Winamax

Toi aussi, Bruno

- 28 juin 2018 - Par Flegmatic

Bruno Fitoussi fait vibrer la corde nostalgique et se qualifie pour le Day 3
Ils ne sont plus que 20 en course pour le bracelet
Nathan Gamble est en quête de doublé
Event #53 : Pot Limit Omaha Hi Lo 1 500 $ (Fin du Day 2)

Bruno Fitoussi 2

C'est la bonne nouvelle inattendue du jour. Alors que, du Tag Team au 3 000 $, nous n'avions d'yeux que pour le Hold'em, c'est dans une variante où l'on joue avec quatre cartes en main qu'est née la belle histoire du jour. Trois ans après avoir atteint la dernière table du Championship de Deuce to Seven Triple Draw (8e, 35 389 $), Bruno Fitoussi retrouve le chemin d'un Day 3 WSOP.

"Ça fait plaisir, je te mentirai en disant le contraire !," a soufflé un Fitouss' visiblement content d'en avoir fini avec cette longue journée, qu'il boucle avec un tapis de 262 000 jetons. Avec un average à 350 000 et alors que les blindes seront à 6 000 / 12 000 au départ du Day 3, l'ancien pilier de l'ACF va de nouveau devoir se retrousser les manches ce jeudi, pour espérer tirer son épingle du jeu.

Bruno Fitoussi

Un jeu qui peut donner lieu à quelques coups fort sympathiques... qui se finissent pourtant par des partages, comme l'un des derniers joués aujourd'hui par Bruno. Suite à une ouverture d'un joueur en début de parole, payée par le bouton, le Français défend sa grosse blinde. Si le flop AJ7 n'intéresse personnne, Bruno se charge de placer un petit check/raise à 120 000 sur un A au turn, avant d'envoyer son tapis sur le 4 river. Snap call de son adversaire, qui retourne AJ102 pour le full max, sans low. Insuffisant donc pour rafler l'intégralité du pot, face au A732 de Fitoussi, qui a trouvé in extremis un excellent low pour aller avec... le deuxième full max. "Une main de martiens !," s'exclame le Parisien, à raison.

Daniel Negranu - Mike Satusow

Comme vous pouvez vous en douter, notre compatriote n'est pas la seule tête chevelue connue à s'être glissée parmi les 20 derniers survivants. "Il y a toujours du beau monde sur ces tournois !" Tu ne crois pas si bien dire Bruno, et ce n'est pas cette table où l'on retrouvait côte à côte Daniel Negreanu et Mike Matusow qui viendra nous prouver le contraire. Avantage certain pour le second au chipcount, qui reviendra garer son scooter dans un coin de l'Amazon Room, avant de sortir 436 000 jetons de son sac, tandis que le Canadien sera tout de suite en grand danger, avec 96 000.

Eli Elezra

Face à ses deux monstres sacrés trônait un certain Eli Elezra. Avec 419 000 jetons en poche, le vétéran américain est plus que jamais dans le coup pour décrocher un quatrième bracelet.

Nathan Gamble

Mais l'homme à abattre demain, ce sera bel et bien celui sur la photo, qui semble tout droit sortir d'un club de disco cheap du milieu des années 1970, Nathan Gamble. Qui ça ? Bon, d'accord, on vous pardonne si ce nom ne vous dit rien du tout. Mais sachez tout de même qu'au-delà de ce nom qui le prédestinait à devenir professionnel de jeu de cartes, l'Américain est tout simplement le tenant du titre de ce tournoi. Après avoir raflé le jackpot de 223 339 $ en 2017, le voici favori pour les 244 370 $ en jeu cette année, du haut de son tapis de 834 000 jetons. En plus d'avoir visiblement réussi à trouver un rasoir et un peigne, on dirait bien que Nathan n'a rien perdu de son talent en un an. Rendez-vous à partir de midi ce jeudi pour ne rien rater de l'action.

Enfin, pour être tout à fait complet, sachez que trois joueurs français ont été éliminés dans l'argent aujourd'hui, Sloane Martin (124e, 2 319 $), Jean-Paul Pasqualini (44e, 4 823$) et Antoine Labat (33e, 5 733 $).

Un deeprun, un de plus !

