveau du Day 1C, pour qu'elle envoie ensuite le cliché à sa maman. Et ensuite, pour ses accointances avec un certain Pierre Calamusa, qui nous en a dit le plus grand bien, aussi bien autour qu'en dehors des tables. Le second, pour son amour des lines disons créatives, qui le rend imprévisible à tout moment. 34e de ce tournoi en 2016, l'Israëlien est déjà assuré de faire mieux cette année, ce qui pourrait peut-être l'inciter à se lâcher encore un peu plus... Enfin, n'enterrons pas trop vite notre voisin Bart Lybaert, malgré son avant-dernière place au chipcount, malgré ses maigres 16 blindes pour se défendre. Il suffit d'un double up pour que le Belge - que l'on vous présentait hier via une longue interview - se relance complètement dans la course.

Sur ce, il est temps d'aller enfin trouver un peu de sommeil. Ce n'est pas tout cela, mais le Day 7 du Main Event reprendra à 11 heures tapantes ici (20 heures en France), et on s'attend à vibrer toute la journée pour voir à nouveau un Français atteindre la table finale. À très vite !

Flegmatic & Veunstyle

Romain Lewis, encore lui !

- 11 juillet 2018 - Par Veunstyle72

Pour la seconde fois de l'été, Romain Lewis s'incline en 2e position d'un tournoi des WSOP
Le bracelet lui échappe, mais il réalise le plus gros gain de sa carrière : 293 553 $
Event #69 - Pot Limit Omaha 6-max 3 000$

Quel été pour le Team Winamax et quel été pour Romain Lewis ! Le jeune prodige Bordelais du Team s'est incliné en deuxième position de son tournoi PLO (901 joueurs), disputé en 6-max, au prix d'entrée de 3 000$. Après deux jours de combat, Romain a fini par récupérer le siège de runner up de ce tournoi, derrière le Hollandais Ronald Keijzer.

Romain remporte 293 553$, il s'agit de sa seconde place de runner up, après celle réalisée sur l'Event #13 au début du mois de juin.

Grâce à ce gain, Romain Lewis dépasse désormais le million de dollars de gains en carrière (1,213 million) et n'est plus très loin de dépasser un certain Tristan Clémençon au classement de la All Time Money List France. Les années passent, les joueurs changent, mais le talent est toujours le même dans cette équipe : "C'est clairement la plus belle journée de l'histoire du Team Winamax !", s'extasiait le coach Stéphane Matheu, qui aurait rêver se couper en plusieurs morceaux aujourd'hui, pour suivre simultanément Romain sur ce tournoi, Sylvain Loosli sur le Main Event et même Joao Vieira sur l'Event #70, un Limit Holdem à 3 000$, sur lequel le Portugais est toujours à 8 joueurs restants (le tournoi se finira ce mercredi).

romain lewis

"C'est plus qu'un hold up, c'est du jamais vu même !, s'exclamait Romain après cette nouvelle perf'. C'était mon 3e tournoi de PLO en live ! Le seul autre tournoi que je joue dans cette variante, c'est le 300€ des Winamax Series tous les quatre mois, et c'est tout ! J'ai run ultra good toute la journée et en plus, je n'avais aucune pression vu que je n'ai pas tant bossé ce jeu là. Quand j'avais des décisions compliquées, je ne pouvais pas être énervé contre moi-même, puisque je sais très bien que je n'ai jamais bossé le jeu."

Et si justement le fait de ne pas connaitre parfaitement la discipine était un petit atout par rapport aux autres : "Je jouais dans ma bulle et je n'avais rien à perdre. Et dans les quelques spots compliquées que j'avais, je fonctionnais à l'instinct plus qu'autre chose, vu que je n'ai que très peu de bases techniques de ce jeu. Je pense que certains s'attendaient certainement à ce que je joue mieux, mais au final, j'avais énormément confiance en moi. Les gens se mettent énormément de pression quand ils ont travaillé le jeu, alors que moi j'étais plutôt tranquille tout le long. Je crois que j'étais Top 3... tout le tournoi en fait ! C'est un rêve, même en Holdem je n'ai jamais vécu ça !"

Runner up début juin, runner up aujourd'hui, on se demanderait presque si Romain n'est pas trop dégouté de finir ainsi : "La situation aujourd'hui était assez différente. La première fois, début juin, je n'étais pas du tout favori pour gagner, mon adversaire avait une belle avance en jetons. Là, j'avoue, j'y croyais un peu plus. Après, je tombe contre un bon reg de PLO, en heads up, je ne peux pas m'en vouloir... mais il est vrai que cette fois, j'y croyais plus que la première fois. Un peu de déception, mais hey, deux places de runner up en un été, il reste pleins d'été à venir encore, on est plutôt pas mal je crois, non ?"

