Le SISMIX est - enfin - de retour à Marrakech

- 24 mai 2023 - Par Benjo DiMeo

Winamax SISMIX 2023
Nos cours d'histoire nous avaient appris à diviser les époques en deux catégories : avant Jésus-Christ, après Jésus-Christ. Peut-être bien que les écoliers du futur se verront enseigner une nouvelle subdivision... Avant la pandémie, après la pandémie ! Et dans ce monde d'après encore jeune et incertain, chaque nouvel évènement Winamax est l'occasion de célébrer une sorte de retour à la normale, et de mesurer le temps dont l'écoulement n'a - hélas - aucunement été freiné par le Covid. En avril 2022, le Winamax Club Trophy nous avait permis d'enfin vous retrouver en live après deux longues années virtuello-confinées. Un mois plus tard, on fêtait à Madrid la première édition du Winamax Poker Open organisée en trois ans. En octobre 2022, on découvrait tous ensemble la première nouvelle destination de l'ère post-Covid : Bratislava, pour un WPO flambant neuf à la sauce slovaque. Il y a deux mois, le Winamax Poker Tour sacrait son premier champion français depuis 2018, et son premier champion espagnol tout court. Et enfin, cette semaine : Marrakech, terre de baptême du SISMIX, où nous sommes de retour pour la première fois depuis cinq ans.

Pour le WiPT comme pour le SISMIX dans sa version marocaine, le Covid n'est pas le seul fautif de cette interminable attente. Tandis que notre grand circuit freeroll et amateur a dû batailler en justice pour retrouver la place qui lui était due, le SISMIX a de son côté vécu une petite escapade en Espagne : l'indisponibilité du casino Es Saadi au printemps 2019 nous avait motivé à tester les eaux de Lloret de Mar, pile au moment où les joueurs ibériques commençaient à se faire de plus en plus nombreux sur Winamax.

Winamax SISMIX 2023
Ce long préambule pour vous dire une chose simple : Marrakech, ça faisait longtemps, et ça fait du bien. Certes, on a dû se réacclimater à certaines coutumes locales très éloignées de nos habitudes, et ce, dès notre arrivée à l'aéroport. "Monte devant, c'est plus sympa. Ha non, pas de ceinture, surtout pas. Ici, on ne met pas sa ceinture dans les taxis." Mais une fois arrivés au Es Saadi Resorts, c'est avec un plaisir intact qu'on a retrouvé le décor et les installations, d'un luxe oriental inégalé, de la maison qui a vu naître le SISMIX. Un évènement et un lieu chers au cœur des équipes Winamax, où le Team W s'est d'ailleurs payé le luxe de triompher pas moins de trois fois en cinq éditions, depuis Davidi Kitai la première année (2014) jusqu'à Adrian Mateos (2018), en passant par Kool Shen (2016). "J’adore l'appeler "le festival du dilemme, nous disait son papa Matthieu Duran la semaine dernière dans une interview XXL, car le programme est tellement chargé que tu ne sais jamais si tu vas te poser, faire la fête, aller à la piscine ou jouer au poker ! L’origine du SISMIX, c’est d’ailleurs de recréer un Las Vegas à trois heures de Paris, sur ses piliers : une ville qui ne dort jamais, une hôtellerie de luxe, le gambling 24h/24 et la teuf non-stop. Tu peux venir avec ton copain ou ta copine, ou pas..."

Winamax SISMIX 2023
À l'heure où vous lisez ces lignes, l'unique festival poker-teuf au monde a démarré depuis une petite poignée d'heures. Le premier des 19 tournois au programme affole déjà les compteurs (on vous en reparle très vite) et du côté de la piscine, on me dit que l'ambiance n'a pas tardé à prendre forme, les premiers DJs de la timetable ayant commencé à faire frémir les Pioneer. Des tables 6-max, des plongeons dans une mare de décibels, des animations débiles dont nous avons le secret, quelques pointures de la scène house francophone mixant pour vous jusqu'à l'aube dans le club voisin : voici ce qui vous attend au cours des six prochains jours... un programme rempli à ras-bord que la rédac' va s'appliquer à vous raconter du matin jusqu'au soir, à grands renforts de textes, photos, et vidéos. La seule chose qui n'est pas à l'agenda cette semaine, c'est du sommeil !

