Winamax
   

3 300 joueurs franchissent le Day 1C

- 11 juillet 2017 - Par PonceP

Top 10

1. Jérôme Brion (France) 247 900
2. Rudolph Sawa (USA) 238 600
3. Carl Carodenuto (USA) 237 800
4. Eric Nathan (USA) 228 500
5. David Mock (USA) 228 500
6. Daniel Barry (USA) 224 500
7. Jason Mann (Canada) 223 600
8. David Toneman (USA) 221 300
9. Adam Levy (USA) 220 700
10. Natasha Mercier (USA) 218 400

Start

70 Français et un Belge

1. Jérôme Brion 247 900
14. Thi Nguyen 215 000
39. Remi Castaignon 189 600
88. Sonny Franco 160 300
89. Mesbah Guerfi 160 300 
90. Benjamin Chalot 160 000
188. Victor Choupeaux 133 500
221. Giuseppe Zarbo 126 400
251. Jeremie Sarda 123 300
262. Ivan Emanuely 122 500


291. Sebastien Comel 119 300
360. Adrien Allain 112 000
398. Clément Richez 108 300
501. Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 101 000
512. Romain Nardin 100 500
551. Benjamin Ane 97 300
654. Benjamin Pollak 91 900
688. Jeremy Saderne 90 300
690. Yorane Kérignard 90 300
700. Nicolas Le Floch 90 000

727. Julien Martini 88 600
1017. François Pelletant 77 200
1046. Davidi Kitai (Team Pro Winamax) 76 300
1048. Ronan Monfort 76 200
1167. Nicolas Cardyn (Vainqueur KING5) 71 300
1297. Maxime Chillaud 67 500
1299. Alexandre Fradin 67 400
1309. Yann Brosolo 67 000
1317. Adrien Favrefelix 66 700
1342. Estelle Denis (WIP Winamax) 65 800

1353. Martial Blangenwitsch 65 600
1423. Lianmin Bai 63 600
1438. Joseph Carlino 63 100
1441. Karim Lehoussine 63 000
1446. Jonathan Therme 62 800
1447. Julien Jolivet (Vainqueur KING5) 62 800
1467. Laurent Patroni 62 400
1476. Fabien Perrot 62 100
1497. Edouard Mignotbonnefous 61 600
1499. Pierre Husson 61 500
1527. Vincent Dupuy 60 800

1530. Freddy Caisson 60 700
1539. Guillaume Dupuy 60 400
1560. Jacques Guenni 60 000
1624. Edouard Echinard 58 200
1696. David Benyamine 56 100
1714. Patrick Sacrispeyre 55 700
1721. Victor "Tapis Volant" Saumont 55 500
1734. Sulaiman Sesay (Vainqueur KING5) 55 300
1754. Antonin Teisseire 55 000


1771. Daniel Nguyen 54 400
1794. Laurent Benhayoun 53 500
1993. Aladin Reskallah (Team Pro Winamax) 48 600
2162. Jean Montury 44 000
2215. Raymond Domenech (WIP Winamax) 42 400
2334. Remy Biechel 39 500
2368. Alexandre Réard 38 500
2581. Jean-François Rial 32 100
2620. Adrien Delmas 31 100
2688. Jean Fabre 29 300


2725. Dimitri Joubert 28 400
2810. Alexandre Viard 26 000
2958. Aurélie Réard 21 800
2990. Brice Cournut (Qualifié Winamax) 20 500
3002. Alexandre Luneau (Team Pro Winamax) 20 000
3066. Jean-Pierre Besançon 17 000
3069. Bruno Fitoussi 16 900
3070. Romain Lewis (Team Pro Winamax) 16 900
3141. Timothée Marlin 14 200
3225. Philippe Ktorza 8 600

3254. Bertrand Grospellier 5 300

GameOn

Le reste du field (sélection)

38. Andre Akkari (Brésil) 189 900
217. Brian Rast (USA) 126 900
239. Nicolas Chouity (Liban) 125 000
246. John Monnette 123 800
268. Dominik Panka (Pologne) 122 000
396. Scotty Nguyen (USA) 108 400
469. Robert Mizrachi 103 200
526. Joseph Cheong (USA) 99 400
556. Matt Affleck (USA) 97 200
561. Salvatore Bonaneva (Italie) 96 600

713. Sofia Lovgren (Suède) 89 500
762. Phil Hellmuth (USA) 87 400
819. Max Silver (GB) 85 300
842. Dong Kim (USA) 84 300
1140. Antonio Esfandiari (USA) 72 100
1171. Phil Galfond (USA)  71 300
1220. Farah Galfond (USA) 69 900
1525. Paul Volpe (USA) 60 900
1591. Chino Rheem (USA) 59 200
1700. Chris Ferguson (USA) 56 100

1720. Jake Cody (GB) 55 600
2115. Men Nguyen (USA) 45 000
2122. JC Tran (USA) 44 900
2800. Daniel Negreanu (Canada) 26 200
2830. Chance Kornuth (USA) 25 600
3197. Maria Ho (USA) 11 100

Tableau de bord
3 300 joueurs franchissent le Day 1C (sur 4262 au départ)
Taux d'éliminations : 22.6%
Blindes au Day 2 : 300/600 ante 100
Tapis moyen : 64 575

A la pêche aux histoires

- 11 juillet 2017 - Par Flegmatic

Fin d'un Day 1C historique
Le Main Event dépasse les 7000 inscrits pour la première fois depuis 2010
Au milieu de l'océan de joueurs, les histoires abondent


Océan de tables
Troisième et dernière journée de départ du Main Event des World Series of Poker, le Day 1C est traditionnellement le "flight" le plus chargé de l'été au sein du Centre de Convention du casino Rio. En conséquence, cette journée est submergée par des chiffres de toutes sortes. Des ordres de grandeur tendant de traduire le raz-de-marée débutant dès onze heures du matin. 4 : le nombre de salles, toutes plus gigantesques les unes que les autres, réquisitionnées à capacité. 4262 : le nombre total de joueurs assis simultanément aux tables (dont un quart environ pour qui la partie s'arrêtera dès ce premier tour). 7221 : l'affluence totale à cette 48ème édition du Main Event, la troisième plus importante de l'histoire du plus beau et plus gros tournoi du monde. 67,9 millions de dollars : la dotation constituée par ces inscriptions, à raison de 10 000$ par tête de pipe. 1084 : le nombre de joueurs qui seront récompensés, avec des prix allant de 15 000$ (un min-cash et un bon souvenir) à 8,15 millions (la victoire et une vie changée à tout jamais).

