Valentin Imperatore
22 ans, Toulon (originaire de Corse)
19,025 millions (63 BB)
Valentin Imperatore, on l'a
découvert un peu par hasard lors du Day 1C. Enfin, presque : son nom de famille claquait pas mal au milieu de la liste des qualifiés qu'on nous avait communiquée en interne... Le Corse joue ce Main Event grâce à un package gagné sur Winamax, sur un satellite à 10 € : "
Ce n'était pas vraiment voulu", explique le jeune homme de 22 ans.
"J'avais mes cours en école d'ingé à côté... Mais comme j'ai redoublé mon année, j'avais plus de temps pour jouer." Et ce temps, il l'emploie notamment à grinder online, six fois par semaine, écumant les gros MTT de notre grille sous le pseudo "Neruth 667" : lors des dernières Winamax Series, Valentin a notamment collecté deux titres, en plus de victoires sur le Main Event ou le High Roller dans la longue liste de ses perfs sur notre site. "
J'ai un average buy-in de 60 €", précise celui qui joue son second tournoi live Winamax, après s'être déjà qualifié pour la Grande Finale du WiPT en 2023. À Bratislava, il s'est concentré uniquement sur le poker :
"Dès que j'ai pu jouer, j'ai joué. J'ai fait deux fois le Sprint, et j'ai mis cinq bullets dans le Main Event" Autant dire qu'il a bien fait d'insister : Valentin abordera la finale du tournoi principal en tant que chipleader. Pour en arriver là, il confie avoir joué quelques coups charnières :
"Lors du Day 2, j'ai passé deux 10 contre deux Dames, puis 9-9 contre As-Dame, en éliminant un joueur qui venait de s'assoir, alors qu'il n'était même pas assis à la bonne place ! Bon, je me fais aussi craquer les Rois par les Dames..." Aujourd'hui, son Day 3 mal commencé
. "J'ai perdu deux Valets contre deux Dames pour tomber à cinq blindes. Puis je double, je redouble, en chattant un 25% sur la river, et je gagne ce pot avec As-Dame contre As-Roi chez Nicolas Plantin. J'ai eu énormément de chance, je pense." Pour la suite, Valentin semble enthousiaste.
"J'ai bien hâte ! C'est ma première table télévisée, et je joue pour la plus grosse somme de ma jeune carrière. Je vais jouer contre Jonathan Pastore, Dylan Cechowski, des gros noms. Je me sens bien, je ne suis pas super stressé." Et on peut compter sur lui pour faire le travail.
"Je suis chipleader, je ne vais pas me retenir..." Jusqu'à peut-être réaliser la prophétie d'un de nos collègues journalistes, qui nous disait en plaisantant :
"Il a un nom à gagner des tournois." Maintenant, on ne rigole plus...
- Rootsah
Timothé Labassa
22 ans - Porto (originaire de Bordeaux)
15,5 m. (51 BB)
Sous ses airs discrets,
Timothé Labassa prend de l'étoffe au moment d'aborder cette table finale. Le joueur originaire de Bordeaux, qui avait démarré ce dernier jour avec le dixième tapis, entame la dernière ligne droite en deuxième position. C'est notamment un coup contre le Russe Anton Markatchev, qu'il
attrape en plein bluff, qui lui permet de se hisser dans les cimes du classement. Grinder pro online du côté de Porto, Timothé fait partie de cette génération Covid qui finit par prendre aujourd'hui la lumière, en ayant notamment gagné un titre chez la concurrence pour 60 000 $ durant l'été. Après quelques ballons d'essais sur nos événements live en terminant entre autres 175e ici l'an passé et 341e au SISMIX, il espère bien cette fois terminer le travail. À travers son discours, on comprend sa détermination : "
Je n'ai pas participé aux activités annexes, je me suis concentré sur le poker." Un choix qui, au vu de son niveau de jeu sur ce tournoi, semble judicieux. Avant de commencer cette ultime épreuve, Timothé préfère se retirer et se concentrer plutôt que de regarder dans le rétro et de raconter plus en détail son parcours. Quand on est si proche d'une somme aussi importante, on peut le comprendre. -
Phil Anthropik
Benjamin Hammann
30 ans, Malte (originaire d'Alsace)
10,45 m. (35 BB)
Il est sponsorisé par le casinotier Barrière, avec deux titres à la clé sur leur circuit live. Mais ne vous y trompez pas : c'est chez Winamax que
Benjamin Hammann préfère gagner (c'est nous qui le disons, car contractuellement, il n'a pas le droit.) Un très beau Battle KO remporté au WPO Madrid 2022, suivi d'un doublé sur des petits side-events à Bratislava en 2022 ont largement suffi à faire du jovial pro alsacien un joueur à suivre sur nos festivals. D'autant qu'il n'est pas ennuyeux à observer, en témoigne sa stratégie atypique au moment fatidique de la bulle. «
C'est une phase où j'ai une stratégie beaucoup plus agressive que la moyenne, limite cinglée. » Après avoir joué deux bullets sur le 1A, Benjamin s'est ainsi fait attraper en bluff deux fois de suite à la toute fin du Day 1B. Ce qui ne l'a pas empêché de... continuer à attaquer ! «
Je crois vraiment à l'importance de passer le Day 1 avec le plus gros stack possible, quitte à faire des plays limites. » Arrivé aujourd'hui en position de chip-leader, Benjamin a traversé une très sale période («
J'ai perdu tous mes coups de tapis ») avant d'enclencher une remontée et passer un beau 4-bet bluff pour s'installer en finale avec des couleurs retrouvées. «
Je suis resté patient, j'aurais pu sauter à deux reprises. Mais j'avais des mauvais feelings, alors j'ai passé. » Le voilà maintenant assis à une finale de copains.
