Les derniers gagnants du festival

- 24 septembre 2023 - Par Benjo DiMeo

Dimanche soir, très tard, alors que les spots du plateau télé s'étaient éteints, et la salle de presse vidée de ses occupants, les ultimes trophées du WPO Bratislava 2023 ont trouvé preneur...

Mickael Garcia
Après une 13e place sur le Wanted Mystery, Mickaël Garcia a fini en beauté son deuxième séjour à Bratislava avec une victoire à 3 700 € sur le Rodeo. Primes non-incluses !

Julien Aznar Royal Omaha
C'est lui, le vainqueur du seul tournoi du WPO joué autrement qu'en No-Limit Hold'em... Julien Aznar est couronné sur le Royal Omaha devant 97 autres prétendants, après un deal ICM avec Yaron Malki (4 295 € pour l'un, 3 075 € pour l'autre).

Alexandre Guerlais
Enfin, au bout de la nuit, l'ultime trophée restant sur l'étagère disposée dans le couloir a été retiré pour être remis à Alexandre Guerlais, qui s'est inscrit sur le Sprint immédiatement après son élimination en 71ᵉ place sur le Sunday Mystery. Bien lui en a pris : il remporte 3 920 €, plus les primes contenues dans les enveloppes des joueurs qu'il a éliminés.

N'oublions pas de citer deux vainqueurs qui resteront anonymes : les deux seuls que n'avons pas réussi à retrouver pour une photo souvenir... Il s'agit du Slovaque Andrej Desset, vainqueur du premier Sprint lundi soir, et de Robin Zaugg, titré pour 11 000 € sur le Sunday Mystery, tournoi qui a sans peine atteint le "hard cap" de 500 inscrits fixé au préalable.

Maxime Arnou
Des Midnight Deglingos qui se sont joués chaque soir du festival, on ne vous montrera qu'une seule perf... mais pas n'importe laquelle. Maxime Arnou, que vous connaissez ici sous son nom de plume Rootsah, a fait hurler de bonheur la Team Couvreurs en terminant troisième de l'ultime boucherie à 10 € au programme de la semaine. Heureusement qu'il n'y a pas le son sur cette photo, sinon on serait déjà sourds. Bravo Maxime !

Caroline Darcourt
La victoire déglinguée sus-citée ne fut pas la seule de la semaine dans le clan des journalistes. Dès son arrivée à Bratislava, notre photographe attitrée (et adorée) remportait le tournoi Media & Staff devant 38 autres "insiders". Cinq jours plus tard, au moment de prendre la photo souvenir, Caroline Darcourt semblait ne pas en revenir d'être pour une fois devant l'objectif de la caméra...

Tel requin, tel frangin

- 24 septembre 2023 - Par Flegmatic

Matheo Manzone remporte le Monster Stack pour 31 000 €

Matheo Manzone Winner Photo

L'histoire a quelque chose de magique, presque trop belle pour être vraie. Venu à Bratislava disputer son premier festival live Winamax, Matheo Manzone, frère de notre Top Shark 2023 Maxime, s'est offert le plus gros Side Event au programme de cette semaine slovaque, le Monster Stack pour un premier prix de 31 000 €. "C'est énorme, j'ai du mal à réaliser !," nous avoue le frangin, après avoir dominé un field costaud de quasi 600 joueurs, au bout de deux jours d'effort. Une perf' valant plus qu'une quatrième place sur le Main Event... et plus de la moitié d'un contrat Top Shark ! Un premier titre live auquel Jokeezy06 n'est bien sûr pas tout à fait étranger. "Ça fait deux mois qu'il me parle de venir ici, explique Matheo. J'ai réussi à me libérer de mon boulot de paysagiste il y a environ un mois. J'ai pas mal grind les Winamax Series pour préparer l'événement, et j'ai fini break even en me qualifiant notamment pour les Day 2 de deux flights. Ça m'a bien mis en confiance."

