Et on ne sait pas comment il s'appelle vraiment
Main Event (Day 2)
Après les trois jours 1A et autant de pool-parties et soirées passées en compagnie de nos joueurs du SISMIX, le moment de la bulle est toujours un moment très attendu. Le genre de phase dont tout le monde sort très heureux... Sauf un ! Même si chez Winamax, le bubble-boy récupère une invitation pour le SISMIX 2018 (à condition qu'il arbore le logo Winamax à la poitrine), la pression est palpable dans la salle Jean Bauchet et certains short-stacks ont les yeux rivés sur les autres joueurs en difficulté autour d'eux.
C'est le cas de Sonny Franco, qui possède 40 000 jetons sur les blindes 5 000/10 000 et entend "All-in and a call" à la table voisine. Le temps que toutes les mains se terminent dans la salle et les deux joueurs révèlent leurs cartes. Kazuma Fujiyama, à tapis pour treize blindes, découvre AQ et fait face aux TT de Tsunamy, joueur espagnol régulier du casino. Le board est haletant, 799J... Q ! Kazuma frappe la table de soulagement tandis que Tsunamy garde le sourire et pas mal de jetons en réserve. "Rha, du coup c'est moi qui vais devoir faire la bulle", se lamente le voisin de Kazuma, Davidi Kitai, qui avait parié avec ce dernier que l'un des deux serait le bubble-boy.Un peu moins de suspense pour un coup qui part à tapis à la table 4 sur un board AK52 entre un joueur espagnol, Fernando, et son voisin Karim Benamouche. Fernando a relancé du montant du tapis de Karim et ce dernier a rapidement payé. A8 pour l'espagnol contre deux paires A5 chez son voisin, qui tient et double sur la river 4.
Finalement, ce sera en table 20 que la bulle éclatera. Mounim Kaddouri relance pour l'enième fois depuis le bouton et Igna Poker (décidément, ces pseudos espagnols - c'est le joueur en photo ci-dessus, facilement reconnaissable à sa déception palpable) défend sa BB avec 150 000 jetons de tapis. Le flop vient JA9, et c'est check/call par ignapoke. Turn 4 check par les deux, puis river 8 et tout s'accélere. L'espagnol check et entend tapis chez Mounim. Long tank avant de finalement annoncé call, et l'espagnol, couvert, révèle... JQ, une simple paire, loin derrière le brelan 88 trouvé in extremis par Mounim. Ignapoke se prend la tête à deux mains et parle aux oiseaux, mais quitte le tournoi sans un sou (ni ticket, faute de logo).Les joueurs partent immédiatement en break pour vingt minutes après les applaudissement de rigueur, mais attention : le combat ne fait que commencer. Comme un signe du destin, une tempête de sable vient d'éclater à Marrakech, rappelant à tous qu'il va encore falloir affronter les éléments pour aller au bout de cette journée, à laquelle pas plus d'une trentaine survivront.