Winamax

Last Vegas

- 18 juillet 2018 - Par Benjo DiMeo

19h20 à Las Vegas. Les couloirs du centre de convention du Rio sont déserts. Il ne m'a pas été difficile de trouver une place de parking au plus près de l'entrée de service. Dans l'Amazon Room, un silence de mort. Ou plutôt, ne soyons pas trop morbides, un silence de fin. La salle de bal emblématique des World Series of Poker est presque entièrement vide. Ne subsistent que quelques caisses de matériel pas encore rangées, et une poignée de tables de poker pas encore désossées. Bientôt, elles seront transportées par les hommes d'entretien du Rio dans un hangar de stockage, pour hiberner tranquillement jusqu'à l'année prochaine.

Amazon Room
Après cinquante jour et cinquante nuits de poker presque non stop, après presque 80 bracelets gagnés en No-Limit Hold'em, en Omaha, en Stud, en Deuce to Seven, en Razz, et j'en passe, après autant d'épreuves jouées avec cent, mille, ou huit mille joueurs, les WSOP 2018 s'achèvent ici. Ne reste plus qu'une toute petite chose à terminer : l'épreuve la plus chère de l'été, le Big One for One Drop à un million de dollars, sur le plateau télévisé d'ESPN qui, lui aussi, connaitra d'ici peu le même sort que le reste des WSOP.

La finale a repris sur les coups de 17h30, et d'entrée, le calme olympien régnant dans l'Amazon Room a été dérangé par l'action à table. L'amateur David Einhorn a hérité du titre de "bubble boy" le plus cher de l'année : deux millions de dollars qui lui passent sous le nez, suite à un tapis payé avec As-Dame sur un flop 7-5-5. Justin Bonomo lui montre un 7 et un 4, qui vont tenir après un 2 et un Roi. Quelques minutes plus tard, Fedor Holz trouve une paire de 10 et paie le tapis misé par le short-stack Byron Kaverman. Derrière, l'ex de Paris Hilton Rick Salomon fait lui aussi tapis : Fedor va utiliser pas moins de quatre "time banks" de trente secondes avant de prendre sa décision. C'est payé !

Sa paire de 10 est légèrement en tête contre AK (Salomon) et A5 (Kaverman). Le déroulé du board sera dramatique, offrant un dernier moment de folie pokérienne aux derniers spectateurs du dernier tournoi de l'été :

AK2Q10.

Propulsé chip-leader par ce coup du destin, Fedor Holz fait donc face à Dan Smith et Justin Bonomo pour le titre le plus cher de l'année. Qui remportera dix millions de dollars ce soir ? Le suspens est limité : il s'agira quoi qu'il arrive d'un pro du poker très connu, et déjà bardé de titres. En cas de victoire, Smith et Bonomo ravierait à Daniel Negreanu sa première place au classement "All Time Money List". Fedor, lui, pourrait montrer qu'on peut très bien continuer à dominer le circuit pro après avoir annoncé sa retraite de celui-ci : une victoire lui permettrait de se placer juste en dessous de Negreanu sur ce classement... Et de continuer à disputer en dilletante les tournois les plus chers du monde.

Peu importe lequel des trois gagner le titre ce soir : la chose ne provoquera guère de remous dans le monde du poker. La liesse de la fin du Main Event, son heads-up marathon entre John Cynn et Tony Miles, deux joueurs anonymes une semaine plus tôt qui se sont rélévés au grand jour, fut le vrai point culminant de l'été. Considérez ce Big One for One Drop comme un coda, un épilogue doux à un été tumultueux. Un peu comme ce boucher qui vous glisse "y'en a un peu plus, je vous le mets ?" Notre soif d'émotions fut plus que rassasiée avec le Main Event, mais allez, pourquoi pas.

Tables
D'ici une heure, je vais retrouver dans un restaurant Français du Strip les deux derniers pros du Team Winamax n'ayant pas encore quitté Las Vegas, en compagnie de mon couteau suisse préféré, Victor "Tapis Volant", aussi à l'aise en tant que "couvreur" que "vidéaste". Ces deux pros, ce sont Romain Lewis et Pierre Calamusa. Autrement dit deux des membres de l'équipe ayant vécu un été en tous points mémorable. Parce que, dans le cas de Romain, son travail et sa patience furent récompensés par trois tables finales, trois podiums dont deux se terminant sur la toute dernière marche avant la victoire. Et parce que, dans le cas de Pierre, le hasard d'une rencontre dans un casino du Strip lui a permis de vivre le Main Event avec une intensité inédite, en immersion avec l'un des finalistes, le souffle coupé et le coeur battant très fort jusqu'à la toute dernière main du tournoi, jouée au terme d'un duel final d'ores et déjà entré dans la légende.