- 28 juin 2018 - Par Veunstyle72

Fin de l'aventure en 59e place pour Volatile38
Julien "TwelthMonkey" Polge est le dernier tricolore en course
Event #54 - NLHE Big Blind Antes 3 000 $ (Day 2)

guillaume diaz

Les journées se suivent et se ressemblent pour Guillaume Diaz cet été. Après une 58e place sur le Monster Stack, volatile38 a été décrocher la 59e place sur ce tournoi à 3 000$. Et il en est plutôt content : "Deuxième deeprun en deux jours, je ne vais pas me plaindre. Et vu la configuration du jour, il va être difficile d'avoir des regrets." 

Le Grenoblois ne s'est jamais vraiment retrouvé dans une situation très confortable aujourd'hui, il a donc fallu naviguer dans des eaux peu profondes pendant très longtemps : "Au retour du dinner break, j'avais 12bb, puis j'ai défendu Valet-Neuf suited. Le flop est venu K73, on a check, turn une Dame, j'ai bet une blinde, il a call et river un 8, j'ai give up, il a bet, j'ai fold. Après ça, je tombe à 8bb, au bouton je découvre Roi-Valet offsuit, "I'm all in", et le joueur en BB m'a call As-Neuf. La meilleure main a tenu."

Guillaume part désormais se reposer quelques jours en Californie pour profiter du soleil et de plage.... quoi... que me dit-on dans l'oreillette ? Ah ba non, finalement l'animal sera de retour dès demain au Rio, afin de disputer le fameux tournoi à 5 000$ qui fait tant rêver les foules. Il sera à la recherche de son 5e ITM sur ces WSOP, lui qui réalise jusque là, le plus bel été poker de sa carrière. A ce propos, grâce à ce nouveau résultat, Guillaume Diaz dépasse officiellement la barre du million de dollars remportés en tournoi live ! Il présente désormais un CV avec 1 001 992 $ de gains !

jensen_polge_bicknell

On a loupé ElkY dans notre tour de table tout à l'heure, mais le Français était pourtant bien là, et a été éliminée en 65e position. Egalement éliminé depuis la reprise du dinner break, l'ancien voisin de Guillaume Diaz, à savoir, Edouard Echinard, 70e. C'est quelque peu écoeuré que je l'ai retrouvé à l'entrée du Rio. Il m'a alors expliqué avoir shove UTG+1 sa vingtaine de blindes avec As-Dame, puis un autre joueur a reshove avec 99. Classique flip, qui était bien parti pour tourner à l'avantage du Français puisqu'un As est apparu en première carte... avant qu'un 9 ne vienne s'incruster à la fête on the river. "C'est dur, très dur", me racontait péniblement Edouard, qui remporte tout de même 6 712$ pour son premier résultat cet été sur les WSOP.

Mais alors ou en est-on côté bleu blanc rouge ? Il ne reste plus que Julien Polge, qui vient de débarquer sur cette nouvelle table, disponible en photo ci-dessus. A sa droite, le glacial Frederik Jensen, face à lui, la charmante mais également redoutable Kristen Bicknell. Toujours pas d'alerte rouge chez Julien, qui va au contraire tenter de profiter de son beau gros stack pour accentuer un peu plus son avance.

Enfin sachez que tout en haut du classement, on retrouve un joueur qui n'était pourtant pas si frais que cela à la pause diner, un certain Jonathan Abdelattif. Le Belge a connu un rush absolument dingue, qu'il a simplement qualifié de "gros moment de chatte !" pour passer au dessus du million de jetons, et le positionner chipleader de ce tournoi !

Rappel des gains :
Vainqueur : 522 715 $
5e : 118 152 $
10e : 29 284 $
20e : 15 029 $
30e : 12 399 $
40e : 10 387 $
50e : 8 838 $

Volatile, toujours lui

- 28 juin 2018 - Par Veunstyle72

Guillaume Diaz est le dernier Team Pro Winamax encore debout
71 joueurs au dinner break, dont quelques Français
Event #54 - NLHE Big Blind Antes 3 000 $ (Day 2)

volatar_edouard_echinard

Il va falloir s'habituer à ce nom et à cette tête durant ces WSOP : Guillaume Diaz, encore lui, est le dernier Team Pro Winamax à disputer ce tournoi. Sur les 1 020 inscriptions du début, Guillame se retrouve parmi les 71 survivants. Et le casting est encore bien solide, vous verrez.

L'oiseau des Alpes avait repris cette journée à 41 000, avant de rapidement grimper à 110 000, et au dinner break, il affichait un petit tapis de 80 000. Après un gros pot remporté en tout début de journée avec As-10 contre As-8 (voir plus bas), Guillaume a passé une bonne partie de son temps entre 110 000 et 130 000, jusqu'à ce qu'il perde QQ contre AA (60 000) et As-Neuf contre As-Cinq (45 000). Depuis, il patiente gentiment avec environ 100 000.

