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WPTDeepStacks : et Paris qui (re)bat la mesure !

- 25 février 2020 - Par Benjo DiMeo

WPTDeepStacks Paris
Le poker est de retour à Paris, le World Poker Tour aussi !
C'est parti pour 7 jours de coverage chez nos amis du tout nouveau Club Pierre Charron

La machine avait timidement redémarré en avril 2018, avec l'ouverture du Paris Elysées Club, premier établissement à proposer de nouveau du poker live dans les beaux quartiers de Paris après les fermetures administratives successives des Wagram, Haussman, Gaillon et autres Aviation Club de France entre 2008 et 2015. Elle a commencé à ronronner avec la naissance du Club Montmartre en août 2019, sur les cendres du Cercle Clichy-Montmartre. Puis elle s'est carrément emballée en septembre, avec les ouvertures successives du Club Circus Paris (à deux pas du Parc des Princes), du Club Parrière Paris (dans les locaux de feu l'ACF), du Club Berri puis du Joa Royale Club. Dernier faire-part en date dans ce carnet rose déjà bien chargé ? Celui annonçant la venue au monde du Club Pierre Charron. Le bébé peut se targuer de parrains prestigieux : on sait déjà qu'il accueillera fin mai une étape du World Series of Poker Circuit (en partenariat avec Winamax !), et le tout premier festival qu'il accueille en ce moment même affiche un logo qu'on n'avait pas vu à Paris depuis 2015 : celui du World Poker Tour.

Le WPT... Une appelation qui rappelle à notre bon souvenir les heures les plus glorieuses du poker parisien, celles où Mike Sexton et Vince Van Patten se rendaient sur les Champs-Elysées pour commenter des finales animées par Tony G, Surinder Sunar, ou David Benyamine. Après cinq ans d'absence, l'une des marques les plus emblématiques du poker est de retour à Paris, célébrant une bonne nouvelle pour tous les joueurs franciliens : notre jeu préféré respire de nouveau au sein de la capitale !

Un chiffre pour s'en convaincre : rien qu'en ce mardi 24 février, pas moins de 8 tournois vous sont proposés à Paris, dans quatre établissements différents !* C'est 8 de plus qu'il y a un an à la même date, et si l'on en juge par les chiffres d'affluence du tournoi d'ouverture du festival, qui s'est tenu le week-end dernier (voir plus bas), c'est peut-être 8 de moins que l'an prochain à la même date... Car tandis que nous entamons ce soir un reportage de sept jours consacré au retour du World Poker Tour à Paris (sous le label WPTDeepStacks, une sous-division proposant des buy-ins abordables avec des structures de qualité), plusieurs évènements de taille se sont tenus dans la capitale ces derniers mois, comme l'Unibet Open au Club Circus, ou le Road to PSPC au Club Montmartre.

ParisMise en place par le gouvernement en janvier 2018, la phase de test des "clubs de jeux" (nouveau statut légal remplacant celui des anciens cercles de jeux) durera trois ans, et c'est actuellement une course contre la montre à laquelle se livrent tout un tas d'entrepreneurs et activistes du poker : chacun veut rapidement se faire une place de choix à l'intérieur du Périphérique. On sait que le poker est de loin le jeu le moins rentable à l'intérieur d'un casino ou d'un club de jeu, bien en dessous du Punto Banco, du Black Jack ou des machines à sous (ces dernières restants invisibles à Paris) : la concurrence risque donc d'être rude pour s'attirer les faveurs des fans de poker parisiens.. et à l'image de ce qui a pu se passer sur Internet après l'avènement de l'ère ARJEL, il n'est pas certain que tous les acteurs jouant des coudes aujourd'hui soient encore disposés à proposer du Texas Hold'em ou du Omaha (les seules variantes autorisés par la loi) d'ici la fin de la période de test. En attendant, profitons du retour de la concurrence : c'est tout bénéf' pour le client !

