Winamax Club Trophy - Fin du Day 1

Six heures de jeu au compteur, une ambiance détendue mais studieuse, des sourires autour des tables… et surtout 51 joueurs qui n’ont pas fait le déplacement pour enfiler des perles. Ce samedi soir, ils ont décroché leur ticket pour le Day 2. Dès 10h00 ce dimanche, les 23 qualifiés du Main A et les 28 du Main B reviendront croiser le fer. Objectif : franchir la bulle, viser le package Platinum réservé au vainqueur, et surtout mettre la main sur le Graal du week-end : le titre de Champion de France des clubs de poker !

Maint Event A : 23 survivants

À l'heure de fourrer les jetons au fond du sac, celui qui les possède en plus grosse quantité sur le Day 1 s'appelle Dani. Après avoir enchaîné, un 3-barrel bluff, passé un 70 un 30 crucial, il a également bénéficié d'une largesse d'agression d'un de ses adversaires : "Je me suis fait relancer deux fois le pot river quand j'avais brelan." Pour sa deuxième participation au Winamax Club Trophy, il a reconstitué le même binôme avec son pote Kevin avec qui il avait déjà partagé le voyage il y a deux ans. Avec 407 000 jetons, à 23 joueurs restants, il est en bonne position pour aller chercher le package prévu en haut du prizepool individuel, et rapporter quelques précieux points à son tapis.

EDIT : Alors que nous pensions tenir notre chipleader, une information dans l'oreillette nous indique que ce dernier aurait changé lors de la dernière main de la journée au profit du membre de DL Poker Demir. Comptez sur nous pour enquêter dès demain et faire un peu plus connaissances avec ce monsieur

Main Event B : 25 survivants

Sur le Main Event B, il y en a un qui voit les choses en grand. 313 000 jetons au compteur, une confiance tranquille et un large sourire : Serge a tout d’un boss. Représentant du Breizh Poker Club de Lorient, ce patron en gestion immobilière basé à Lorient n’a pas fait dans la demi-mesure. “J’ai eu du jeu”, glisse-t-il, faussement modeste. C’est son fils qui l’a initié au poker il y a douze ans. Depuis, il joue surtout en live, faute de temps pour grind online : “Je joue le lundi soir au club et parfois sur notre Ligue, mais pas plus.” 

Ce week-end, il dispute son deuxième Club Trophy. Le premier ? Il s’en souvient à peine. Celui-ci, en revanche, risque de laisser une autre empreinte : “L’ambiance, l’orga, l’hôtel, l’encadrement… franchement, je suis bluffé.” Quant à la stratégie pour demain ? Simple et efficace : “Essayer d’aller au bout”. Et pendant que les qualifiés rechargeront les batteries cette nuit, les autres pourront se rabattre dès dimanche sur deux Side Events et une ribambelle de Sit&Go pour finir le week-end en beauté. Mais pour l’heure, il est temps de lever le pied et d'aller trinquer ! Bon samedi soir à tous, et vivement demain !
 

Ils en ont rêvé pendant des années. Souvent frôlé... mais jamais décroché. Cette fois, c’est la bonne : Nathalie et Hervé participent ce week-end à leur tout premier Winamax Club Trophy. Un rendez-vous qu’ils ont longtemps regardé de loin, frustrés de finir inlassablement deuxièmes des qualifs de leur club. Jusqu’à cette saison, où le sort a enfin tourné.

Et pour Nathalie, cette participation a une saveur encore plus particulière. Il y a un an à peine, elle disputait son tout premier festival live Winamax, la Grande Finale du WiPT à Paris, après une qualification via son club. Aujourd’hui, elle est là, aux côtés de son mari, tous les deux encore en lice dans le Main Event - lui dans le Day A, elle dans le B - et surtout parmi les dix duos à n’avoir toujours pas perdu un seul membre. Une aventure à deux, comme une belle revanche.