Cette avalanche de chiffres obscurcit la vue. Dans la salle Amazon comme dans la salle Pavilion, l'océan de joueurs qui nous fait face floute les joueurs, qui ne forment plus qu'une masse informe. Mais pour qui prend la pleine de plonger dans cette mer de rêves balbutiants, de se rapprocher des petits poissons et des gros requins, la pêche aux histoires peut s'avérer miraculeuse.

Victor Saumont : un coverage en POV

Daniel Negreanu, Jason Mercier, et deux joueurs français aux visages reconnaissables (Jean Fabre et Giuseppe Zarbo) assis à la même table : pour n'importe quel "couvreur" travaillant pour un site francophone, un tel casting constitue un mini-jackpot, a fortiori au début du Main Event, où les joueurs connus sont éparpillés autour de centaines de tables. Un reporter chevronné comme Victor Saumont, au moment d'écrire son premier article, ne manquera pas de lui décerner le titre de "table de la mort", et passera une bonne partie de la journée à surveiller les gros coups et relances à tapis. Mais que ferait le même Victor Saumont si, au lieu de simplement regarder cette table et de raconter sur Internet ce qu'il s'y passe, il y prenait carrément place, pour tenter de battre ces joueurs qu'il a déjà tant observés au cours des dernières années ?

"Quand je suis arrivé dans l'Amazon Room et que j'ai vu qu'il n'y avait personne à la table sur laquelle je commençais le tournoi, je me suis dit que quelque chose clochait", raconte Victor. "Puis j'ai vu le panneau 'Rendez-vous sur le plateau télévisé' !" Victor venait de comprendre qu'il allait passer une bonne partie de la journée devant une multitude de caméras ne loupant aucun de ses gestes et diffusant la partie en quasi-direct sur Internet, ses cartes révélées à la vue du public.

Tapis Volant
Celui que l'on connaît au sein du milieu poker français comme "Tapis Volant" s'était rendu à Vegas l'été dernier en tant que touriste, sans reportage à effectuer. Une demi-finale au casino Golden Nugget lui avait procuré les fonds pour tenter une qualification pour le Main Event. Avance rapide une semaine plus tard : Victor atteignait la 257e place du Big One parmi 6737 joueurs. Après être passé une première fois devant la caméra, cette caméra qu'il a tenu devant Alexandre Luneau, Gus Hansen, Flavien Guénan, Ronan Monfort et tant d'autres, difficile de ne pas avoir envie de retenter l'expérience. Sans ticket satellite en poche mais avec le soutien financier de nombreux amis joueurs (et une très belle victoire fin juin, dans un Golden Nugget devenu son casino fétiche), Victor était de retour au Rio cette semaine. Et cette fois, les caméras étaient braquées sur lui dès la toute première main, casting VIP oblige.

"Au début, je n'étais pas content. Quand on s'inscrit au Main Event, on a plutôt envie de jouer contre huit riches amateurs qui ont de l'argent à perdre. Et là, je me prends Mercier et Negreanu direct, plus deux français compliqués à jouer." L'identité des adversaires de Victor n'était pas sa seule source d'inquiétude. "Les caméras, ça m'embête, je savais que j'allais être stressé. Je n'ai pas l'habitude d'être devant la caméra, avec tout le monde qui me regarde" Au final, Victor en sera le premier surpris : ce problème n'en fut pas un. "J'ai été dérangé cinq minutes, et après j'ai commencé à jouer. C'était une partie de poker comme les autres."

Daniel Negreanu - Victor Saumont
Même lorsqu'on exerce un métier qui nous place régulièrement en contact direct avec des joueurs comme Negreanu ou Mercier, rien ne s'approche d'une immersion de dix heures face à eux, avec un véritable enjeu - on a comme eux misé 10,000$ pour s'assoir ! Et au sortir d'une longue journée où absolument aucun des joueurs de cette table de la mort n'a été éliminé (la chose est rare), Victor pouvait se permettre un avis partiel. "En fait, j'ai presque envie de te dire qu'ils me décoivent un peu ! Ils ont joué un poker assez ABC dans l'ensemble. Ils sont sérrés. Negreanu, il est fidèle à sa réputation : il n'a jamais 3-bet préflop, et il n'a jamais manqué un flop. En revanche, derrière, il abandonnait beaucoup au flop ou au turn. Je lui ai pris plein de coups comme ça. Les mecs, on sent qu'ils jouent les cotes implicites, ils vont voir le plus possible de flops pour tenter de tout prendre à un joueur qui ne comprend pas trop le jeu, mais derrière ils ne prennent pas de risques."

On ne peut s'empêcher de se demander : est-ce que Daniel savait qui était Victor ? "C'est drôle... J'ai mis longtemps avant de lui parler, je ne voulais pas passer pour un fanboy. Puis à un moment, j'ai fait un commentaire sur ses vidéos de blog. Et là, direct il m'a parlé des miennes ! En expliquant qu'il avait 'fait 'ses devoirs'..." La chose sera confirmée quelques minutes plus tard, avec un moment qui restera sans doute gravé dans la mémoire de Victor : "Sur une main, j'hésite à envoyer un troisième barrel sur la rivière, et là il me sourit et me dit en français : "Allez, fais tapis ! Tapis volant ! Flying Carpet ! Ha ha !"

