"C'est mon rêve, de gagner ce tournoi. J'y pense tous les jours." (Aurélien Guiglini)
"Je le jouerai toute ma vie." (Adrien Delmas)
"Quand j'étais encore un amateur, je ne pensais qu'à ça : le disputer un jour." (Sylvain Loosli)
"Si je pouvais faire une perf' sur celui-là, cela m'assurerait de voir mon contrat renouvelé." (Pierre Calamusa)
"On ne gagne jamais, mais c'est quand même le tournoi que l'on préfère." (Les mecs de la FNL)
Mais de quel tournois parlent-ils ? Du Main Event des WSOP ? Non. D'un EPT ? Non plus ! Du WPO Dublin, alors ? Du tout. Ce tournoi qu'ils chérissent et attendent toute l'année, il s'agit bien entendu du Winamax Beer Pong Open.
96 équipes ont pris part jeudi soir à l'édition 2018 de ce que beaucoup appellent "Le vrai Main Event du WPO". Pas mal d'habitués, quelques anciens vainqueurs, pas mal de costumes, des pros du poker, des amateurs de bière, des pros de la bière, aussi. Une ambiance survoltée, six tours de jeu à franchir, des cordes vocales qui se sont fait mal, des foies qui ne s'en remettront jamais vraiment. Le Winamax Beer Pong Open, c'est à la fois quelque chose de totalement débile et de tout à fait sérieux. Même à la fin d'un tournoi de poker, on n'observe pas autant de visages aussi concentrés au moment de lancer, aussi libérés au moment de réussir leur tir, et aussi déçus au moment de se faire éliminer. La fièvre, la fureur, des décibels et de la sueur.
Qu'est-ce qui explique un tel engouement ? Pourquoi des adultes, a priori responsables, se transforment t-ils en animaux de foire doublés de compétiteurs acharnés une fois la balle de ping pong en main ? Posons la question à Harper : un grand connaisseur du sujet, ayant animé toutes les éditions passées du WBPO avant de... remporter la dernière en date !... accompagné de son binôme dans la vie comme dans la bière, j'ai nommé Gaëlle Baumann. Sans surprise, le responsable de Winamax TV à beaucoup d'explications à proposer.
Et sinon Harper, entre gagner un tournoi de poker et un tournoi de beer-pong, c'est quoi le mieux ? "Franchement, sans vouloir en rajouter, il y a une émotion sportive véritable. Avec tout le bordel autour en finale, les chants... Et avec Gaëlle, on s'est réveillés avec une énorme banane ! Dans les couloirs, on nous félicite comme si on avait gagné le Main Event ! [rires]"
On peut imaginer que notre duo s'est réveillé, aussi, avec une belle gueule de bois. "Ah oui, quand même. Assez horrible. Je croyais qu'il y avait un pichet de bière servi pour chaque match. En fait, c'était un pichet par équipe ! Et je tournais au whisky entre les matchs." Des conditions extrêmes qui n'ont pas empêché Gaëlle et Harper de battre plusieurs équipes de marque : rarement on avait vu autant de "têtes de série" en fin d'un WBPO : la fameuse doublette Webmaster/Super Caddy du ClubPoker, les couvreurs Steven et Grégoire, et même deux équipes internationales : la Team Espagne d'Alex et Willo, et la Team UK/Portugal de Will et Luis. En finale, face à un duo venu de La Réunion, le couple a terminé le travail alors qu'il leur restait encore trois gobelets. "Avant ça, on a eu un moment très tendu en huitièmes de finale, quand il nous restait un gobelet contre trois. Ils ont eu dix balles de match !" Un équivalent poker de l'expression "a chip and a chair" ?
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