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Historique ! Un an après sa victoire sur le Winamax Poker Tour, l'amateur éclairé Jérémy Cauchard récidive sur un autre tournoi monstreux, le Winamax Poker Open d'Aix-les-Bains

Un exploit inédit, colossal, presque incompréhensible : il fallait bien cela pour conclure en beauté la première édition du Winamax Poker Open jamais organisée en France, dont les scores ont battu tous les records précédemment établis.

Jamais, en quinze ans d'histoire des évènements live de la marque, un de ses gagnants n'était parvenu à retrouver les sommets, et capturer un second trophée majeur. C'est désormais chose faite, avec la victoire de Jérémy Cauchard ce dimanche soir à Aix-les-Bains, dix-huit mois après son sacre sur la Grande Finale du Winamax Poker Tour.

Avec l'inflation galopante qu'ont connu les festivals successifs de Wina ces trois dernières années, où chaque Main Event, où qu'il soit organisé, dépasse sans forcer les 1 500, voire les 3 000 participants, la chose semblait appelée à ne jamais se produire.

L'accomplissement est d'autant plus exceptionnel qu'il n'est pas signé par un professionnel. Assureur basé à Bordeaux, le palois Jérémy Cauchard est certes un pratiquant de longue date en ligne, mais son volume actuel ne suffit aucunement à le définir comme un "reg". En live, il joue surtout près de chez lui, à Gujan. Et ses excursions, il les sélectionne soigneusement - en général, celles proposées par Winamax.

Quand bien même : une victoire sur un événement tel que le Winamax Poker Tour, devant 3 400 inscrits, ça fait forcément grandir un joueur. Cauchard l'avait déjà prouvé en retournant en finale du "WiPT" cette année, avec une sixième place. Prise aujourd'hui en sandwich entre deux victoires majeures, cette perf'-là va peut-être devenir anecdotique...

"Depuis ma victoire à Paris, dès que je joue, je fais tout pour m'appliquer", nous dit-il ce soir après trois jours de combat victorieux sur un nouveau field de dingues (2 566 inscrits). Cauchard ajoute qu'il a du mal à réaliser ce qu'il se passe... mais il sait aussi que chaque nouveau deep-run l'a fait progresser, lui apportant le surplus d'expérience permettant de faire la différence face à des adversaires encore en recherche de leur premier coup d'éclat. "J'essaie de me mettre à la page, d'être compétitif. Par exemple, par rapport [aux perfs] à Paris et à Aix-en-Provence, j'ai plus profité des erreurs des joueurs que signé des coups vraiment exceptionnels."

Une chose qui ne gâche rien : le bonhomme est sympathique. Comportement irréprochable en toutes circonstances, pas de carence d'humilité malgré les accomplissements, et toujours un mot sympa pour tout le monde. Tiens, par exemple : "Je voulais y arriver pour vous aussi [le staff Winamax]. Vous êtes tous venus me voir pour me dire que ce que je fais est énorme." Mais c'est le cas, Jérémy, c'est le cas !

Lors de l'interview post-victoire, le désormais double détenteur de trophées Winamax majeurs a rappelé une anecdote. "J'ai stop le poker pendant quelques années, alors que c'était une passion. Un ami m'a dit 'tu sais, une carrière de poker c'est jamais fini.' Il faut croire que ce trophée lui donne raison." Alors, c'est quoi le futur de Jérémy Cauchard ? Une pratique un peu plus assidue ? Un peu plus, disons-le, professionnelle ? Il n'ira pas jusqu'à formuler les choses comme ça, mais concède qu'il compte bien augmenter un peu plus son volume (en passant, disons, de 15 tournois online par semaine à 30) et continuer à progresser. En passant par la voie du coaching, pour la première fois de sa carrière ? Le nom de ce futur coach, vous le connaissez : Flavien Guenan. On se permet de proposer un objectif à Jérémy : remporter le SISMIX... afin d'inventer une Triple Crown d'un nouveau genre !