Bienvenue au Club Pierre Charron ! Même si pour l'inauguration, il faudra attendre un peu... pour la bonne raison que ses portes ne sont pas encore ouvertes. Un petit retard à l'allumage a forcé le personnel du futur cercle (au sein duquel on retrouve nombre de têtes pensantes connues du milieu - on aura l'occasion de vous en dire plus) à trouver refuge au Palais des Congrès de la Porte Maillot, profitant d'une disposition légale permettant aux clubs de jeux de délocaliser leurs parties tant est si bien qu'est respecté un scrupuleux cahier des charges en matière de surveillance et de sécurité (caméras, etc).

Ce déménagement de dernière minute n'entame en rien les ambitions du dernier arrivé sur la scène parisienne, bien au contraire : 41 tables sont en place au Palais des Congrès, et avant même son ouverture officielle, le Club Pierre Charron ambitionne déjà de se positionner comme le club numéro 1 du poker à Paris, alors que nombre de ses concurrents misent gros sur les jeux de contrepartie, en multipliant les partenariats : WPT et WSOP Circuit, donc, mais aussi France Poker Festival, les tournois live du PMU qui se tiendront au Palais des Congrès dans la foulée du WPTDeepStacks.

Le plus gros festival jamais organisé à Paris ?

Justement, ce WPTDeepStacks... Les premiers tournois ont démarré jeudi dernier, et à regarder les structures (dodues) et le programme (garni et varié), on dirait bien que nous avons affaire à l'un des plus gros festivals poker jamais organisés à Paris ! Mis à part quelques petits couacs pour gérer le flot des inscriptions, le tournoi "Opener" à 400 € a par exemple enregistré 704 entrées, générant un prizepool de 243 650 €, excusez du peu ! Cela a occasionné des premières journées à rallonge, mais a permis à Laurent Lavige de repartir avec le trophée et un chèque de 43 500 €. Pas mal pour un tournoi "middle-buy-in" à moins de 500 balles… C'est certain : après une disette de plusieurs années, les joueurs parisiens ont faim de live.

Autant dire que l’on attend du monde sur les autres gros tournois du festival, à commencer par le Highroller à 2 500 € sur deux jours qui débute ce mardi à 19 heures (40 000 jetons de départ, niveaux de 40 minutes). On devrait y retrouver toute la fine fleur du poker parisien (il est possible de s’inscrire jusqu’au début du Day 2) et de nombreux pros français, ainsi qu’une vieille connaissance de Winamax : Michel Abécassis, déjà aperçu sur l’Opener, et qui a gagné son ticket sur un satellite live dimanche. Quelques-uns de ses anciens potes du Team passeront également tenter leur chance cette semaine : Davidi Kitai (qui a fait de ce type de tournois un de ses objectifs pour 2020), Romain Lewis, Ivan Deyra, Guillaume Diaz, Leo Margets et Gaëlle Baumann.

Le programme du coverage Winamax

Cela faisait presque deux ans que nous n'avions pas couvert un tournoi à Paris : autant vous dire qu'on frétille à l'idée d'entendre de nouveau les mots "tapis", "payé", et autres "je le savais que t'avais pas les piques" dans la Ville Lumière.

C'est parti pour 7 jours de reportage non-stop, ou presque :

Mardi 25 février (19h) : High Roller 2 500 € (Day 1)
Mercredi 26 février (18h) : High Roller (Day 2)
Jeudi 27 février (10h) : Main Event 1 500 € (Day 1A puis Day 1B)
Jeudi 27 février (18h) : High Roller (Day 3 et finale)
Vendredi 28 février (10h) : Main Event (Day 1C puis Day 1D)
Samedi 29 février (10h) : Main Event (Day 2A puis 2B)
Dimanche 1er mars (15h) : Main Event (Day 3)
Lundi 2 mars (16h) : Main Event (Day 4 et finale)

On ne manquera pas de jeter un oeil aux (nombreux) tournois annexes proposés jusque lundi prochain. Cliquez ici pour en consulter la liste complète. Et n'oubliez pas de garder un oeil sur nos réseaux sociaux (liste ci-dessous) : photos inédites, anecodtes et stories peuvent surgir à tout moment.

