Un montage signé R2D2 Productions
[VIDEO] SISMIX 2016 : l'aftermovie
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Un montage signé R2D2 Productions
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L'an prochain, dans le sachet de goodies distribués à tous les joueurs participant au SISMIX, Winamax devrait penser à glisser un sachet de camomille. Car à l'heure de faire tomber le rideau sur Marrakech, peu de joueurs ont les cordes vocales suffisamment intactes pour exprimer leur joie. Mais il y a un détail qui ne trompe pas : cet œil pétillant, commun à tous, qui résume à lui seul le flot ininterrompu d'action qu'il y a pu avoir depuis le lancement des festivités il y a huit jours. Ce festival est une vraie colonie de vacances, un moment hors du temps qui permet de laisser les tracas à la maison, de faire de nouvelles rencontres, de se retrouver nez à nez avec un DJ squattant nos playlists, de participer à divers jeux plus loufoques les uns que les autres avec, en bonus, la possibilité de s'enrichir.
Des jeunes femmes dénudées simulant un match de football américain, des clowns partant à la chasse aux coulrophobes, un homme déguisé en pingouin pivotant sur lui-même, des stormtroopers réprimant les gens un peu trop sobres, un MC hurlant à la mort pour faire fléchir les genoux de 50 personnes en cœur... Non, ce n'est pas le dernier rêve sous LSD d'Alice aux pays des merveilles mais bien une scène de la vie quotidienne de la piscine de l'hôtel Es Saadi, transformée tous les après-midis en dancefloor géant. Car le SISMIX n'est pas un tournoi comme les autres. A côté des 31 épreuves de cartes disputées au sein du casino, piscine, social club et boîte de nuit de la résidence ont vibré au rythme des décibels distillés par les DJs et les animateurs. Un club de vacances de luxe où le seul détail d'organisation non maîtrisé est le sommeil de ses participants. Car on ne vient pas jouer ce tournoi comme on se déplacerait sur un autre. Demandez à Kool Shen qui, arrivé à la fin du Day 1A, a serré au maximum la vis afin de ne pas avoir à disputer une autre journée d'introduction. La raison ? Ne surtout pas louper une pool party. Et pour cette troisième édition, quelques détails qui nous chiffonnaient ont été améliorés. Le temps de latence entre la conclusion de la fête à la piscine et le coup d'envoi des festivités au TheatrO tirait un peu trop en longueur. Le social club a tout changé. Avec des animations tous les soirs, d'une radio en direct au traditionnel grand quiz exporté de Dublin en passant par un blind test complètement déjanté, l'arène a fait salle comble en permanence. Et ce n'est pas les innombrables tickets et freebets distribués à gogo qui ont plombé l'ambiance, bien au contraire. Ainsi était rythmé notre SISMIX : une arrivée à midi afin de suivre les tournois de poker, des courses effrénées durant les pauses jusqu'à la piscine pour boire quelques gorgées en profitant de la présence des plus grands DJs, la participation téléphone à la main à tous les quiz organisés en début de soirée, un repas englouti au bord de la piscine afin de prendre quelques forces puis une entrée groupée au TheatrO pour danser et refaire le monde jusqu'au petit matin avec une foule de joueurs qui nous était encore inconnue quelques heures plus tôt. C'est la magie du SISMIX. Cette faculté à débrider, à mettre en relation des joueurs qui se contentent habituellement de joutes en ligne. "C'est le seul tournoi où vous ne serez pas déçus d'être éliminé" avait prévenu le Top Shark Florian Decamps lorsqu'il a donné le coup d'envoi de l'épreuve. Car si ce savant mélange entre poker et musique a pris, il avait pourtant de quoi dérouter à la base. D'une part les joueurs de poker qui viennent avant tout pour jouer aux cartes et pas pour faire la fête. Mais aussi les DJs à qui on demande de venir jouer devant des personnes se déplaçant avant tout pour lutter autour des tables. La magie a opéré. La victoire, c'est de voir les DJs Synapson prolonger leur set une heure de plus par simple plaisir et les voir demander s'il est possible de revenir en tant que spectateur tant ils ont passé un bon moment. C'est également de voir Birdy Nam Nam prendre le contrôle des platines de la pool party pendant deux heures alors qu'ils devaient simplement venir dire bonjour. Et quelle autre fin en apothéose que la victoire de Kool Shen pour pousser la jouissance dans ses derniers retranchements ? Quel autre représentant qu'un artiste devenu joueur de poker pour décrire ce SISMIX ? Le MVP de cette semaine, c'est sans conteste lui. Présent derrière DJ James durant le battle NTM vs IAM, ayant fait la fête tous les soirs au TheatrO et pris d'assaut les pool parties lorsqu'il ne jouait pas, Kool Shen aura été sur tous les fronts et porté par l'énergie du festival plus que par des heures de récupération jusqu'au titre.