Parlons chiffres, pour finir. Avec cette victoire valant 135 000 euros, Jérémy Cauchard gagne une place sur la All Time Money List des évènements live de Winamax, passant de la deuxième place à la première. Et tout ça en seulement quatre petits résultats : un obtenu en 2017, les trois autres depuis 2024. Désormais son dauphin, Matthieu Lamagnere ne pourra qu'applaudir, avec 29 résultats enregistrés sur nos festivals depuis 2010...

Winamax Poker Open 2025
Casino Grand Cercle - Aix-les-Bains
2 556 inscrits (re-entries inclus) - Dotation 1 083 879 €

On aurait espéré voir Gus Hansen assis un peu plus longtemps en table finale... Mais on n'oubliera pas la prestation solaire d'Amadou Gassama, le joueur le moins expérimenté du casting, mais pas le moins divertissant.

Rang	Joueur	Gain
Vainqueur	Jérémy Cauchard	135 000 €
Runner-up	Mirand Murseli (Suisse)	92 000 €
3e	Nassim Raïs	68 000 €
4e	Amadou Gassama (Sénégal)	48 000 €
5e	Alexis Tremblay	33 000 €
6e	Adrien Bruignard	24 000 €
7e	Gus Hansen (Team Winamax)	16 899 €

Galerie photo

Les vainqueurs des tournois annexes

Avec Matthieu Duran (Winamax) et Christophe Guérin (Casino Grand Cercle)
 

Les couvreurs ont le dernier mot

Que retenir de cette première édition du Winamax Poker Open en France, à Aix-les-Bains ? Tentons une réponse à chaud, avant de fermer l'ordi, et vous donner rendez-vous pour le lancement du WiPT 2025/2026 à Toulouse...

Flegmatic : Comment voulez-vous que je dise du mal d'un festival sur lequel j'ai remporté le Media Event le mardi, fait +600 € sur une machine à sous le mercredi, avant de démarrer chacune de mes journées par une heure de spa dans mon hôtel situé à deux minutes à pied du casino ? Blagues (et trophée) à part, je ne trouve que du positif à retirer de cette première venue au Casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains, à commencer par… le Casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains, haut la main le plus bel écrin au sein duquel Winamax a posé ses valises. Non mais vous avez vu la somptuosité de cette table TV ? Mais la plus belle découverte fut au moment de se rendre compte que la plupart d'entre vous découvraient ici l'ambiance de nos lives pour la toute première fois. Vos retours dithyrambiques nous ont fait chaud au cœur, surtout alors que beaucoup nous prédisaient la foudre. À la place, nous avons eu le droit à un grand ciel bleu et des salles remplies, mais jamais embouteillées. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu dix ans de moins pour enchaîner les verres à l'Aix'Travangaza jusqu'au bout de la nuit en votre compagnie. L'année prochaine, j'aurai un an (et un trophée) de plus. Et j'espère qu'on reviendra pour que ce soit au moins aussi bien.

Tapis_Volant : À la base, je n’imaginais pas pouvoir kiffer autant Aix-les-Bains. D’autant que j’arrivais un peu fatigué après un festival des jeux de Vichy, un événement important de mon autre vie d’auteur de jeux. Et pourtant, dès le premier repas entre collègues, suivi d’un Media Event épique remporté par le top reg Flegmatic (le braggeur fou du paragraphe d’avant, ou d’après), j’ai retrouvé l’esprit de famille qui fait tellement plaisir sur les événements Winamax. Je me sens parfois un peu comme le cousin éloigné, le mec qui a travaillé quelques fois pour la marque, mais à qui on demande encore parfois son rôle sur l’événement. Le mec qui s’entêtait pendant des années à raconter des flips pour la concurrence et ratait tous les tournois de beer pong. Les festivals Winamax, c’est encore tout nouveau pour moi, à bientôt 43 ans. Et pourtant, après avoir découvert Dublin en 2011 pour ClubPoker, puis Marrakech et Bratislava en 2024, pour Wina, je peux vous dire qu’Aix-les-Bains fait figure de favori pour l’award de la meilleure destination poker d’un event Winamax (on trouvera bien quelqu’un pour proposer un jour cette catégorie). Et pas seulement parce que j’ai bientôt l’âge des gens qui viennent en cures thermales ! Reçu comme un prince, sur un festival où j’ai pu retrouver des visages du passé et découvrir toute une ribambelle de nouvelles pépites, j’ai surtout pris beaucoup de plaisir au contact de mes collègues du staff et pour une fois, aucun joueur ne m’a répondu méchamment quand je lui demandais : "Alors, ça fait quoi de bust ?" Normal, il allait s’amuser sur une partie de beer pong ou de fléchettes, ou toute autre activité qu’attendre le prochain coin flip.

