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Les collègues du pôle live nous avaient prévenus dès le début, au retour de leur première expédition à Bratislava, quand avaient débuté les préparatifs d’une édition toute neuve du Winamax Poker Open dans le casino de la capitale slovaque. « Vous aurez pas mal d’escaliers à monter… C’est un labyrinthe sur plusieurs étages ! » Sattu Rodrigues, l’artiste brésilien attitré du WPO, avait aussitôt embrayé avec une affiche publicitaire de circonstance, concoctée depuis São Paulo : un relookage barré de la
Relativité de Escher à la sauce Winamax. On s’y croyait déjà. Et nos jambes couinaient déjà.
Avance rapide jusqu’au septième et dernier jour du premier WPO Bratislava de l’histoire. Comme prévu, nos guiboles ne tiennent plus, après une semaine à arpenter inlassablement les moindres recoins du Crowne Plaza et du Banco Casino. Pourtant, nous ne sommes pas encore tout à fait prêts à admettre qu’il est déjà temps de rentrer à la maison. On s’imaginait que la salle de bal de Dublin, belle dans son uniformité et son gigantisme, plus grande encore que l’Amazon Room des WSOP, serait difficile à remplacer. On ne s’imaginait pas que le dédale de Bratislava serait tout aussi attachant.

Chaque nouvelle porte qui s’ouvrait était l’occasion de se perdre dans un nouveau salon renfermant de nouvelles tables, un nouveau tournoi, de nouveaux visages. Au fond de chaque salon, un autre porte menant vers une autre alcôve, d’autres tables, d’autres tournois etc, etc. Ici, un escalier descendant vers le plateau TV. Là, un ascenseur montant jusqu’aux satellites. À gauche après le poteau puis vers la droite tout au fond après la rambarde (vous suivez ?) : la terrasse du beer pong.
Partout, des essaims de joueurs trinquant, riant, échangeant chip-counts, bad beats stories et encouragements. Dans le fond, notre exploration du WPO Bratislava ne s’est jamais terminée, et l’on est prêts à parier que quelque part, dans un recoin reculé du Crowne Plaza, vous êtes encore en train de jouer dans des salles dans lesquelles nous ne sommes jamais entrés.
On a aimé se perdre dans le labyrinthe du WPO Bratislava, car à chaque exploration était renouvelé le plaisir de tomber sur un nouveau visage, de rencontrer un primo-visiteur, ou de mettre enfin une tête sur un pseudo connu. Des découvertes mélangées a la satisfaction de reconnecter avec les habitués, ou la surprise de voir surgir un visage pas vu depuis des années.
On a aimé se perdre dans le labyrinthe du WPO Bratislava, car on a pu y croiser toutes les façons d’aimer le poker. Depuis l’amateur se payant une semaine de vacances cartes en main après avoir gagné une qualif’ dans son club jusqu’au champion WSOP argentin jouant avec autant de passion que sur ses Highrollers de Vegas, en passant par toute une ribambelle de « regs » de nos tables online, tout heureux d’éteindre leurs écrans pour affronter en chair et en os ceux qui ne sont d’ordinaire que des pseudos.

Sans oublier les « WIP », catalogués comme « people du poker » mais qui ne sont dans le fond que des passionnés comme vous et moi ; les « livetards » de Paris et d’ailleurs fuyant la monotonie de leurs parties habituelles en cercle ou casino ; les Red Diamond, joueurs les plus assidus du site ; et le Team Winamax au complet (ou presque), soulagés de quitter un instant la pression des grandes compétitions pour quelque chose de moins sérieux, mais peut-être aussi de plus humain. Dans n’importe quel autre domaine, un cocktail avec autant d’ingrédients aurait toutes les chances d’être indigeste. Pas sur le WPO, où il n’en finit pas de dévoiler de nouvelles saveurs.

Il y a tellement de façons de se jeter dans ce festival. C’est vous qui choisissez, c’est comme vous voulez. La plupart attendront d’avoir une performance à fêter pour se diriger vers le bar. Mais en connaît aussi qui se mettent à l’envers avant même de finir tout en haut, célébrant leur victoire avant même le coup d’envoi du tournoi. Et parmi ces fous-là, on en connaît qui le gagnent quand même, ce fichu tournoi.
Le WPO est de toute façon un monde où les pôles sont inversés, un univers où les amateurs, les récréatifs, les moins favoris sont les plus sérieux et appliqués dès lors qu’il s’agit de miser. Les pros, les « regs », ils sont en vacances. Ils se détendent. Ils ne sont certes pas là pour perdre, mais si à la fin du séjour ils n’ont pas gagné cela n’a pas vraiment d’importance : bientôt, ils reprendront vite le boulot devant un écran affichant 12 tables.
Mais le WPO est aussi un univers en expansion : on y vient avec sa bande de potes, on en repart avec trois bandes de plus. On s’enquiert du pseudo du voisin après l’avoir 4-bet light, il nous appelle par notre prénom au moment de nous éliminer une heure plus tard, on forme un duo avec lui au moment du beer pong, et enfin on l’ajoute sur Discord après qu’il nous a payé la dernière tournée.
L’influenceur casseur de télé côtoie la dentiste de Toulouse. Le quintuple vainqueur Winamax Series se fait bluffer par un joueur de freeroll. Le vieux loup de mer du poker fermé se découvre un talent en Hold’em. L’ingénieur de chez Winamax décroche un min-cash en Turbo. Le prof de maths donne des maux de tête en table TV. Le streamer perd sa voix au blind test. L’amateur venu disputer son tout premier tournoi gagne son tout premier tournoi. Et à la fin, tout le monde se retrouve sur le Midnight Deglingo. Car s’il y a bien certitude au WPO, c’est que tout se termine par le Midnight Deglingo.
7 jours de festival. 35 tournois. Et 2 221 inscrits pour le plus gros évènement que nous ayons jamais organisé. Vous êtes toujours plus nombreux à venir, mais on ne tiendra jamais votre présence pour acquise. On a déjà hâte de vous revoir. Merci à vous tous.
Benjo
PS : message personnel aux gagnants des derniers side-events, Joël l’ancien joueur de bridge, Alban du 93, Cécile et Benjamin qui ont fait un doublé sur la dernière ligne droite, Beu_c le vainqueur du Monster Stack, Christian qui montre sa lune à la fin du « Fesse the pros », et tous les autres : vos photos sont dans la boîte, les résultats seront mis à jour sous peu, les articles seront publiés le plus vite possible. Mais avant, on doit dormir un peu. Revenez sur cette page en milieu de semaine ! Bisous.
Photos par Caroline Darcourt et Gema Cristobal
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