Les derniers side-events au programme ont accouché de très beaux gagnants
Alexandre Amiel a débarqué Porte Maillot juste à temps pour remporter le 6-max
Victoire monstrueuse de l'ancien Red Diamond Théo Rebour sur le Monster Stack

Dimanche, tandis que la Grande Finale se réduisait petit à petit à une seule table, le Palais des Congrès a vibré au rythme des derniers side-events. Et les ultimes tournois au programme n'ont pas déçu, avec des dotations rondelettes et des visages souriants sur les photos finales. Des photos prises, une fois n'est pas coutume, par les équipes d'arbitrage, tandis que votre équipe de reporters préférée se reposait du sommeil du juste après avoir couvert la Grande Finale. Que le staff soit ici remercié pour ce précieux coup de main, donné très tard, au milieu de journées déjà bien fatigantes pour eux.

Le tournoi annexe le plus cher du festival a logiquement distribué la dotation la plus costaude : 281 232 €, constituée par 217 inscriptions, re-entries inclus. Celui qui en a récupéré la plus grosse part ? Thomas Santerne. En live, on se souvient de lui comme le bubble boy du WPO Madrid. Online, il a fêté Noël avec une gagne à 302 000 $ sur un site en .COM. Avec cette victoire sur le High Roller du WiPT acquise face à un certain Pierre Merlin, Santerne soulève son premier trophée en live... en plus de remporter 56 000 euros.

Première victoire en live aussi pour Théo Rebour, sur un Monster Stack ayant attiré 441 inscriptions. 24 heures plus tard, l'ancien Red Diamond ne réalise pas encore ce qui lui est arrivé. "C'est trop bizarre, c'est allé trop vite. Il a fallu même pas une heure pour passer de 5 joueurs à la dernière main. Du coup, dans ma tête, c'est comme si le tournoi était pas terminé. Il manque encore une étape !" Le résident liverpuldien a cependant pris le temps de fêter ce titre : à 2 heures du matin, il était encore train d'offrir des shots à certains membres du staff Winamax dont on taira le nom, car ils sont censés bosser aujourd'hui. Même si Théo nous avoue désormais gagner sa vie sur un autre site que Winamax (grrr), on le retrouvera sur l'intégralité des festivals Winamax organisés en 2023. "Je ne suis pas dispo le week-end du SISMIX en raison d'un mariage, mais je vais quand même venir faire la fête avec vous le mercredi et le jeudi soir !"

Petite déception sur le dernier Mystery Bounty au programme : on avait de la place pour 500 inscrits, on en a fait 448. C'est peut-être pas plus mal : entamée à 10 heures, la partie était toujours en cours 14 heures plus tard. C'est donc au beau milieu de la nuit que Yann Boussaton a pu exulter, et collecter un prix de 14 000 euros - la somme n'inclut pas les enveloppes mystère qu'il a ouvertes tout au long de son deep run. La meilleure perf' de Boussaton jusque-là sur un évènement Winamax remontait à 2019 : une 3e place sur le Starter du WPO Dublin.

10e victoire à Paris pour Alexandre Amiel... mais la première sur un évènement Winamax ! On ne parle que de live, ici, car sur nos tables virtuelles, le producteur télé a déjà eu l'occasion de signer de multiples coups d'éclats au cours des dix dernières années. Amiel a attendu le dernier jour des side-events pour nous rendre visite au Palais des Congrès... Bien lui en a pris : ce titre acquis devant 204 inscrits sur le 6-max Championship lui rapporte 19 500 euros.

Ultime tournoi annexe au buy-in abordable, le Rodeo KO à 200 euros a vu la victoire de Jean-François Sarrazin, qui remporte 5 500 euros.

Casting VIP en finale du Monster Stack remporté par Théo Rebour, avec Julien "JellyFish" Duveau (runner-up), la présidente de Grenoble Poker Hassiba Haimiche (3e), ou encore Rosalie Petit (4e)

En finale du High Roller, on a croisé deux anciens vainqueurs du WiPT : Jérémie Routier (5e pour 12 450 euros) et Pierre Merlin (runner-up pour 40 300 euros)

Enfin... un dernier mot pour féliciter Anthony Dasbourg, sacré sur le Desperado KO de samedi soir pour 5 600 euros, mais dont nous n'avons malheureusement pas récupéré une photo souvenir.

