Sprint Friday 100 €
"Dans l'ensemble, c'était très fluide : les coups qu'il faut absolument passer, comme les 70/30, je les ai remportés." Mais la victoire, quand bien même elle s'est produite sur un tournoi Turbo, il faut aller la chercher : elle n'arrive pas toute seule. "J'ai eu plusieurs petites décisions post-flop à prendre. Et avant le flop, j'ai eu l'occasion de shove plusieurs fois quand en face ça limpait un peu trop." Un coup de chance à noter, tout de même ? Deux : "en finale, un As-5 assortis qui gagne contre As-10 après un board As-Roi-Valet-x-5, et une paire de 4 qui s'améliore contre une paire de 8."
Pour celui qui a commencé le poker en 2013 ("J'ai débuté sur des freerolls, avant de grind les MTT"), l'objectif numéro 1 sur ce Sprint était de remporter son premier trophée en live... quelques mois après être passé tout près sur un side event à 330 € de l'European Poker Tour Paris (runner-up pour 12 550 €). "En finale, mes adversaires étaient très compétents, mais 15 blindes de profondeur c'est ma zone de confort." Et Nicolas de se rappeler cette époque où il ponçait jour et nuit le format Expresso, allant même jusqu'à taquiner les habitués des tables à 50 et 100 €... Signe que ce fut une partie coriace : ce n'est que sur le coup des quatre heures du matin qu'elle s'est achevée.
Originaire de Bordeaux, notre vainqueur a d'abord exercé son activité du côté de l'industrie pharmaceutique, à Paris. "Mais ça ne me plaisait pas. J'ai fini par démissionner." Une décision qui lui a octroyé pas mal de temps libre. "Je me suis mis à grind la 1 € / 2 € du Cercle Clichy Montmartre. J'ai même fini par prendre un appart' à Montmartre pour que ce soit plus confortable !"
Puis le Covid est arrivé sans être invité. Nicolas en a profité pour écrire sa thèse, puis a repris le boulot. Toujours dans le même secteur, mais cette fois-ci dans un rôle plus traditionnel, au service du public. C'est là qu'une opportunité s'est présentée : la Suisse. Nouveau déménagement, nouvelle vie. La Confédération Helvétique est réputée pour son niveau de vie et ses salaires plus élevés. Six mois après avoir pris son nouveau poste, Nicolas confirme. Et cette nouvelle situation pourrait bien lui permettre de visiter plus fréquemment le circuit au cours des saisons à venir, et de jouer un petit peu plus cher. En suivant l'exemple du plus célèbre amateur de poker issu de l'industrie pharmaceutique ? "Le rêve, ça serait de pouvoir faire comme Jean-Noël Thorel. Enfin, toutes proportions gardées bien sûr !" dit-il avec un rire. A Bratislava, on ne joue pas de Super High Rollers à 250 000 €, mais on s'amuse. "C'est surtout une histoire de potes. On est tous en vacances. Et c'est sympa de pouvoir mettre des visages sur des pseudos", dit celui qui suit régulièrement les streams animés par Chance44, Claedus, PonceP, Benny et Yu.