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Day 6 : potteurs de tous pays, unissez-vous

- 1 juin 2009 - Par Benjo DiMeo

Coverage par Winamax

Midi : Event #5 - Pot-Limit Omaha 1,500$ (Day 1)
Aujourdh'ui : un nouveau donkament à 1,500 dollars, et dans une variante encore plus riche en action que le Hold'em, s'il vous plaît. En Omaha, tous les pretextes sont bons pour partir à tapis sur le flop, où l'on sera souvent favori avec un gros tirage (couleur et quinte « wrap ») face à une main faite comme un brelan. L'Amazon Room est bien remplie avec environ 800 joueurs au compteur. J'ai repéré de nombreux joueurs pros autour des tables : beaucoup d'entre eux font leur entrée officielle aux World Series 2009. Comme par exemple Clonie Gowen, Marc Vos, Brian Devonshire, Praz Bansi, Matt Graham, Kevin Saul, Eric « rizen » Lynch...

Quid des français ? Une petite collection de joueurs parisiens habitués des tables de PLO de l'Aviation Club de France sont au départ : Jean-Marc Thomas, Xavier Laszcz, Michel Leibgorin... Eric Koskas a été éliminé durant la première heure à la table de David Sklansky et Sorel Mizzi. J'ai vu voir le coup. Eric possède 1,200 sur des 4,500 de départ, et relance UTG avec

KPiqueKTrèfle6Carreau6Trèfle. Il est payé par quatre joueurs.

Flop 9Coeur7Pique4Pique

Eric mise le pot (900, ce qui ne lui laisse qu'un jeton de 25) Un gros stack paie, et Sorel Mizzi fait tapis (pour un peu plus que ce que possède Eric) Bien sur, moumouth paie, et le gros stack fait de même.

Showdown :

Gros stack ATrèfleQPique5Pique8Carreau pour un tirage ventral, un tirage couleur, et une over-card.
Mizzi 8Pique6Pique8Trèfle7Coeur pour une paire de 8, une paire de 7, un tirage couleur, et un tirage par les deux bouts.

Arrêtons nous un instant pour calculer les probabilités de victoire de chacun :

Eric : 28,4%
Gros Stack : 38,5%
Sorel Mizzi : 33,1 %

Comme on peut le voir, Eric possède avec sa paire de Rois la meilleure main au moment où les tapis partent au milieu, mais les multiples combinaisons rendues possibles par les quatre cartes de chacun font qu'il est celui qui a le moins de chances de remporter le coup !

Ainsi, le turn est un 6Coeur, et la rivière un 2Trèfle. Le gros stack a trouvé sa quinte par le ventre, et élimine d'un coup Sorel et Eric.

Donkament à 1,000$ : un troupeau de 760 joueurs au départ du Day 2

- 1 juin 2009 - Par Benjo DiMeo

Nous sommes à quelques minutes du redémarrage de l'énorme épreuve « Stimulus » à 1,000 dollars. Les deux premières journées du tournoi ont vu le field de 6,000 joueurs rétrécir à 760. J'ai repéré une poignée de français dans la liste des survivants :

Georges Djen 37,100
Nicolas Iken 32,500
Eric Haber 25,500
Jean-Paul Seatelli 22,500
Paul Lascar 4,700


Je reconnais deux de ces noms. Georges Djen est le fondateur du magazine LivePoker, et possède déjà une expérience des gros fields aux World Series. En 2007, il terminait 11ème sur 2,778 d'une épreuve à 1,500 dollars, aux portes de la table finale, pour un gain de 33,000 dollars. Eric Haber est un avocat parisien, spécialisé dans le droit des jeux en ligne. On l'a récemment vu atteindre les trois dernières tables lors de l'EPT de Deauville : son parcours s'était arrêté sur un méchant bad-beat.

Le tapis moyen est de 24,000 à la reprise. Les places payées, au nombre de 621, devraient être atteintes assez rapidement.