Tous nos articles sur les side-events

Tous les résultats du WiPT dans un beau Google Doc

Aldo Gianquinto remporte le Sniper KO

Et un titre pour le monde associatif, un ! Bientôt vingt ans que les membres du club Poker des Ducs se réunissent chaque jeudi à Alençon. Et comme l'écrasante majorité des groupements amateurs les plus anciens, c'est en partenariat avec Winamax qu'ils organisent leurs championnats, en ligne ou en live. C'est de cette façon, en battant ses camarades de club à la maison, qu'Aldo Gianquinto a remporté son ticket pour la Grande Finale du WiPT. Sur la dizaine de membres venus à Paris, deux ont atteint l'argent. Ce n'est pas le cas d'Aldo Giaquinto, mais pas grave : ses potes vont désormais jalouser son trophée... tout en le félicitant pour cette victoire acquise devant 168 inscrits.

"Je suis vraiment content de mon jeu, la partie a été fluide. J'ai été agressif, j'ai pris les bonnes décisions. En début de finale, j'ai réussi à bust les deux plus gros tapis. Puis à la fin, j'ai terminé tout le monde." Parmi les autres finalistes, on repère les noms de Thomas Vayssieres, le frère de l'autre (7e) et François Lascourreges (4e). Mais c'est bien le chef de cuisine qui a empoché la plus grosse part du magot : 3 900 balles, plus 2 500 euros en primes Knockout. C'est qu'Aldo n'en est pas à son premier barbecue... "Je joue depuis 2004. En live uniquement." Avec un ou deux ans d'avance sur la déferlante du Texas Hold'em en France, donc... "Oui, d'ailleurs, quand j'ai commencé à jouer dans les casinos, j'ai dû expliquer aux anciens que maintenant le poker ça se jouait plus avec cinq cartes, mais deux ! J'ai beaucoup traîné au casino Le Ruhl, à Nice." Après avoir pris la photo souvenir (où a été invité l'auteur de ces lignes), peut-être que l'on retrouvera Aldo, Seb, Raphaël, Pierrot ou Titi au Winamax Club Trophy début avril. En attendant, il est temps de ramener une coupe à la maison.

 

Pascal Nasrallah n'a pas eu à faire un long voyage pour remporter le Sprint 150 €

Le tournoi Sprint est un incontournable sur la grille des évènements live de Winamax. Un rendez-vous vespéral quotidien pour, au choix, lâcher une dernière bullet avant d'aller dormir, ou inverser complètement la tendance de son séjour. Las : l'enthousiasme démesuré pour le Main Event nous a contraints à annuler les deux premières éditions mercredi et jeudi, puis celle de demain dimanche, par précaution et pour laisser le maximum de place aux deux derniers gros side-events au programme, le Mystery KO à 300 euros et le 6-max Championship à 500 euros. Un seul trophée Sprint aura donc quitté le Palais des Congrès cette semaine : celui de vendredi. La mini-épée n'ira pas bien loin : "J'habite en face !", nous dit son nouveau détenteur, Pascal Nasrallah. L'entrepreneur de 28 ans se définit comme un joueur récréatif de longue date et il nous l'assure : cette victoire est "la première d'une longue série." Toisant un field de 138 inscrits, le Parisien remporte 3 800 euros.

Après un titre Winamax Series en janvier, Maël Brunel remporte le Super Mystery Bounty à 600 €
Il y a trois ans, l'ancien sprinter ne connaissait pas les règles du poker !

A fond la forme ! Au moment de se pencher sur le cas de Maël Brunel, le célèbre slogan de l'équipementier sportif le plus populaire du pays nous revient immédiatement en mémoire. Car enchaîner en trois mois une victoire Winamax Series avec un titre sur un gros side-event du WiPT, alors que l'on n'avait jamais joué à la veille du premier confinement, c'est indéniablement un sacré sprint vers le haut niveau.

Cet empressement ne sort peut-être pas de nulle part. Dans une vie antérieure, le Stéphanois pratiquait l'athlétisme en mode intensif, avec comme spécialité le 100 mètres (Google nous confirme la chose.) Avec la vélocité d'un Christohe Lemaitre des grands jours, Maël fait aujourd'hui irruption dans notre radar, avec une victoire à 21 000 € sur le Super Mystery Bounty, primes incluses, deux mois après avoir pris 15 000 € et le magnum de champagne Series sur un 6-max KO à 20 €, planqué derrière l'anonymat de son pseudo "BruLuxeFoulK".

"Je joue très peu en live. Mais c'est en train de changer. J'ai envie de découvrir de nouvelles choses, d'expérimenter avec d'autres façons de jouer. Cette semaine, c'est mon premier festival Winamax, en fait. Et c'est vraiment très sympa, je découvre cette ambiance. J'ai commencé pendant le Covid. Avant, je ne connaissais pas les règles ! D'ailleurs, je faisais vraiment n'importe quoi au début..."

