Winamax

The Boss is in the building

- 29 juin 2018 - Par Benjo DiMeo

Les WSOP de Patrick Bruel débutent en fanfare
Une foule de Français en course, dont un Mikedou déjà gourmand
Les équipes de
Dans la Tête d'un Pro filment leur troisième et dernier tournoi de l'été
Event #58 : NLHE 6-handed 5 000 $ (Day 1)


Montant du buy-in, taille du field, qualité des joueurs présents, quantité du contingent Français : dans le 5 000 dollars 6-max qui a débuté à 15 heures dans l'Amazon Room, tout nous rappelle le circuit European Poker Tour. Le format 6-max en plus ! Trois heures après le coup d'envoi, le compteur affiche 448 joueurs. Un chiffre qui augmentera forcément drastiquement au cours des heures à venir, puisque les organisateurs se sont montrés très généreux en ce qui concerne la période de late registration : le bureau des inscriptions restera ouvert jusqu'au début du Day 2. Pour mémoire, le Russe Nadar Kakhmazov avait battu 573 joueurs pour remporter l'édition 2017 de l'épreuve.

Patrick Bruel
Parmi les joueurs ayant pris place tôt, un membre du Team Winamax, qui vient tout juste d'arriver à Las Vegas. Tard, bien plus tard que la plupart de ses coéquipiers, mais il en est toujours ainsi avec Patrick Bruel : le saint patron du Team est plus que jamais un homme très occupé par ses différentes marottes. C'est de très bonne humeur que P14B a débuté ses WSOP. Peut-être, d'une part, parce que l'on fête cette année le vingtième anniversaire de son bracelet, mais aussi, surtout, parce que l'acteur-chanteur-ambassadeur numéro 1 du poker en France a remporté un très gros pot d'entrée de jeu dans son premier tournoi depuis l'EPT Monte Carlo.

Le pot en question vient de se terminer au moment où j'arrive à hauteur de la table de Patrick. "Tu as vu ça ?", me lance t-il. Négatif ! "Alors faut que je te raconte !" La table éclate de rire. "Oh no, here comes the story !", soupire l'un d'entre eux. Même le siège 1, que l'on devine sans peine comme étant le perdant de cette grosse main, ne peut s'empêcher de sourire lui aussi. "Allez, raconte-là ton histoire", dit un autre joueur. C'est parti.

"J'ai 62" de grosse blinde, commence Patrick, "c'est relancé à ma droite, la petite blinde paie, j'y vais aussi." Le flop tombe 45J. Un bon début ! "Je checke, il mise 600, et je paie très vite pour avoir la carte gratuite sur le turn." [Entre temps, la SB s'est écartée du chemin].

Le turn est un J. "Check-check", interrompt le siège 6, qui n'a aucun mal à suivre notre dialogue en Français - au poker, les hand histories sont universelles. "Effectivement", reprend Patrick, "et la rivière est une Q."

La couleur de l'espace ! Que faire ?

"Je mise 2 000, et il me met 7 000. C'est impossible de payer ! Je réfléchis des heures... Puis je me dis, bon, c'est le début du tournoi, c'est pas encore trop cher, et je le connais pas, ça sera un bon moyen de faire connaissance. Je paie."

Bonne décision ! "Il était en carnaval avec Roi-6 ! Mais c'est bien joué ! Il me fait ce coup plus tard dans le tournoi, je n'aurais jamais pu payer."

Tandis que Patrick me racontait tout cela, un certain Sonny Franco s'est installé à sa gauche. Comme on pouvait s'y attendre, le field de ce 6-max est rempli des grinders tricolores habituels : Sylvain Loosli, Pierre Calamusa, Paul-François Tedeschi, Jimmy Guerrero, Kalidou Sow, Thi Nguyen... Avec quelques surprises, comme Yann Brosolo, qui ne joue presque plus en live depuis son installation à Brooklyn. Au chapitre des éliminés, car il y en a déjà, citons Guillaume Darcourt et... David Benyamine. Explications ci-dessous.

Mikedou
Ludovic Riehl est d'aussi bonne humeur que Patrick Bruel. Peut-être est-ce parce que le doyen des Top Sharks est content de me voir ? Non, ce n'est pas ça, enfin pas que, car Mikedou interrompt mon monologue à propos de tous les bars de Vegas qu'on va visiter ensemble au cours des trois prochaines semaines pour m'annoncer : "J'ai grandement contribué à l'élimination d'un de tes joueurs favoris."

Benyamine ? "Oui, c'est ça. Blindes 50/100, il relance à 250 depuis le cutoff. De SB, je fais 900 avec As-Valet off. Le flop tombe As-10-6 avec deux carreaux. Je mise 800, il relance à 1 800, je paie. Turn : un Valet. Je check, il mise 3200, c'est payé. Rivière : encore un Valet. Je check, il mise 7200, je fais tapis 18 000, il réfléchit trente secondes et paie... Et montre une pocket paire de 10 en annonçant que c'est la deuxième fois que ça lui arrive cette semaine. Il a même pris le board en photo ! Il lui restait 5 000 après le coup, il a sauté pas longtemps après."

DLTDP
Pendant ce temps, les équipes de Dans la Tête d'un Pro sont de retour pour le troisième et dernier tournoi de leur séjour à Vegas. On leur espère autant de réussite avec Romain Lewis qu'avec Guillaume Diaz : Volatar les avait occupés jusqu'au Day 3 du Monster Stack.

DLTDP