Un bon coup de Starter

- 24 mai 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Event #1 : Starter 3 000 MAD

Le SISMIX n’avait plus posé le pied à Marrakech depuis 2018. Une éternité dans l’univers du poker. Et pour sa sixième édition à Marrakech (la septième en tout), le SISMIX retrouve déjà ses belles couleurs d’antan, avec un premier event, le bien-nommé Starter. Avec un début lancé à midi, et des entrées tardives disponibles pendant onze niveaux, ils sont au total 226 à avoir payé leur buy-in pour faire voler les premiers jetons de ce festival. De très bonne augure pour la fréquentation de ce festival !

Salle principaleLa salle principale (salle Jean Bauchet, du nom de l'illustre fondateur du casino Es Saadi) accueille le Starter de cette sixième édition du SISMIX à Marrakech

À titre de comparaison, le dernier Starter lors du WPO Bratislava 2022 avait comptabilisé 251 entrées. Et le dernier Starter disputé à Marrakech, lors du SISMIX 2018 donc, en avait totalisé 279. Enfin, pour mémoire, le dernier vainqueur d'un Starter SISMIX à Marrakech est le Français Arnaud Catherine, qui s'était imposé pour un gain de 15 245€. Fun fact, le joueur pointe à l'heure actuelle à la 2000e place tout pile de la All Time Money List France.

Accueil
Un accueil fluide et souriant pour les premiers inscrits de ce festival SISMIX !

Il faut dire que les conditions de jeu sont idéales pour se chauffer avant les grands tournois de la semaine : pour 3 000 dirhams, les joueurs démarrent avec un confortable tapis de 150 BB sur des niveaux de 20 minutes. Un seul re-entry est autorisé et ils sont nombreux à avoir déjà grillé cette unique cartouche, puisqu’après deux heures et demie de jeu, un quart du field d’inscrits a déjà quitté le tournoi. Avec un soleil éclatant, les sortants pourront toujours se consoler au bord de la piscine ou auprès des nombreux stands installés par les équipes de Winamax dans l’enceinte verdoyante et toujours aussi agréable du Es-Saadi Palace.

Alors que ça bataille dur aux tables, quelques joueurs pro passent par la salle et, l’espace d’un instant, on les imagine venir garnir les sièges du Starter : Pierre Calamusa, Maxime Chilaud, Moundir Zoughari ou encore Mehdi Chaoui. Mais ils ne font que passer, pour rejoindre le sallon égyptien où se déroule le Day 1 du Battle Royale, l’autre grand tournoi du jour, au buy-in un poil plus cher (8 500 MAD).

La géode dressée dans les jardins du Es Saadi accueille les joueurs du Battle Royale
La grande géode dressée à côté de la piscine du Palace du Es Saadi est pour l'instant vide, mais elle accueillera à partir de demain la table télévisée du Main Event.

Aux tables du Starter, on retrouve toutefois quelques figures du poker tricolore et marocain, avec notamment l’inénarrable Guillaume Darcourt (qui a déjà monté une tonne) ou encore le camarade couvreur Fausto Munz, assis à une table bien agressive.

C’est d’ailleurs à cette table qu’on assiste à quelques passes d’armes intéressantes en ce début de festival.

Après avoir perdu une grosse moitié de stack aux premiers niveaux, Fausto parvient à revenir à une bonne moyenne. Sur un raise préflop de son voisin de droite, à 2 500 (aux blindes 600/1 200), il pousse 7 000 du bouton et se voit payé pour découvrir un flop A6J. Sur le check adverse, Munz poursuit son récit en proposant un chétif 4 200, pour se faire chek-raise à 15 400 ! Fausto n'hésite pas vraiment très longtemps et décide de call, se laissant environ 25 000 derrière. Sur la turn Q, Cheng Wei-Yin avance son tapis, couvrant largement celui du journaliste poker. S'ensuit un long, long tank devant des adversaires respectueux de la décision, lourde, à prendre. Ce sera finalement un fold de Fausto, pour se ménager une chance d'avenir dans ce tournoi, avec encore 20 BB à son actif. Le joueur belge d'origine chinoise, habitué de ces formats de tournoi et régulier du casino King's de Rozvadov, empoche un joli coup et se détache au chipcount de sa table. Et quelques mains plus tard, Fausto rendra malgré tout les armes.