Mais ça, c'était il y a trois ans. "J'ai commencé à prendre le poker au sérieux un an et demi plus tard. Evidemment, en tant qu'ancien gros sportif, j'aime la compétition, me mesurer aux autres. Et avec le poker, j'ai tout de suite adoré un truc différent : c'est une forme de compétition où on peut être créatif." Maël nous confie tout ça entre deux bullets sur le tournoi le plus cher de la semaine, le High Roller : on le devine, nous avons affaire à un joueur en confiance. Voire : un pro en devenir. Et le joueur de 26 ans confirme : "Oui, la bascule est en train de se faire maintenant. Je veux être carré, faire les choses bien."

Un jeune crack d'Internet qui se retrouve confronté pour la première fois à l'ambiance et aux codes du live, si différents, comment voit-il les choses ? "Tout le monde m'avait dit : tu vas voir, en live le niveau est très faible, sur un 500 euros ils jouent comme sur un 5 balles online. Mais en fait, j'ai été agréablement surpris. Sur ce Mystery, ça jouait vraiment bien. J'ai vraiment dû m'employer pour aller au bout." Il faut dire qu'avec son prix d'entrée de 600 €, et sans satellites organisés en amont, ce tournoi était hors de portée des centaines amateurs débarquant à Paris munis d'un ticket gagné en freeroll. En finale d'un field de 163 inscrits, Maël a croisé un habitué de nos tournois, Meddi Ferrah (6e), et une ancienne pro sponsorisée des débuts du .FR, Barbara Hallague (son nom de jeune fille, Martinez, vous parlera peut-être plus). Mais au fait, ça a donné quoi, questions enveloppes mystère ? Maël nous déroule la liste sans avoir besoin de réfléchir : "Sur les 30 enveloppes, il y en avait deux à 5K : j'en ai ouvert une. Et puis une à 2K, deux à 1K, et puis deux à 500. Et voilà."

Lorsque l'on demande à Maël quels sont les joueurs qui l'ont inspiré, sa réponse manque d'originalité. Mais il est vrai que Pierre Calamusa et Hadrien Gallois ont, plus que tous les autres ces dernières années, tellement fait pour véhiculer une bonne image du poker au cours. "Pierre, il a un super état d'esprit, il est talentueux, il aime la vie. C'est une vraie inspiration. Et Chance44, c'est avec lui que ça a débuté. Ses streams, ils m'ont aidé à me lancer. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion de lui dire cette semaine."

Rencontrer ses modèles en chair et en os, pour aussitôt les émuler : c'est une semaine en tous points réussie qu'a vécu Maël Brunel. "J'ai pris beaucoup de plaisir. Et quand je prends du plaisir, ça me rend performant. Tout le monde a été très sympa, les joueurs, les croupiers, tout le monde. Que du kiff, vraiment !" Résultat : Maël a déjà coché à son calendrier la Grande Finale du WiPT espagnole dans deux semaines, mais aussi le SISMIX de Marrakech, et le WPO Bratislava. La totale. Un joueur à surveiller, assurément !

Mathias Royer remporte le Wanted KO 200 €

Trois side-events sont arrivés à terme... Et pour l'instant, deux tiers des victoires sont revenues à des Bretons. Après Sami Haouache, c'est au tour de Mathias Royer de recevoir nos plus sincères gourc'hemennoù pour sa victoire sur le Wanted KO organisé mercredi soir. Le Rennais de 27 ans a surclassé plus de 200 joueurs, mais il ne pratique le poker que depuis deux ans. Et encore : "Je m'y suis mis un peu plus sérieusement il y a seulement trois ou quatre mois. J'essaie de structurer mon jeu, de prendre les bonnes habitudes online..." Il faut dire que Mathias a un peu de temps libre en ce moment. Bientôt, il sera prof d'EPS à plein temps... mais pour le moment il n'est que contractuel, en attendant de réussir le concours. Cela lui a permis de décrocher un ITM sur le Main Event des FPS il y a deux semaines ("mon premier gros tournoi live") avant d'enchaîner avec la Grande Finale WiPT, où il s'est donc adjugé le premier tournoi annexe au programme. En plus du (beau) trophée, Mathias empoche 4 550 euros. Et n'oublions pas les primes d'élimination, bonnes pour 3 170 balles de plus. La suite : pourquoi pas une qualification pour le Day 2 du Main Event ? L'affaire était déjà bien engagée à mi-journée, avec près de 200 000 au crédit de Mathias.