« C'est magnifique d'être en finale avec tous les potes ! » Quand il ne voyage pas pour les tournois, Benjamin préfère le cash-game, en live aussi. Aujourd'hui, il est soutenu par sa copine Adeline, qui vient tout juste d'arriver en ville. Peu importe son résultat en finale, c'est avec elle qu'il fêtera sa perf, avec des vacances en Grèce prévues de longue date, dès la semaine prochaine. -
Benjo
Aliosha Staes
35 ans, Court-St-Etienne (Belgique)
9,425 m. millions (31 BB)
Régulier du Casino de Namur depuis quelques années, avec un passage bref par la case "pro" (quatre ans),
Aliosha Staes a décidé de reprendre un boulot en 2019, dans un service d'IT (Technologie de l'Information), au sein d'une banque. Cela ne l'empêche pas de continuer à jouer par pur plaisir sous les couleurs de la
Team Poker One, une équipe qui réunit plusieurs joueurs belges talentueux et qui offre la possibilité de se faire staker sur quelques beaux événements live. "
Je venais surtout pour jouer le Main, j'aurais mis deux ou trois bullets. Je suis arrivé jeudi, j'ai joué vendredi et la première était la bonne, ça s'est bien passé." Régulier des festivals Winamax, avec des apparitions sur le SISMIX en 2018 et 2019 (Marrakech et Lloret del Mar), c'est ici à Bratisvala qu'il avait réalisé un beau deep run sur le Main Event l'an dernier, 86ᵉ après avoir perdu un pot de 100 blindes avec les As contre les Dames à tapis preflop. "
On oublie même qu'on vient pour le poker,
tellement c'est fun", s'enthousiasme Aliosha en évoquant nos festivals, regrettant de ne pas avoir pu participer au tournoi de beer-pong et aux autres activités en raison de son deep run. Habitué à se sentir au-dessus de la mêlée sur les festivals qu'il joue à Namur, il se considère un peu ici comme "
le fish de la table", jugeant le field très relevé, dans un format qu'il n'a pas l'habitude de jouer, le 6-max. "
Il ne reste que des requins qui veulent me bouffer !", me lance Aliosha avant d'ajouter que ça lui enlève tout de même beaucoup de pression pour la table finale, puisqu'il n'a rien à perdre. Seul représentant Belge depuis un bon moment sur ce Main Event, Aliosha Staes tentera d'imiter Jérôme Sgorrano, vainqueur du SISMIX en 2015 et dernier Belge à avoir remporté un gros titre sur un event Winamax, à une table composée exclusivement de joueurs français. Et si Tiffany, la croupière qui l'a fait passer hier de 900K à 3,7 millions et porte le même prénom que sa copine, se pointe pour distribuer les cartes sur la table finale, Aliosha Staes pourrait bien nous réserver une belle surprise, lui qui vise la victoire et rien d'autre sur ce WPO Bratislava. -
Tapis_volant
Dylan Cechowski
26 ans, Malte (originaire de Saint-Raphaël)
9,225 m. (31 BB)
Il nous l’avait confié plus tôt dans le tournoi :
Dylan Cechowski espérait grandement faire mieux qu’en 2022, lorsqu'il avait chuté en 26e place sur la toute première édition du WPO Bratislava. C’est désormais chose faite pour l'ancien cuistot, qui arrive en finale avec un plat bien garni de 31 blindes, en n'ayant cuisiné qu'une seule bullet sur le Day 1A, où il a enchaîné les éliminations à la table de son pote Victor Fryda, avec lequel il a, selon ses termes,
“rasé la table”. "
Je suis un peu agro, je sais prendre les spots, j'ai pas peur", résume-t-il lorsqu'on l'interroge sur son style de jeu. "
Mais attention", ajoute-t-il, "
il y a énormément d'ICM en finale, je sais être patient !" C'est en 2023 qu'on a véritablement fait connaissance avec Dylan : sa victoire sur le concours Pro Dream de PMU lui a ouvert les portes du circuit pro, et de collecter un bon stock de perfs. L'année de ses 18 ans n'est pas si ancienne, mais elle semble loin. "
J'étais un full récréa, je regardais les vidéos de YohViral. Ma vie c'était six mois de saisonnier en cuisine, et six mois de poker." Le déclic ? "
