Grande Finale 550 € (Fin du Day 3)
La réputation du Winamax Poker Tour comme étant un melting-pot du poker de compétition ne se dément pas avec les demi-finales de cette huitième édition. On y retrouve pêle-mêle des amateurs venus de toute la France, des figures connues du milieu parisien, des anciens pros qui continuent de briller, et quelques cracks venus de l'étranger.
Un jeune chip-leader Allemand (
Sebastian Linden) y cotoie des vieux renards des cercles de la capitale (
Jean-Marc Thomas, runner-up d'un tournoi WSOP en 2015 et
Michel Leibgorin, infatiguable "grind-tard" depuis 1995). Un joueur de club venu de Savoie (
Loic Guille) se frotte à un Marseillais qualifié en freeroll (
Enrique Saenz). Un participant d'une compétition étudiante organisée sur Winamax (
Badr Bensallam) y affronte un membre de longue date du forum Wam-Poker (
Cédric "smiths2000" Arnaud). Un qualifié Internet venu de Finlande (
Pekka Ikonen) se mêle avec un discret mais régulier joueur Parisien (
Jérémy Routier, dans les cîmes du classement pour la troisième journée consécutive). Un sosie de Zlatan Ibrahimovich ayant joué passé plus d'heures sur Winamax que n'importe qui (le Red Diamond
Slobodan Milosavljevic) s'encanaille avec un habitué du CCM (
Antoine Chuzeville). Un joueur tombé aussi bas qu'une blinde aujourd'hui (
Bruno Sangla) fait face à un Marseillais à la forte personnalité, auteur de quelques belles perfs sur le circuit EPT et WPT (
Akim Aouine). Quel autre tournoi en France offre une telle variété de profils ?
Parmi les 24 joueurs qui tenteront lundi de se qualifier pour la finale, zoomons sur deux profils déjà bien connus des habitués de nos reportages.
Damien Lhommeau connaît la chanson
Nous sommes actuellement plongés dans la septième édition du Winamax Poker Tour, et
Damien Lhommeau est l'un de ces visages qui semblent abonnés à vie à notre évènement né en 2011 : chaque année, il est des nôtres. On aurait tort de le lui reprocher : le WiPT sourit à "Wintops". Je vous laisse juger avec son historique complet :

2012 :
62e

2013 :
60e

2015 :
99e

2016 :
9e

2017 :
90e

2018 :
24e (
au minimum !)
Sur chacun de ces tournois, Damien était plongé parmi plus de 1200 joueurs : on ne prendra aucun risque en affirmant qu'aucun autre joueur ne présente une fiche de résultats aussi propre. Après avoir pratiqué le poker en tant que pro durant quatre ans (dont une bonne partie au sein de l'équipe pro PMU), et collecté quelques souvenirs indélébiles (une deuxième place au WPO Dublin, une 4e place en PLO lors des WSOP...), Damien est revenu l'an passé à ses premières amours : le piano, qu'il apprend à des jeunes et moins jeunes à Saumur. "
Depuis le WiPT 2017, je n'ai joué qu'un seul tournoi, à Marrakech. Je joue encore sur Internet, d'ailleurs je me suis qualifié pour 30€ - 1 buy-in, 1 rebuy et 1 addon ! - mais c'est le piano qui occupe le gros de mes journées désormais.
Donner des cours de piano, c'est très épanouissant pour moi, que ce soit pour des adultes que des bout de chou de quatre ans." Une baisse de rythme qui ne semble pas avoir entaché son jeu. "
Ce genre de field correspond bien à mon jeu. Je m'adapte bien aux joueurs amateurs, et les indices dévoilés par leur langage corporel. Cela compense mes lacunes techniques !"
"C'est marrant, de ne plus être pro, en fait !" conclut-il. "
Je m'amuse bien, et j'espère bien éviter une redite de 2016 !" Damien avait été le dernier éliminé du Day 4, juste avant la table finale. Deux ans plus tard, il repart au combat, avec cette fois le deuxième plus gros tapis parmi les 24 derniers joueurs...
L'agent smiths est en mission
"
Je suis très fier de moi. Jamais je n'aurais pensé pouvoir tenir aussi longtemps tellement je suis crevé. Le live, c'est quand même pas facile !" Tels furent, peu avant une heure du matin, les mots du dernier des Wameurs encore en course,
Cédric "smiths2000". Quoi qu'il arrive lors du Day 4, le Grenoblois décrochera son meilleur résultat en tournoi live. "
Je joue un festival par an, explique-t-il,
et ces dernières années, je choisissais plutôt le SISMIX."
Confortablement placé dans le Top 10 avec 2,752 millions de jetons, celui qui alterne entre deux mi-temps - d'un côté serveur, de l'autre grinder online - a même un temps tutoyé la barre des 4 millions après un joli rush qui l'a notamment vu éliminer le jeune Ulysse Harry. Qualifié via la compétition par équipes des Wam Triad Battles, c'est avec un patch Wam-Poker sur la poitrine qu'il reviendra lundi au CCM, pour tenter de faire au moins aussi bien que son pote Sylleo, qui s'était classé neuvième du SISMIX en 2016.