La bulle éclate sur le plateau du stream dans une ambiance électrique
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Grande Finale 500 € (Fin du Day 1E)
2 heures 20. On est à deux places de la bulle sur le Day 1E et, comme la veille, le "stalling" atteint des proportions infernales. Traduction : les shorts (et parfois les moins shorts) patientent. Encore. Et encore. On observe même une table où
tous les joueurs usent du maximum de leur "time bank" avant chaque fold préflop. Mais maintenant que le floor
Etienne a ordonné le "main-par-main", ces techniques n'ont pu lieu d'être. Le spectacle que l'on attend depuis quelques heures peut enfin commencer. Et il ne va pas nous décevoir !
Deux coups à tapis se déclenchent simultanément. Pas de panique : ils seront joués l'un après l'autre, histoire de savourer au maximum.
Sur le premier, c'est le d'ordinaire si gentil
Pierre Merlin qui joue le rôle de bourreau, collant un bad-beat à
Christophe Brandao. Le qualifié freeroll (étape de Bordeaux) a relancé UTG avec les Rois et s'est fait 3-bet à tapis depuis le bouton par le vainqueur de l'édition 2014. C'est payé : Christophe est en tête face à As-Valet... mais pas longtemps : le flop tombe As-Valet-5, suivi d'un 5, et enfin d'un As pour enfoncer le clou.
Un sortant ! Direction le deuxième coup à tapis... afin que le spectacle soit complet, le hasard a choisi qu'il se déroule en table télé ! On marche à pas rapides, encouragés par les clameurs d'une salle bouillonnante attendant le dénouement de la main, les yeux rivés sur les écrans montrant les images en live.
Les jeux sont retournés : A
Q
pour
Emile Gorayeb, le joueur couvert (de très peu : 3 000) qui fait face au K
K
d'
Antonio. Tous les joueurs sont debout, scrutant les écrans en appelant un Roi. Le flop se dévoile 6
Q
2
, on sent qu'il est mi-figue mi-raisin pour les 236 joueurs qui veulent sortir de cette interminable journée. Alors que la tension est à son comble, la turn K
fait exulter toute la salle. Le joueur couvert est drawing dead, pendant qu'un insignifiant 3
débarque en guise de river.
Souriant malgré tout, le joueur prend quelques instants pour nous parler, nous expliquant, lucide, qu'il aurait pu sauter bien plus tôt. Venu du Gabon où il vit depuis cinquante ans, Émile a non seulement fait un long voyage, mais il a également un fait un choix étonnant. "
Initialement, je ne devrais même pas être là, puisque je devais aller à l'hôpital pour me faire greffer un rein. Mais j'ai vu qu'il y avait cet événement à ce moment-là, je ne pouvais pas le louper !" Un choix que l'on ne risquera pas à cautionner... mais qui prouve néanmoins la passion du bonhomme pour les cartes.
L’heure de la revanche a sonné ?
Clément Muller, chipleader du Day 1E avec 1 264 000 jetons, a bien plus que des jetons à récupérer : il a une revanche à prendre.
Finaliste de la Grande Finale en 2023 et runner-up du Magnum il y a deux jours, il est plus que jamais déterminé à enfin aller chercher la victoire cette semaine.
“On a forcément envie de faire mieux. Mais pour ça, on sait ce qu’il faut faire : continuer à jouer comme ça, prendre du plaisir à table et faire le moins d’erreurs”, affirme-t-il, serein, après s’être même permis d’arriver sur cette Grande Finale en late reg, aux alentours de 14 h 30.
À ses trousses,
Rémy, qui n'a pas pourtant pas l'habitude de croiser le fer en live, se retrouve avec un million de jetons, non loin derrière. Et ça lui plaît bien.
“Quelle journée, quelle ambiance à la table, merci franchement", confie-t-il, ravi de l’expérience malgré son peu de pratique en live. L’attente un peu longue n’a pas entaché son enthousiasme, bien au contraire :
« L’organisation a été incroyable, ça aurait pu être bien plus compliqué, mais tout a été parfait. »
Des freerolleurs heureux
Le chip-leader du Day 1E est un pro, mais cette journée était placée sous le signe des freerolleurs du Winamax Poker Tour : 60 % des 190 qualifiés avaient choisi cette journée pour entamer leur tournoi. Et c'est avec grand plaisir que nous en avons félicité une bonne quantité une fois la bulle éclatée. Au milieu des pros online, des top regs, du Team Winamax, ils ne se sont pas laissé démonter. Bravo à eux ! Avant un point plus complet sur l'armée des freerolleurs avant le Day 2, on vous en montre une poignée.
José Souvignet : un amateur de plus en plus confirmé, un bon vin des cépages French No Limit qui ne cesse de se bonifier avec le temps. Après sa qualif' à Limoges (sa deuxième en deux saisons), le retraité et héros de l'armée de l'air nous avait confié avoir énormément travaillé son jeu, bossé ses tableaux de ranges quotidiennement, et poncé les cours online de Kill Tilt. Aujourd'hui, il savoure le fruit de ce travail, ayant conscience d'avoir franchi un cap. "
J'ai été hyper en ligne toute la journée", dit-il à propos d'une journée passée en compagnie de
Kool Shen et
Gus Hansen (éliminés depuis). 226 000 jetons, c'est moins que son point culminant de la journée, mais les chiffres importent moins que la prestation. Et José est content de la sienne. "
Avec la FNL, on a un petit groupe de travail. Je prends beaucoup, beaucoup de plaisir à bosser le jeu."