Reconnu par le plus connu des joueurs connus : si ce n'est pas la consécration, on ne sait pas ce qu'il vous faut.

Daniel - Victor
Même après fait face à Negreanu toute la journée en tant que joueur, le naturel revient vite au galop : Victor ne refuse pas la photo demandée par deux fans américaines


Si on offrait à Victor la possibilité de recommencer la journée, mais à une autre table, que ferait-il ? "Hé hé, je sais pas. C'était un bon kiff, quand même, de jouer contre eux." Une sorte de tournoi dans le tournoi, qui a vécu sa propre vie et où chacun a fait connaissance avec chacun. Victor termine en dessous de la moyenne, mais avec plus de jetons que la superstar qu'il affrontée toute la journée, ayant notamment jeté des grosses mains sur des pots disputés jusqu'à la rivière. De son côté, le franco-italien Giuseppe Zarbo sort grand vainqueur de cette table, avec plus de 120,000 jetons accumulés. Alors que le site de jeu en ligne 888 offrait 700$ aux joueurs acceptant de porter le logo devant les caméras, Zarbo a spontanément réclamé un logo Winamax, par pure sympathie. Joueur purement amateur (à Antibes, il est chef d'entreprise et père de famille), Zarbo s'est qualifié via un satellite au Rio (c'est le cas chaque année) et pratique un jeu radicalement différent de celui des gros pros assis autour de lui, avec un certain succès puisqu'il a fait l'argent sur ce Main Event chaque année entre 2011 et 2014.

"C'était le seul qui était vraiment imprévisible", commente Victor. "Tellement imprévisible que je me suis parfois surpris moi-même", renchérit Zarbo en rigolant. "Par exemple, il y a une main où j'envoie une énorme sauce à 11,000. J'avais plutôt prévu de mettre 5,500, mais je me suis retrouvé à mettre plus, je savais que mon adversaire ne prendrais jamais un tel risque, et je le couvrais..." Troisième et dernier français de cette aventure, Jean Fabre, que l'on avait découvert au sein de la Top Shark Academy, termine  le Day 1C avec un tapis en dessous de la moyenne, mais l'essentiel n'est pas là : lui aussi a kiffé le moment, et va pouvoir changer sa photo de profil Facebook dès ce soir. "Negreanu va remplacer Bruel !"

Victor Bagging
Fin d'un Day 1C VIP

Un Jérôme brillant

Jérôme Brion
Le probable chipleader du classement tricolore à la fin du Day 1C - et peut-être même du classement tout court, tous pays confondus  -, c'est le monsieur ci-dessus, assis devant ses belles piles de jetons, Jérôme Brion, avec 248 000 pions. "J'ai pris 50 000 avec un carré d'As, et j'ai gagné plusieurs autres pots de 50 000 aussi. Rien d'extraordinaire, je n'ai pas joué de pot de 100 000 non plus." Allons, Jérome point de fausse modestie, surtout quand ce tapis là devrait le placer, sinon dans le Top 10, au moins tout prêt. "J'ai quand même jeté une paire de Rois dès le début de journée. Je squeeze au bouton et je me fait New York back raise par un type qui envoie derrière 15 000 sur un flop 10-6-4. Au final, j'ai bien fait d'être patient, surtout que j'ai quand même eu une table super facile. C'est mon quatrième Main Event, et jusque là je n'avais jamais passé le Day 1 !" Voilà qui est désormais chose faite, avec un tapis qui peut même lui faire espérer bien mieux.

alex reard
Lui aussi aurait pu être très haut mais Alexandre Reard termine finalement à 38 500. "Je suis en tilt, j'ai perdu un coup pour être à 230 000, alors que j'étais devant," nous a confié un Parisien qui a pas mal swingué aujourd'hui. Même topo pour Julien Martini, qui termine à 88 600 après être tombé aussi bas que 7 000. "J'ai doublé une première fois en envoyant tout avec Dame-Valet sur Dame-Valet-2-8 contre deux As, et puis ensuite, beaucoup de resteals, de reshoves, de check/raises all-in, toujours sans showdown. C'est au moins mon quatrième Main Event, et c'est la première fois que je fais un Day 2." Décidement, cette journée est celle des premières.

La tigresse sort les griffes

thi nguyenC’est avec un large sourire que Thi N’Guyen a terminé la journée en rangeant 215 100 jetons dans son sac, de quoi la placer parmi les plus gros tapis du jour. On imagine alors que la joueuse d’Onpok a du remporter au moins 7 coins flips, deux 80/20 et coller quelques bad beats à droite à gauche… mais pas du tout. "Je n’ai gagné que des petits pots de 3000/4000 à chaque fois. Toute la journée." Du grind pur et dur comme en cash game, une discipline qui est plutôt sa spécialité. "Ah si, j’ai aussi gagné un pot de 25 000 avec une paire de Rois contre une paire de Dix, sur un baby board. Il m’a tout mis et je n’avais plus qu’à payer." Un peu plu tard, un joueur probablement trop fan de Davidi Kitai, annonce tapis avec Dame-Huit et Thi trouve un call facile avec As-Roi pour ajouter 12 000 jetons supplémentaires. On pourrait continuer comme ça pendant longtemps, tant elle a remporté de coups aujourd’hui. Après un été compliqué, Thi N’Guyen se verrait bien rattraper le temps perdu, grâce à ce tournoi. Désormais, il ne va pas falloir spew ce joli stack, et si elle arrive à ne pas connaître un retour de variance trop rapide, Thi peut faire des ravages dans ce Main Event.

Journée mitigée pour le Team W

Romain - Davidi - Aladin - Alex
Première également pour le benjamin du Team Winamax Romain Lewis, qui n'a pas eu la partie facile aujourd'hui, son stack n'ayant pratiquement jamais dépassé le tapis de départ. "Je suis content de ma journée en vrai !," a tout même conclu le Bordelais, après avoir empaqueté 16 900 jetons. Il en faut bien plus pour briser une motivation et une confiance que l'on sait sans failles. Constat similaire pour Alex Luneau, qui termine autour des 20 000, au terme d'une journée sans grandes émotions. C'est un peu mieux pour Aladin Reskallah et ses 48 000, notre Top Shark ayant navigué toute la journée au niveau du tapis de départ.