Ensemble, nous allons sûrement évoquer tout ce qu'il s'est passé à Las Vegas depuis le premier juin. Nous ne manquerons pas de sujets : l'été fut riche en émotions. Entre un Team Winamax ayant sûrement vécu l'une des ses plus belles campagnes WSOP (la seule chose ayant manqué fut une victoire) et un clan Français aussi massif que performant, vos "couvreurs" préférés ont toujours eu quelque chose à raconter au cours des cinquante derniers jours, depuis les bracelets remportés d'entrée de jeu par Julien Martini et William Reymond, jusqu'à l'extraordinaire coup de poker ayant précipité l'élimination d'Antoine Labat en neuvième place du Main Event. A titre personnel, je conserverai dans un coin de la tête quelques moments vécus à distance, avant mon arrivée : le titre en Stud d'une de mes idoles du rock'n roll, les adieux (?) de Doyle Brunson, ou le nouveau sacre de Michael Mizrachi dans le tournoi le plus prestigieux de l'année.

Il est maintenant temps pour les reporters Winamax de tirer leur révérence... Et de se préparer, déjà, aux prochaines échéances. Le circuit Européen se remettra très vite en branle : nous ne sommes qu'à un mois de l'étape EPT de Barcelone. En attendant, nous allons prendre un peu de repos : on espère que le travail fourni depuis cinquante jours, que ce soit dans ces colonnes ou sur Winamax TV (avec des reportages vidéo en flux tendu et une émission quotidienne), vous a plu. Tous ces moments sont maintenant archivés : vous pourrez les vivre ou revivre à tout moment en cliquant sur l'un des nombreux liens contenus dans la colonne figurant à côté de cet article.

Avant de partir, une dernière étape indispensable : celle des remerciements. Une fois de plus, nous ne pouvons qu'exprimer notre gratitude éternelle envers l'intégralité du staff du Rio et des World Series of Poker pour leur acceuil et leur gentillesse, en particulier à Grégory Chochon et Seth Palansky, dont les coups de mains furent nombreux et généreux : ils ont grandement facilité notre travail sur les WSOP tout au long de l'été. Sans joueurs, il n'y aurait pas de reportage : merci à tous les participants des WSOP, les amateurs comme les pros, les stars comme les anonymes, les Français comme les étrangers, pour nous avoir fourni autant de belle matière, jour après jour, dans les bons moments comme dans les moins bons. A chaque fois que l'on vous a tiré la manche dans le couloir pour vous demandez comment vous aviez sauté, alors que vous étiez, on le comprend, préssés de partir, vous vous êtes executés de bonne grâce. Merci aussi aux confrères, notamment Florence, Gaëlle et Greg CRM du côté français, mais aussi tous ceux qui oeuvrent au sein de l'équipe "Live Updates" de PokerNews : sans vous, on serait passé à côté de quantité d'infos cruciales. Merci aux équipes de Dans la Tête d'un Pro pour leur travail de dingue : les épisodes à venir s'annoncent exceptionnels (un peu de patience !) Merci à Polly, qui a géré de main de maître une escouade de qualifiés d'une ampleur inédite (plus de 80 !). Merci au coach Stéphane Matheu pour sa bonne humeur constante, son sens de l'organisation de classe mondiale, et ses talents à la guitare sèche. Merci à Laurence, notre RP de choc, et aux WIP qu'elle a convaincu de venir goûter pour la première fois aux Championnats du Monde. Un remerciement tout particulier est reservé à Tony Miles et sa famille, qui nous ont fait la faveur unique de nous laisser pénétrer dans leur intimité au moment le plus crucial du Main Event. Et enfin, merci à toi, ami lecteur, pour tes remarques, tes encouragements, et plus simplement le temps que tu as passé à nous lire tout au long de l'été. Bisous !

Benjo, avec Harper, Flegmatic, Veunstyle, Tapis Volant, Jay Pee, PonceP, et Julien.