Et juste à sa gauche, un autre Français avance gentiment dans ce tournoi, il s'agit d'Edouard Echinard : "Je suis tombé à 30 000, ça faisait 8bb. Et puis il y a eu une relance, un joueur qui 3-bet et j'ai décidé de shove mes 8 dernières blindes avec As-Dix. Ils ont payé tous les deux, et ont check tout du long. Un 10 est tombé river, j'ai retourné ma main... et ça gagnait !" Le petit triple up pour continuer de rêver, c'est tout ce que recherchait Edouard : "Ça permet de continuer à y croire, je suis content". Pour le moment, les deux compatriotes ne se sont pas encore cherchés de poux.

Du côté des collègues, Guillaume Diaz a vu Romain Lewis disparaitre en 91e position après avoir perdu un flip pour un pot de 180 000, Sylvain Loosli a pris la 110e place après avoir perdu 88 vs TT, tandis qu'Adrien Delmas a offert un peu de chomâge technique aux équipes de Dans la tête d'un Pro, se faisant rapidement éliminer après la bulle, à la 150e place, après avoir perdu 22 contre As-Trois pour revenir à 20 blindes.

D'autres Français ITM ? Tout à fait : Ludovic Riehl par exemple, 2e joueur éliminé après la bulle, puisque Mikedou s'est fait sortir en 152e position. Un peu plus tard, c'est l'incroyable Joseph Teanotoga qui s'emparait de la 98e place et qui signait à cette occasion, son 5e ITM des WSOP 2018. C'est d'ailleurs le record français à l'heure actuelle, à égalité avec Julien Martini.

polge scotty

Je vous le disais, quelques Français sont encore en pleine lutte dans ce tournoi, et Julien Polge en fait partie. Mieux, il est probablement classé dans les hauteurs de ce tournoi, avec un tapis de... "Honnètement, je ne sais pas du tout, aide moi à compter". 10 000 par ci... 100 000 par là... 3 grandes piles de jetons de 1 000... ah ouais quand même, plus de 550 000, ça ne rigole plus du tout là : "J'avais 48 000 au début, c'est complètement fou", me glissait celui qui se fait appeler "TwelthMonKey" sur Winamax.fr, "je touche beaucoup de jeu, c'est fou. Mais j'ai aussi pris de gros risques après la bulle. J'ai notamment resteal à tapis pour 24 blindes avec As-Valet, et j'ai craqué une paire de Rois. Ça m'a permis de prendre 150 000. Et il y a quelques autres coups aussi, je ne me souviens pas de tout." 

Et pour ajouter encore un plus de saveur à cette journée déjà mémorable pour lui, Scotty Nguyen partage également sa table. Entre rires et bières, Scotty n'a pas choisi, ce sera les deux : "C'est le kiff total d'avoir Scotty à ma table ! C'est pour ces moments là que je joue aussi. Quand je vois ou j'en suis aujourd'hui, je suis vraiment content de ne pas avoir passé 7 ans à jouer online pour rien. J'insiste, c'est très kiffant !"

nikita_luther
Dans ce tournoi, les femmes semblent se mettre à l'honneur toute seule. Ici, on retrouve Nikita Luther, en possession d'un très solide tapis aussi

jonathan_abdelattif
Plus de trop de Français, alors on frappe à la porte des voisins, et on salue le Belge Jonathan Abdelattif.

kristen bicknell
Kristen Bicknell, avec 120 000

Il reste 71 joueurs (sur 1 020 inscriptions)
La partie reprendra sur les blindes 2 500/5 000, ante 5 000
Moyenne : 215 000
Gain assuré : 6 712 $

3 questions à... Régis, Paco et Junior, réalisateurs de Dans la Tête d'un Pro

- 28 juin 2018 - Par Flegmatic

DLTDP

Tapis_Volant les a suivis en plein tournage sur le Monster Stack, pour vous livrer un making-of aussi détaillé que riche en déconne. Aujourd'hui, c'est à notre tour de passer sur le grill les trois têtes pensantes de Dans la Tête d'un ProRégis, Paco et Junior (en bas, de gauche à droite sur la photo).