Il faut encore regarder vers Davidi Kitai pour trouver le meilleur bilan, avec 76 300 unités. Pourtant, la partie était loin d'être gagnée pour le Génie, tombé à 10 000 avant de remonter progressivement la pente. Kitbul peut remercier son porte-bonheur Caroline, qui a accouru dans le rail sitôt son futur mari en difficulté. C'est aussi ça l'amour. C'est en revanche déjà terminé pour Sylvain Loosli, victime d'un méchant setup, et Guillaume Diaz, qui a lâché ses 14 dernières blindes avec une paire de 4 contre les deux 5 de Jérémie Sarda. Comme l'an passé, on peut faire confiance à Volatile38 pour se refaire la cerise sur le Little One for One Drop.

Au moins 50 français franchissent le Day 1C

Cette liste est probablement loin d'être exhaustive : dès que le classement complet et officiel sera disponible, nous ne manquerons pas de publier un nouvel article présentant l'intégralité du field français.

Jérôme Brion 248 000
Thi N’Guyen 215 100
Sonny Franco 160 000
Victor Choupeaux 133 000
Giuseppe Zarbo 126 400
Jérémie Sarda 123 000
Sebastien Comel 119 000
Adrien Allain 112 000
Romain Nardin 100 500
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 101 000

Benjamin Ane 96 000
Benjamin Pollak 92 000
Yorane Kerignard 90 300
Jeremy Saderne 90 000
Julien Martini  88 600
Romain Nardin 82 000
Ronan Monfort 76 200
Maxime Chilaud 67 500
Yann Brosolo  67 000
Adrien Favrefelix  67 000

Martial Blangenwitsch 66 000
Estelle Denis (WIP Winamax) 65 800
Joseph Carlino 63 100
Julien Jolivet (Vainqueur KING5) 63 000
Karim Lehoussine 63 000
Fabien Perrot 62 200
Vincent Dupuy 60 800
Pierre Husson 60 000
Jacques Guenni 60 000
Alexandre Fradin 60 000

Édouard Échinard 60 000
Jonathan Therme 60 000
David Benyamine 56 100
Victor "Tapis Volant" Saumont 55 000
Sulaiman Sesay (Vainqueur KING5) 55 000
Rémy Biéchel 50 000
Aladin Reskallah (Team Winamax) 48 000
Jean Montury 44 000
Raymond Domenech (WIP Winamax) 42 000
Guillaume Dupuy 40 000

Alexandre Reard 38 500
Jean-François Rial 32 500
Adrien Delmas 31 100
Jean Fabre 29 300
Alexandre Luneau (Team Winamax) 20 000
Jean Pierre Besançon 17 000
Romain Lewis (Team Winamax) 16 900
Timothée Marlin 14 200
Philippe Ktorza 8 600
Bertrand "ElkY" Grospellier 5 000

Et Davidi Kitai (Team Winamax) 76 300

Gilbert Diaz OUT
Guillaume Diaz OUT
Moundir OUT
Sylvain Loosli OUT
Alban Juen (KING5) OUT
Benjamin Castaldi OUT

Laurent Polito : inconnu
Antonin Teisseire : inconnu
Patrick Sacrispeyre : inconnu
Nicolas Cardyn (KING5) : inconnu
Aurélie Réard : inconnu
Rémi Castaignon : inconnu

Tableau de bord
Environ 3200 joueurs franchissent le Day 1C (sur 4 262 au départ)
Blindes au Day 2 : 300/600 ante 100
Tapis moyen : 66 000

Tandis que les survivants du Day 1C profitent d'un jour de pause, nous retrouverons mardi les survivants des Day 1A et 1B. Ils sont au nombre de 2219 (le Rio sera une fois de plus plein !) parmi lesquels 38 français. Cliquez ici et ici pour consulter le listing.

Aladin + Tapis Volant
Un mec qui s'apelle Aladin sur un mec dont le pseudo est Tapis Volant. Des barres !

Benjo, Steven & Flegmatic

Level 5, c'est maintenant qu'on se requinque

- 11 juillet 2017 - Par Flegmatic

Blindes 250/500, ante 75

Main Event

Plus de huit millions de dollars pour le vainqueur !

Deux heures après l'annonce de la participation (7 221 inscrits, rappelons-le) est logiquement tombée celle de la réparition des prix. La dotation totale s'élève à presque 68 millions de dollars (pour être précis : 67 877 400 dollars). Elle sera splittée entre les 1084 joueurs les mieux classés, soit 15% du field. Il est probable que la bulle éclate dès la fin du Day 3, comme l'an passé. Voici un apérçu de l'échelle des gains :

Vainqueur : 8 150 000 $
Runner-up 4 700 000 $
3e : 3 500 000 $
4e : 2 600 000 $
5e : 2 000 000 $
6e : 1 675 000 $
7e : 1 425 000 $
8e : 1 200 000 $
9e : 1 000 000 $

10e : 825 001 $
20e : 263 532 $
50e : 145 733 $
100e : 53 247 $
200e : 46 096 $
300e : 35 267 $
500e : 24 867 $
750e : 18 693 $
1084e : 15 000 $
1085e : probablement une invitation pour le Main Event des WSOP 2018
1086e : que dalle, il peut aller se brosser
 