Benjo et Rootsah

* Source : LesClubsDeJeuxParisiens.fr

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Retour vers le futur

- 25 février 2020 - Par Benjo DiMeo

High Roller 2 500 € (Coup d'envoi du Day 1)

Club Pierre Charron
Les jetons qui s'entrechoquent. Les tapis verts qui s'étendent à perte de vue. Le cliquetis des cartes que l'on effeuille et distribue, que l'on retourne ou envoie au ballot. Les discussions pour tuer le temps dans la file d'attente, sous les néons blafards. T'as sauté du sat' ? Ouais, j'ai sauté du sat', je vais m'inscrire au Bounty de 21 heures. Les annonces au micro, en français et en anglais. Blinds two hundred four hundred. Le serveur qui fait semblant d'écouter les bad beat stories. Mais comment il a pu payer ? Le couvreur qui ne fait pas semblant d'écouter, car c'est son métier. Ha ouais, pas de bol. Les joueurs qui cherchent leur table, saluent quelques copains, et en bousculent d'autres, qui ne deviendront pas leurs copains. Le ballet incessants des chip runners déplaçant les racks d'une table à l'autre. Les pauses enfumées, t'as combien j'ai doublé bon, bonne chance. Les mines concentrées pendant un bluff ou une relance à tapis préflop, les visages soucieux, interrogatifs, méfiants, défiants. Les éclats de rire qui font retomber la pression. Les poings qui s'abattent sur la table quand la rivière tombe. Allez papa !

Pour le joueur de poker parisien, plus besoin de prendre un avion pour Marrakech, ou un train pour Cannes pour goûter à cette atmosphère si particulière, celle du poker joué entre gentlemen du live, j'ai nommé les livetards. Soulagement : le poker à Paris n'était pas mort, il faisait juste un somme. Les pouvoirs publics ont tiré le tapis sous les pieds des cercles de jeu, y ont passé un coup de balai législatif et l'ont remis en place dôté d'une nouvelle appelation : "cercle de jeu". Cela fait maintenant quelques mois qu'il est reveillé, presque cinq ans après la fermeture de l'Aviation Club de France qui avait laissé le Cercle Clichy-Montmartre comme seul établissement de jeu proposant du poker légal dans la capitale, avant que lui-même ne coule en septembre 2018. La trêve fut finalement de courte durée. De la place Clichy au Parc des Princes en passant par le triangle d'or, les festivals de poker sont de retour - au moins pour trois ou quatre ans (durée de la période de test imposée par le législateur), et plus si affinités. Hourra !

WPTDeepStacks Paris
Si le Club Pierre Charron n'a pas encore ouvert ses portes ("ce n'est plus qu'une question de jours", nous dit-on en coulisses), le Palais des Congrès représente une alternative somme toute confortable. L'accès y est facile - quel plaisir de se rendre à un tournoi en deux temps trois stations de métro pour la première fois en deux ans !, l'entrée est gratuite (pas de cotisation, youpi !) et l'espace qui nous est alloué au premier étage de l'imposant (si ce n'est hideux) édifice est de bonne taille, bien éclairé et plutôt haut de plafond. Tout cela manque un peu de lumière naturelle mais c'est le lot de la plupart des tournois de poker du monde entier, et cela n'a plus d'importance une fois la nuit tombée. Bref, tout baigne, chez les joueurs comme le personnel. Et d'un côté comme de l'autre, j'ai déjà croisé pas mal de visages familiers que je m'attacherai à vous présenter dans les prochains articles.