Car son histoire avec le poker ne date pas d’hier. Tout a commencé en 2009, sur un tournoi Ladies à Bandol. La passion est née instantanément, même si la trajectoire n’a pas été linéaire. De 2014 à 2016, Nathalie fait une pause. Et lorsqu’elle reprend, le choc est rude : “je me suis dit : 'wow, le poker, il a changé', c’est beaucoup plus dur maintenant”. Mais elle s’accroche. Depuis 2017, elle est une figure de La Ciotat Poker Club. Et depuis l’année dernière, contrainte d’arrêter de travailler pour raisons de santé, elle consacre davantage de temps au poker online. “Je joue des MTTs, je m’accroche, mais c’est dur. Le niveau est vraiment relevé sur Winamax.” Pourtant, la voilà au Club Trophy, plus motivée que jamais, et avec Henri à ses côtés. Parce que le poker, c’est aussi ça : des cartes, des émotions… et de belles histoires à deux.

La journée avance à grands pas avec une fin qui pointe déjà le bout de son nez. Sur les 109 joueurs présents au coup d'envoi, il n'en reste plus que 54. La structure relativement turbo emporte tout avec elle, les binômes, les jetons et les espoirs. Mais tel le roseau de La Fontaine, certains courbent l'échine, pliant sans rompre. C'est le cas de Sébastien qui se débat tant bien que mal avec une quinzaine de blindes devant lui, tandis que son partenaire Damien a déjà déserté la salle.

Ces deux-là n'ont pas attendu de connaître le poker pour bien s'entendre. Amis depuis plus de trente ans, les compères ont par la suite découvert le jeu qu'ils ont pratiqué pendant plus de vingt ans dans leur coin, avant de faire leurs premiers pas en club l'an passé. Un chemin qui va à l'inverse de la majorité des joueurs, qui passent généralement par les clubs pour découvrir et progresser, avant de se lancer "à leur compte".

"C'est des amis qui s'occupent du club. L'année dernière, il manquait d'adhérants, et l'asso menaçait de mettre la clé sous la porte. Je voyais le cœur qu'ils y mettaient, alors j'ai eu envie de les aider" explique Sébastien. Avec son pote Damien, les voilà qui s'enrôlent dans les rangs du Corsica Poker Club. Un an plus tard, ils sont dans la capitale pour défendre le mythique honneur corse.  

Isabelle, c’est un peu la maman du poker. Née à La Rochelle, cette assistance maternelle n’est pas qu’une pro des biberons, mais aussi une véritable passionnée de cartes. Membre de la LRP (Ligue Rochellaise de Poker) depuis 2016 et vice-présidente de l’association, elle sait parfaitement jongler entre ses journées bien remplies et ses sessions poker. Le mercredi soir, c’est direction le club pour des parties endiablées, et de temps en temps, un petit tour sur Winamax quand la fatigue ne la freine pas. Isabelle aime la rapidité, les Sit&Go et les Expresso, des formats dans lesquels chaque décision compte et où elle peut s’amuser sans y passer toute la soirée.

Mais cette année, Isabelle a franchi un nouveau cap : son premier festival live Winamax. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour se faire remarquer. Assise devant un stack impressionnant de 245 000 jetons, elle rayonne... mais ce n’est pas juste pour ça qu’elle adore l’ambiance. “Tout le monde rigole, on est détendus, et l’organisation est juste top. On a été accueillis comme des rois”, confie-t-elle. Pas question de se contenter de la simple participation, elle vise haut. “Objectif ? Day 2, puis la TF, et pourquoi pas la victoire !” Avec un sourire contagieux et un tapis qui parle, Isabelle montre qu’elle n’est pas là pour enfiler des perles. Vous êtes prévenus !

Pendant que les survivants du Main Event poursuivent leur quête de gloire dans la salle principale, une autre bataille se prépare… à quelques mètres de là. Moins de jetons, mais tout autant de tension : le Face The Pros fait son retour, et cette fois, c’est sur iPad que tout se joue. Le décor est simple : vous, un écran, et en face… Pierre Calamusa et Kool Shen, l’air décontracté, mais les réflexes toujours aussi affûtés. On peut aussi affronter des membres du staff Winamax dont on vous laissera juger du niveau.

218 joueurs amateurs se sont présentés ce samedi au Pullman Montparnasse pour tenter l’impossible. Et parce qu’un événement sans ambiance, c’est comme une relance sans continuation bet, Moundir est bien là pour électriser la salle. Rires, piques, esprit de compétition et mauvaise foi bien placée : tout y est. À peine éliminé du Main ? Pas grave. Ici, c’est le moment de se refaire ou de se faire humilier proprement par un pro avec le sourire.