Cheng Wei-Yin
Cheng Wei-Yin empoche un joli coup face au couvreur Fausto Munz

Un Boa aux abois

- 24 mai 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Event #1 : Starter 3 000 dirhams

Sur les 226 entrées comptabilisées pour ce premier event, ils ne sont désormais plus que 70 encore en lice, à pouvoir espérer accrocher leur nom tout en haut du palmarès de ce Starter inaugural. Avec à la clé un gain de 120 000 MAD (soit environ 11 000€). Les inscriptions tardives sont à présent closes. Et la moitié du boulot est fait, puisqu'ils seront 35 à entrer dans l'argent, avec un mincash à 4 500 MAD pour les premiers éliminés dans le pay-out. De quoi buy-in un prochain tournoi dans ce programme très riche qui est proposé toute la semaine.

Parmi les rescapés, beaucoup sont assis devant de petits tapis et sont passés en mode ninja. A l'instar de Guillaume Darcourt, habitué des swings de jetons, qui est passé en l'espace de quelques niveaux d'un stack au double de l'average à un reliquat quasi insignifiant. Chassé en meute, il est à présent aux abois. Et c'est avec ses derniers 14 000 jetons qu'il décide de tout pousser en préflop, trouvant un payeur visiblement satisfait de son spot. Mais avec A9, il est pourtant bien derrière le Boa, propriétaire d'un AK tombé à pic.

Bien que favori avant le coup, le flop va faire monter la température et donner quelques sueurs, ou quelques espoirs, aux deux impétrants : J6Q. Mais la turn 5 et la river 3 vont permettre à Darcourt de doubler grâce à sa belle et suffisante hauteur max.

Boa
Lunettes noires pour Guillaume Darcourt : le Boa est aux abois

Quelques tables plus loin, un joueur m'interpelle : "On a un croupier magique, il nous sort brelan à tous les flops". Plus tout à fait un perdreau de l'année, on décide tout de même d'aller jeter un oeil, la curiosité étant plus souvent une qualité qu'un défaut dans notre métier de reporter de jetons. Et la promesse est bien tenue : la première main à laquelle on assiste donne brelan de Neuf à un joueur qui ne trouve pas de payeur mais décide de révéler ses cartes. Une façon bien maligne de nous inviter à rester à cette table. Main suivante, c'est David Lopez de Arechaga, dit CrazyFox, qui ouvre UTG à 5 500 (2 BB) et se voit annoncer tapis par le bouton. Après avoir demandé le compte, 52 500, David paie sans hésiter, couvrant bien largement son adversaire.

CrazyFox retourne encore les Neufs, avec 99, et fait face à AK pour un flip des plus classiques.

Le tableau va renforcer un peu plus la légende de ce croupier aux brelans : avec un board 96K810, David sort son opposant avec brelan floppé. Et voit son stack grimper à 250 000, soit trois averages.

Pour la petite histoire, la main suivante offrira un nouveau brelan floppé, avec les Quatre. Et le croupier de gagner un nouveau surnom : Magic Trips.

Venus pour batailler

- 24 mai 2023 - Par Flegmatic

Event #2 : Battle Royale 8 500 dirhams (Day 1)

Salon égyptien

La piscine, le soleil, le ciel bleu, les palmiers, la teuf sous 28 degrés, tout ça c'est bien joli, mais ce n'est pas forcément pour tout le monde. Ou du moins pas encore. Dans un coin du Es Saadi, dans le somptueux salon égyptien ouvert - c'est rare - sur la non moins sublime piscine du Palace, ils sont nombreux à en découdre sur ce qui est le deuxième tournoi le plus onéreux au programme, le Battle Royale, proposé ici au tarif maison de 8 500 Dirhams (environ 770 €).

En attendant les passes d'armes un brin plus récréatives - encore que - du Main Event, c'est à chaque fois un réel plaisir que de déambuler au milieu de tables où l'on retrouve bien souvent plusieurs visages connus. Au moment de taper ces lignes, le compteur vient d'atteindre les 200 inscriptions, re-entries comprises. Si le record de 348 entrées du WPO Madrid est inatteignable, les 162 du SISMIX précédent, à Lloret de Mar, sont d'ores et déjà battues. En clair, on ne devrait pas être bien loin des 244 recensées à Bratislava. Le vainqueur devrait donc empocher un chèque tournant autour de 25 000 €. Mais ça, ce sera demain, une fois que les treize niveaux d'enregistrements tardifs seront passés et que le field de 120 joueurs actuellement en course aura été passé à la moulinette. On vous les présente ?

