Yingui Li remporte le WPT National Series Paris

- 1 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

 On ne sait que peu de choses sur le bourreau de Guillaume Diaz et vainqueur du World Poker Tour... Compilons les infos et rumeurs entendues aujourd'hui sur Yingui Li.

-Ce joueur Chinois est un habitué des grosses parties de Macao.
-Il travaillerait dans la Bourse, ou la finance, enfin le genre de secteur où l'on manipule des grosses sommes.
-Il a ouvert son palmarès il y a deux ans, et semble avoir pas mal parcouru le circuit depuis (Monaco, Malte, Amsterdam, Vegas...)
-Mais le dit palmarès ne contenait rien de fou-fou, surtout pour un joueur étiqueté "high-roller".
-Yingui n'était même pas censé venir jouer ce tournoi, il avait initialement prévu de foncer directement vers Prague pour disputer les dernières grosses étapes de l'année 2015.
-Yingui n'a pas volé sa victoire : on l'a vu jouer agressif tout au long de la journée, sans jamais refuser un combat.

Résultats - World Poker Tour National Series

Cercle Clichy-Montmartre, Paris - 1,200€
736 inscriptions (re-entry inclus) 

Vainqueur : Yingui Li (Chine) 150 000€ 

Runner up : Guillaume Diaz (Team Winamax) 100 000€ 
3e : Eric Sfez 66 000€ 
4e : Greg Ravisé 49 000€ 
5e : Nicolas Reneric 37 000€ 
6e : Cheng-Wei Yin (Belgique) 30 000€ 
7e : Madi Macalou 24 500€ 
8e : El Mostafa Ederoua 19 500€ 



La suite, c'est (littéralement) tout de suite. Une étape chasse l'autre :  au revoir Paris, d'ici une dizaine d'heures nous serons à Prague pour suivre (presque) tout le Team W au départ du dernier tournoi WPT de l'année 2015. Bisous, les amis.

La fête est finie

- 1 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

 Si je voulais succomber un instant à ce vice mineur mais encombrant qu’est la superstition (dans l’univers où j’évolue, cette tare est généralement jugée avec bienveillance), je dirais que la bonne étoile de Guillaume Diaz l’a quitté dès lors que la date de son anniversaire eut expiré.

Jugez plutôt : il était très exactement minuit passé de deux minutes lorsque Guillaume a joué, et perdu l’ultime coup de poker de l’étape parisienne du World Poker Tour National Series.

Jusque là, le pro du Team Winamax avait fêté son anniversaire en faisant son boulot avec concentration et bonne humeur, fonçant à travers les demi-finales, puis la finale de l’épreuve, entamée aux alentours de 18 heures.

Tout au long de la journée, son plan s’était déroulé sans accrocs majeurs. Certes, on l’avait bluffé à une ou deux reprises tout au long d’une journée qui avait débuté avec quatorze joueurs autour de deux tables. Certes, quelques rivières lui ont fait perdre de l’argent. Mais globalement, Guillaume avait joué la partition qu’on attendait de lui, et les Dieux du poker s’étaient montrés coopératifs envers le Top Shark en ce jour où son compteur-de-temps-qui-passe prenait une unité supplémentaire.

 Et puis lundi à fait place à mardi, et Guillaume, désormais âgé de 24 ans et un jour, a trouvé une paire de 10 dès le deuxième coup de son duel contre le mystérieux joueur chinois Yingui Li. Relance chez le français, 3-bet chez Yingui, c’est le moment de piéger : plutôt que d’envoyer son tapis (un peu plus de 30BB), Guillaume tente un petit 4-bet, histoire de pousser l’adversaire à la faute. Bingo : avec son KJ, Yingui tente l’intimidation avec un 5-bet à tapis, aussitôt payé par le Top Shark.

Un Roi sur le flop sera tout ce dont Yingui Li aura besoin pour prendre l’avantage, et assoir définitivement sa domination sur cette finale où son leadership n’a jamais été réellement remis en question.

De son côté, Guillaume Diaz doit une fois de plus se forcer à voir le verre à moitié plein, deux mois après sa troisième place au Winamax Poker Open de Dublin : le Top Shark ne remporte pas son premier titre majeur sur le circuit pro, mais gonfle son capital de 100,000 euros tout rond. Allez, il y aura d'autres occasions.

Inutile de perdre le sourire : la récompense est très, très belle, et les regrets peu nombreux

Le boss de fin

- 1 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

Il est presque minuit en ce lundi soir et Guillaume s'apprête disputer le duel le plus important de sa carrière. Il y a deux ans, le Top Shark marquait son entrée au sein du Team Winamax par une victoire dans un gros side-event de l’EPT Deauville. Peut-il décrocher son premier titre World Poker Tour National Series au cercle Clichy-Montmarre ?

Sur le papier, le français ne part pas favori face à son adversaire chinois :

Guillaume Diaz 6,45 m
Yingui Li 15,625


Mais un seul double-up sépare Guillaume du chip-lead, et quoi qu'il arrive, la récompense sera belle :

Vainqueur 150,000€
Runner-up 100,000€

Sfez avoir

- 1 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

La joie n'aura été que de courte durée du côté du clan Sfez, composé principalement de Stéphane Bénadiba - l'amitié entre les deux est plutôt cocasse car leurs styles de jeu ne pourraient pas être plus différents : "Bénabisou" est la serrure incarnée, tandis que Sfez est beaucoup plus libéral dans ses choix tactiques. Bref, tout ça, c'est de l'histoire désormais, car Eric Sfez a quitté cette déclinaison parisienne du WPT National Series en troisième place après une ultime décision "borderline" : engager son tapis avec une paire de 4 après avoir relancé à 1 million de SB et entendu Yingui Li annoncer "all-in" (Guillaume Diaz avait limpé au bouton mais s'est rapidement écarté). 

Le français est loin derrière la paire de Valets du chinois, et la domination de ce dernier passera de "large" à "totale" après l'apparition d'un Valet sur le flop. 

Le palmarès d'Eric Sfez dépassait déjà le million de dollars de gains : le voilà qui y ajoute une très belle ligne d'une valeur de 66,000 euros.

Eric Sgez et son plus fidèle supporter du jour, Stéphane Benadiba

Sfez plaisir

- 30 novembre 2015 - Par Benjo DiMeo

On ne pourra pas reprocher à Eric Sfez de ne pas vivre pleinement son tournoi. Particulièrement sur les coups à tapis, où l'observateur peut se contenter d'observer le visage du Parisien pour deviner quelles sont ses chances. 

Ainsi, sur ce As-9 joué à fond préflop contre la paire de 3 de Yingui Li, on a pu voir Sfez se décomposer progressivement, son dos s'affaissant à mesure que les cartes étaient retournées par le croupier, son dépit allant croissant et ses mains s'agitant nerveusement jusqu'à... 



Jusqu'à l'apparition d'un As sur la rivière qui a revitalisé en un clin d'oeil le joueur moribond. "Juste pour exister !", a invectivé Eric Sfez en tapant ses mains par dessus la tête.