Il est 20h50 : le tournoi le plus cher de ce WPTDeepStacks a débuté il y a presque deux heures. Au compteur du High Roller : plus de 150 inscrits. Déjà un très beau score pour un tournoi à 2 500 € l'entrée, et un chiffre qui va augmenter toute la soirée même si, législation oblige, un seul re-entry est autorisé - c'est comme ça pour tous les tournois du festival. La structure nous garantit un rythme lent - tout du moins au début : 40 000 jetons, blindes 100/200 et rounds de 40 minutes (une heure le lendemain). Le Day 1 se terminera peu avant 4 heures du matin. On pourra s'inscrire jusqu'au coup d'envoi du Day 2, programmé mercredi à 18 heures. Les bases sont posées. Allons maintenant scruter les tables d'un peu plus près.

Des habitués, mais pas que

- 25 février 2020 - Par Benjo DiMeo

High Roller 2 500 € (Day 1)

Un coup d'oeil aux tables du High Roller rassurera ceux qui le craignaient : non, le bref hiatus du poker parisien n'a pas motivé ses plus célèbres représentants à se trouver un nouveau hobby; non, les regs de jadis ne se sont pas mis à Fortnite ou a League of Legends. On retrouve exactement les mêmes joueurs que l'on croisait il y a quatre ou cinq ans à l'ACF, au CCM et consorts. Ajoutez-y à cela quelques têtes que l'on avait croisées depuis longtemps, et une poignée d'invités internationaux, et l'on obtient un field des plus réjouissants.

Michel Abécassis Antonin Teisseire
C'est à quelle heure, le beer pong ? Ah, il n'y en a pas. Bon, tant pis, Antonin Teisseire et Michel Abécassis ne ressuciteront pas l'immortel duo alcoolisé du WPO Dublin 2016. Runner-up il y a deux semaines du High Roller d'un autre WPTDeepStacks (celui de Bruxelles, pour 39 300 €), Antonin va chercher à rééditer la performance et décrocher sa première ligne Hendon Mob parisienne depuis un bail. Michel, lui, s'est qualifié avant-hier via un satellite à 230 €. "Je repars au bas de l'échelle", sourit-il. Mais, et le come back fracassant dans le milieu du bridge alors ? Déjà oublié ? "Mais non ! J'étais en Chine en septembre, et je pars pour Monaco la semaine prochaine. D'ailleurs, je joue avec des américains qui flippent un peu à cause de la proximité avec l'Italie." Sans surprise, le Coronavirus est dans toutes les conversations, et on peut compter sur Antonin pour snap call une punchline de qualité. "Tu t'en fous de ce virus ! Y a que les vieux qui sont touchés. Toi t'es pas vieux... non ?"

Moundir
Moundir vit actuellement le crève-coeur de tous les grands sportifs : un repos contraint et forcé, suite à une lourde intervention subie récemment du côté de la jambe. "Pendant le tournage de Danse avec les Stars, j'y ai été un peu fort et une douleur s'est réveillée. Il y a vingt ans, on m'avait posé des broches et en y regardant de plus près, les toubibs ont été formels : il fallait tout retirer, le truc était en train de pourrir." Vous vous en doutez, l'opération n'est pas des plus agréables - euphémisme - et notre aventurier va devoir ronger son frein aux tables de poker pendant encore quelques temps avant de pouvoir retrouver ses terrains de basket et salles de sport préférés.

Souriau OmaUne table où on rigole déjà pas mal : celle de deux grandes gueules, Benjamin Souriau (croisé dans les places payées du dernier Main Event WSOP) et le rouleau-compresseur Omar Lakhdari, qui compte pas moins de six victoires sur des tournois à 500 ou 1 000 € depuis septembre 2019, dont le dernier WPTDeepStacks en date à Bruxelles. Bref, si vous cherchez un favori, n'allez pas plus loin.