Parys - Pastore

"Alors, première fois à Marrakech ?" Voilà la phrase que l'on risque de poser à pas mal d'entre vous à notre première rencontre de la semaine - désolé par avance. Pour Jonathan Pastore, il s'agit même d'une grande première sur le continent africain. "Ça faisait cinq ans que j'en entendais parler, nous glisse le Champion du Monde. Peut-être parce qu'il y a cinq ans qu'il n'y en avait pas eu... Mais là beaucoup de potes venaient, c'était l'occasion rêvée, surtout avant Vegas." Vegas justement, parlons-en : quel sera le programme pour ce nouveau cru, après avoir remporté 1,5 million de dollars lors des douze derniers mois ? "Je pars le 6 juin, après avoir passé quelques jours en famille du côté du Mans. Tout le planning n'est pas encore définitif, mais l'idée c'est de jouer un peu moins et un peu plus cher. Il y aura sûrement un 25 000 $ ou deux, en fonction de comment ça se passe."

Surtout, Jonathan compte bien se frotter à un univers nouveau pour lui : celui des variantes. "J'ai hâte de jouer le tournoi de Badugi ! En plus ce sera une grande première, d'habitude on ne peut y jouer que sur des tournois de Mixed Games assez chers. Celui-ci ce sera un 1 500 $, avec un tout petit field. Je vais sûrement faire du Razz aussi, et du PLO. J'ai pas mal bossé ces jeux ces derniers temps." Mais d'où vient cette envie soudaine ? "En fait, quand j'ai commencé à jouer online il y a une dizaine d'années, c'était en Ace to 4. J'ai toujours aimé ça. Mais jusque-là, je n'avais pas forcément la bankroll." Un problème largement réglé donc depuis ce bracelet à 770 000 $ et sa deuxième place sur le Main Event des WSOP-Europe, pour 850 000 € de plus. À sa table, il aura d'ailleurs affaire à un autre joueur qui s'était illustré sur les WSOP l'an dernier, le troisième du 1 500 $ Freezeout Maxime Parys.

Abou Sy

Abou Sy en revanche connaissait déjà Marrakech mais n'avait jamais mis les pieds sur un festival Winamax. "C'est inexplicable..." avoue le Parisien. On te pardonne Abou, le principal c'est que tu sois enfin des nôtres !

Mehdi Chaoui

Du côté de Mehdi Chaoui aussi l'instant est solennel : le natif de Casablanca dispute enfin son premier SISMIX ! "Le fait que mon premier [festival Winamax] soit à Marrakech, à la maison, ça va être particulier, ça va être sympa à vivre," nous avouait-il en interview il y a quelques semaines. Après avoir longtemps rêvé de venir taper le carton au Es Saadi, la nouvelle recrue du Team a même pu venir repérer les lieux en janvier dernier lors des WSOP-Circuit, réussissant notamment à se hisser en finale du Mini Main Event. Surtout, le nouveau prodige de la scène francophone reste sur trois hauts faits. En remportant son premier pique lors de l'EPT Monte-Carlo sur un Side Event 6-Max à 5 150 €, il a franchi la barre du million de dollars de gains en live et s'est installé en première place de la All-Time Money List marocaine. Un jeune homme sur un petit nuage et qui connait parfaitement le field de ce genre de tournois à trois chiffres de buy-in : bonne chance à ses adversaires !

Pierre Calamusa

Les vétérans du Team W sont aussi de la partie sur ce Battle Royale, à l'image de Pierre Calamusa...

Gaëlle Baumann
...et Gaëlle Baumann, qui n'a pas tiré la meilleure table de la salle, aux côtés de Hugues 'Chotec' Mazerolle et Benjamin 'EN_VACANCES' Saada.

Les livraisons sont à l'heure

- 24 mai 2023 - Par Rootsah

Event #2 : Battle Royale 8 500 dirhams (Day 1)

Environ 200 joueurs au compteur à 19 heures (heure locale), tous réunis dans le petit salon égyptien, qui ne compte pas plus de 30 tables : vu comme ça, ce Battle Royale, premier gros tournoi de ce SISMIX, ne parait pas briller de mille feux. Et pourtant. En franchissant la porte de la salle, on se rend compte tout de suite que nous avons affaire à l'un des grands rendez-vous de ce festival : le field est constellé de joueurs renommés. Dès qu'on tourne la tête, on en voit un nouveau, certains réunis pour former de très belles tables, qui ne dépareilleraient pas sur un High-Roller. 

