Winamax

Les banderilles à la française

- 2 juillet 2009 - Par Benjo DiMeo

Les WSOP sont pour le poker ce que le « Tour De France » est pour le cyclisme.
Et comme dans les résumés du « vélo-club », on va y aller de notre petite fierté franco-française en se satisfaisant de la magnifique 8ème place de notre compatriote David Jaoui qui disputait là seulement son second tournoi des WSOP. Le sprint final lui a été fatal, lui qui a toujours été solidement ancré dans un peloton avançant à grande vitesse. Il empoche pour cet effort de deux jours la somme de 87,000$ et prend le maximum de confiance pour le Main Event.

Mais des français (et des belges aussi) ont brillés également dans l’étape n°56 du 5kNLHE SH, assurément l’étape la plus cabossée de tout ce parcours avec tous les meilleurs grimpeurs de la planète réunis sur l’ascension la plus brutale.

C’est un peu ça le Short-Handed. Ca se joue au mental. Et c’est le poker que joue Aurélien Guiglini et qu’il prône depuis des mois, voire même des années. Il vit aujourd’hui l’une des plus belles échappées de sa carrière.

Dans les échappées du jour qui finissent tout de même placées mais malheureusement loin du podium, on trouve Davidi Kitai, le coureur belge en 83ème position victime d’une chute alors qu’il tentait de se rapprocher de la tête de la course. Un pot à 360,000 (3 fois la moyenne à ce moment là) perdu avec full house au tournant contre un brelan qui se transforme en carré à la rivière. Ce fut brutal.

Tout comme la chute du maillot jaune Rui Cao fut soudaine. D’abord une énorme chute où il embarque son adversaire avec deux paires contre une over paire qui trouve son brelan puis à la défaveur d’un set up préflop (je ne connais pas les détails).

La bonne surprise vient donc de notre collègue et ami Aurélien Guiglini qui a joué un poker extrêmement solide, tout en changement de vitesse. Aurélien Guiglini, c’est le Luc Leblanc du poker français. Un gabarit atypique, une capacité à bien couper sur la fin pour gagner sur la photo finish (ou à la river). Il sera donc tout à l’heure dans les 16 derniers de l’un des tournois les plus durs à jouer.

En étudiant bien le parcours, il trouvera certainement les failles pour placer ces fameuses banderilles. La route va être longue, mais il n’oubliera pas le Gatorade et les pâtes de fruits.

Coverage par Winamax
Aurélien Guiglini : Prix Cœur de Lyon (prix de la combativité: toujours en course dans les 16 derniers. Prix spécial de la River)


Coverage par Winamax
David Jaoui : Prix Robert-Chapatte (Plus belle échappée de la journée: 8ème de l'event 54)




yuestud