Nos favoris pour les WSOP 2009

- 1 juin 2009 - Par Benjo DiMeo

Aujourd'hui : un petit génie disputant ses premiers championnats du monde

Paris, octobre 2006. Soren Kongsgaard arrive au 104, avenue des Champs Elysées. A l'intérieur du vénérable Aviation Club de France, personne pour reconnaître ce grand gamin blond au visage de poupon. Et pour cause, le lycéen de 19 ans dispute sa première partie en cercle, et ne parle pas un mot de français. A son retour au Danemark, il devra expliquer ses absences à ses professeurs, mais pour le moment, Soren n'a qu'une chose en tête : jouer au poker en live, après une éducation intensive sur internet.

Le tournoi du jour est un 500 euros, No Limit Hold'em. 159 joueurs sont en course, créant un prize-pool de 73,000 euros, ce qui, même pour l'époque, était déjà une somme modeste pour Soren, habitué aux gros prize-pools des tournois online du dimanche. Mais qu'importe : après une douzaine d'heures de jeu, Soren se retrouve en tête à tête, contre un certain... Nicolas Levi. Le norvégien remporte le duel final. Une amitié se forme avec le duo Robusto, un an avant la formation du Team Winamax.

« Par la suite, on croisant souvent Soren lors des compétitions du circuit. Il grindait les MTT online pour se payer des tournois live », raconte Arnaud Mattern. « Lors d'un Main Event sur un gros site, il a atteint la deuxième place, pour plusieurs centaines de milliers de dollars. Quand on appris que le vainqueur avait prêté son compte à Sorel Mizzi en plein milieu du tournoi, il a été disqualifié, et Soren a pris la première place. Ce qui nous a fait beaucoup rire : on le charriait en lui disant que même lorsqu'il est éliminé second, il arrive quand même à remporter le tournoi ! »

Une finale à Copenhague, une seconde place dans un side-event à Dublin, une victoire lors du Scandinavian Open: les résultats s'enchaînent à toute vitesse. A Goa, pour l'Asian Poker Classic, Soren retrouve à nouveau Nicolas autour d'une table finale.

Puis est venu Monte Carlo, en avril 2007 : six mois après son entrée sur le circuit, il était grand temps pour le danois de réaliser sa première percée majeure : après quatre jours de compétition intense face aux meilleurs joueurs du monde, Soren Kongsgaard se hissait en troisième place de la Grande Finale de l'European Poker Tour, empochant plus de 600,000 euros.

Coverage par Winamax

Désormais reconnu comme l'un des futurs grands par le public et les médias, Kongsgaard n'allait pas s'endormir sur ses lauriers, enchainant trois victoires consécutives en Espagne, au Danemark et en Autriche, rajoutant plus de 400,000 dollars de gains à son palmarès.

Ce n'est que cette année, après trois ans passés sur le circuit, que Soren Kongsgaard a atteint la majorité lui permettant de jouer au poker en Amérique, faisant de lui l'un des rares joueurs à pouvoir se vanter de débarquer pour la première fois à Vegas avec déjà 1,5 millions de gains de carrière sous la ceinture.

Un jeune type sympa, monstrueux talent au poker, et ami du Team Winamax : bref, notre favori officiel du jour, après Jason Mercier et Lex Veldhuis. Soren va t-il secouer les WSOP 2009 ? Nous prenons les paris.

Pour la gloire

- 2 juin 2009 - Par Benjo DiMeo

Coverage par Winamax

Le Tournoi des Champions, qui réunissait hier l'ensemble des vainqueurs du Main Event des WSOP depuis sa création (moins quelques absences) a repris aujourd'hui sur le podium ESPN. Ils ne sont plus que dix vainqueurs encore en course : chacun d'entre eux a reçu une longue ovation méritée de la part du public venu en masse pour être témoin de ce grand moment.

