Winamax

Le WiPT, c'est fini...

- 4 mars 2015 - Par Benjo DiMeo



... Jusqu'à l'année prochaine !

A la conclusion d'un projet qui a mobilisé autant de monde pendant si logntemps, il est toujours difficile de prendre du recul et écrire quelque chose d'un tant soit peu cohérent - à fortiori lorsqu'il est six heures du matin et que les agents d'entretien commencent à tourner autour de vous dans la salle de la finale entièrement desertée depuis maintenant une heure. Restons simples, soyons brefs.

Pour la quatrième année consécutive, Winamax a tenté d'offrir un grand et beau championnat amateur à ses joueurs, et pour la quatrième année consécutive, c'est crevés, mais heureux, que nous baissons le rideau sur le Winamax Poker Tour.

Une saison de plus, un record d'affluence de plus (1 306 joueurs), un beau vainqueur de plus (Olivier Decamps, fidèle parmi les fidèles de Winamax), et de très, très bons moments dans toute la France, de Marseille à Lille, de Biarritz à Strasbourg en passant par Poitiers, Orléans, Rennes, Rouen, Troyes, Montpellier.

Six mois de compétition en ligne et en live s'achevant une nouvelle fois par une finale orchestrée de main de maître par les équipes du cercle Clichy-Montmartre. Saluons les, eux et leur travail - croupiers, superviseurs, serveuses, caissiers... - et remercions les pour leur accueil une fois de plus sans défaut.

Félicitations à tous les gagnants, en particulier les amateurs, en particulier ceux qui sont venus de loin, en particulier ceux qui ont réalisé un rêve, en particulier ceux qui ont tout donné pour perfer dans ce tournoi.

A très vite pour de nouvelles aventures ! (Et bookez votre voyage pour le SISMIX ! Les satellites ont déjà débuté, et on vous prépare encore une fois une giga teuf du 2 au 7 juin !)















Le papa du WiPT Mathieu Duran en compagnie des superviseurs du WiPT

Photo :  Mounir Mahroug

Le ténacité a payé

- 4 mars 2015 - Par Kinshu

C'est tout simplement l'aboutissement d'une véritable histoire amour entre Olivier Decamps et Winamax auquel nous venons d'assister ce mardi soir. En 2006, le Toulousain était l'un des premiers joueurs du site qui vient d'ouvrir ses tables de poker. En 2008, Olivier gagne un package pour le Main Event des World Series Of Poker en se qualifiant sur un satellite organisé par Wina. En 2009 et 2013, il atteint les phases finales du KING5, la compétition par équipes de la salle au W rouge, grâce auquel il remporte gratuitement deux nouveaux packages pour Vegas. En 2011, il se qualifie pour l'étape de Deauville du circuit européen, toujours sur un satellite organisé par Wina. Et en 2013, il ajoute à son palmarès le plus gros tournoi hebdomadaire du site - le Main Event.

Point culminant de cette fidélité jamais démentie le mercredi 4 mars 2015 : Olivier décroche son premier succès en live, et pas n'importe lequel : le Toulousain s'impose dans la finale du Winamax Poker Tour devant 1305 adversaire et rafle ainsi la bagatelle de 91 500€ ! 

Seul professionnel au milieu des amateurs de cette finale, Olivier Decamps a fait parler son expérience et son talent pour venir s'imposer dans cette quatrième édition du Winamax Poker Tour. Le Toulousain a géré de main de maitre cette finale en changeant de vitesse aux bons moments et en négociant chaque tournant avec beaucoup d'habilité. Résumé de sa finale.

Avec un tapis moyen au début de l'ultime table, Olivier patiente sagement, regardant ses adversaires s'entretuer avant de lui-même passer à l'action. Olivier sort du bois pour évincer l'un de ses concurrents, Etienne Ben Said, lors d'un coup à tapis avant le flop où il est favori, et reste ainsi au contact du peloton de tête. Mais les orbites s'enchainent et les blindes augmentent en conséquence. Et Olivier, comme la plupart de ses adversaires, est obligé de prendre des risques : il engage donc son tapis à plusieurs reprises et parvient à voler les blindes. Jusqu'à être payé et jouer un coinflip crucial qu'il remporte.