Alexandre Amiel
L'un des amateurs français que l'on croise le plus souvent aux tables live du circuit pro : le producteur Alexandre Amiel, qui a trouvé un siège à côté du londonien Antoine Saout.

Antoine Labat
Un Antoine finaliste du Main Event des WSOP peut en cacher un autre : après Saout, voici Labat, 9e en 2018 après un coup qu'on aimerait bien oublier, mais on y arrive pas.

Jean-Jacques Zeitoun
Un autre amateur au visage familier : Jean-Jacques Zeitoun, demi-finaliste de l'EPT Barcelone en 2016 que l'on croisait régulièrement sur le fameux 500 balles de l'ACF.

Mehdi Chaoui
Valeur montante : Mehdi Chaoui, qui a manqué de très peu la victoire sur l'Opener à 400 € dimanche soir (très tard), terminant en seconde place derrière Laurent Lavige. Son style de jeu et son attitude ont tapé dans l'oeil de mon confrère Veunstyle du ClubPoker, qui n'a pas tari d'éloges sur le jeune compétiteur.

Clément Richez
Clément Richez pratique le poker live par petites doses. En ligne, c'est une autre histoire : "bibibiatchEZ" joue de grosses limites, produit des vidéos et offre ses services de coach, et son fil Twitter est une mine de réflexions instructives.

Jonathan Fahl
Son visage ne dira peut-être rien à la majorité d'entre vous, mais Jonathan Fhal a connu toutes les époques du poker parisien, ayant ouvert sa fiche de résultats ouverte dès 1997 à l'Aviation Club de France. C'est en 2006 qu'il a connu son plus beau succès sur un MTT live, avec une 6e place sur l'Amsterdam Master Classics, l'un des plus gros tournois de l'époque.

C'est un beau petit billet qui est en train de se monter

- 25 février 2020 - Par Benjo DiMeo

High Roller 2 500 € (Day 1)

Foule
"La barre des 500 000 € de prize-pool est dépassée", m'annonce Seb Sergent, grand communicant du Club Pierre Charron. A vingt mètres de là, Michel Abécassis lui fait écho : "On pourrait atteindre les 300 joueurs... Cela va faire un beau petit billet !" Pas sûr qu'on atteigne ce seuil, MIK, mais on devrait en effet s'en rapprocher fortement : à 23h20, l'horloge affichait 229 inscrits, et la file d'attente pour les re-entry a déjà vu repasser des joueurs comme Julien Sitbon, tandis que celle pour les entry (sans le "re") vient d'accueillir Eric Sfez et Kalidou Sow.

Vous voulez d'autres noms ? Allez, ça me coûte pas cher : Florence Allera, Erwann Pecheux, Pierre Merlin, le finaliste Top Shark Arnaud Enselme, Matthieu Selides, Bart Lybaert, Jimmy Guerro, Thi Nguyen, Guy Pariente, Marius Conan, Sonny Franco, Giuseppe Zarbo, Vincent "YoungFanta", Paul-François Tedeschi, Kool Shen, Eric Qu, Massou Cohen... Puisqu'on vous dit qu'ils sont tous là. Même ElkY est arrivé à l'instant.

Michel Cohen
Massou Cohen, justement. Reg parmi les regs des cercles de la capitale, indéboulonnable des cash-games et tournois mid-stakes depuis le milieu des années 90, on peut supposer que le chirurgien est l'un de ceux qui ont le plus applaudi le retour du poker à Paris. On a récemment observer Cohen s'infliger de plein gré l'épreuve du "time". Après avoir relancé à 3 000 suite à deux limps aux blindes 300/600, Massou se fait 3-bet à 10 000 par le joueur assis en grosse blinde. Les secondes passent, puis les minutes. Avant que quelqu'un d'autre n'en ait l'idée, Massou lâche "time !". "Je me donne trente secondes", explique t-il, "et ensuite je fais soit ça ou soit ça", avec un geste indiquant qu'il hésite entre passer et faire tapis. Tic tac tic tac, la limite que s'est imposée Cohen expire. "Je veux pas sauter maintenant", dit-il avant de laisser partir ses cartes dans le muck.

