Dans la faune des joueurs de poker, Joël Martinez appartient à une espèce en voie de disparition : ceux qui se sont formés à l'école du Five Card Draw. Cinq cartes reçues face cachée, un tour d'enchères en No-Limit, une pause le temps de changer autant de cartes que l'on veut, puis un second tour d'enchères : c'est le bon vieux poker fermé des cowboys et des vieux films... et aussi des parties jouées à la maison entre amis ou non, avec ou sans argent. Joël ne nous précise pas les enjeux de ses parties de fermé à la grande époque, se contentant de lâcher un "ces parties maison n'étaient pas très familiales !" qui en dit déjà bien long.
Les années 2000 ont vu le déclin rapide du fermé, balayé par la tornade Texas Hold'em enclenchée par (pêle-mêle) les premières diffusions du World Poker Tour, la victoire de Chris Moneymaker sur les WSOP, et le développement des premiers sites de poker en ligne. Mais ce n'est qu'il y a huit ans environ que l'ancien joueur de bridge ("j'ai pratiqué jusqu'à mes 25 ans, j'ai même fait partie de l'équipe de France juniors") s'est véritablement laissé charmer par le poker à deux cartes... tout en découvrant au passage les avantages offerts par le jeu dans sa version Internet. "Ce que je préfère, c'est jouer la nuit. Tout le monde est couché, je suis tranquille. J'ai essayé tous les tournois tardifs, j'en ai même gagné quelques-uns : Night Club, Mad Max..."
Côté live, Joël est revenu d'un séjour printanier à Vegas avec une finale jouée sur un petit tournoi du Wynn. On l'avait déjà croisé au SISMIX à Lloret de Mar, mais c'est à Bratislava, où il est venu avec ses potes de home games, que le retraité du secteur touristique est allé chercher son premier trophée live. Sa victoire sur le Desperado KO devant 142 autres inscrits lui rapporte 2 250 €. Primes non incluses !
Martinez maîtrise le fouet
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