Back dans les bacs

Davidi kitai
Davidi Kitai pousse un ouf de soulagement, son stack a repris du poil de la bête grâce à quelques jolis coups. Tombé à 10 000 jetons, il trouve un double up avec une paire de Valets en mains, face à As-Valet. "Derrière je fais un bon hero call avec 5e paire, pour grimper à 27 000." Puis Davidi s’est essayé au limp, à hauteur de 400 (c’était le niveau précédent) avec AT. Le joueur en SB rajoute les 200 jetons nécessaire pour voir un flop tandis que le joueur en BB préfère check. Puis sur A73, Davidi propose un tout petit c-bet, comme il a l’habitude de faire : ce sera 550. Une mise qui va simplement effrayer le joueur en BB. La turn est un T, qui offre désormais deux paires au Belge. Son adversaire check, Davidi en profite alors pour envoyer des jetons au milieu, ce sera 2 200 cette fois. Mais surprise, il se fait check raise à 5 000. C’est payé, et c’est un J qui complète le board : "Et là, il me fait tapis, un gros overbet… son shove est horrible. J’ai tank un moment, je ne voulais pas voir brelan." Davidi a call et a découvert T7 chez le monsieur, pour deux paires qui se sont un peu emballées. Et hop, le revoila 50 000, comme à 11h, frais et pimpant. Une machine qui se remet en route toute seule, des jetons qui retournent à la maison, l’aventure du Belge est loin de se terminer prématurément. "Ils ne connaissent pas Dav’ je crois", me soufflait même Caroline sa future femme, solidement postée dans le rail.

Show must go on

esfandiari
Des caméras collées près d’une table dans l’Amazon, que se passe-t-il qui est là ? Céline Dion ? Et non, il ne s’agit que d’Antonio Esfandiari, qui s’est fait mettre à tapis par son voisin de gauche, sur un tableau 9K462. Les caméras n’ont rien manqué du temps de réflexion du magicien. Discussion, réflexion, observation de son adversaire, Antonio s’est même permis de mettre la main sur le cœur de son adversaire pour repérer le moindre battement de cœur suspect. Showtime quoi. Il finit par call, en posant ses jetons près de son adversaire, histoire de ne pas perdre trop de temps (c’est un dérivé du "coup de la veste"). "Bien joué" lui lance son adversaire, en tapotant la table puis en retournant JT. Antonio table KQ pour top paire, c’est la main gagnante : "Vous osez me bluffez alors !" "Pas du tout Antonio, c’était la première fois de la journée. Dommage pour moi."  Quel bonheur d’être une star souriante à ce jeu, tout le monde se livre et avec le sourire.

On ne vole pas Tapis

negreanu
Victor Saumont s’amuse toujours autant à la table de Daniel Negreanu et Jason Mercier, même si les caméras sont bien loin maintenant. Récemment, il a disputé un coup qui lui a surement ruiné un caleçon de plus, mais paraît-il que cela fait partie du jeu sur le Main Event. Après s’être fait agresser plusieurs fois par le joueur au bouton, lorsqu’il était de grosse blinde, Tapis Volant a décidé de changer de stratégie et de se faire un peu plus respecter. Il choisit donc de 3-bet ce petit voleur de blindes, de 1 100 à 3 300 avec J7. Un flop KT9 tombe et Victor continue son agression à hauteur de 4 200. Payé monsieur. La turn est un 3 qui lui ouvre maintenant un flush draw. Il mise 7 500 et son adversaire paye assez vite. La rivière est une doublette, un 9 et Victor n’ose pas placer le 3e barrel. Il check et son adversaire fait de même : "Hauteur valet" annonce tout penaud Victor, qui n’ose même pas retourner sa main. "Avec quoi ?" lui demande son adversaire. Victor a le sentiment de se faire humilier et n’ose pas retourner ses cartes… mais finalement, il ne fait pas l’erreur que tant de joueurs font (muck instantanément), et montre ses cartes. Son adversaire fait de même et Victor découvre... Valet-Huit chez le monsieur ! Split pot ! Allez ça ira pour cette fois, circulez.

Romain Lewis mystifié

"Je me suis fait bluffer dans le pot le plus important de mon tournoi." Voilà comment Romain Lewis a annoncé la triste nouvelle d'un gros coup perdu dans le Whatsapp du Team Winamax. Détaillons cela ensemble. "Je viens d'arriver à ma nouvelle table et j'ouvre à 1 200 avec deux As. UTG+2, un joueur à casquette de golf d'environ 45 ans flat, et c'est également payé par le cut-off et le bouton. Check around sur un flop 9-8-4 avec deux coeurs. Turn 2, tout le monde check jusqu'au bouton qui fait 2 300. Je paie et casquette de golf check/raise pour 8 500. Je suis le seul à suivre. La rivière est un 8, et il envoie un 16 000. J'ai 26 000 au total à ce moment là, et j'ai fini par tank fold. Il m'a montré 76. Grrrrrr.

Quand tu allais, ils revenaient

Ryan Riess
D’après nos calculs, ils sont 8 Champions du Monde a avoir pris part au Day 2C. Comme on est sympas et consciencieux, on vous livre la liste complète :
Ryan Riess (2013, photo ci-dessus)
Joe Cada (2009)
Johnny Chan (1987 et 1988)
Chris Ferguson (2000)
Phil Hellmuth (1989)
Scotty N’Guyen (1998)
Joe McKeehen (2015).


A notre connaissance, tous ces winners sont encore en course à une heure de la fin de la journée.

Anecdotes, statistiques, et citations à la con

Alex Keating

 21 : en centimètres, la longueur de la barbe d'Alex Keating, sympathique découverte de l'an passé, même si on se souvient aussi que c'est lui qui avait mis fin au parcours de Gaëlle Baumann.

« Il en est où Guillaume Darcourt ? »
« Il a sauté Manub ? »
« Elle est où la nouvelle table de Brian Benhamou ? »
« Il a combien Flavien Guénan ? »


Autant de questions, parmi tant d’autres, que ne posent pas les couvreurs Français lors de ce Main Event 2017.