Résultats de la finale
Vainqueur - Ronald Keijzer 475 033 $
Runner up - Romain Lewis 293 553 $
3e - Scot Bohlman 199 572 $
4e - Mohammad Abedi 137 954 $
5e - James Chen 96 987 $
6e - Ryan Leanaghan 69 369 $

2 Français parmi les 26 demi-finalistes

- 11 juillet 2018 - Par Flegmatic

Main Event - Fin du Day 6

Après un léger ralentissement après la pause dîner, les éliminations ont repris bon train pour constituer les demi-finales de ce Main Event 2018. Bonne nouvelle, nos deux Français Sylvain Loosli et Antoine Labat ont composté leur ticket pour le Day 7 du plus beau tournoi du monde. Le premier avec un tapis légèrement en dessous de la moyenne, le second avec l'équivalent de deux fois la moyenne suite à une journée de rêve. En attendant de vous narrer en détail le parcours du clan tricolore aujourd'hui, on vous laisse savourer cette pluie de chiffres.

CLIQUEZ ICI POUR LE SEAT DRAW COMPLET AU DÉPART DU DAY 7

Classement intégral

Feature Table Ext

Aram Zobian (USA) 41 585 000
Artem Metalidi (Ukraine) 30 845 000
Antoine Labat (France) 28 445 000
Michael Dyer (USA) 26 515 000
Alex Lynskey (Australie) 22 045 000
Yueqi Zhu (Chine) 19 245 000
Kao Saechao (USA) 18 985 000
Martijn Gerrits (Pays-Bas) 17 790 000
Nicolas Manion (USA) 17 630 000
Eric Froehlich (USA) 15 285 000

Hari Bercovici

Paulo Goncalves (Brésil) 15 230 000
Tony Miles (USA) 14 945 000
John Cynn (USA) 14 750 000
Alexander Haro (USA) 12 940 000
Hari Bercovici (Israël, photo) 12 775 000
Frederik Jensen (Danemark) 12 100 000
Sylvain Loosli (France, Team Winamax) 11 635 000
Ryan Phan (USA) 9 545 000
Joe Cada (USA) 8 850 000
Ivan Luca (Argentine) 8 820 000

Bart Lybaert

Konstantin Beylin (USA) 8 305 000
Ming Xi (Chine) 7 550 000
Jeff Trudeau (USA) 5 090 000
Nirath Rean (USA) 4 950 000 
Bart Lybaert (Belgique, photo, à droite) 3 825 000
Barry Hutter (USA) 2 250 000

Prix distribués pendant le Day 7

27e - 19e : 282 630 $
18e - 16e : 375 000 $
15e - 14e : 475 000 $
13e - 12e : 575 000 $
11e : 725 000 $
10e : 850 025 $

Les tables de départ de Sylvain et Antoine

Table 1

Sylvain Loosli

1/ Nirath Rean (USA) 4 950 000 
2/ Frederik Jensen (Danemark) 12 100 000
3/ Artem Metalidi (Ukraine) 30 845 000
4/ Aram Zobian (USA) 41 585 000
5/ Joe Cada (USA) 8 850 000
6/ Nicolas Manion (USA) 17 630 000
7/ Eric Froehlich (USA) 15 285 000
8/ Sylvain Loosli (France, Team Winamax) 11 635 000
9/ Ryan Phan (USA) 9 545 000

Table 3

Tony Miles

1/ Martijn Gerrits (Pays-Bas) 17 790 000
2/ Barry Hutter (USA) 2 250 000
4/ Yueqi Zhu (Chine) 19 245 000
5/ Jeff Trudeau (USA) 5 090 000
6/ Ming Xi (Chine) 7 550 000
7/ Tony Miles (USA, photo) 14 945 000
8/ Antoine Labat (France) 28 445 000
9/ Alexander Haro (USA) 12 940 000

Tableau de bord
26 joueurs restants (sur 7 847 entrées)
Tapis moyen : 15 090 384
Blindes au départ du Day 7 : 120 000 / 240 000, ante 40 000

Ils nous ont quitté lors du Day 6 : Shaun Deeb (105e), Chris Da Silva (99e), Ognjen Sekularac (96e), Alexander Gross (87e), Stefan Huber (76e), la dernière femme Kelly Minkin (50e), James Obst (46e), Brian Yoon (41e), Shannon Shorr (39e), Henrik Hecklen (38e) ou encore Samuel Bernabeu (30e).