Victorieuse à Dijon, son premier WiPT, avec un tapis de... une blinde,
Karine entre dans les places payées de la Grande Finale avec beaucoup, beaucoup plus : 400 000 environ, alors que la moyenne ne dépasse pas les 300 000.
Au sein de la promo 2025 des freerolleurs, on en connaît peu d'aussi courageux que Patrick, qui se bat chaque jour contre une maladie
qui progresse. Pour lui le Day 1E fut un double combat : au bout de 14 heures de jeu, il savoure d'autant plus sont entrée dans l'argent avec quasiment la moyenne. "
Je dirais que c'était stressant... mais il y a aussi le plaisir de toucher des jetons, de voir le stack monter, descendre, monter... et ensuite ne plus redescendre." Les effets des médocs qu'il prend ne sont pas simples à gérer au milieu d'une partie de poker ("
J'ai eu des coups de mou, mais j'ai réussi à revenir à chaque fois"), mais Patrick pense qu'il ne devrait pas avoir trop de problèmes pour revenir en pleine forme demain.
Eugénie Rivière, qualifiée en freeroll à Lille, vit un rêve éveillé. Malgré une fin de Day 1 un peu mouvementée, elle flotte toujours sur son nuage
. "Je venais juste prendre du plaisir et je me retrouve à deep run, comme à Lille. C’est fou. J'ai un peu de mal à réaliser", confie-t-elle, encore ébahie par son parcours. Nouvelle membre du ASK Poker Club de Villeneuve d’Ascq, la chargée de projet en menuiserie a tout donné pour arriver prête pour le grand jour.
"Je jouais des freerolls il y a encore quelques mois. Depuis, j’ai travaillé mon jeu, mes ranges, j’ai progressé et visiblement, ça a l’air de fonctionner. Je ne pouvais pas rêver mieux", sourit-elle, toute émue par cette belle aventure qui continuera dès demain lors du Day 2.
À quelques tables d’elle, Mathieu, qualifié sur un Expresso, dont on a fait la rencontre quelques heures plus tôt, affichait un tout autre visage : celui du soulagement. À tel point qu'il peinait à réaliser ce qu’il venait d’accomplir. "Je me suis longtemps mis la pression tout seul. Je vais enfin pouvoir souffler un peu, même si j'ai conscience que le plus dur m’attend demain", lâche-t-il, presque euphorique. Heureux de retrouver son amie Karine (qualifiée la veille) pour la suite de l’aventure, il savoure ce moment qu’il attendait depuis longtemps. "Ca fait tellement plaisir de voir que l'on peut être récompensé quand on travaille son jeu".
Bulle très tendue pour
Pascale : l'habituée du Tour, qui a remporté son premier ticket à Rennes en janvier, a dû patienter avec un stack réduit à quelques blindes. C'est passé... peut-être grâce au soutien moral de son mari ?
Lui n'est pas qualifié freeroll, mais vous l'avez croisé sur toutes les équipes :
Krys Milies, notre régisseur de choc, l'homme que les charges de plusieurs tonnes ne font pas peur (au contraire des cold 4-bets) sera au Day 2 après avoir du investir dans une poignée de boulettes.
Bon, allez, il nous reste quand même un peu de place pour un dernier pro. Pourquoi pas le numéro 1 mondial actuel ?
Adrian Mateos était seul pour représenter le Team Pro en cette fin de Day 1E. Il entre dans l'argent avec un tapis pas autant menaçant que dans la saison en cours de Dans la Tête d'un Pro : 132 000.
Ils seront aussi au Day 2 : Pierre Merlin (668 000), le finaliste du Battle Royale Tahar Saïd (1,150 million), l'ex Team Pro Winamax Gaëlle Baumann, Ugo Taurines, Thierry Luksenberg, Jonathan Klifa, Sébastien Guidez, Philippe Ktorza, Antonio Guerrero... la liste est longue !
Day 1E : le Top 10
| Nom |
Prénom |
Jetons |
| MULLER |
Clement |
1 264 000 |
| SAID |
Tahar |
1 150 000 |
| PIGNATEL |
Remy |
1 060 000 |
| SIMON |
Ken |
1 033000 |
| DECHOMME |
Alexis |
1 026 000 |
| CHANAS |
Julien |
999 000 |
| DUMONTIER |
Thibault |
913 000 |
| LA FRAN |
Jules |
900 000 |
| SIMONKLEIN |
Dylan |
826 000 |
| TAURINES |
Ugo |
825 000 |
Tous les chipcounts de la Grande Finale
584 joueurs au Day 2, qui se répartiront 1,5 million d'euros
L'
affluence record sur cette Grande Finale (3 503 inscrits, on le rappelle) a généré un prizepool phénoménal de 1 479 667 €. Une manne qui sera répartie entre les 584 survivants des six Days 1. Ils sont tous assurés d'un min-cash de 1 000 €, mais ils viseront beaucoup plus. Combien ? C'est une surprise pendant encore quelques heures : l'échelle des prix sera dévoilée à midi, pile pour le shuffle up and deal !
Benjo, VictorP & Phil Anthropik