Une confiance qui le suit d'ailleurs depuis le début de l'année : sur ces désormais quatre lignes Hendon Mob, Matheo compte pas moins de trois finales. Joli ratio. "J'avais fait quelques petits tournois près de chez moi, à Mandelieu, mais ma première grosse expérience de live, c'était sur un festival Fivebet." Avec à la clé une neuvième place sur la Kill Tilt Cup à 350 €. Un échauffement avant de passer aux choses sérieuses : Vegas. Une plongée dans le grand bain, réalisée en binôme avec son frère, forcément. "J'ai joué quelques tournois à low buy-in des WSOP, des 500/600 $ et quelques Daily. C'est vraiment autre chose : là-bas, on est dans le vrai !"

La découverte des festivals live Winamax est donc la suite logique de cet apprentissage, démarré en famille sur notre site. "On a cinq ans d'écart, moi 25 ans, lui bientôt 30. Il jouait depuis 2-3 ans quand j'ai fini par m'y mettre. De mon côté, l'intérêt est arrivé doucement avant de monter crescendo : plus je jouais, plus ça me passionnait. Cela reste un hobby, mais j'essaie de m'investir pour progresser. L'objectif, c'est de s'améliorer, de se perfectionner, comme un jeu vidéo qu'on voudrait try hard." Un esprit de compétition entretenu par des années de pratique du sport, l'athlétisme notamment.

Arrive donc Bratislava, et une nouvelle TF : une septième place sur le Tornado, pour un total d'environ 1 300 €. "J'ai joué tous les jours, et cette finale m'a bien chauffé. Maxime me disait de faire le Main, mais quitte à me faire un shot, j'ai préféré tenté le Monster Stack à 300 €. Je crois que j'ai bien fait." Deux coups clés ont fait basculer son tournoi. "Pour gagner, on dit qu'il faut marcher sur l'eau. C'est ce qui s'est passé !" En fin de Day 1, au moment fatidique de la bulle, Matheo se retrouve avec 50 blindes, et se frotte à l'un de ses voisins, "un reg compétent", lui aussi bien stacké avec 40 BB. Après avoir ouvert et s'est fait 3-bet, il décide de 4-bet shove avec As-Roi off. "Pour moi, c'est OK, il a pas mal de bluffs." Sauf que les papiers sont en règle : deux beaux Rois. "Je trouve un Valet river pour faire quinte."

Avance rapide jusqu'en finale. "On est six, j'ouvre une paire de Dames au cut-off. Un régulier espagnol shove au bouton et la SB, un joueur plutôt serré, reshove en SB pour 15 BB. Je me dis que je ne peux pas fold." En face, une paire de 7 pour l'Espagnol et... deux As chez la small blind. La magie se produit à nouveau : un 9 river lui offre encore une quinte venue de l'espace. Une fois le redoutable joueur de MTT live ShiShi écarté de l'équation en troisième place, Matheo se retrouve en heads-up contre Timothée Rey. "Il était meilleur que moi, avoue-t-il, mais j'ai réussi à entrer dans ma zone et tenir le cap." Résultat, un duel maîtrisé fait de grind patient, avant un dernier limp/call avec deux As. "J'ai quand même tremblé jusqu'au bout : il avait 7-8 et c'est venu 9 et 5 au flop !"

Bien sûr, le trophée et les 31 000 € suffisent amplement à son bonheur, mais à entendre Matheo, il y avait un petit quelque chose en plus à retirer de cette victoire. "Après son élimination du High Roller [en 9ᵉ place, NDLR], Maxime est tout de suite venu me supporter dans le rail. Je suis vraiment fier d'avoir gagné devant lui. Il me coache depuis le début, donc je suis super content de lui montrer que je peux me débrouiller tout seul." Les frères Manzone, une fratrie de requins à qui on souhaite longue vie sur le circuit !

Very Good Trip

- 24 septembre 2023 - Par Flegmatic

Quelques heures après la victoire du Baron Ben Bragi sur le Hangover, sa coloc BabPok domine le Team Winamax sur le Face the Pros

Baron Ben Bragi BabPok Winner Photo

"Il y a plus de gens sur la photo que dans le tournoi." - Nicolas Vayssières, 24 septembre 2023.