Un coup décisif qui va ensuite permettre au Toulousain de monter petit à petit en puissance. Olivier enclenche la troisième et commence à faire étalage de sa palette technique, au grand dam de ses adversaires. Au fur et mesure que le nombre de joueurs à la table diminue, Olivier devient de plus en plus présent. Il en profite pour éliminer celui qui était chipleader au début de la finale, Wael Razouk, et arrive même à rentabiliser un carré face à El Mostafa Ederoua. La machine est lancée. 

On passe en 3-handed et aucun obstacle ne semble pouvoir barrer la route d'Olivier qui s'impose rapidement comme le capitaine d'un navire hyptonisé par son jeu. Mais c'était sans compter sur Shakil Gill, qui après l'élimination de El Mostafa Ederoua, s'impose comme le dernier rempart séparant Olivier de la victoire. Et quel rempart ! Le qualifié en ligne va donner du fil à retordre au professionnel pendant près de quatre heures, devant une assemblée épatée par le duel que se livrent les deux hommes.

Mais comme souvent, le pro finit par triompher de l'amateur et c'est bien Olivier qui l'emporte. Ereinté, comme son dernier adversaire, par ce finish haletant, le Toulousain ne manque pas de saluer l'endurance et la solidité de son runner-up, et savoure son tout premier succès en live : « C'est la première fois que je ne suis pas frustré d'être éliminé d'un tournoi, ça fait tout drôle » confie Olivier qui résume parfaitement son fin de tournoi : « J'ai essayé de jouer small ball et de grappiller des jetons à droite à gauche, au final, ça s'est joué sur un flip ».  Les victoires se finissent souvent par des flips, mais c'est sur des petits détails que se fait généralement la différence. Et ces détails, Olivier Decamps les a complètement maitrisés durant cette finale.  

Treize heures pour un vainqueur

- 4 mars 2015 - Par Benjo DiMeo



Peu après quinze heures, les neuf finalistes étaient installés autour de la table télévisée. La décontraction d’avant match a rapidement fait place au sérieux et à la concentration, chacun rentrant dans sa bulle sans prêter attention aux spectateurs, médias et superviseurs entourant la table.



Prudence et patience furent de mise au début de la finale, les premiers gros pots se développant sur des coups limpés préflop, Shakill Gill se permettant même le luxe de ne pas relancer les As en début de parole, pour mieux piéger Arnaud Schnorfeil de grosse blinde et s’emparer du chip-lead (9e pour 14,500€)



Quelques minutes plus tard, le régional de l’étape Etienne Ben Said mordait à son tour la poussière, éliminé en huitième position (17,000€). Habitué des tables de cash-game du CCM, mais acculé avec un petit tapis, l’ancien croupier opta pour un 3-bet à tapis préflop avec K4 après la relance d’Olivier Decamps avec TT. Ben Said trouva deux paires sur le flop, mais l’apparition du T sur la rivière fit retentir une bronca mémorable autour des tables de cash-game de la grande salle du CCM, où un écran géant retransmettait en direct les images du podium télévisé.



Après deux heures sans élimination mais émaillées par quelques coups rocambolesques et pas toujours très académiques, l’augmentation des blindes menaçait d’asphyxie plusieurs joueurs : le tapis moyen était désormais inférieur à 20BB. David Pecheur d’abord, qui fut contraint de quitter la finale en septième position. Discret après un double up-chanceux contre El Mostafa Ederoua, l’expérimenté joueur Parisien fut piégé par Wael Razouk dont le limp de petite blinde lui laissa penser qu’il pouvait tranquillement pousser son As-7 de BB. Wael l’attendait avec les As !



Avec six joueurs restants, la table était désormais short-handed. Elle allait le rester un petit moment, jusqu’à l’élimination de Stéphane Nadot. Un temps chip-leader, l’amateur avait pourtant compris qu’il lui faudrait prendre des risques pour aller chercher le titre. Témoin cet énorme pot joué préflop avec une paire de 9 : espérant sans doute un flip contre Shakil Gill, Stéphane était en réalité loin derrière, le Lyonnais était armé d’une paire de Rois, et remporta facilement le showdown tandis que Stéphane tombait à dix blindes, qu’il perdit définitivement contre le même Shakil lorsque son As-9 ne parvint par à tenir contre As-8.