VictorP : Ce premier WPO organisé en France, ici à Aix-les-Bains ? Un vrai bonheur. Si je n’ai malheureusement toujours pas gagné mon premier tournoi staff/médias en deux années passées chez Winamax (je l’aurai un jour, je l’aurai), ce festival restera sans aucun doute l’un de mes préférés. Prenez le cadre juste sublime dont nous avons pu profiter tout au long de la semaine. Ajoutez-y un casino d’une beauté sans nom, un luxueux spa à l'hôtel (malgré les présences de Jacques et Antoinette à mes côtés dans le jacuzzi), une organisation aux petits oignons, des joueurs heureux me rendant heureux de les voir heureux, une équipe de couvreurs toujours au top et ça donne un festival en tous points parfait. Un dernier mot ? Merci à tous, et à l'année prochaine !

Phil Anthropik : Le WPO qui débarque à France ? A une heure de chez moi ? Ca va être une dinguerie ! Aix-Les-Bains : la montagne, le ciel bleu et le lac, rien que le cadre est fou. Mais en ajoutant à ça les cartes, les casino Grand Cercle, le fun et les activités, c'était évident que cette semaine allait être le spot à ne pas manquer. J'ai vu des têtes nouvelles au détour des tables ou d'un "t'es pas Phil Anthropik toi ?". J'ai vu des amis proches terminer deux et trois d'un sprint sans être foutus de le gagner. J'ai eu une tonne de nouvelles histoires à raconter avec en point d'orgue une Victoire et un exploit d'un joueur incroyable, le tout devant le come back en TF d'une légende du jeu. C'est dur de faire une meilleure semaine que ça !

Benjo : J'ai connu toutes les éditions du WPO depuis 2010 : franchement, ce cru 2025 arriverait presque à me faire oublier l'époque dorée de Dublin, celle où je pouvais encore enchaîner douze heures de taf avec cinq heures au bar. Déjà, il y a le choix de la proximité qui a été fait pour cette nouvelle destination, et qui méritait d'être applaudi avant même le coup d'envoi. Pas besoin de prendre l'avion pour jouer un WPO : mine de rien, c'est une petite révolution, et cela répondait à des critiques que plusieurs potes me faisaient depuis des années. Ensuite, il y a les lieux proprement dits : de la calme (mais resplendissante) ville d'Aix-les-Bains, je ne connaissais que le lac, où je me rends quasiment chaque été. Comment ai-je pu passer à côté d'un tel joyau, classé aux monuments historiques ? C'est génial de pouvoir encore être surpris, après tout ce temps. Enfin, et c'est le plus important : l'organisation et les équipes avec lesquelles nous avons travaillé, FiveBet et le Casino Grand Cercle, aussi professionnelles que bienveillantes. Le tout a formé un cocktail détonnant, qui répondait semble-t-il à vos attentes. Vraiment, je n'ai qu'un regret : ne plus être assez jeune et casse-cou - snif – pour véritablement profiter de ce qui fait la vraie beauté d'un WPO, c'est-à-dire tout ce qui se passe en dehors des salles de poker.

