Vous l'avez compris, cette 31e journée des WSOP 2010 ne restera pas dans les annales comme la plus passionnante de toutes. On va tenter de faire mieux demain – si les joueurs veulent bien coopérer.
Je conclus cette journée alors que deux finales sont en cours. Dans le Hold'em à 1,500 dollars, une foule de supporters brésiliens agitent leurs drapeaux en soufflant dans les vuvuzelas (si, si, elles ont fait leur entrée dans l'Amazon Room aujourd'hui, je m'étonne que cela ne soit pas arrivé plus tôt) : leur poulain Thiago Nishijima vient de doubler son tapis en trouvant un très chancux valet sur la rivière. Ils ne sont plus que cinq prétendants au titre.
Sur le podium principal ESPN, on a assisté à un départ un poil lent dans le Omaha High-Low à 5,000 dollars, puis les choses ont commencé à bouger il y a une heure, avec trois éliminations presque coup sur coup : Jeremy Jarkin, Perry Green, puis Rob Hollink. Restent six joueurs formant un casting assez intéressant : Leif Force (le hippie rouquin qui avait été loin dans le Main Event en 2008, il s'est coupé les cheveux depuis), Dan Shak (un requin de la finance, mais pas un requin des tapis verts, si on en croit certains pros), le Devilfish (le plus jeune joueur du tournoi, du moins si on en juge par son apparence vestimentaire), Joe Ritzie (OK, jamais entendu parler de celui-là), Chris Bell (alias « j'ai perdu contre Davidi en heads-up il y a deux ans ») et Erik Seidel, le joueur de poker le plus drôle sur Twitter et actuellement en quête d'un neuvième bracelet. C'est actuellement Ritzie qui mène à la baguette cette petite troupe.
J'ai mentionné en début de paragraphe l'élimination de Perry Green... Vous connaissez Perry Green ? Non ? C'est bien la preuve que personne, personne ne se souvient jamais du mec qui finit en second. Il y a 29 ans très exactement, Perry Green était en tête à tête pour le titre de champion du monde. Il faisait face à un certain Stu Ungar... Celui-là, je pense que vous connaissez. A cette époque, Green avait déjà remporté trois bracelets (c'était un peu le Phil Hellmuth de cette époque) Après sa seconde place contre Ungar, Green a continué à perfer régulièrement aux WSOP tout au long des années 80 et 90, avec de multiples tables finales, avant de se faire plus discret au 21e siècle.
Midi (21 heures en France) : Event #49 – No Limit Hold'em 1,500$ (Day 1)
Quoi ? Encore une boucherie ? Mais ça ne va jamais s'arrêter. Ah, on me fait signe que si : il n'en reste plus que deux au programme. Amateurs de sang, profitez-en. Une foule de qualifiés Winamax seront au départ, huit au total, dont l'excellent Clément Thumy, déjà auteur de belles perfs durant ces WSOP.
14H30 : Event #47 – No Limit Hold'em 1,000$ (Day 2)
On retrouvera les survivants des deux journées de départ (un peu plus de 600), dont Aurélien Guiglini du Team Winamax, et plein d'autres français, j'imagine. On vous en dira plus peu avant le coup d'envoi.
15H : Event #48 – Mixed Event 2,500$ (Day 3 et finale)
La bulle n'a même pas encore éclaté au moment où je quitte le Rio (23 heures). Autant dire que la dernière journée sera longue. Dernier français en course, Alexandre Luneau n'a pas réussi à reconstruire son petit tapis, et fut éliminé durant les premières heures du Day 2. Les grands noms abondent parmi les joueurs restants : au sommet, on retrouve les très réguliers Scott Seiver et Justin Smith, ainsi que Bill Chen, Luca Pagano, l'ami du Team Winamax José Barbero, Kirk Morrison, Dario Minieri... Ceci dit, pas sur que tous survivent pour arriver jusqu'au dernier jour...
17H : Event #50 – Pot Limit Omaha 5,000$ (Day 1)
Pot ! Pot ! Pot ! Pot ! Sans doute l'épreuve préférée des pros parisiens, Antony Lellouche en tête. On retrouvera aussi Davidi Kitai.
Benjo
Day 32, demandez le programme
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