Winamax

Le moment passe, les souvenirs restent

- 1 octobre 2024 - Par Phil Anthropik

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WPO Bratislava 2024
Il est deux heures du matin dimanche lorsque Aliocha Staes floppe une quinte avec 85, pile au moment où Timothé Labassa, son dernier adversaire, a trouvé une top paire. Mise, check/raise, sur-relance, tapis, c'est payé... Et c'est terminé. Une ultime confrontation qui marque le début d'un règne pour le Belge, tout en sonnant le glas du WPO Bratislava édition 2024.

Comme dans les contes de fées de notre enfance, le moment où la dernière carte est retournée est aussi celui où le charme du festival cesse brutalement et fait ressurgir la réalité du quotidien.

Les derniers chants des supporters fêtant leur champion s'éteignent petit à petit. Tout ce petit monde se dirige vers la boîte de nuit locale accueillant la soirée de clôture officielle de l'évènement, passant devant les dernières tables des derniers tournois annexes, eux aussi en passe de s'achever. Déjà les équipes techniques font rouler les flight cases pour y ranger le matériel. Image et son s'éteignent. Le vide se fait dans des salles vibrantes de décibels, d'ambiance et d'émotions sept jours durant. Dans quelques heures, il n'en restera rien. Sinon des souvenirs...

WPO Bratislava 2024
Les souvenirs : c'est un peu notre second fonds de commerce à nous, les reporters Winamax, et tous les autres médias ayant couvert l'évènement. Notre premier job, c'est l'instantané, le moment présent : toute la semaine, les petites anecdotes et les grandes anecdotes ont défilé ici en flux tendu, les rencontres se sont succédé, les joies et les peines se sont mélangées. Mais une fois la dernière main jouée, une fois la semaine entièrement évaporée, ces 150 articles et 1 300 photos publiées six jours durant changent de rôle. Elles deviennent le dernier témoin de cette vérité : le moment est passé, mais il a existé.

WPO Bratislava 2024
Les souvenirs de chacun varieront. Normal pour un évènement rassemblant des hordes de joueurs débarquant d'un peu partout en Europe. Une mixité de cultures, de langues et de milieux sociaux se fondant dans un géant bordel orchestré d'une main de maître par le pôle "Live Event" de Winamax.

WPO Bratislava 2024
Quand les mains ne tenaient pas les cartes, elles soulevaient des grandes pintes de bières, jetaient des balles orange dans des gobelets rouges, ou enfilaient des gants de boxe pour jouer au ping pong dans une version déjantée. Quand les voix n'annonçaient pas "call", "raise" ou "all-in", elles beuglaient des titres de chanson au Blind Test, elles appelaient les cartes en hurlant sur les Midnight Deglingo, ou elles se mélangeaient simplement au comptoir du bar. Pour raconter son dernier coup. Mais pas que, heureusement. C'est ce qu'il y a de bien, avec les hand histories post-élimination : bien racontées, elles favorisent les rencontres et les amitiés naissantes.

WPO Bratislava 2024
Le Winamax Poker Open : un savant mélange de poker et de fun, ayant pour point d'orgue un Main Event rassemblant les passionnés de tout poil, des professionnels chevronnés de toutes obédiences, des people se fondant dans la joyeuse masse, et des grinders venus mettre une tête sur leur pseudo. Une foule diverse pour une masse de souvenirs qui s'enchevêtrent, avec un fil conducteur : un grand sourire sur le visage de chacun. D'accord, certains garderont en mémoire un bad-beat ternissant quelque peu la semaine, mais qu'importe. Ce two outer tombé sur la rivière s'effacera un jour. Le plaisir restera.

WPO Bratislava 2024
Avant d'archiver définitivement cette excursion slovaque, il convient de saluer les machinistes de cette fabrique à souvenirs. Ceux qui n'ont pas ménagé leurs efforts tout au long de la semaine. Tous ceux qui, s'ils ont vu la couleur d'une bière cette semaine, c'est parce qu'ils vous l'ont servie. Tous ceux qui, s'ils ont touché des jetons, c'est parce qu'ils vous les donnaient après votre double up. Croupiers, floormen, tournament directors, photographes, journalistes, équipes techniques, sans oublier le staff du Crowne Plaza : sans eux, pas de festival.

WPO Bratislava 2024
Mais, pour qu'une pièce soit jouée et applaudie, lui faut des acteurs sur la scène. Alors, à vous tous qui nous avez donné beaucouuuuuuup de boulot ces sept derniers jours, et aussi beaucoup de plaisir, un seul mot conviendra : dakujem!

Phil Anthropik & Benjo
Photos par Caroline Darcourt & Carl Ypreeuw


WPO Bratislava 2024

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WPO Bratislava 2024

WPO Bratislava 2024

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WPO Bratislava 2024

WPO Bratislava 2024

Réconciliés autour d'une raquette

- 26 septembre 2024 - Par Renato P

La soirée Pingathlon racontée par la rédac hispanophone de Winamax

Pingathlon
Les collègues français du bureau de Paris ont bien profité des Jeux Olympiques cet été. Ils n'avaient que des superlatifs à la bouche. Très peu de bouchons, des transports en commun au poil, la sécurité assurée à toute heure... et pour ne rien gâcher, sur les terrains, le spectacle fut largement rendez-vous. Sauf... au tennis de table.