Les derniers vainqueurs du WPO Aix-les-Bains

Tard dimanche soir, tandis que l'équipe de reportage charbonnait pour produire les derniers articles sur le Main Event, les ultimes trophées "annexes" du festival étaient distribués. Tapis_Volant vous a déjà causé du vainqueur du High Roller hier. Il nous en reste encore trois autres à célébrer, avant de définitivement refermer le chapitre du WPO Aix-les-Bains.

Monster Stack : Gabriel Drobecq prend sa revanche

1 000 inscriptions tout pile pour le Monster Stack à 300 € l'entrée : c'est du jamais vu pour un tournoi annexe du WPO ! Pour vous donner un ordre d'idée, il y a dix ans, le tournoi principal du festival n'avait encore jamais atteint une taille à quatre chiffres... (Ce fut le cas à partir de 2016 et sur toutes les éditions qui ont suivi). Précisons, en plus, que le Monster Stack aurait pu faire encore plus fort, si on avait eu plus de place. Avec la concurrence du Day 2 du Main Event (qui mobilisait encore des dizaines de tables samedi), la décision, douloureuse, a dû être prise de "capper" le MS à mille inscriptions, pas une de plus.

Qu'importe. 36 heures et 999 éliminations plus tard, on connaissait le vainqueur. On vous avait déjà parlé de lui au cours de la semaine... mais c'était dans le rôle du challengeur malheureux : Gabriel Drobecq s'était en effet incliné en heads-up du tournoi Bounty ITM face à Vincent Comesse. Dimanche soir, Drobecq n'a pas loupé sa seconde chance, ayant le dernier mot sur Arnaud Braslawki aux alentours de deux heures du matin. C'est la première victoire live de celui qui semble être un habitué du Casino Grand Cercle : si l'on en croit Hendon Mob, ses quatre résultats précédents ont tous été signés à Aix-les-Bains au cours des trois dernières années. Ils sont aujourd'hui éclipsés par un sacre pesant 40 230 €. Le deuxième plus gros gain de WPO en dehors du Main Event, juste derrière le High Roller ! - Benjo

Sunday Mystery : Peyre gagne (encore)

Sa première victoire en live était déjà frappée du sceau du W rouge. Vainqueur d'un Hyper Turbo au petit buy-in de 60 € sur le SISMIX Lloret de Mar en 2019, Tristan Peyre a fait du chemin depuis, sillonnant les tournois français entre 100 et 600 € l'entrée, de Gujan à Paris en passant par Pornic, La Grande-Motte ou Aix-en-Provence.

Vainqueur début juillet dans la capitale du Peloton 300 du Grand Prix Parions Sport pour 10 700 €, le Bordelais a amélioré ce high score pour repartir du Sunday Mystery plus riche de 11 520 €, sans compter les primes qu'il n'a pas manqué de collectionner sur son chemin. Une victoire acquise de haute lutte bien après le sacre de Jérémy Cauchard sur le Main Event, après avoir bataillé au milieu d'un field colossal de 781 entrants. Même lors du dernier SISMIX, vous n'étiez pas autant pour cette ultime sauterie dominicale ! Coup de chapeau également à William Monteiro, 13ᵉ de ce tournoi pour 1 290 €, et qui a eu la main chaude pour tirer l'enveloppe mystère à 10 000 €. - Flegmatic

Tout le monde a le droit à une dernière chance

Décidément, votre engouement a fait plaisir à voir tout au long de ce premier WPO français, en particulier le week-end. Après un Monster Stack record, le tournoi de la dernière bullet, le bien nommé Last Chance, a affiché un beau score de 400 joueurs tout rond. Il y avait ainsi un joli chèque de 8 620 € à aller chercher, et il est revenu à Alexandre Luscher, qui a posé pour l'ultime winner picture du festival à 4 heures 30 du matin très précises. (Remercions au passage l'équipe d'arbitrage, qui s'est acquittée de la tâche en l'absence de nos photographes, parties se reposer depuis quelques heures déjà).