Les tapis à la table de la mort de Victor Saumont, désormais installée au beau milieu de l’Amazon Room :
Giuseppe Zarbo 100 000
Victor « Tapis Volant » 70 000
Daniel Negreanu 45 000
Jean Fabre 30 000
Jason Mercier 29 000

Isaac Haxton
Énorme poilade chez Isaac Haxton qui peine visiblement à monter des jetons sur ce tournoi.

ben pollak
Ben Pollak est arrivé plus tard que tout le monde dans ce tournoi, milieu du 2e niveau, ce qui ne l'a pas empeché de rapidement se mettre en jambes. On l'a compté à près de 100 000.

benyamine
Vous entendez ? Mais si écoutez mieux... ça s'appelle le silence. Quand William Kassouf se tait, c'est tout la table qui peut enfin respirer un peu. Je découvre d'ailleurs comme vous, les oreilles de son voisin pour la première fois.

sebastien comel
Discret, comme d'habitude, Sébastien Comel n'en reste pas moins efficace. Installé face à l'Australienne Jackie Glazier, Sebastien a monté plus de 130 000, "sans qu'il n'y ait de gros coups". Un vrai boulot de grinder.

Paul Volpe
Comme Paul Volpe, pensez à bien vous hydrater sur ce Main Event. Et dire que pendant ce temps là, la fontaine à eau de la salle de presse est désespérement vide...

Matt Affleck
Attention Matt, il y a un guépard qui fonce droit sur toi !

Marchand Aladdin
Comment je vois le vendeur du couloir du Rio, qui demande toutes les 12 secondes à qui veut l'entendre s'il veut un chargeur "my friend."

Level 4, ce n'est pas un passe-temps de bureaucrates

- 11 juillet 2017 - Par Benjo DiMeo

Blindes 200/400 ante 50

Yo, ça va ou quoi ?

yorane kerignard
"Le Main Event, c’est un tournoi que tu connais bien toi ?" A cette question bien stupide, Yorane Kerignard a préféré sourire gentiment. 23e en 2014, sur 6 683 joueurs, le Français fait partie de ceux qui ont déjà goûté aux joies d’avoir des centaines de milliers de jetons. En plein milieu de ce niveau, Yorane présentait un tapis correct de 70 000. "J’ai eu plus, j’ai eu moins. Je me suis fait attraper une fois par un papy qui a slowplay une paire de Rois". Et c’est bien tout. Pour aller lui soutirer des jetons, à moins de les lui voler, il faut vraiment s’accrocher.

Aiguisé comme une lame, pointu comme un couteau

Yann Brosolo
Si Yann Brosolo ne joue plus vraiment sur le circuit international, il ne rate presque jamais l’occasion de venir chatouiller le carton à Las Vegas l’été. La fine lame du poker Français est actuellement assise à la table d’Andreas Klatt, l’Allemand qui avait terminé vainqueur du FPS Monaco puis runner up du Main Event EPT en mai dernier. "J’ai juste joué un coup contre lui", me racontait Yann, "il faut savoir qu’en début de partie, j’étais très agressif. On était 6 à table, j’ai dû jouer 70% des mains. Et donc arrive ce coup, l’Allemand ouvre à 750 au HJ et je fais 2 500 au bouton avec KK. Il paye et ça vient A67. On check tous les deux, turn A. Il fait 3 800 et je paye. River, un 2, une belle brique, et là il mise 8 500. J’ai tank tellement longtemps que quelqu’un a demandé le time contre moi. Au final, j’ai fold et un mec m’a avoué qu’il avait un As. Je crois juste que je me suis fait bluff comme un gros fish !" Un joueur de poker qui raconte honnêtement un coup perdu, ça fait du bien à nos oreilles de couvreurs aussi. Et puis c’est la vérité de ce jeu, on ne peut pas gagner tous les coups.

Terminator a peur des raies

jpbet_husson
Souvenez vous, lors des derniers Winamax Live Sessions, un joueur s’était pointé en costard avec un tapis énorme de 15 000€, et s'est rapidement fait affubler du pseudo de "Terminator". Le plan était d’impressionner tout le monde, et ça a plutôt bien fonctionné, même si on se souvient qu’il avait fini parmi les plus grands perdants de cette session. Et bien nous avons retrouvé ce joueur, Pierre Husson, dont le style quotidien est beaucoup plus détendu : "Je rentre de deux semaines de vacances à Los Angeles", me raconte celui qui a déjà monté plus de 100 000 jetons sur ce tournoi, "J’ai pris un seul bad beat : je me suis fait mordre par une raie au pied !" Un bad beat pas comme les autres, mais qui ne l’empêche pas de continuer à mettre la pression à tous ses adversaires. Parlez-en à Jean Pierre Besançon à sa table, assis deux rangs à sa droite, avec tout juste 10 000 jetons : "Non mais moi je suis bien avec mes 25 blindes, ne t’inquiète pas, on sait jouer avec un stack pareil. Après, c’est vrai qu’il joue bien ce Pierre Husson." Les techniciens d’ESPN ont commencé à me demander des infos sur lui, je sens qu’on va le revoir à la télé très bientôt…

Nardin en plein barbecue

Tiens, encore un Frenchie découvert dans un coin de la Pavilion, monsieur Romain Nardin. Pour l'instant, le Maltais vit un Day 1 relativement tranquille. "J'ai fait flush over flush pour monter rapidement à 80 000, raconte le finaliste du PokerStars Championship Monte-Carlo, et ensuite j'ai grind quelques coups. Mais sur cette table, à part mon voisin de droite, il n'y a que des saucisses," ajoute-t-il, dans un langage que ne renierait pas Ivan Deyra. "Le mec au siège 9 rentre dans tous les coups. Il limp tout, il paie tout rivière. Tout à l'heure j'ai pris trois barrels contre lui avec As-9 dépareillés sur un board hauteur As, il a call muck." Continue de souffler sur les braises Romain, il y a sûrement moyen de se régaler encore un peu.