Presse
Bon, maintenant je crois qu'il faut y aller

[Vidéo] Pierre Calamusa et Tony Miles préparent la finale du Main Event

- 18 juillet 2018 - Par Benjo DiMeo



Partagez un moment unique aux côtés de Pierre Calamusa : le coaching de Tony Miles, à quelques heures de disputer la partie de sa vie pour des millions de dollars. L'Américain et protégé de Pierre est encore en course à trois joueurs restants sur le Main Event des WSOP : ensemble, les deux révisent les stratégies, et se préparent au plus gros moment de poker de l'année.  Un beau reportage signé Harper et Victor "Tapis Volant" Saumont.

La finale a débuté

- 17 juillet 2018 - Par Benjo DiMeo

Mais nous ne sommes pas encore dans les places payées
Event #78 : The Big One for One Drop 1 000 000 $ (Day 2)

Podium ESPN
22 heures à Las Vegas. L'Amazon Room est plus calme qu'un cimetière. La finale du tournoi le plus cher de l'année a débuté depuis un petit moment. Mais pourtant, le calme règne dans la salle emblématique des World Series of Poker. Il faut dire qu'à table, on ne retrouve aucun amateur vivant un rêve, soutenu par des dizaines de ses amis et proches. Ca, c'est l'histoire du Main Event. Celle du One Drop concerne des pros purs et durs : ils n'ont que faire d'un rail en délire, pour eux, il ne s'agit qu'une journée de plus au boulot.

Ils ne sont plus que sept encore en course sur les 27 ayant pris le départ, et aucun d'entre eux n'est assuré de ne pas repartir les mains vides : cinq seulement seront payés. Bref : la bulle est proche, mais elle n'aura pas lieu avant demain car ce soir, la partie s'arrêtera une fois que l'on tombera à six joueurs restants. Nous ne sommes plus qu'à une élimination de la fin de la journée : en ce qui concerne, je m'en vais de ce pas tenter de réunir les fonds pour le One Drop 2019. Pour ce faire, les tables de cash-game 1$/2$ de l'Orleans m'attendent...

Les prétendants au titre sont...

1 / Rick Salomon (amateur, USA)
2 / Byron Kaverman (inscrit en début de Day 2 et actuel chip-leader, USA)
3 / Nick Petrangelo (USA)
4 / David Einhorn (amateur, USA)
5 / Fedor Holz (Allemagne)
6 / Justin Bonomo (USA)
7 / Dan Smith (USA)

On retrouve donc deux amateurs sur les cinq ayant pris part au tournoi : un excellent ratio pour les récréatifs ! Les cinq joueurs restants, vous les connaissez bien : ce sont les mêmes que d'habitude, ou presque.

La partie a perdu pas mal de son "star power" avec les éliminations consécutives de Phil Ivey et Erik Seidel en début de finale. Qu'importe : ESPN2 retransmettra l'intégralité de la phase "six-handed" mardi, à partir de 17h30 (2h30 du matin en France).

David Einhorn / Fedor Holz
David Einhorn (gestionnaire de portefeuilles) côte à côte avec Fedor Holz (gestionnaire de tournois High Rollers)

Dan Smith
Quand je croise Dans Smith, j'ai le générique de Dallas qui me trotte dans la tête

Les éliminés du Day 2

8e : Phil Ivey (USA)
9e : Erik Seidel (USA)
10e : Cary Katz (USA)
11e : Christophe Vegelsang (Allemagne)
12e : Dominik Nitsche (Allemagne)
13e : Matthew Siegal (Canada)
14e : Steffen Sontheimer (Allemagne)
15e : Jason Koon (USA)
16e : Daniel Negreanu (Canada)
17e : Brian Rast (USA)
18e : Mikita Badziakouski (Biélorussie)
19e : Stephen Chidwick (UK)
20e : Talal Shakerchi (UK)
21e : Rainer Kempe (Allemagne)
22e : Adrian Mateos Diaz (Espagne)

Les éliminés du Day 1

Jake Schindler (USA), Bryn Kenney (USA), Isaac Haxton (USA), Antonio Esfandiari (USA), et David Peters (USA).