Un premier titre live en forme de prix de la combativité pour ce régulier des casinos de l'est de la France (Annecy, Aix-les-Bains, Divonne, Annemasse), qui avait perdu pas moins de cinq heads-up depuis janvier 2023. Cette fois-ci, c'est bien lui qui referme le ban de ce premier WPO français, se permettant de battre pour finir l'expérimenté Bruno 'sburnoz' Hénisse, ancien candidat Top Shark, qui venait de poser sur la photo de son pote Kevin Bourrier, vainqueur du Rodéo. Un dernier grand bravo à tous pour vos perfs tout au long de cette semaine de folie ! - Flegmatic

Tous les vainqueurs des Side Events

L'amateur Dylan Da Silva Araujo remporte 42 560 € sur le tournoi le plus relevé du festival
High-Roller 1 000 € 

Amateur éclairé, qui bosse dans les ressources humaines du côté de Genève, Dylan Da Silva Araujo commence à prendre de bonnes habitudes du côté d'Aix-les-Bains. L'an dernier, il réalisait son plus gros score ever sur un side event organisé par la concurrence : 26 099 €. Cette année, Dylan récidive sur ce qui était peut-être le tournoi le plus dur du WPO, le High-Roller à 1 000 €, prenant le dessus sur un field sharky de 214 entrées, sa meilleure performance à ce jour pour un gain de 42 560 €, après une table finale intense qu'il a partagée avec Cécile Ticherfatine et Christopher Marcadet. 

Venu en voisin avec six potes pour sa première sur un event Winamax, Dylan a réussi l'exploit d'enchaîner un gros deep run sur le Main Event (53ᵉ sur 2 566) avec le late reg du High-Roller sur lequel ses potes l'attendaient. "Je suis arrivé au level 11, avec 35 blindes pour démarrer. Un stack OK pour jouer malgré un field beaucoup plus reggish que les High Roller que je joue habituellement sur les autres circuits, à cause du format 6-max qui attire plus de joueurs réguliers." Dylan estime que le poker est un peu son deuxième métier, avec le temps qu'il consacre à sa passion, et est conscient des progrès accomplis depuis quelques mois. "J'ai beaucoup bossé le jeu, j'aime ça, et j'ai l'impression de jouer mon meilleur poker depuis les perfs récentes."

Parmi les beaux souvenirs qu'il aimerait garder de ce WPO, un Day 2 du Main Event passé à la table de Davidi Kitai, avec lequel il a "un peu boxé" mais surtout "bien sympathisé", et plusieurs heures avec Julien Sitbon sur le High Roller. "À la pré-bulle, on est tous les deux en train de tank, moi je tank avec top paire top kicker et lui tank pour voir si quelqu'un bust parce qu'il est en BvB et qu'il a l'intention de tout mettre. Il me regarde, me fait un clin d'œil. J'ai bien tank huit minutes, il m'a souri et a dit 'Lui, je l'aime bien, je ne vais pas le time.""

Malgré tous ces beaux deep runs, Dylan a trouvé le temps pour profiter un peu, comme après le Day 1 du Main, où il s'est retrouvé dans la boîte locale à célébrer l'anniversaire d'un de ses potes, quelques heures avant la reprise du Day 2. Conclue sur un happy end, cette semaine entre potes lui restera à jamais gravée en mémoire, et s'il commence à oublier, il lui suffira de regarder dans sa penderie cette chemise Winamax pour se remémorer l'événement. "On a tous fait l'argent sur le High Roller (NDLR : son pote Filippo est passé tout près de la TF) et on avait une sorte de pari, celui qui irait le plus loin dans le tournoi devait porter la chemise en cas de table finale." 