Parce que bien souvent dans pareil cas, tout est dans le travail d'équipe, remettons un peu les choses en contexte. "Avec Paco, on a commencé à travailler pour Winamax en 2007, rembobine Régis. De cette époque, il ne reste grosso modo plus que Michel (Abécassis), Guignol et les Boss bien sûr. On tournait des vidéos pendant les breaks et en fin de journée, pour égayer les reportages. C'est justement en filmant Nicolas Levi en train de jouer un coup que je me dis que ce serait top de pouvoir avoir sa réflexion, d'être dans sa tête." En partant de ce simple postulat, Paco réalise ensuite seul le pilote de la série. C'était en 2010, à Monaco et MIK.22 fut le premier à passer devant la caméra. Un épisode dont vous ne trouverez aucune trace sur le net, puisqu'il n'est tout simplement jamais sorti.

"Après ça, on s'est mis à faire des formats longs, voire très longs, poursuit Régis, et ce n'était pas toujours terrible." Devant la montagne de travail à abattre pour suivre un joueur tout au long d'une journée, les deux compères décident d'intégrer un troisième larron, qu'ils connaissent via le milieu du skateboard, dans lequel ils ont longtemps gravité : Junior. "On avait beaucoup de références de films en commun, ça a vite collé." Un doux euphémisme. "C'est Junior en premier qui a eu l’idée de faire des épisodes. Ça a vraiment apporté ce truc en plus qui a fait la différence," conclut Paco. La machine DLTDP était lancée, avec le succès que l'on connaît. À l'occasion de leurs cinquièmes WSOP, le trio magique se souvient et rouvre les portes de notre rubrique "3 questions à..." entamée à l'occasion du dernier SISMIX.

Commençons à faire travailler la machine à remonter dans le temps avec ce qui serait votre anecdote préférée autour d'un tournage de Dans la Tête d'un Pro.

Paco : Au début, on était trois sur les tournages. Deux qui filmaient l’action et un autre qui s’occupait de réaliser des plans, des ambiances, etc. Je me retrouve donc avec Junior à filmer, on faisait tout : l’arrivée dans le tournoi, le moment où le joueur s’installe à table etc. C’était Anthony Lellouche à l’époque. On part de sa chambre d’hôtel, jusqu’à son arrivée au casino et on est super focus sur notre boulot. On filme un ou deux coups et, avec Junior, après avoir autant enchainé, on décide d’aller fumer une petite clope. On sort, on fume, on discute des plans qu’on veut faire dans la journée, etc. On revient… et là Anthony n'avait plus que 15% de son tapis ! On s’est regardé et on s’est dit : "Ah merde, on a loupé un truc ! Comment on va faire ?!" Pour s’en sortir, on a du faire une parabole et ça ne s’est presque pas vu. Mais ouais, c’était chaud ce jour là !

Régis : C'était au moment de faire enregistrer les voix à Patrick Bruel, après l'avoir filmé à Vegas. On se retrouve dans sa maison de campagne dans le sud de la France, on prépare tout le matos, les micros, etc. À 19h30, Patrick demande à regarder les trois épisodes qu'on avait montés, et à la fin il nous dit quelque chose du genre : "C'est top ce que vous avez les gars. On va les faire ces voix ! Mais quand ?" Nous bien sûr, on était prêt là tout de suite, maintenant. On était venus de loin exprès. "Ah mais ce soir, je ne peux pas, c'est l'anniversaire de mon frère !" Après plusieurs minutes à essayer de trouver une solution, Patrick décide finalement de nous faire venir le lendemain dans la chambre d'hôte d'une connaissance. On a enregistré les voix dans l'après-midi, et le soir on a dîné avec son frère et sa maman et il nous a invité à dormir.

DLTDP Patrick Bruel

Patrick Bruel durant les WSOP 2014

Junior : Pour moi c'était aussi avec Patrick mais avant, au moment du tournage. On lui explique le concept de l'émission, qu'il doit faire comme si nous n'étions pas la, comme si on ne se connaissait pas. Et dès sa première main, il fonce vers la caméra et nous montre ses cartes. Sur le moment, ça nous fait même presque un peu peur, on se dit que ça ne ve pas plaire aux autres. Et c'est tout le contraire qui se passe ! D'autres joueurs à la table de Patrick sont venus nous montrer leurs cartes, tout contents.

À l'inverse, est-ce que vous vous rappelez d'une bonne grosse galère ?

Régis : Après avoir filmé Ludovic Lacay à Deauville, on se rend compte que l'un de nous a formaté la carte mémoire sur laquelle se trouve le plan où on le voit se faire éliminer. On délibère, on se met d'accord sur la carte en question et on l'envoie à Panasonic, en Angleterre, pour tenter de récupérer les données. Un mois plus tard, on la reçoit... et ce n'était pas la bonne. Bon, avec les autres plans qu'on avait et la voix de Ludo, on a réussi à faire en sorte que ça ne se voit pas trop.

