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Comme dans les contes de fées de notre enfance, le moment où la dernière carte est retournée est aussi celui où le charme du festival cesse brutalement et fait ressurgir la réalité du quotidien.
Les derniers chants des supporters fêtant leur champion s'éteignent petit à petit. Tout ce petit monde se dirige vers la boîte de nuit locale accueillant la soirée de clôture officielle de l'évènement, passant devant les dernières tables des derniers tournois annexes, eux aussi en passe de s'achever. Déjà les équipes techniques font rouler les flight cases pour y ranger le matériel. Image et son s'éteignent. Le vide se fait dans des salles vibrantes de décibels, d'ambiance et d'émotions sept jours durant. Dans quelques heures, il n'en restera rien. Sinon des souvenirs...
Les souvenirs : c'est un peu notre second fonds de commerce à nous, les reporters Winamax, et tous les autres médias ayant couvert l'évènement. Notre premier job, c'est l'instantané, le moment présent : toute la semaine, les petites anecdotes et les grandes anecdotes ont défilé ici en flux tendu, les rencontres se sont succédé, les joies et les peines se sont mélangées. Mais une fois la dernière main jouée, une fois la semaine entièrement évaporée, ces 150 articles et 1 300 photos publiées six jours durant changent de rôle. Elles deviennent le dernier témoin de cette vérité : le moment est passé, mais il a existé.
Les souvenirs de chacun varieront. Normal pour un évènement rassemblant des hordes de joueurs débarquant d'un peu partout en Europe. Une mixité de cultures, de langues et de milieux sociaux se fondant dans un géant bordel orchestré d'une main de maître par le pôle "Live Event" de Winamax.
Quand les mains ne tenaient pas les cartes, elles soulevaient des grandes pintes de bières, jetaient des balles orange dans des gobelets rouges, ou enfilaient des gants de boxe pour jouer au ping pong dans une version déjantée. Quand les voix n'annonçaient pas "call", "raise" ou "all-in", elles beuglaient des titres de chanson au Blind Test, elles appelaient les cartes en hurlant sur les Midnight Deglingo, ou elles se mélangeaient simplement au comptoir du bar. Pour raconter son dernier coup. Mais pas que, heureusement. C'est ce qu'il y a de bien, avec les hand histories post-élimination : bien racontées, elles favorisent les rencontres et les amitiés naissantes.
Le Winamax Poker Open : un savant mélange de poker et de fun, ayant pour point d'orgue un Main Event rassemblant les passionnés de tout poil, des professionnels chevronnés de toutes obédiences, des people se fondant dans la joyeuse masse, et des grinders venus mettre une tête sur leur pseudo. Une foule diverse pour une masse de souvenirs qui s'enchevêtrent, avec un fil conducteur : un grand sourire sur le visage de chacun. D'accord, certains garderont en mémoire un bad-beat ternissant quelque peu la semaine, mais qu'importe. Ce two outer tombé sur la rivière s'effacera un jour. Le plaisir restera.
Avant d'archiver définitivement cette excursion slovaque, il convient de saluer les machinistes de cette fabrique à souvenirs. Ceux qui n'ont pas ménagé leurs efforts tout au long de la semaine. Tous ceux qui, s'ils ont vu la couleur d'une bière cette semaine, c'est parce qu'ils vous l'ont servie. Tous ceux qui, s'ils ont touché des jetons, c'est parce qu'ils vous les donnaient après votre double up. Croupiers, floormen, tournament directors, photographes, journalistes, équipes techniques, sans oublier le staff du Crowne Plaza : sans eux, pas de festival.
Mais, pour qu'une pièce soit jouée et applaudie, lui faut des acteurs sur la scène. Alors, à vous tous qui nous avez donné beaucouuuuuuup de boulot ces sept derniers jours, et aussi beaucoup de plaisir, un seul mot conviendra : dakujem!
Phil Anthropik & Benjo
Photos par Caroline Darcourt & Carl Ypreeuw