Chevre.miel
On pense notamment à cette incroyable table 117, où Anas Tadini et Ugo Faggioli ont vu successivement venir s'asseoir Mathieu Papineau et Nicolas Vayssières ! Le cinquième larron, qu'en revanche nous ne connaissons pas, est bien mal tombé, d'autant que Chevre.miel (photo) a débarqué avec une tonne de jetons, 150 000 environ, soit trois fois le stack de départ. Le grinder nous explique qu'il a reçu "deux livraisons", juste après son arrivée aux blindes 400/800. Sur le premier coup, "un joueur, qui venait de perdre un petit pot contre moi, relance au bouton. Je 3-bet en BB avec As-Roi suités, et il fait directement tapis pour 47 000 avec Roi-Neuf. Le deuxième ? Un joueur limp, un autre isole, et je call en BB avec 5-5. Le limper paye, et on est trois sur un flop 8-5-2 : check, check, check. Je mise le pot sur le turn 3, et l'un des joueurs fait tapis avec K-8... Je te l'ai dit, c'était facile ! J'ai bien fait de rester un peu plus longtemps à la piscine..." Nico, qui a réalisé quelques-uns de ses premier cashs en live lors de la dernière édition du SISMIX Marrakech en 2018, espère donc faire au moins aussi bien que sa 7e place sur le Battle Royale KO du WPO Madrid. Attention à Anas Tadini, qui semble tout excité par le nouveau casting de sa table : "Pour me sortir, il faudra une kalash !" prévient le Marocain.

Quelain
150 000 jetons, c'est pas mal. Mais ce n'est pas aussi bien que les 200 000 jetons derrière lesquels trône Aurélie Reard, actuelle chipleadeuse de ce tournoi. Cet regulière de Marrakech confie pourtant n'être pas venue au Es Saadi depuis le début de la pandémie, et n'avoir pas fait de live depuis longtemps, hormis un passage sans réussite aux dernières WSOPC Cannes. "Mais comme j'ai bust très vite de tous les tournois, j'ai l'impression de reprendre vraiment ici," explique Aurélie, venue évidemment avec son mari Alex, qui joue à la table de Pierre Calamusa et Adrien Guyon (encore une table de très haut niveau). Pour en arriver là, Aurélie a notamment remporté "une méga-rencontre" : deux Rois contre deux Dames et deux Valets en 5-handed, le tout à tapis préflop ! "Un joueur aggro relance UTG, je flat K-K au cut-off, le bouton call, la BB fait 6 500, UTG paye. Je fais 22 300, le bouton passe, la BB fait all-in pour 51 900, UTG tank-call, et je snap... Cela ne fait qu'une heure qu'on joue ! Et ça tient, malgré un flop 8-9-10... Malheureusement, je n'avais que 51 800, alors je ne prends aucun bounty dans ce coup. Mais j'en ai pris d'autres après..." Aurélie semble en tout cas en pleine forme : "Elle joue bien", confirme son voisin de gauche. Et elle nous le confirme en envoyant 21 000 river dans un pot d'environ 50 000, sur un tableau J1043K, obtenant un fold. Elle montre A5 pour un joli bluff, juste avant de miser sur un flop avec trois Trèfles et de montrer... deux Trèfles. "Il y a tellement de fois où ça ne se passe pas bien, je profite !" Aurélie a aussi vu un autre grand habitué du Es Saadi débarquer à sa table, Mounim Kaddouri.

Gallois
Hadrien Gallois
, qui quitte la salle de tournoi, explique qu'il ne remettra pas de bullet dans ce Battle Royale. "C'est l'heure de découvrir les cocktails de la piscine !" Notre ex-Top Shark, Alex Romero, pour sa deuxième fois à Marrakech après les WSOPC en janvier, est tout sourire. "C'est un bel endroit ici !" Quant à sa compatriote Leo Margets, elle joue avec Idir Haiche, et vient de lui prendre un petit pot : "Cela fait un demi-point pour moi contre toi," rigole l'Espagnole.