Jugez par vous-même !

Paco : J'ai plus ou moins la même, la carte de filming qui saute. On s’est retrouvés au montage avec la caméra angle fixe sur le joueur, sans rien d'autre pendant deux heures ! Apparemment, personne ne l’a remarqué au montage, c’est donc qu’on a réussi à se débrouiller. Quand c’est la caméra B ou C qui plante, ce n’est pas trop grave, mais quand c’est la cam' qui est fixée sur le joueur, c’est plus compliqué.

Junior : Avant le happy end raconté par Régis plus haut, je me souviens que ça avait été vraiment dur de s'organiser avec Patrick et son emploi du temps de ministre, pour enregistrer les voix.

Et enfin, est-ce que vous avez un quelconque regret autour d'un moment de la série ?

Régis : C'est un regret en même temps qu'un bon souvenir. En 2015, on filme Davidi sur le 6-max Championship, et on le suit de la première à la dernière main. Alors il finit deuxième, c'est génial, et on aurait signé tout de suite pour ça ! Mais quand même, j'aurais bien aimé avoir les célébrations à la fin.

Davidi Kitai 10K 6max

Paco : Dans ce moments-là, j’imagine qu’on est comme les joueurs : si près de la victoire, et pourtant, non ! À une place du bonheur, de l’histoire magique d’un mec qui joue son premier tournoi de l’été à Vegas… ouais ça c’est un bon regret. Maintenant, le truc, même si le joueur ne rentre pas dans les places payées, mais qu’il nous apporte quelques jolis coups de poker, que ce soit au Day 1 ou en table finale, alors ce n’est pas grave. Ce sont surtout les coups de poker qui sont importants et qui nous intérèssent. Mais quand tu suis le mec depuis le tout début du tournoi, t’as forcément un petit goût d’inachevé. On a déjà suivi Kool Shen qui a gagné au SISMIX, mais gagner ici, c’est quand même autre chose ! Y’a le bracelet, le prestige…  ce serait un coup énorme à faire.

Junior : J'aurais aimé retourner avec Vikash Dhorasoo et Ludo Lacay. Vikash parce que j'aimais beaucoup le personnage, c'était vraiment sympa. Ludo parce que c'est avec lui qu'on a inauguré la formule actuelle de la série, découpée en épisodes. J'aurais aimé les voir les deux dans le cadre qu'on a maintenant, où on est six à filmer, et encore mieux, aux WSOP.

Paco : J'ai un souhait aussi, et ça aurait presque pu arriver à Barcelone récemment, c’est d’arriver à faire des coups croisés entre deux joueurs du Team. Pour ça, il nous faut deux joueurs Winamax à la même table. On suit un coup normal dans la tête d’un joueur, comme d’habitude, et tout de suite après, on fait un petit retour en arrière et on laisse l’autre joueur donner son avis en se refaisant tout le coup. On a falli avoir ça sur le partypoker MILLIONS, mais finalement les coups n’étaient pas très intéressants. Par exemple, c’est Davidi qui a sorti Mustapha Kanit, mais c’était un simple flip. Un vrai coup passionnant, parfaitement détaillé et raconté par les deux joueurs, c’est vraiment ce qu’on cherchait à avoir. Le problème c’est que ça ne dépend pas de nous, tout est lié au hasard du tirage de table.

Veunstyle & Flegmatic

Le souffle de la bulle

- 28 juin 2018 - Par Flegmatic

Guillaume, Sylvain, Romain et Adrien sont tout proches des places payées
Event #54 - NLHE Big Blind Antes 3 000 $ (Day 2)

Un peu plus de trois heures de jeu a filé aujourd'hui sur ce tournoi à 3 000 $ nouveau format, et l'entrée dans les 153 places payées est imminente. Alors que le min-cash de 4 513 $ est à portée de main, nos quatre mousquetaires du Team Winamax sont toujours vaillants, même si tous n'ont pas débuté leur journée de la même façon.

Guillaume Diaz

Attaquons si vous le voulez bien par les bonnes nouvelles, qui nous viennent à nouveau d'un Guillaume Diaz en pleine confiance depuis le début de ces WSOP. Au lendemain de sa 58e place sur le Monster Stack, Volatile a connu le départ rêvé, passant de de 41 000 à 108 000 jetons dès les trois premières mains. "J'ai commencé par gagner les deux premières, explique le Grenoblois, et ensuite j'ai eu le droit à un gros spew des familles."