Multiplex Poker spécial Vegas : le best-of

- 17 juillet 2018 - Par PonceP

Le festival est également terminé pour votre rendez-vous quotidien des WSOP sur Winamax TV. Le Multiplex Poker spécial Vegas a fait sa valise, mais Harper n'allait pas vous abandonner sans vous offrir une dernière pépite : le best-of de ses meilleurs moments dans la capitale du poker.

Qui sont les grands absents du One Drop ?

- 17 juillet 2018 - Par Benjo DiMeo

One Drop
Vous vous êtes peut-être demandé pourquoi le Big One for One Drop était limité à 48 participants maximum, avec un système de "deposit" de 50 000 $ à avancer avec plusieurs mois d'avance pour être certain d'obtenir un siège. Après tout, l'Amazon Room et très grande, et à un million de dollars le ticket d'entrée, ce n'est pas comme si il y allait avoir foule, de toute manière. Non ?

Hé bien, il y a une bonne explication, mais celle-ci est contre-intuitive. Si l'affluence est volontairement "cappée" par les organisateurs, c'est bel et bien dans l'espoir d'attirer un maximum de monde. Hein ? Prenons un exemple : vous êtes un gros joueur de poker, et vous apprenez que cinq joueurs amateurs envisagent de s'inscrire au One Drop. Avec le système actuel, vous allez probablement tenter de réunir un million de dollars le plus vite possible, afin d'être certain de pouvoir vous inscrire avant que le quota de 48 joueurs ne soit atteint. Il ne faudrait pas se faire griller la place par un autre pro !

Si ce quota n'existait pas, vous vous contenteriez probablement de vous pointer le Jour J avec le cash dans la poche, et vous prendriez bien soin d'ausculter le field avant de prendre votre décision de jouer ou non : c'est actuellement ce qu'il se passe lors du Day 1 de la plupart des gros High Rollers d'Europe et de Las Vegas, qui ont souvent bien du mal à débuter à l'heure, car au moment du coup d'envoi, il y a souvent beaucoup de plus de pros debout, tournant entre les tables les mains dans les poches avec des airs de vautour, que de pros ayant acheté leur ticket d'entrée. Très rares sont les pros mettant un point d'honneur à s'inscrire aux High Rollers quel que soit le field. Parmi ces "vertueux", on peut citer les membres du "club des légendes" (Ivey, Negreanu, Seidel...), et les jeunes terreurs du moment n'ayant pas froid aux yeux (Petrangelo, Adrian Mateos Diaz, Isaac Haxton...)

PecheBen oui : la plupart des gros joueurs de poker sont un peu comme des pêcheurs, ou des chercheurs d'or : si la rivière est trop calme, ou que le filon se tarit, ils rangent leur canne à pêche ou leur tamis, et ils vont chercher l'argent ailleurs. Avant de risquer un million de dollars, ils ont envie d'être sûrs que l'investissement en vaut la peine. Et on dirait bien que pour cette édition 2018 du One Drop, beaucoup ont décidé que le tournoi ne valait pas le coup : l'absence annoncée de plusieurs "baleines" bien connues du milieu des high-stakes a découragé pas mal de pros que l'on avait pourtant vus au départ des éditions précédentes.

Qui sont ces baleines ? Qui sont ces requins ? On fait le tour des grands absents du One Drop 2018.

GuyL'absence de Guy Laliberté est évidemment notable puisque ce tournoi est son bébé. Cependant, elle n'aura surpris personne : impliqué dans plusieurs autres projets à vocation philantrophique, le milliardaire Québécois n'a que peu de temps à consacrer au poker ces derniers temps, et avait profité de l'annonce du tournoi en novembre 2017 pour indiquer qu'il serait moins impliqué dans le projet que lors des éditions précédentes. Quand bien même : sans Guy, le tournoi n'est plus le même. D'abord, parce que la simple présence de l'un des plus gros riches fishs de l'histoire du poker moderne dans un tournoi aussi cher suffisait à elle seule à justifier la présence de nombreux pros. Et aussi parce que Guy, aussi généreux que peu rancunier, était réputé pour n'avoir aucun problème à sortir le chéquier pour stacker ses amis pros ne disposant pas d'un million de dollars cash à cramer en une seule fois.