Un hiver ou j'ai fait un saut de bankroll en ligne, 40 000 € de gains en peu de temps." Assez pour lui donner envie de tenter l'aventure à plein temps, faire son premier Vegas, et s'installer à Malte. "
C'était il y a trois ans. J'y suis toujours." Il faut dire que là-bas, il peut profiter du tutelage d'illustres professeurs. "
J'ai d'abord été coaché par JilanoTV. Aujourd'hui, c'est Inauspicious et Emilien Pithavy." Autrement dit, deux des plus grands techniciens français actuels, de l'avis général. "
Je ne suis pas le plus grand des bosseurs, mais j'y passe quand même énormément de temps. Et je fais beaucoup de volume, aussi." Beaucoup travailler, beaucoup pratiquer : pour s'en sortir au haut niveau, il n'y a pas d'autre recette. -
Benjo & VictorP
Jonathan Pastore
30 ans, Mexique (originaire d'Aix-en-Provence)
6,575 m. (22 BB)
Ne cherchez pas ailleurs l'homme à abattre de cette finale. Tous les autres prétendants le connaissent bien, ils vous le diront :
Jonathan Pastore est
au-dessus. Un simple coup d'œil à son palmarès post-Covid vous le confirmera : un bracelet gagné
à la dure, en 6-max, à Las Vegas en 2022. La même année, un doublé manqué de très peu, sur le Main Event des WSOP Europe. Cette année, une quatrième place sur un autre gros 5 000 $ des WSOP. Et juste avant, sa première finale European Poker Tour, à Monte Carlo s'il vous plaît. Des titres et finales pesant deux millions de dollars. À Bratislava, il n'y a que 90 000 € à gagner « seulement », mais le plaisir de battre des potes ne se monnaie pas. «
Je suis très content d'être en finale avec la clique de Malte », nous dit Jonathan. C'est vrai qu'ils sont pas moins de quatre sur sept à résider, ou ayant résidé, sur le rocher préféré des jeunes joueurs français. «
Didou [Dylan]
et Benjamin, ils font de plus en plus de live, ils font partie des meilleurs joueurs du field. Ça crée une bonne ambiance pour la finale : on est contents de se jouer sur un aussi beau tournoi. » Concernant les enjeux, ils semblent être aussi motivants que ceux, dix fois plus gros, des tournois WSOP ou EPT qu'il joue le reste de l'année. «
Je prends le tournoi très au sérieux, comme n'importe quel autre. Il y a quand même 90 000 € à la gagne. Ma motivation est vraiment la même. » -
Benjo
Hugo Menant
25 ans, Malte (originaire de Normandie)
5,575 m. (19 BB)
Qualifié dès le Day 1A sans avoir à passer par la case re-entry, Hugo Menant a terminé la première journée dans la moyenne (312 000), avant de bénéficier d'un rush de cartes pour monter un gros tapis lors du Day 2. La fin de cette deuxième journée l'a toutefois vu affronter de gros sharks (Plantin, Pastore), ce qui l'a forcé à dégrind légèrement. Mais il est parvenu à sauver l'essentiel : sa place parmi les 17 joueurs présents au Day 3. Qualifié sur un satellite à 125 € cet été, Hugo fait partie de ces jeunes grinders qui ont décidé de s'expatrier à Malte. C'est là que « Miss Monique » a par exemple attent la quatrième place
du fameux 3 Million Event des Winamax Series en avril. Mais ne vous y trompez pas, ce garçon de 25 ans est un fan absolu de poker en live. "
Si je pouvais, je ne jouerais qu'en live. Les sensations sont incroyables. C'est bien plus plaisant qu'online." En parlant de live, Hugo, qui dispute régulièrement des tournois à petits buy-ins à Malte, ambitionne un jour de jouer les plus gros MTT, même s'il ne se met aucune pression pour le moment. "
Je suis un nit du bankroll management, mais mon objectif reste de jouer des tournois à 5 000 € et 10 000 €, quitte à être stacké au début." Pour revenir sur son Day 3, Hugo l'a passé dans la peau d'un short stack, constamment entre 10 et 20 BB. Les 5,8 millions de jetons avec lesquels il atteint la pré-table finale sont d'ailleurs assez proches de son point le plus haut de la journée (6,5 millions). Qu'on se le dise, le Normand est un survivant, et il compte vendre chèrement sa peau. De là à dire qu'une victoire d'Hugo serait un délire... -
Enrique