Sur 600 / 1 200, Volatar ouvre à 2 500 au bouton avec As-10 off et voit le joueur en grosse blinde placer un énorme 3-bet à hauteur de 11 000. Ce dernier poursuit avec une mise à 10 000 sur un généreux flop As-10-7 avec un flush draw. Shove chez Guillaume, snap call de son adversaire. "Et là, il montre un bon vieux As-Roi," tente de deviner un Adrien Delmas alléché par l'odeur d'une hand history. "As-8 off mec !, lui répond son collègue. Turn 9 histoire de trembler un peu, mais ça a tenu." Avec 120 000 pions aux blindes 1 200 / 2 400, au moment d'attaquer la bulle, on peut dire sans trop le noircir que Guillaume est bien placé pour signer une quatrième place payée sur ces WSOP 2018.

Adrien Delmas

C'est en revanche tout l'inverse qui s'est produit pour Adrien, qui a perdu un pot de 120 000 à tapis préflop avec une paire de Dames contre As-Valet. "Il a squeeze puis call mon shove, ce génie," a sobrement commenté le Top Shark. Tombé à 18 000, soit 15 blindes, il parvient à se refaire dans la foulée, en doublant in extremis avec une autre paire de Dames, contre une paire de 2, sur un board As-8-2-8-8.

Assis à la table du November Nine James Akenhead et du chipleader du Day 1 Fahredin Mustafov, Ragnarok235 est également le nouveau héros des futurs épisodes de Dans la Tête d'un Pro. Autant dire qu'un ITM aurait donc une double douce saveur pour le benjamin du Team.

Scotty Nguyen - Max Silver - Romain Lewis

Pendant ce temps, et sans surprise, on se marre bien à la table de Romain Lewis (premier plan, avec le casque), en bonne partie grâce à un Scotty Nguyen en pleine forme, visiblement remis de son élimination en troisième place du 25K$ PLO, lui qu'on avait vu quelque peu bougon au moment de quitter la table finale. "C'est incroyable, c'est un one-man-show," me glisse rLewis, qui a eu l'occasion de se frotter à Scotty aujourd'hui.

Sur un flop 567, le vainqueur du Main Event 1998 a envoyé un gros overbet, avant de supplier Romain de ne pas fold. Notre Pro a fini par abandonner, montrant face up A7, pour se voir montrer 43. Pour l'instant, tout est loin d'être over, baby pour le Bordelais, assis devant une petite vingtaine de blindes à la bulle. Même topo pour le dernier W rouge en piste Sylvain Loosli, qui s'est notamment refait la cerise en éliminant un short stack avec As-Roi contre As-Valet.

Steve Warburton - Julien Polge

Du côté des autres Français, j'avais notamment repéré un Julien Polge en souffrance... avant qu'il ne parvienne à doubler son stack. "J'ai resteal plusieurs fois sans être payé, détaille TwelthMonKey et j'ai éliminé un joueur qui avait un tout petit peu moins que moi, cut-off contre grosse blinde, avec une paire de 9 contre une paire de 3." Si le Nancéen a récupéré le runner-up de l'EPT Barcelone 2015 Steve Warburton à sa table, il a aussi vu partir un compatriote, Clément Genon-Catalot, sorti sur un flip paire de 7 contre As-Roi. Par ailleurs, sont encore là mais avec moins de la moyenne, Joe Teanotoga (65 000) et Ludovic "Mikedou" Riehl (50 000). Aucune trace en revanche de Meddi FerrahMathieu RabalisonJulien Sitbon et Guy Pariente, visiblement passés à la trappe avant les places payées.

 

ElkY - Kristen Bicknell

Le concours de "celui qui restera le plus de temps sur son téléphone" est lancé entre ElkY et Kristen Bicknell. Niveau poker, le Français mène d'une courte tête, 70 000 jetons à 60 000.

La bulle en direct sur Facebook Live

Veunstyle s'est promené entre les tables au moment du main par main, pour recueillir les impressions des membres du Team Winamax, d'un petit Mikedou qui passait par là et même de Scotty Nguyen, pendu au bras de Angie, l'une des cadreuses de Dans la Tête d'un Pro. Neuf minutes de détente, jusqu'à ce que la bulle éclate, à retrouver sans plus tarder en cliquant sur ce lien.

Scotty - Angie

Angie baby !