Montury jaune

Ce n'est pas la grande forme du côté de Jean Montury. "Je viens de perdre un gros coup, souffle le vainqueur EPT. J'ai c-bet avec une paire de Rois sur un flop 8-7-2. J'envoie un deuxième barrel sur la Dame au turn et je me fais relancer. On a un historique avec ce joueur, et je sais qu'il a rien, même pas la Dame. Un As arrive sur la rivière, pas la plus belle, et je check/call 13 000. Il a As-3 off." De quoi faire chuter Jean autour des 35 000. "Globalement, je n'ai pas les bons timings. Je ne connecte pas beaucoup, je me fais 4-bet quand je 3-bet... Le problème c'est que les deux bons joueurs sont à ma gauche. Mais mes voisins directs à droite et à gauche, c'est Noël. Celui de droite, il claque les cartes quand il gagne, c'est un champion du monde. D'ailleurs, c'est les deux qui ont des jetons, mais je n'arrive pas à leur en prendre." Patience Jean, patience.

Lost in Translation

Jean-François Rial
Jean-François Rial n’est pas étranger aux étés des WSOP, mais c’est seulement la première fois qu’il dispute le Main Event. Quel est le mot qui résume ses impressions, à deux heures de la fin du premier tour, moment où on l'a croisé avec un stack de 47,000 ? Ce mot, c'est la surprise. « C’est une table plutôt facile, mais je me suis pris des tas de bad beats. Je suis sidéré : comment on peut observer un tel niveau de ‘fisherie’ aux Championnats du Monde ? » Tu aurais du nous demander en avance, JF : on à l’habitude. Mais que le PDG de Voyageurs du Monde prenne garde : le niveau du Main Event s'élève très vite, la grande majorité des joueurs faibles au départ ne survivant pas au Day 1 ou Day 2 de l'épreuve.

Les planqués de la Brasilia

Alors que les inscriptions sont définitivement closes et qu'il reste trois heures à jouer ce soir, on continue de dénicher de nouveaux français dans ce Main Event. La pêche fut particulièrement miraculeuse dans la Brasilia - il faut dire que c'est celle des quatre salles qui comporte le moins de tables : nous n'y avons donc passé que peu de temps jusqu'à présent. (Cela changera en deuxième moitié de Main Event : c'est là que le tournoi va se terminer)

Laurent Polito
Laurent Polito est plutôt du genre discret. Avec la presse, comme autour des tables américaines : celui qui a tant gagné en Europe depuis 2011 (quatre titres WPT National Series, un High-Roller à Barcelone...) n'a jamais trop fait de vagues à Las Vegas, ville qu'il ne visite que rarement. Son total de places payées WSOP est bloqué à deux et son meilleur résultat sur le Strip remonte à trois étés : une victoire sur un 600$ au Venetian devant 332 joueurs, pour presque 40,000 dollars. Nous l'avons croisé avec 66,000 unités (150BB) au cours du Level 4.

Ferguson
Martial Blangenwitsch (65K) s'est retrouvé assis à côté de celui qui a manqué de très peu le bracelet sur le Stud Championship à 10,000$ hier : Chris Ferguson (50K). A en juger par leurs mines, l'ambiance n'est pas à la fête avec le slip sur la tête.

Jacques Guenni
Un peu plus loin, Jacques Guenni s'est lui aussi converti aux joies du massage invisible, et est muni d'un stack qui est lui difficile à manquer : 75,000.

Anecdotes, statistiques, et citations à la con

Au moins deux français nous ont quitté après le dîner. Ils appartiennent au clan des WIP : Benjamin Castaldi et Moundir.

"Mon objectif, c'est de faire Day 3 avec moins que le tapis de départ." - Signé un Guillaume Diaz qui avait réussi à grimper à 52 000, "et puis je me suis dis que c'était trop. Du coup j'en ai donné un peu à mon voisin de gauche" "Il est trop facile ce tournoi, donc tu te mets des bâtons dans les roues," lui a répondu son voisin de table Jérémie Sarda. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

« Sa tête, on irait une émoticône » - Signé : un couvreur à propos de la copine d’un joueur de poker, dont les photos Facebook défilaient devant son ordinateur.

« Un type m’a dit que sa table avait été cassée très vite, parce qu’un joueur s’était pissé dessus après le shuffle up and deal. » - Signé : Neil Channing.

Nombre de paires d’As reçues par Neil Channing sur le Day 1C : 7
Nombre de paires de Rois reçues par Neil Channing sur le Day 1C : 7
Nombre de As-Roi reçus par Neil Channing sur le Day 1C : 12
Tapis de Neil Channing après 4 niveaux : 15,000 ("J'ai jamais autant foldé sur la rivière de ma vie : des couleurs qui aparaissent, des adversaires qui check/raisent...")
(Source : Neil Channing)

Level 4, encore quelques milliers de joueurs à battre

- 11 juillet 2017 - Par Benjo DiMeo

Blindes 200/400 ante 500

7 221 joueurs : le 3e plus gros Main Event de l’histoire ! 

Les chiffres officiels sont tombés une heure après le retour du dîner : avec 4262 inscrits aujourd’hui, la participation totale au Main Event 2017 (Day 1A, 1B et 1C) s’élève à 7221 joueurs. Pressenti hier, le cap des 7000 est donc atteint de nouveau : cela faisait depuis 2010 que ce n’était pas arrivé ! De fait, il s’agit donc du troisième plus gros Main Event en 48 éditions des World Series of Poker, après 2010 (7319 inscrits), et 2008, année du record absolu (8773). 

Des chiffres tout à fait réjouissants, qui montrent que le poker de compétition a probablement encore de beaux jours devant lui, et me rappellent le slogan de Wicked Chops, regretté site satirique consacré à notre jeu favori : "Le poker est une mode éphémère… Depuis 1829."

Zone verte, terre de Bleus

Guillaume Dupuy

Un rapide détour dans la zone verte de la Pavilion Room nous a permis d'ajouter quatre Français supplémentaires sur notre radar à joueurs français - outil très pratique par ailleurs, c'est fou la technologie de nos jours. Le premier d'entre eux ne nous était pas inconnu, puisque récent 21e du Winamax SISMIX, Guillaume Dupuy (photo). "Ça fait une semaine que je suis arrivé, explique-t-il. J'ai surtout joué en cash, mais hier j'ai fait un satellite à 1 100 dollars et j'ai gagné mon ticket." Une qualiifcation à moindre frais toujours bonne à prendre mais qui ne lui réussit que moyennement pour l'instant, Guillaume pointant autour de 42 000.