WPO Aix-les-Bains 2025 - High Roller 1 000 €
214 entrées - Prizepool 184 896 €

Place	Nom	Prix
1	Dylan Da Silva Araujo	42 560 €
2	Eric Eklu Koffi	30 450 €
3	Lou Berthault	21 750 €
4	Vlad Eskenasy	15 530 €
5	Christopher Marcadet	11 100 €
6	Cécile Ticherfatine	7 920 €
7	Mathieu Granjon	5 666 €

Tous les vainqueurs des Side Events

Chipleader à l'entame de la TF, le Suisse Mirand Murseli bute sur la dernière marche (92 000 €)

Disputer un heads-up contre Jérémy Cauchard sur un événement Winamax, c'est un peu comme escalader l'Alpe d'Huez. Vous vous sentez tout petit face à la montagne qui vous attend, vous la regardez d'en bas, hésitant avant de vous lancer dans les 21 virages qui vous attendent. Mais Mirand Murseli, joueur récréatif mais expérimenté, qui tape le carton sur des side events EPT à Prague, Barcelone ou Monaco depuis quatre ans avec quelques beaux résultats, avait une occasion en or d'accrocher un premier titre à son palmarès. Avec un imposant chiplead au départ de la table finale, qu'il a réussi à maintenir jusqu'à 3 left. 

Jusqu'au coup-clef de cette longue période de trois heures à 3 joueurs restants, où Jérémy décide de joueur son As-Dame en sous-marin et prend max value avec top paire contre une top paire inférieure. Et déloge ainsi Mirand du fauteuil de chipleader.

Après l'élimination de Nassim Rais sur la troisième marche du podium, le heads-up pouvait commencer entre les deux derniers protagonistes de ce WPO Aix-les-Bains, avec un net avantage pour le vainqueur du WiPT 2024. Mirand inverse la tendance sur une confrontation à tapis avec As-10 suité contre As-7 suité. Puis, il se fait grignoter par son adversaire sur plusieurs petits coups post-flop, avant que n'intervienne le deuxième coup important du heads-up. 

Sur un flop 6Q9, les tapis volent entre les deux joueurs. 

Jérémy Cauchard est bien devant avec son Q9 pour deux paires floppées...

... mais Mirand Murselli est en embuscade avec son AJ qui peut encore finir en couleur. 

Un K ajoute quelques outs supplémentaires au joueur helvète qui rate sa balle de match sur la rivière. 

Crippled après ce coup, Mirand cède quelques minutes plus tard, avec Dame-4 contre Roi-7 à tapis preflop, son opposant conservant son avantage sur le board pour s'offrir sa deuxième grande victoire sur un event Winamax, une performance qui mérite un paquet de superlatifs. 

Beau joueur, Mirand préférait relativiser après ce heads-up perdu. "C'est magnifique, initialement, je ne devais pas venir jouer ce tournoi, et je me retrouve à passer le Day 1, le Day 2, être chipleader en TF, et finir runner-up. Finir 2ᵉ d'un événement à plus de 2 500 joueurs, c'est juste magique !"

"Je suis un joueur principalement dans la retenue, je ne pense pas trop aux coups passés", lâchait-il au moment d'évoquer les moments marquants de son tournoi pour notre bio pré-table finale. En décidant d'oublier - momentanément - les grosses rencontres qui lui avaient permis de monter ce stack, comme ce strike avec les As contre As-Roi et As-Dame, Mirand faisait table rase du passé pour penser à la prochaine main, "comme un top", oserait-on dire. Restaurateur du côté de Genêve, il joue pour le plaisir, un plaisir auquel il consacre un beau budget, et où il estime avoir encore beaucoup de progrès à faire. On a d'ailleurs vu sur le stream qu'il subsistait quelques lacunes techniques à son jeu, que Flavien et PonceP ont tenté d'analyser pendant la table finale. 

Quand beaucoup de joueurs sont venus à Aix-les-Bains spécifiquement pour le format 6-max, l'helvète le découvrait pour la première fois : "Je suis plus un habitué du format full ring, sur les tournois que je joue. Je découvrais les dynamiques et je me suis adapté de jour en jour et d'heures en heures au format et aux joueurs que je croisais à table. C'est un format qui me va bien, avec mon style de jeu agressif."