LeonBeaucoup plus surprenante est l'absence de Leon Tsoukernik. D'abord parce que le propriétaire du King's Casino de Rozvadov (République Tchèque) a cimenté ses dernières années une relation privilégiée avec les WSOP : c'est dans son casino, pourtant situé dans un trou paumé en rase campagne près de la frontière allemande, que se jouent désormais les WSOP Europe, et à Vegas, la section "High Stakes" des cash-games des WSOP porte son nom. Et surtout parce que Leon fut tout simplement le premier joueur à s'inscrire, annonçant lors de la conférence de presse organisée en novembre 2017 qu'il avait promis à Guy qu'il décrocherait personellement son téléphone pour que "l'enthousiasme envers le One Drop se traduise par un grand succès caritatif." Dix mois plus tard, difficile de voir dans ces mots autre chose qu'une promesse creuse : Leon n'a pas été vu au Rio depuis le début des WSOP, et parmi les 27 participants au tournoi, on ne retrouve point d'amateurs rameutés par Leon, mais presque uniquement des joueurs ayant déjà participé aux éditions précédentes du tournoi. Que s'est-il passé ? On n'en sait rien, mais toujours est-il que son absence contribue elle aussi à diminuer l'attrait du tournoi. Comme Guy, Leon est connu pour être jouer aussi large à la table qu'en dehors : l'ancien marchand d'art finance les High Rollers de nombreux joueurs, notamment les Allemands. Cette année, nous n'avons croisé que quatre joueurs teutons. Parmi les Allemands manquant à l'appel : Philip Gruissem, et Tobias Reinkemeier, qui ont déjà participé à au moins une des éditions précédentes, mais aussi Martin Finger, Ole Schemion, Dietrich Fast...

Plus généralement, si l'on jette un oeil aux reportages consacrés aux deux premières éditions du One Drop, on repère plein de noms qui ont décidé de passer leur tour cette année, à commencer par le dernier vainqueur en date, Dan Colman. Il faut dire que sa victoire en 2014 ne lui avait pas rééllement donné envie de faire plus de tournois live : on ne le croise que très rarement. Idem pour Elton Tsang, vainqueur de l'édition "hors série" réservée aux amateurs et organisée en 2016 à Monte Carlo. Des joueurs comme Doug Polk, John Juanda, Phil Galfond, Sam Trickett, Jason Mercier, Michael Mizrachi ou encore Jonathan Duhamel figurent aussi aux abonnés absents. Pas nécessairement parce que leur bankroll fait grise mine - de toute façon, tous ou presque se font stacker - mais peut-être parce que la gueule du field ne leur a pas vraiment donné envie de faire des efforts pour trouver la quantité nécessaire de soutiens financiers.

PhilEt Phil Hellmuth, alors ? C'est un fait connu : l'auto-proclamé meilleur joueur du monde (15 bracelets tout de même, certains prennent leur melon pour moins que ça) est stacké depuis la fin de son juteux contrat de sponsoring avec la défunte (et honnie) room Ultimate Bet. Il a beau avoir fait taire (temporairement) les critiques en remportant une nouvelle épreuve des WSOP il y a une semaine, Phil n'a pas su convaincre les stackers de faire un trou dans leur porte-monnaie. Ou peut-être a t-il refusé le combat, dans un rare éclair de lucidité ?

Parmi les gagnants récents, on pourra aussi s'étonner de l'absence de Ben Yu et Sean Winter, qui avaient pourtant remporté plus de un millions de dollars chacun la veille en atteignant les deux premières places du High Roller à 50 000 $ des WSOP.

BaldwinDans la catégorie "amateurs éclairés ne rechignant pas à risquer un million de temps en temps", citons Gabe Kaplan, l'ancien pro et désormais patron de casino Bobby Baldwin (photo), Dan Shak, ou encore Bill Perkins : aucun d'entre eux n'a participé. Même topo pour les nombreux businessmen Chinois, qui ne viennent que rarement à Vegas : il y a déjà assez de grosses parties à Macao leur convenant parfaitement.

Enfin, on regrettera l'absence de Dan Bilzerian. Le playboy et fils de milliardaire continue de clamer qu'il gagne des dizaines de millions de dollars par an en jouant aux cartes, mais n'a jamais appuyé ces déclarations en participant à un tournoi live en public, si ce n'est pour un ITM sur les WOSP il y a quelques années.  Arrête ton char, Dan ! On sait très bien que c'est du pipeau, ton histoire de mec qui joue high-stakes.