Alexandre Fradin

Lui en revanche fait presque partie des murs maintenant au Rio. Présent depuis le début des WSOP ou presque, Alexandre Fradin vise une sixième place cet été. Un projet en bonne voie puisqu'il a déjà réussi à monter 120 000. "Ça a très bien démarré, détaille Alex. J'ai gagné d'entrée un coup avec deux Rois contre une paire de Valets face à un Russe un peu trop énervé et ensuite j'ai pris pas mal de petits coups. La table est très soft même si je suis un peu loin des deux spots en face." Attention à ne pas être trop gourmand.

Julien Martini

Facebook m'apprenant que Julien Martini est assis en table 257, je fonce faire un tour du côté de celui qui sévit sur nos tables sous le pseudo de V.Dhorasso24. Je le vois alors check/raise de 3 100 à 9 100 sur un flop 465, avant de faire monter les enchères à 14 000 sur un turn 6, se laissant un peu plus de 25 000 derrière. Son adversaire réfléchit un long moment puis finit par passer sa main. "À la fin de la journée, toi et moi on va aller boire et verre et tu me raconteras tout à propos de cette main," lui lâche alors son adversaire.  Si Julien dit pour la plaisanterie avoir 7-8, il n'avait en réalité que As-4. "Tout serait de toute façon parti river mais je ne suis mécontent qu'il fold." Un coup qui fait du bien donc, et qui replace Julien au-dessus des 60 000.

Philippe Ktorza
Le sourire est là mais les jetons un peu moins chez Philippe Ktorza, tombé à 21 000.

Le royaume est toujours au complet

alban juen
Petit point King5 avec les grands vainqueurs de cette année qui disputent presque tous le day 1C. Presque car hier, l'un d'eux a décidé de faire cavalier seul sur le 1B, il s'agit de Thomas Aunave. En terminant à 17 800, on ne peut pas dire qu'il ait véritablement montré le chemin à suivre, mais au moins, il est toujours en course. Aujourd'hui, les 4 autres mousquetairs croisent le fer : Alban Juen (12 000), Julien Jolivet (70 000), Sulaiman Sesay (75 000) et Nicolas Cardyn (30 000) sont toujours en course. Comment ça va messieurs ?

Nicolas Cardyn : "30 000, mais ça va, j'ai une bonne table, je pense que ça peut le faire, on verra..."
Alban Juen : "Je ne joue pas très bien pour être honnête. Pas mal de coups qui ne passent pas, mauvais timing dans mes 3-bet etc. Reviens dans une heure, j'aurais 70 000". 
Julien Jolivet : "J'étais monté à 105 000, mais j'ai perdu un gros pot de 60 000 contre Mortensen. Il m'a limp raise deux As, j'ai payé, j'ai trouvé un flush draw, on s'est envoyé quelques pralines et je l'ai fait doublé. Ça m'a couté 40 000 ce bluff."
Sulaiman Sesay : "Ça commence à chauffer à ma table ! Mais pour le moment, ça va, j'ai toujours eu un bon tapis"

julien jolivet
Julien Jolivet a assisté à l'élimination de Mark Newhouse, l'homme qui a réussi l'exploit de faire deux fois 9e en deux ans : "Il n'avait vraiment pas le temps aujourd'hui...il a finit par sauter sur un setup, un coup où il floppe brelan mais son adversaire rentre une backdoor flush"

sulaiman sesay
Sulaiman Sesay a tout compris au fonctionnement de ce tournoi : il grind doucement mais sûrement

Davidi en souffrance

farber_kitai
On l'a connu plus joyeux notre Belge préféré. Installé à la gauche d'un ancien November Nine, Jay Farber, Davidi Kitai ne possède plus que 16 000. "J'ai perdu AT contre AJ au retour de break, sur un flop hauteur As. Heureusement, j'avais check le flop..." Davidi Kitai aimerait pouvoir s'offrir un peu d'air, mais les cartes en décident autrement en ce moment. La bonne nouvelle pour lui, c'est que sa future femme Caroline est dans le rail. Si jamais il dispute un flip et qu'il a besoin d'aide, elle pourrait être d'une grande utilité !

Anecdotes, statistiques, et citations à la con

56 : C'est le nombre de joueurs français que nous avons croisés aux tables depuis le début du Day 1B. Un chiffre loin d'être exhaustif : nous connaissons beaucoup de monde, mais PAS tout le monde, et puis il y a tellement de joueurs en lice aujourd'hui qu'il est facile de passer à côté de certains, même parmi ceux que nous connaissons.
Nombre de Phil Hellmuth inscrits en toute dernière minute, pile avant que les inscriptions au Main Event ne ferment définitivement : 1.
 Zéro : c'est le nombre total des inscriptions dont le nom complet est "Phil Ivey". Espérons que Philou a prévenu les époux Humphries (ses deux plus grands fans, qui font le voyage depuis le New Jersey depuis quinze ans pour l'encourager) que ce n'était pas la peine de venir cette fois.

Gus Hansen
Et puisque l'on parle de superstars de ce jeu, l'ami Gus Hansen est lui bel et bien là, quelques jours après avoir pointé le bout de son nez au Rio pour la première fois de l'été à l'occasion du Poker Players Championship. Comme à son habitude, le Danois est très jovial à table et enchaîne les blagues graveleuses de goût douteux (pas du tout, on n'a absolument pas entendu le son de sa voix).

"Et sinon, ça sert à quelque chose d'avoir une Apple Watch ?" "Non." "Ok, c'est bien ce que je pensais." Ceci était un dialogue entre deux couvreurs Winamax.