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Bruno 'Kool Shen' Lopes remporte le SISMIX 2016 pour 78 341€
Jamais un tournoi de poker et son vainqueur n'auront été autant en parfaite adéquation, en totale fusion. La victoire de Bruno Lopes sur ce Winamax SISMIX troisième du nom n'est pas seulement méritée, au vu de tout le travail et de tous les efforts accomplis cette semaine et durant les nombreuses qui ont précdées (nous y reviendrons), elle apparaît aussi et surtout comme une évidence. Précurseur du hip-hop en France dans les années 1990, qu'il a contribué presque plus que quiconque à diffuser et populariser, celui que le pays entier n'appelait encore que Kool Shen s'est ensuite imposé très tôt comme l'une des figures de la scène pokeristique tricolore, engrangeant les euros et les places payées de prestige en même temps que le respect et la sympathie de ses pairs.
Sa 17e place ici-même l'an passé, et son retour sur scène sous les lumières du TheatrO avaient donné le ton. Cette année, il remporte finalement ce tournoi taillé sur mesure pour lui. C'est bien simple, des tables de 6-Max récompensant la plupart du temps les joueurs les plus agressifs, à l'ambiance ensoleillée et décontractée de Marrakech en passant par un fond sonore omniprésent de 14 heures l'après-midi à 5 heures du matin, tout est ici fait pour mettre le fondateur de NTM dans les meilleures conditions possibles. Comble de l'ironie, cette victoire intervient quelques semaines après la sortie de son dernier opus solo Sur Le Fil du Rasoir. Un album qui s'ouvre par cette ligne désormais prophétique, qu'il a d'ailleurs prononcé sitôt le micro dans les mains : "Si tu t'demandes pourquoi j'reviens / J'te réponds cash : pas pour l'salaire, pour ça ya l'poker."
Mais surtout cette année, Bruno avait quelque chose en plus de d'habitude, quelque chose de plus que les autres et qui a si souvent fait défaut par le passé : un mental en béton armé. Il y a un peu plus d'un mois, le manager du Team Winamax Stéphane Matheu a convié le coach mental de bon nombre de nos joueurs au traditionnel séminaire annuel de l'équipe pour une intervention entièrement centrée autour du concept de résilience. Cette capacité à encaisser les échecs, et à s'en servir pour repartir de l'avant avec une énergie décuplée, Kool Shen l'a fait sienne tout au long de cette semaine. Ultra solide dans la tête, Bruno a su garder la tête froide après un 2-outer inespéré rentré dès la première main du heads-up et n'a jamais bronché ni abdiqué lorsque la chance s'est mise à tourner. Un exemple pour démontrer ce tout nouvel esprit d'esprit ? Au moment de commenter à chaud cette victoire déjà mythique, il pointait davantage son trop plein de réussite personnel plutôt que celle, presque insolente, de son ultime adversaire.
"J'ai la chance d'évoluer dans l'un des meilleurs Teams au monde, avec des gens qui me font progresser tous les jours," déclarait pour conclure Bruno à la cantonnade. Une solidarité d'équipe poussée jusque dans les moindre détails, Kool Shen arborant depuis hier la veste d'un certain Guillaume Diaz. "Je lui ai piqué hier, avoue le rappeur. Il run tellement good en ce moment que je me suis dit que ça finirait bien par me réussir aussi." Ajoutez à cela les conseils que n'a pas manqué de prodiguer le Génie Belge Davidi Kitai, vainqueur ici-même il y a deux ans et vous obtenez la preuve définitive que cette première place constitue un travail d'ensemble. Grand amateur de football devant l'éternel, Bruno le sait plus que quiconque : lorsque l'on fait partie d'une équipe comme le Team Winamax, et même pour une discipline aussi individualiste que le poker, chaque victoire est collective.
Vainqueur : Bruno 'Kool Shen' Lopes (78 341€)
2e : Alexis Fleur (53 917€)
3e : Sébastien Comte (34 562€)
4e : Aurélien Guiglini (25 346€)
5e : Grégory Cometto 19 355€)
6e : Karim Benmarouche (14 747€)
7e : Thomas Cazayous (11 244€)
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La finale, un sortant après l'autre
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Alexis Fleur éliminé en seconde place (53 917€)