Mijon Lybliamay remporte le Ladies du WPO Bratislava
Une deuxième victoire toulousaine au féminin
Si en auscultant cette photo, une impression de déjà-vu vous envahit, c'est normal : ce sont toujours les mêmes qui ont quelque chose à célébrer. Après Cécile Cazajus sur le Wanted KO, les joueurs et joueuses de Toulouse se sont une nouvelle fois retrouvés devant le Trophy Wall, cette fois pour faire honneur à Mijon Lybliamay, sacrée patronne du Ladies au sommet d'un field de 51 inscrites. Avec comme premier soutien Hadrien "Chance44" Gallois, taulier du Stream Gang et, à la ville, compagnon de Mijon.
Ce tournoi réservé à la minorité de femmes qui se frottent à un microcosme poker désespérément masculin, Mijon n'avait pas l'intention de le jouer initialement. Si vous lui demandez son avis, elle est même plutôt contre ce type d'épreuves sanctuarisées. "Quand je viens sur un évènement comme celui-là, c'est pour être mise en difficulté, affronter les meilleurs joueurs, sortir de ma zone de confort. Je suis compétitive, je veux jouer contre les pros. Donc a priori, un tournoi réservé à une minorité, ça ne me tente pas, je ne comprends même pas pourquoi ils existent !" Mais après son élimination du Main Event (dans les places payées, en 79e position), la soif d'action a repris le dessus. Et lui a permis de se faire une seconde opinion des Ladies. "J'ai réalisé que ces tournois, c'est comme une réunion de copines. Elles sont contentes d'être là, c'est très chaleureux." Cette ambiance de franche camaraderie s'est poursuivie jusqu'à l'étape finale du tournoi. "Arrivée à quatre restantes, les autres m'ont demandé de dealer. J'étais là pour m'amuser, j'ai accepté." Peut-être aussi que Mijon se rappelait que son expérience aurait pu être beaucoup plus courte. "Au début du tournoi, je me suis fait défoncer ! Je suis tombée à 10 BB. Je me suis dit OK, on va jouer autrement. Patience, on fold, on attend les bonnes cartes, on joue en value."
Sa victoire, Mijon a tenu à la créditer à son coach, Clément Muller. Ce visage que vous n'avez pas vu sur la photo finale du Wanted KO, caché qu'il était par sa copine Cécile Cazajus qu'il portait à bout de bras. "Il était d'abord mon coach à moi, mais j'ai bien voulu partager mon coach avec Cécile", rigole-t-elle. Et cette fois, Clément est bien visible sur la photo. "C'était mon rêve : disputer une TF soutenue par mon chéri, mon coach." Et même sans cette victoire, la semaine aurait été réussie quand même. "Tout le monde est tellement sympa. Les croupiers, tout le monde. Je me suis fait plein de potes. On est aussi bien qu'en club ici."
Avec Mijon et Hadrien, nous n'avons pas affaire à un couple de pros comme il en existe beaucoup dans le poker. Pour Mijon le poker est une passion parmi tant d'autres. "Je travaille dans la fonction publique, ça me laisse pas mal de temps libre !" Sa dernière marotte : le golf. "C'est proche du poker, en fait. Les aspects techniques, la stratégie, le mental. C'est un bon sport pour m'endurcir à table."
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