Une interview complètement improvisée avec le jovial irlandais, finaliste des WSOP en 2005. Propos receuillis cinq minutes après la fin de la partie.
Alors, Andy, tu va démarrer la finale avec un petit tapis, c'est quoi le plan de bataille ?
Bien jouer !
Tes adversaires autour de la table finale sont tous expérimentés... Comme le chip-leader Scott Clements.
Ce qui est amusant, ce que lorsqu'il a gagné ses deux bracelets, j'ai atteint la table finale lors du premier, et les demi-finales lors du second !
Vous vous, connaissez bien, donc...
Oui. Et comme d'habitude, c'est moi le petit tapis ! Je survis depuis des heures sans jeu et sans jetons...
Mais ce qui est bien dans ces jeux de partage, c'est qu'on peut tenir plus longtemps...
Oui, et je vais insister : je n'ai VRAIMENT pas eu de cartes aujourd'hui. Je me suis maintenu en bluffant.
Du genre ?
Je limpe, et je paie une relance, le flop tombe avec un As, tout le monde checke jusqu'à moi, je n'ai rien : je mise ! J'ai eu tout de même quelques bonnes mains, mais j'ai manqué les flops. A un moment, j'ai 2-3-4-5. Le flop tombe A-9-T, et le turn est un autre As. J'ai encore misé, et tout le monde a passé. On essaie de prendre les jetons par-ci par là.
Tu démarres la finale avec un peu moins de vingt blindes.
C'est pas si mal : on joue à neuf, et il n'y a pas d'antes. Je peux tenir cinq ou six orbites avant de devoir recourir à des mesure extrêmes.
OK, ce tournoi n'a pas le plus gros prize-pool des WSOP. Tu vas chercher quoi : l'argent, ou le bracelet ?
Je veux gagner. Il est temps que je prenne un bracelet ! On a pas souvent la chance d'être en position de remporter le bracelet : j'ai envie de saisir la mienne.
Parlons de ta position à la table...
J'ai Roland à ma droite, ce qui est très bien. Il adore mettre ses jetons dans des situations bizarres. Il gamble beaucoup !
Comment se sont passés les WSOP jusqu'à présent ? Tu es l'un de ceux qui a joués le plus de tournois. Selon les stats, tu en es à quatorze...
Grâce à cette finale, je suis à jeu. J'ai pris 70,000 sur le premier tournoi, et j'avais aussi un pourcentage de Tony G, qui a terminé dixième. On va voir si j'arrive à passer vraiment positif demain !
Où sont passés les irlandais aux WSOP cette année ? Je ne les vois nulle part...
Padraig Parkinson est là, Kenneth O'Leary aussi, mais c'est à peu près tout. D'ailleurs, chose marrante, il y a un book-maker qui proposait un pari « match-bet » sur le joueur qui ferait le plus de résultats entre moi et Marty Smith [vainqueur du PLO 10,000$ en 2008, note de Benjo]. Padraig a parié sur moi, car il savait que Marty ne va arriver à Vegas qu'à la fin des World Series pour le tournoi de Omaha !