Tel fils, telle mère

- 21 juin 2018 - Par Flegmatic

Mère du triple vainqueur de bracelet Farzad Bonyadi, Farhintaj Bonyadi remporte son premier titre WSOP
Event #36 - Super Seniors NLHE 1 000 $

Farzad - Farhintaj Bonyadi

Crédit photo : PokerNews

Décidément, pour la deuxième journée de suite, les belles histoires viennent de là où on ne les attend pas : du tournoi Super Seniors. Non contente de devenir la première femme à remporter un bracelet cette année - ce qui n'est déjà pas un mince exploit, quand on sait qu'elles représentent environ 3% des entrants sur l'ensemble des WSOP -, dominant 2 100 autres joueurs pour se mettre 311 451 $ dans la poche, Farhintaj Bonyadi a en plus accompli un haut fait d'un genre complètement nouveau : devenir la première mère de vainqueur WSOP... à remporter un titre WSOP (des bracelets ayant déjà été gagnés entre père et fils et au sein de la même fratrie).

Pour ceux qui suivaient les World Series au carrefour des années 1990 - 2000, le nom de Bonyadi est plutôt associé au prénom de Farzad, qui a accroché trois bijoux à son poignet entre 1998 et 2005, en Deuce to Seven, Limit Hold'em et No-Limit Hold'em. Au total, c'est plus de 4,1 millions de dollars qu'a empoché le fiston en tournois live de 1994 à 2018, se classant tout récemment huitième du Championship de Deuce to Seven, juste derrière Doyle Brunson.

Mais cette semaine, Farzad s'est donc fait voler la vedette par sa maman, plus habituée à jouer les fameux Daily Tournaments du Rio - sa page Hendon Mob vaut le détour - que des tournois WSOP. Farhintaj n'y comptait d'ailleurs qu'une seule place payée avant aujourd'hui, décrochée en 2011 sur le Seniors Event. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que son premier bracelet ne fut pas facile à aller chercher. Accusant jusqu'à un retard de cinq contre un lors du heads-up final, l'Américano-Iranienne n'a rien lâché, faisant durer l'ultime duel à tel point qu'un quatrième jour de jeu, non prévu au programme, fut nécessaire pour plier l'affaire.

"Je suis resté près d'elle pendant 20 heures pour essayer de l'aider, mais elle a tout fait toute seule, a expliqué Farzad à nos confrères de WSOP.com. Je lui ai dit d'être patiente, même quand elle était short stack, et elle l'a fait. Je suis sûr qu'elle a eu un peu de chance pour remonter son retard, mais elle a très bien joué. Je suis très fier d'elle." Car si dans la majorité des familles, les parents transmettent leur savoir aux enfants, chez les Bonyadi, c'est Farzad qui a enseigné l'amour du jeu à sa mère. "Elle veut me rattraper maintenant !," conclut Farzad, avant de poser avec un grand sourire pour la photo ci-dessus. Vivement le prochain home game familial.