Joueur ‘irrégulier’ selon ses propres termes, Jérôme Hananet n’allait pas trahir cette description au cours de la finale. L’étudiant disputera sa dernière main avec la main fétiche de Davidi Kitai, Q8, pas suffisant contre le AT d’El Mostafa.



Peu avant 22 heures, le dernier carré était connu. Mais il n’allait pas tarder à se réduire à un trio avec la sortie de Wael Razouk. Notre mystérieux chip-leader du jour n’aura pas fait de vagues durant la finale, avec plus de pots perdus que gagnés, et peut-être pas assez d’agressivité face à ses adversaires moins fournis en jetons. Il tombera sur un coup classique de fin de tournoi : AT poussés pour 13,5BB, rencontrant les As d’Olivier Decamps.

Ce dernier avait été patient tout au long de la finale, choisissant soigneusement ses spots pour relancer et sur-relancer, évitant les coups foireux et autres pièges, jouant la survie lorsque certains de ses adversaires perdaient patience. Le poker à trois joueurs : c'est l'heure des techniciens, et il était temps pour le Toulousain de faire parler son expérience acquise sur les MTT en ligne face à des joueurs peu habitués aux joies des finales. Olivier enclencha la machine à relancer, mettant à l’oeuvre un style small ball foutrement efficace pour s’emparer du chip-lead pour la première fois du tournoi après une série de showdowns gagnants.



Que dire d’El Mostafa Ederoua ? L’imprimeur Parisien fut le grand animateur de cette table finale, jamais effrayé par un coup de poker spectaculaire, comme ce magnifique bluff à tapis sur la rivière KQT5A avec un simple 75 en main. Courageux sans aucun doute, El Mostafa aura peut-être fait montre d’un excès de témérité durant la seconde moitié de la partie. Avec son parcours en formes de montagnes russes (il aura aussi bien occupé le poste de chip-leader que poussé un tapis de 4 blindes) Il laissera en tout cas un souvenir indélébile aux spectateurs de la finale, qu’il quittera en troisième place.

Difficile de résumer un tête à tête poker de quatre heures en seulement quelques lignes… Parmi les choses qu’il ne faut surtout pas oublier de dire : lorsque le dernier duel d’un tournoi s’étale sur une durée aussi longue, le perdant doit être autant félicité que le gagnant. Et c’est peu dire que Shakil Gill nous a fait bonne impression. Un amateur comme on les aime, patron d’une boîte dans le civil, qui disputait sa première finale WiPT après une qualification décrochée sur Winamax, et a tenté crânement sa chance, trouvant les bons spots pour accumuler les jetons, tentant quelques bluffs osés contre des joueurs qui en ont vu d’autres. Mais au final, c’est bien le meilleur joueur qui est sorti vainqueur de ce duel : Olivier Decamps, compétiteur de la première heure sur Winamax, qui a cultivé son talent au fil des années sur le circuit pour obtenir ce soir une consécration bien méritée.




Photo :  Mounir Mahroug

Olivier Decamps remporte le WiPT 2014/2015

- 4 mars 2015 - Par Benjo DiMeo

550€ - 1 306 participants
Dotation : 653 000€



Vainqueur : Olivier Decamps 91 500€
Runner-up : Shakil Gill (Qualifié Winamax) 76 500€
3e : El Mostafa Ederoua 50 000€
4e : Wael Razouk 37 000€
5e : Jérôme Hananel 30 000€
6e : Stéphane Nadot 23 000€
7e : David Pecheur 20 000€
8e : Etienne Ben Said 17 000€
9e : Arnaud Schnorfeil 14 500€

Liste complète des joueurs ITM

A suivre : un portrait de notre beau vainqueur, et un résumé complet de cette passionnante (quoiqu'un peu longue) finale...

Photo :  Mounir Mahroug