Parmi la liste très fournie d'idées qui fusent de la matière grise des membres de notre pôle live, celle du Hangover ne devrait pas passer à la postérité. Le concept reflétait pourtant l'essence même d'un Winamax Poker Open. Pour un tournoi débutant à 14 heures ce dimanche, le bureau des inscriptions était ouvert uniquement... de 4 heures à 6 heures du matin la nuit précédente. "Sauf qu'à 3 heures, nous raconte a posteriori Veunstyle, quand Micka le TD est venu crier dans le lobby que les inscriptions pour le tournoi démarraient dans une heure, tout le monde a cru à une blague. Alors qu'à ce moment-là, il y avait encore pas mal de monde en train de jouer au beer pong, comme Romain Lewis, Maxime Parys ou Corentin Ropert." L'absurde avait peut-être été poussé un poil trop loin.

Résultat des courses : ils étaient... sept à se présenter sur la ligne de départ en début d'après-midi, dont un Romain Malet en peignoir, qui ne se souvenait même pas s'être inscrit, et l'impayable Baron Ben Bragi, forcément au rendez-vous de ce genre d'épreuves qui sentent bon les vapeurs d'éthanol. On vous le donne en mille : au terme d'une petite sauterie qui a finalement généré un colossal total (sic) de neuf entrées, c'est bien le chef de pile de la communauté des Pokerpotes qui est reparti avec la timbale. Non sans avoir serré la main de ses derniers adversaires, histoire de conclure un petit arrangement financier à l'amiable pour le peu d'argent à se partager. "La somme est anecdotique," nous avoue le Baron, qui se dit "positif de 25 €. Je voulais surtout le trophée." Et quel meilleur souvenir ramener de ce WPO Bratislava que celui de ce tournoi "Gueule de bois", pour un joueur qui fait toujours partie des derniers à rentrer se coucher, chaque soir de chacun de nos festivals live (ou presque).

Baron Ben Bragi - BabPok

Finalement, le plus beau dans ce titre, c'est que le Baron l'a obtenu quelques minutes avant le sacre de l'une de ses meilleures amies, sa colocataire pour cette semaine à Bratislava, BabPok, championne du Face the Pros ! Élisabeth fut ainsi la seule à vaincre consécutivement quatre de nos W rouges en heads-up. "Gaëlle Baumann en apéritif, égrène-t-elle, Pierre Calamusa en entrée, Mehdi Chaoui en plat de résistance et Mustapha Kanit en dessert." Toujours plus improbable, en guise de trophée, Bab a reçu... une bouteille de Slivo, l'eau-de-vie de prunes locale. On sent comme un certain dénominateur commun. "Bon, par contre, je ne bois pas de ça moi, et je n'ai qu'un bagage en cabine, donc je vais sans doute devoir la vider. Mais la bouteille, je la garde !" On a bien une autre idée en tête, mais le hangover risque de durer encore un peu plus longtemps...

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Une victoire qui a du cachet

- 24 septembre 2023 - Par Benjo DiMeo

Sprint Friday 100 €

Nicolas Liesa vainqueur du Sprint Friday Winamax Poker Open 2023
Pharmacien de profession, Nicolas Liesa a trouvé la bonne posologie pour remporter le Sprint de vendredi soir devant 159 autres inscrits. Son ordonnance préconisait l'application d'une crème à base d'agression, assortie de quelques comprimés en provenance des labos Run Good. "Je suis passé chip-leader alors qu'il restait 50 joueurs", nous dit-il le lendemain de sa victoire en sirotant le remède numéro 1 des joueurs du WPO Bratislava (une bière).

"Dans l'ensemble, c'était très fluide : les coups qu'il faut absolument passer, comme les 70/30, je les ai remportés." Mais la victoire, quand bien même elle s'est produite sur un tournoi Turbo, il faut aller la chercher : elle n'arrive pas toute seule. "J'ai eu plusieurs petites décisions post-flop à prendre. Et avant le flop, j'ai eu l'occasion de shove plusieurs fois quand en face ça limpait un peu trop." Un coup de chance à noter, tout de même ? Deux : "en finale, un As-5 assortis qui gagne contre As-10 après un board As-Roi-Valet-x-5, et une paire de 4 qui s'améliore contre une paire de 8."