La déception est immense

- 11 juillet 2018 - Par Veunstyle72

Pas de "back-to-back table table finale" pour Ben Pollak, éliminé en 42e place (189 165$)

ben pollak
Tout finaliste qu'il fut l'année passée, Benjamin Pollak n'en reste pas moins affamé de tables finales et de gros dollars à chaque fois qu'il joue au poker. En tout cas, sur ce tournoi, il sait que la vie de n'importe quel joueur peut basculer rapidement, quand on a la chance d'arriver au bout du bout. L'an passé, Pollak avait réussi à se classer 3e du Main Event, pour 3,5 millions de dollars. Cette année, ce sera 42e, pour près de 190 000 $. Et pour les bons souvenirs de ce Day 6, on repassera bien plus tard. Ben s'est exprimé, parce qu'on était dans le coin et qu'on a un peu insisté, mais s'il avait pu prendre une pelle pour aller s'enterrer tout seul dans le désert, il l'aurait fait avec plaisir. 

"J'ai mal joué aujourd'hui... C'est relou car je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même. Et j'ai horreur de ça... Il y a un coup ou je 4-bet call un mec qui a 25 blindes. Je pensais pouvoir lui faire fold la main qu'il avait, et au final, il a décidé de ne pas fold. Il avait deux valets, et je perds le flip... Celui-là me fait tomber à 33 blindes, alors que j'avais pratiquement 60 blindes. J'étais bien, chipleader, j'avais une image super bonne, je déroulais. Et en plus, ça m'a mis en tilt toute la journée parce que ça ne me ressemble pas de faire ça, et je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. C'est arrivé au bout de deux heures de jeu seulement. J'ai perdu trois flips de suite aujourd'hui. Trois showdowns. Alors que je sais qu'il faut les éviter les showdowns justement. Raaaah fais ch*** !"

Lassé de la lenteur du tournoi dès les premiers jours, Ben Pollak a mis un peu de temps à entrer dans son Main Event, avant de ne plus rien lâcher par la suite. Et même s'il est éliminé, Ben a encore la chance de pouvoir vibrer, sans jouer : "C'est devenu bien à partir du Day 3, quand tu as les places payées en fin de journée et l'argent qui arrive. Là, j'ai commencé à monter un vrai stack. Avant, rien. Maintenant, c'est terminé pour moi, mais j'ai encore de l'action chez Sylvain Loosli, Bart Lybaert et Ivan Luca. Au total, j'ai 9% qui traine. Bon, ça va ramener quoi... 150 000 $, en moyenne, non ?"

"De l'argent de poche pour Pollak", comme dirait Romain Lewis, croisé dans les couloirs du Rio, pendant la pause de sa table finale du PLO. Reverra-t-on Ben Pollak sur un tournoi de poker bientôt ? Certains bruits de couloirs faisaient allusion au fait que le Londonien disputait surement son dernier tournoi des WSOP. Quand on lui pose la question, Ben ne nie pas, mais il ne confirme pas non plus. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il donne rendez-vous à tout le monde l'été prochain.

Benjami Pollak a fait le boulot sur ce tournoi et termine à une 42e place (189 165$) plutôt magnifique, quoique très frustrante pour un champion de sa classe. Hey, on ne peut pas gagner 3,5 millions tous les ans bro !

Laissez moi vous remercier pour vos encouragements. Une fois de plus, c'était incroyable. Là tout de suite, je suis évidemment déçu mais j'ai vraiment pris mon pied sur ce fantastique tournoi. Main Event, je t'aime ! Je vous aime tous #ÀlannéeProchaine.

La fête à neuneu en table TV principale

Depuis que Ben Pollak a disparu de cette table télévisée, c'est comme si les vannes étaient ouvertes. Notre confrère de PokerGO Remko Rinkema a notamment twitté cette main, un peu WTF, il faut bien l'avouer. Pour la petite histoire, Brink (qui est en fait Frederik Jensen) a fold son Roi-Valet, tout comme Peter Campo avec son As-Dame. En revanche, il a fallu pas mal de temps pour que le Hollandais Martijn Gerrits fasse un move. Il a fini par faire tapis, pour faire fuire ce 4-better fou de Ryan Phan (qui, comme le dit si vulgairement l'expression, en fout littérallement partout) et se retrouver en tête à tête avec le Brésilien Ricardo Souza. Vous vous attendez à un bad beat pour finir cette histoire ? Il n'y en aura pas, parfois les Rois, ça tient aussi.