Pensez-vous : des tables aux dimensions tristement règlementaires, un filet à la bonne hauteur, des raquettes banalement normales. Non, mes collègues n'étaient pas prêts à accepter de jouer au ping-pong dans des conditions aussi insipides. Ces incultes du CIO n'avaient-ils donc jamais entendu parler du Pingathlon ?

Pingathlon
Le Pingathlon, c'est comme le 8-game : il faut être paré à toutes les éventualités

Des tables aussi trouées qu'un gruyère. Des filets montant jusqu'à la tête. Des claviers, gants et skateboards en guise de raguettes. Ça, c'est un vrai défi. Qu'ils essaient d'y gagner des médailles, les Chinois !

23 équipes ont pris part mercredi soir au side-event le plus étrange du WPO Bratislava. L'objectif était d'abord d'en finir le plus vite possible... afin de ne pas empiéter sur le temps dévolu aux bières, à la fête, et le reste. La compétition ne fut pas serrée, la rage de vaincre des grinders ne se transposant pas facilement sur ce terrain de jeu inhabituel.

On a quand même assisté à des coups de théâtre. Comme lorsque cette doublette équipée de claviers d'ordi a réussi à s'imposer face à un duo équipé de raquettes de badminton.

Pingathlon
Le prix "Bjorn Borg" de la plus belle chevelure de tennisman ? On l'attribue à Pierre Calamusa et à sa coupe de chanteur glam des 70's. On ne sait pas s'il cherchait à rendre hommage à Tina Turner. Si jamais il voulait un jour changer de carrière, il pourra devenir son sosie officiel.

Félicitations à tous les participants. Vous qui nous lisez et voudriez en être l'an prochain, un conseil pour se préparer : il n'y a qu'à fouiller un peu votre cuisine pour trouver des ustensiles adéquats. Un coup de perceuse dans la table qui prend la poussière dans le garage de vos parents, et c'est parti.

Le calvaire brésilien (et argentin)

Voici le récit d'un binôme un peu controversé : un Argentin et un Brésilien, tous deux membres du staff Winamax. Partout ailleurs, une telle union serait impensable. D'un côté, l'un va gueuler "Maradona est plus grand que Pelé !". De l'autre, on rétorquera "Chez nous on n'a pas besoin de se doper pour gagner." Rien de tout ça au Winamax Poker Open... les deux ont porté le même maillot. Enfin, pendant quelques minutes... ou plutôt quelques secondes.

L'amitié naissante entre les deux nations a failli se dissoudre en une fraction de seconde. Que s'est-il passé. Voici leur histoire.

Pingathlon
Valentino (community manager) en pleine forme (Photo : Poker Red)

Valentino, Argentin de La Plata, supporter de ses Estudiantes, est responsable de nos réseaux sociaux. Avec un passé presque professionnel dans le ping-pong (c'est en tout cas ce qu'il a juré), Valentino pensait que le Pingathlon serait un jeu d’enfant. Mais la vie est pleine de surprises, et lorsqu'il a choisi son partenaire brésilien, le destin lui en a réservé une de type amère.

Renato
Renato (couvreur) sur le point de rater un service (Photo : Poker Red)

Renato, le Brésilien (et auteur de ces lignes), a accepté le défi. Mais avec peu d'attentes. "Tu sais que je ne joue pas au ping-pong, n'est-ce pas ?", a-t-il prévenu en préambule. Premier match : défaite 7-0 en moins d'une minute. Valentino, expert en la matière, ne pouvait pas faire grand-chose : dans ce jeu, tu ne peux frapper la balle que si ton coéquipier y est parvenu avant toi. "Ah, boludo... ["ma couille ?" - c'est intraduisible, NDLR] C’est une honte", disait-il, incrédule. "Allons boire quelque chose."

Alors qu'ils se dirigeaient vers une dose d'alcool pour se détendre, un message de l'organisation est arrivé : "Où êtes-vous ? Il reste encore des tables à jouer !" Valentino n'en revenait pas. Le 7-0 l'avait marqué à vif. Et c'est exactement le même score qui les attendait sur le deuxième match. "Je n'y crois pas, mon ami. Marquons au moins un point !"

Visiblement frustré, le fan de Messi a décidé de noyer sa déception dans quelques verres de bière. Il restait encore trois tables à jouer, mais il flirtait déjà avec l'ivresse. À tel point qu'il ne s'est même pas rendu compte quand Josejo, un confrère, lui a collé une vingtaine de stickers dans le dos.

Résultat final ? On ne sait pas. On ne saura jamais. Évidemment, le Brésil et l'Argentine ne sont pas passés au deuxième tour... mais ils ont tout de même réussi à gagner une partie, et perdre avec honneur une autre (7-6). On a terminé mieux qu'on a commencé, mais très loin des espoirs initiaux de Valentino. "Au Brésil, ils ne savent pas ce que c'est une raquette. Je l'ai compris ce soir : ils ne connaissent que le football." Voilà comment Valentino encaissait avec philosophie son erreur : celle d'avoir voulu associer les deux grandes nations ennemies d'Amérique du Sud.

Ils n'ont pas remporté le titre... mais ont gagné une belle amitié. C'est une façon très cliché de conclure cet article, n'est-ce pas ? C'est ça, le Pingathlon : tu peux insulter ton ami, mais le lendemain, la vie reprendra son cours normal.

Article original par Antrodax & Renato P
Adaptation par Benjo

Pingathlon

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