Pour celui qui a commencé le poker en 2013 ("J'ai débuté sur des freerolls, avant de grind les MTT"), l'objectif numéro 1 sur ce Sprint était de remporter son premier trophée en live... quelques mois après être passé tout près sur un side event à 330 € de l'European Poker Tour Paris (runner-up pour 12 550 €). "En finale, mes adversaires étaient très compétents, mais 15 blindes de profondeur c'est ma zone de confort." Et Nicolas de se rappeler cette époque où il ponçait jour et nuit le format Expresso, allant même jusqu'à taquiner les habitués des tables à 50 et 100 €... Signe que ce fut une partie coriace : ce n'est que sur le coup des quatre heures du matin qu'elle s'est achevée.

Originaire de Bordeaux, notre vainqueur a d'abord exercé son activité du côté de l'industrie pharmaceutique, à Paris. "Mais ça ne me plaisait pas. J'ai fini par démissionner." Une décision qui lui a octroyé pas mal de temps libre. "Je me suis mis à grind la 1 € / 2 € du Cercle Clichy Montmartre. J'ai même fini par prendre un appart' à Montmartre pour que ce soit plus confortable !"

Puis le Covid est arrivé sans être invité. Nicolas en a profité pour écrire sa thèse, puis a repris le boulot. Toujours dans le même secteur, mais cette fois-ci dans un rôle plus traditionnel, au service du public. C'est là qu'une opportunité s'est présentée : la Suisse. Nouveau déménagement, nouvelle vie. La Confédération Helvétique est réputée pour son niveau de vie et ses salaires plus élevés. Six mois après avoir pris son nouveau poste, Nicolas confirme. Et cette nouvelle situation pourrait bien lui permettre de visiter plus fréquemment le circuit au cours des saisons à venir, et de jouer un petit peu plus cher. En suivant l'exemple du plus célèbre amateur de poker issu de l'industrie pharmaceutique ? "Le rêve, ça serait de pouvoir faire comme Jean-Noël Thorel. Enfin, toutes proportions gardées bien sûr !" dit-il avec un rire. A Bratislava, on ne joue pas de Super High Rollers à 250 000 €, mais on s'amuse. "C'est surtout une histoire de potes. On est tous en vacances. Et c'est sympa de pouvoir mettre des visages sur des pseudos", dit celui qui suit régulièrement les streams animés par Chance44, Claedus, PonceP, Benny et Yu.

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La fidélité récompensée

- 24 septembre 2023 - Par Flegmatic

Présent sur nos WPO depuis dix ans, le Lituanien Mindaugas Jonuskis remporte son premier trophée Winamax
High Roller 1 000 €

Mindaugas Jonuskis

Son nom ne nous disait rien, autour d'une table finale qui manquait de têtes d'affiche à notre goût. Et pourtant, en la personne de Mindaugas Jonuskis, nous avions affaire à un top reg du Winamax Poker Open. "Je suis venu à Dublin lors de pratiquement toutes les éditions avant le Covid !, nous précise le Lituanien. Je me déplace toujours avec un groupe d'amis, c'est devenu une tradition, l'anniversaire de l'un d'eux tombait à chaque fois pendant le festival." Dirigeant d'une entreprise de confection de matériel de cuisine, Mindaugas fait donc partie de ses amateurs éclairés, qui aiment à voyager pour le poker. Ce que prouve une page Hendon Mob à 140 000 $, remplie de drapeaux différents : Lituanien bien sûr, mais aussi Estonie, République Tchèque, Pays-Bas, France, Espagne, Monaco, Irlande, États-Unis, Ukraine, Angleterre, Macao et les Bahamas. À faire pâlir d'envie le plus globe-trotter des grinders.

Sur ce petit High Roller à 72 entrants, Jonuskis a dû notamment dominer notre Top Shark Maxime Manzone (9ᵉ), Paul Amsellem (8ᵉ) et Mathieu 'Be Water' Quantin, au terme d'un très long heads-up. "C'est un très bon joueur, c'était très difficile. En fait, je voulais dealer, pour pouvoir avoir mon vol de ce soir, mais lui n'a pas voulu. C'est marrant parce qu'il s'était passé exactement la même chose lors de ma dernière victoire à Rozvadov, aussi sur un High Roller à 1 000 €. Je crois que je vais continuer de prendre mes vols retour pile sur les fins de festival, ça a l'air de me réussir !" Tant qu'il continue à prendre ses vols aller pour venir nous retrouver, ça nous va.

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