Brian Yoon

Ce premier niveau post dinner break est incontestablement celui de l'hécatombe pour les têtes de série. Juste après Benjamin, nous ont ensuite quitté le triple vainqueur de bracelet (dont le Monster Stack de l'an dernier) Brian Yoon (41e), Shannon Shorr (39e) et le Danois Henrik Hecklen (38e), tous récompensés d'un gain de 189 165 $.

Tableau de bord
37 joueurs restants (sur 7 847 entrées)
Tapis moyen : 10 604 054
Blindes : 80 000 / 160 000, ante 20 000
Prix assuré : 189 165 $
Prix recherché 8,8 millions de dollars

Romain Lewis signe sa deuxième finale de l'été

- 11 juillet 2018 - Par Flegmatic

Romain Lewis poursuit sur sa lancée et atteint la finale à sept avec le deuxième tapis
Le bracelet et les 475 000 $ à la gagne sont tout proches !

Event #69 : Pot-Limit Omaha 6-Handed 3 000 $

Romain Lewis PLO

Et si on finissait cet été comme on l'a commencé ? C'est sans doute ce que s'est dit Romain Lewis cet après-midi, au moment de revenir au Rio pour le Day 3 de ce tournoi de Pot-Limit Omaha joué en 6-max. Troisième au classement sur les 24 derniers joueurs, après une deuxième journée où tout ou presque lui a réussi, le Bordelais nourissait de réels espoirs aujourd'hui, et s'est comporté en patron de bout en bout. C'est bien simple, rLewis a oscillé toute la journée avec un stack compris entre trois et quatre tapis moyens, amassant les jetons avec une facilité déconcertante. Le minot du Team Winamax a même signé plusieurs éliminations de sa main, dont l'une des dernières en date, très importante, contre le redoutable Martin Kozlov, l'Australien qui avait privé Davidi Kitai de bracelet il y a deux ans sur le "10K 6-max."

En tête la majeure partie de ce Day 3, Romain s'est fait dépasser par le Néerlandais Ronald Keijzer juste avant la formation de la dernière table à sept, mais affiche toujours une forme resplendissante, avec le deuxième tapis des finalistes, valant très exactement 68 blindes. "C'est irréel !, nous a brièvement confié l'intéressé juste avant de reprendre place sur le podium télévisée de la Brasilia Room. C'est le troisième tournoi de Omaha que je fais dans ma vie, donc je découvre les spots à mesure que je les joue, j'adore ça ! Il y a tellement de cartes, que j'ai plein de décisions à prendre tout le temps. J'essaie d'y réfléchir du mieux possible. En tout cas, je suis zen. J'ai conscience je run good, je ne joue pas beaucoup de mains parce que je sais que mes adversaires ont beaucoup plus l'habitude du jeu que moi. Maintenat voilà, on va essayer d'aller au bout !"

Il y a un mois, c'est en tant que short stack que Romain s'invitait autour de la table finale d'un tournoi de Hold'em à 1 500 $, avant de réussir à se glisser jusqu'en deuxième place, pour un gain de 194 837 $, le plus gros de sa jeune carrière. Aujourd'hui, rLewis est en position de force, pour tenter d'aller chercher ce bracelet tant convoité et les 475 033 $ à la gagne. Allez petit !

Pour suivre la table finale avec les cartes dévoilées et un décalage d'une quarantaine de minutes, nous vous renvoyons vers la chaîne Twitch de Poker Central.

Romain Lewis TF PLO

Le casting de la table finale

1/ Romain Lewis (France, Team Winamax) 3 415 000 (68 BB)
2/ Scott Bohlman (USA) 1 810 000 (36 BB)
3/ James Chen (Taïwan) 1 720 000 (34 BB)
4/ Ryan Lenaghan (USA) 795 000 (16 BB)
5/ Ronald Keijzer (Pays-Bas) 3 775 000 (75 BB)
6/ Tommy Le (USA) 530 000 (10 BB)
7/ Mohammad Abedi (USA) 1 470 000 (29 BB)

Blindes 25 000 / 50 000

Échelle des gains

Vainqueur : 475 033 $
Runner-up : 293 553 $
3e : 199 572 $
4e : 137 954 $
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