Carlos Mortensen est notre chip-leader. Tom Mc Evoy et Doyle Brunson ne sont pas loin. Phil Hellmuth entame la partie avec un tapis minuscule de trois grosses blindes, qu'il engage immédiatement avec TPique5Pique contre la paire 2Trèfle2Coeur de Carlos. Le tableau n'apporte aucune aide au champion du monde 1989, qui, fait rare, quitte les lieux de manière gracieuse. « Je n'avais jamais fait ça », a t-il lancé. « Je suis arrivé. J'ai serré la main de tous mes adversaires. J'ai joué une main... Et j'ai serré la main de tous mes adversaires ! »

L'ensemble de cette finale très particulière sera filmée par ESPN. Le vainqueur ne recevra aucun prix en monnaie sonnante et trébuchante, mais un trophée au nom de Jack Binion, l'un des papas des WSOP, et une Corvette « vintage » modèle 1970.

Pour le symbole, j'espère une victoire du grand Doyle.

Au moins trois français payés dans le donkament à 1,000$

- 2 juin 2009 - Par Benjo DiMeo

J'ai observé l'éclatement de la bulle du tournoi à 1,000 dollars dans la Brasilia Room. Avec plus de 600 joueurs rentrant dans l'argent, la logistique lourde était de sortie durant la période du « main par main ». Pour que les superviseurs puissent contrôler la progression des coups autour des 60 et quelque tables, chaque croupier devait se lever une fois le coup terminé. Puis, quand chacun des uniformes blanc et noir était debout devant sa table, le départ de la main suivante était donné.

Coverage par Winamax

Ce petit manège s'est poursuivi pendant une bonne trentaine de minutes. C'est que, pour la majorité des joueurs en course, il s'agissait là de leur premier espoir de « cash » aux championnats du monde. On voulait éviter l'élimination à tout prix : certains étaient prêts à se laisser tomber à moins de deux grosses blindes.

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J'ai profité de la lenteur du procédé pour trouver au milieu de la foule un joueur amateur français : Nicolas Yken. Le membre du club « Toulouse Poker » s'est qualifié sur Internet, et réalisera donc quoi qu'il arrive un joli profit. Au moment de la bulle, Nicolas possède 50,000, doit un peu plus de fois la moyenne. Un tapis conséquent qui lui permet de punir les joueurs trop timides, notamment sur cette main où Nicolas relance avec KCoeurQCarreau de grosse blinde, après que le bouton et la SB aient limpé. Nicolas empoche le coup et montre ses cartes, beau joueur.

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Nicolas Yken

Plus loin, Georges Djen est lui aussi en mode « accumulation », frais et dispos pour second ITM aux World Series. Eric Haber fait aussi partie du joyeux club des payés. Enfin, pas encore, il reste encore un joueur à éliminer, comme l'annonce le superviseur en chef au micro. Certains commencent déjà à célébrer, mais la vraie explosion n'arrive que cinq minutes plus tard, quand tombe l'annonce officielle. Personne ne prête attention au malheureux perdant, tandis que 621 joueurs laissent éclater leur joie, de concert avec la famille et les amis réunis derrière la barrière. Chacun de ces joueurs recevra au moins 1,894 dollars, mais, plus que l'argent, c'est la satisfaction d'être rentré dans les points aux championnats du monde qui apporte un grand sourire sur leur visage. Beaucoup d'entre eux pousseront leur tapis durant les minutes qui vont suivre la bulle, et bientôt, une longue file d'attente se formera à la la caisse, où la position finale des joueurs sera enregistrée.

Coverage par Winamax

Georges Djen

Pendant ce temps, les pros veillent, soucieux de tenir leur rang et conserver leur gagne pain face aux amateurs : le chip-leader actuel n'est autre que le terrifiant JC Tran, un vrai poids-lourd du No Limit. Parmi les payés, j'ai aperçu Brian Micon, Liv Boeree, Tony Ma...

La partie se poursuivra dix heures durant. On ne devrait compter qu'une centaine de survivants aux alentours de minuit.