Bruno Fitoussi et Timothée Scotti
Il est à la fois membre de l'équipe sponsorisée d'un partenaire du World Poker Tour (partypoker, pour ne pas les citer, qui organisent des satellites en ligne pour le festival) et consultant pour le Club Pierre Charron. Bruno Fitoussi ne pouvait donc pas manquer le retour du WPT à Paris. Son expérience sur le High Roller (vécue aux côtés de Timothée Scotti, découvert sur le Main Event des WSOP 2018) fut plutôt brève : arrivé tard et parti tôt. Pas bien grave : toujours en train de jongler entre douze projets différents, toujours avec un prochain tournoi à l'horizon, celui qui est nominé plus ou moins chaque année pour entrer au Hall of Fame devrait rapidement trouver de quoi s'occuper.

Romain Lewis
Petit à petit, le contingent Winamax vient gonfler les rangs du High Roller. Kool Shen était arrivé le premier, peu avant le coup d'envoi. Romain Lewis et Ivan Deyra ont fait leur entrée un peu plus tard, au moment où débutait la pause-dîner - celle-ci était programmée après seulement deux niveaux, et a pris par nos surprise nos deux londoniens. Fidèle à ses habitudes, Davidi Kitai a attendu le cinquième niveau avant de finalement se pointer. "J'ai passé le début d'année à Londres", raconte Romain. "Beaucoup de poker en ligne, beaucoup de foot", ajoute t-il en montrant l'écharpe de son Brentford adoré. "J'ai pas mal progressé. Maintenant il est temps de faire plein plein de live !"

'J'étais plus très sûr de vouloir que tu paies...'

- 26 février 2020 - Par Benjo DiMeo

High Roller 2 500 € (Day 1)

Davidi Kitai
Le saviez-vous ? Davidi Kitai détient le record d'épisodes de Dans la Tête d'un Pro dont il est le héros. Combien d'épisodes cela représente t-il ? 30 au total, soit plus d'un épisode sur 5. L'ancienneté a du bon... De fait, son run bien plus bref que d'habitude lors de la saison consacrée aux WSOP 2019, actuellement en cours de diffusion : Davidi a quitté le 5 000 $ Short-Handed après seulement 4 épisodes.

Du coup, c'est loin des caméras que le belge est à la recherche de son prochain deep run... même si celles-ci reviendront en fin de tournoi puisque le Club Pierre Charron et le WPT ont monté un beau plateau télé tout au fond de la salle.

Arrivé tardivement, Davidi s'est retrouvé à une table remplie de joueurs aux visages familiers : Giuseppe Zarbo, Isabelle Baltazar, ou encore Julien Sitbon. On vient de le voir croiser le fer avec ce dernier, dont 16 des 17 places payées en live ont été décrochées en Australie.

La rivière d'un board 5QQ3K vient d'être retournée au moment où nous arrivons à table, suite à un check/check turn de Julien (BB) et Davidi (bouton).

Julien prend l'initative finale avec une mise de 2 700 - on suppose qu'il avait check/call un c-bet sur le flop. Comme à son habitude, c'est à voix haute que Davidi s'interroge. "Roi-Valet ?" Quelques secondes passent. "Tu me fais un bon prix..." Le tank se poursuit, rien d'anormal ici, la situation est tout à fait davidesque. Après un peu plus d'une minute, la sentence tombe : "Mon instinct me dit de fold, mais je vais payer."

Julien montre une pocket paire de 4 et on ne verra pas les cartes de Davidi. "Bien joué !" lance le joueur du Team Winamax. "À la fin je n'étais plus trop sûr de vouloir que tu paies", répond Julien en rigolant. "Je me disais, 'bon, il a As-3 ou As-5 ?"