Winamax

Petit heads-up entre amis

- 1 octobre 2022 - Par Benjo DiMeo

Des vieux potes de fac trustent les plus belles places du Sniper KO

Le poker, un jeu individualiste ? Certes, à la table c'est seul que l'on prend ses décisions, et à la fin d'un tournoi, il ne peut rester qu'un seul joueur. Mais vous le savez aussi bien que nous : sur les festivals Winamax, le poker est plus souvent que jamais une affaire de copains. La photo souvenir du Sniper KO à 150 € en offre la parfaite illustration. On y retrouve les trois-quarts d'un AirBnb loué à Bratislava le temps d'une semaine. Une coloc' entre "poker potes" parmi les dizaines éparpillées un peu partout dans la capitale slovaque, dont deux des membres ont réussi l'exploit pas banal de se partager la plus grosse part du gâteau sur le même tournoi vendredi soir.

Paul Kraemer
Au milieu : Paul Kraemer, 26 ans, vainqueur du Sniper KO. À droite : Barthelemy Bevierre, runner-up... du Sniper KO ! "La première fois qu'on s'est retrouvés à la même table, c'est en finale," précise Paul. Et d'arrangement entre amis en fin de partie, il n'y a pas eu : "En TF j'avais un tiers des jetons, car j'ai gagné tous les coups durant les demi-finales. Je n'arrêtais pas de 3-bet, c'était tout droit. J'ai vraiment chatté, je n'ai pas perdu un coup préflop." Du coup, sur le heads-up final où chacun était assuré de prendre 3 650 euros, la question de dealer le bounty restant en jeu ne s'est pas posé : pas d'amitié qui tienne, Paul avait trop de jetons. On demande à Paul le niveau de difficulté du tournoi. "Franchement, moyen... C'était l'équivalent du 180-max à 5 euros de Winamax. Non, n'écris pas que j'ai dit ça !" Mais Barthelemy est là pour appuyer le propos de son copain. "Sur le Main Event et les autres tournois les plus chers, on croise beaucoup de bons regs. Sur les tournois moins chers qui démarrent plus tard, c'est un peu plus léger."

Rembobinons. En compagnie de Matthias (à gauche), les trois Parisiens se sont rencontrés à l'Université Paris Dauphine. C'est le poker qui a scellé leur amitié : aujourd'hui leurs années étudiantes sont loin derrière, mais leurs fins de semaine sont encore l'occasion de se retrouver pour gambler de concert sur les sessions dominicales online. "Ce qu'on préfère, c'est la fin de soirée, les turbos à 5 euros où on fait tapis toutes les mains !" Chez Winamax, on connaissait déjà Barthelemy suite à sa victoire sur la toute première édition de la Winamax Campus League (aux couleurs de Dauphine, évidemment). En discutant avec Paul aujourd'hui, on découvre que c'est bel et bien notre championnat étudiant qui a éveillé sa passion pour le poker. "Oui, c'est là que j'ai commencé à kiffer le poker. Derrière, je me suis mis sur Kill Tilt pour apprendre, j'ai commencé à jouer en cash-game en NL2, puis les MTT à 5 euros... Mais j'étais un fishon !" Un fishon qui a tout de même rapidement pris ses aises lorsqu'il s'est essayé en live : "J'ai chatté de ouf ! Mes deux premiers tournois live, je les gagne !"

À Paris, Paul travaille chez AXA, le géant des assurances. A Bratislava, il tente avec ses potes de trouver la quadrature du cercle : l'équilibre parfait entre des sessions poker posées et lucratives (mission accomplie, cet article en est la preuve) et des activités plus hasardeuses. "Le soir, c'est Deglingo... et aussi blackjack au casino ! C'est la différence avec Dublin, il y a un peu plus de vice ici..." glisse Barthelemy, fin connaisseur de nos séjours live. "C'est un peu dur de tenir", renchérit Paul. "Aujourd'hui j'ai failli spew le Monster Stack dès mon arrivée !"

Une double table finale sur le Sniper KO, deux ITM sur le Main : quoi qu'il arrive, la bande quittera Bratislava dans le vert. Et il y a encore quelques joyeusetés au programme avant de partir. Comme ce fameux Monster Stack sur deux jours, donc - plus de 600 inscrits, 160 000 euros de dotation - sur lesquels on retrouve trois d'entre eux. Mais au fait, il porte un nom, ce crew ? "Tu peux mettre 'Sheeeesh' ! C'est le cri de ralliement après un double up !"

Tous les vainqueurs du WPO Bratislava