La tête sur les épaules, Mirand Murseli n'a pas l'intention d'aller flamber son gain de 92 000 € acquis de haute lutte sur ce WPO Aix-les-Bains, mais va s'offrir des vacances bien méritées, "mais pas loin", parce qu'il a une peur bleue de l'avion.

Pour sa première venue sur l'un de nos festivals, Jade Delcourt s'adjuge son premier titre live
Ladies 100 €

Pour Jade Delcourt, ce WPO d’Aix-les-Bains était avant tout une première. Premier festival live Winamax, premier gros tournoi, premier Ladies, et... premier trophée ! Six ans après s'être intéressée au poker, via des vidéos de cash-game sur Youtube, la Parisienne aime aujourd'hui tous les formats, avec une préférence pour l'Expresso. Après avoir testé le live via les tables de CG de la place de Clichy, elle se frottait cette semaine à son premier festival live.

"Quand j'ai vu que c'était en France, je me suis dit, 'C'est le moment d'y aller !' Je n'avais pas envie d'avoir de regrets." Pour sa grande première, le programme était simple : ce sera le Ladies, avec le trophée dans le viseur. "Avant d'entrer dans la salle, j'ai vu le trophée, j'ai dit 'Celui-là, il est pour moi !' Et à la base, si j'ai joué ce tournoi, c'est parce que je pensais qu'il y aurait moins d'inscrits que sur les autres tournois. C'était très plaisant finalement, et le niveau était très bon. Une très belle surprise." Effectivement, il y avait moins de monde sur ce tournoi Ladies que sur le reste du programme, mais avec 116 inscrites, ce fut tout de même une édition record !

Ironie du sort, le tournoi de Jade a commencé par une élimination express, à peine trente minutes après s'être installée. Mais pas de place pour le doute : Jade s'offre le re-entry et repart immédiatement au combat, avec un état d'esprit neuf. Sa patience et sa lucidité feront la différence.

Car ce Ladies, elle ne l’a pas gagné grâce à un énorme tapis ou à une succession de coups d’éclats. Non : Jade a vécu presque tout son tournoi avec un stack avoisinant les 10/15 blindes. Une zone inconfortable pour beaucoup, mais pas pour elle. "J'ai l'habitude de jouer avec si peu de blindes, comme je joue essentiellement en Expresso aujourd'hui. Je suis juste restée focus du début à la fin. Pour te dire, je n’ai pas regardé les payouts" confie-t-elle. Une détermination sans faille qui va lui permettre d'arriver jusqu'en table finale avec, là encore, seulement 10 blindes.

La suite, c’est une partition parfaitement maîtrisée. Deux éliminations décisives, dont celle de la joueuse qui avait entamé cette finale en tant que chipleadeuse, et une phase 4-handed qui lui rappelle immédiatement son terrain de jeu favori. Moins d’adversaires, plus d’espace pour manœuvrer, Jade se sent à l’aise. Jusqu’à ce heads-up final, abordé avec 75 % des jetons, qu'elle finira par plier... en trois petites mains.

Premier festival, premier tournoi live, premier trophée : le timing est parfait. Une expérience que Jade ne risque pas d’oublier. "Le lieu était magnifique, et ça m’a fait tellement plaisir de voir autant de passionnés réunis autour de ce jeu qu'on adore. J’ai même croisé Gus Hansen, l’un des joueurs qui m’a donné envie de jouer au poker sur les vidéos que je regardais, et Pierre Calamusa aussi… C’était de très beaux moments. Merci pour tout !" 

WPO Aix-les-Bains 2025 - Ladies 100 €
116 entrées - Prizepool 8 909 €

Place	Nom	Prix
1	Jade Delcourt	2 200 €
2	Marylin Dewez	1 580 €
3	Cristina Arnoso	1 130 €
4	Virginie Mailleret-Michel	800 €
5	Maéva Nerrière	570 €
6	Marjorie Descamps	410 €
7	Aurélie Rodriguez	310 €

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