Dans un coup de Pot Limit Omaha, David Benyamine engage son tapis avec une paire d'as (au-dessus d'un petit flop) et un gutshot. Michael Mizrachi paie avec deux paires et Sorel Mizzi, largement couvert par David et Michael, est également à tapis avec Q-Q-9-9. Le tournant n'est d'aucune utilité pour David, et la rivière, un 9 qui permet à Sorel de tripler, ne l'aide pas non plus. L'unique espoir français de ce Players Championship est donc éliminé en cette fin de seconde journée. Autant vous dire qu'on est dégoutés.
Mercier, c'est terminé
Éliminé, Jason compte désormais sur ses deux fan-girls, de retour aujourd'hui dans l'Amazon Room, pour le réconforter
L'excellent Jason Mercier vient de nous quitter. Snif. Il a commencé par perdre une tonne de jetons en Stud High, où dans un pot de 40,000, il a préféré passer son X-X-4-7-A-2 après s'être fait check-raise de 8,000 à 16,000 par X-X-9-K-T-A. Tombé à trois gros bets, il a engagé son semblant de tapis quelques mains plus tard en Stud High-Low. Ne trouvant rien d'intéressant, Jason a récupéré son balluchon, et tranquillement pris le chemin de la sortie. On ne s'en fait pas trop pour le bougre : avec la (les ?) dizaine(s) de tournois qu'il va disputer durant cette série, les résultats devraient pleuvoir.
Freeroll à la con
Le dimanche 27 juin se déroulera parallèlement aux traditionnelles épreuves des World Series un Tournament of Champions (All-Star Event), regroupant 25 joueurs triés sur le volet (pour être éligible, il faut avoir remporté un bracelet : 20 vont participer grâce à un vote du public, 5 grâce à un jury). A noter tout de même que le tournoi sera doté d'un million de dollars... Plutôt intéressant lorsqu'on n'investit pas un rond et qu'on joue en nombre limité ! Pourtant, lorsqu'on annonce la nouvelle à Phil Ivey (qui devrait sans trop de problèmes être choisi par le public –
voici le top 50 actuel), il enrage quelque peu : « That sux. » Visiblement engagé dans d'importants paris sur d'autres tournois se déroulant en même temps (certainement l'Event #48, un Mixed Event à 2,500$), Phil ne semble que très peu intéressé par ce All-Star game. En cas de désistement de sa part, j'ai posé une option pour jouer. Je vous tiens au courant les gars, j'espère que ça va passer.
Tiré, manqué
Également à classer dans la catégorie « busto » : l'américano-parisien Freddie Deeb, pour qui les quatre derniers bets de Stud ont volé avec une paire de sept sur la troisième street alors que Steve Zolotow possédait déjà deux as. Aucun des deux joueurs n'a amélioré sur les quatre cartes suivantes et Freddie a rejoint la sortie.
Il touche du bois
No Limit Hold'em : Derrière une relance à 8,000 de Phil Helmuth (nous sommes sur des blindes 1,200/2,400), Matt Glantz sur-relance à 29,000. Phil passe rapidement, non sans oublier son habituel cinéma : « C'est bien, continue de faire ça... Tu peux même montrer un bluff. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas payer avec As-Dix quand après une nouvelle sur-relance de ta part, j'enverrai tapis avec As-Roi. » La table s'inquiète alors de l'état de la santé mentale de Phil. Ce dernier répond : « C'est juste que je ne veux pas partir à tapis alors que j'ai moins de 80% de chances de l'emporter. Je ne peux plus supporter ces bad beats. » Phil est actuellement en difficulté avec un tapis de 100,000.
Harper
Marquage à la culotte
« Est-ce qu'on peut avoir un jeu de cartes neuf ? », demande Alexandre Kostritsin en collectant le pot d'une main tout juste terminée. « A chaque fois, les As sont marqués », ajoute t-il en montrant les deux qu'il détenait sur ce coup joué en Omaha High-Low.
La croupière s'empare des cartes. Doyle Brunson lui ordonne de « faire la salade » avec le paquet. Elle s'exécute, respectueuse de l'autorité que le poids des années confère à Big Papa. Les cartes sont maintenant étalées sur le tapis, face cachée.
« Trouve moi les As », demande Doyle à Alexander.
« Oh, je n'en serais pas capable », dit Alexander.
« Hé bien moi non plus », dit Doyle. La main suivante est distribuée. Doyle jette ses cartes avec un sourire. « Je ne reçois jamais d'As, je n'ai pas ce problème. » Le débat semble clos, mais Doyle appelle à la cantonade un superviseur. Celui-ci accourt.
« Donnez nous un jeu neuf. Quelqu'un ici pense que les As sont marqués. »
« Oui », s'explique Alexander. « Les As sont légèrement pliés. »
« Ce n'est pas franchement visible », remarque – fort justmeent – la croupière.
Le superviseur sort les As du paquet et les pose au milieu du tapis. Hoyt Corkins s'en empare, et les examine à la lumière. J'aime bien quand tout le monde participe à ces petites disputes. « C'est vraiment pas évident », dit-il.
« C'est à cause du Deuce to Seven » dit Brett Richey. « On aime bien découvrir nos cartes une par une, tout doucement, et çà les plie. »
« Mais personne ne plie les cartes en vue de tricher, non ? », s'interroge Corkins. « On utilise plutôt l'ongle quand on veut marquer une carte... »
« Les vieux gamblers utilisaient cette technique », dit Doyle, qui gagnait déjà sa vie aux cartes avant la naissance de Barry Greenstein.
« Allez, changez les cartes si ça lui fait plaisir », coupe Richey. Le superviseur s'exécute, histoire d'en finir avec cet interminable débat.
Benjo