Event #58 : 1 500$ No-Limit Hold'em (Day 2)
Nicolas Carême sera au Jour 3 avec un tapis au-dessus de la moyenne
Il n'y a pas eu de mauvaises surprises pour Nicolas Carême lors des derniers deux niveaux et demi de ce Jour 2. "Je n'ai joué que des petits pots, explique le Nancéen, mais je les ai quasiment tous gagné." Autrement dit, un grind calme et patient qui lui permet de faire preuve d'un capital de 535 000, soit 33 blindes à la reprise dimanche, pour une moyenne fixée à 472 000. De quoi le placer à la huitième place selon le chipcount provisoire dressé par nos confrères de PokerNews, sur les 28 ultimes survivants qui reviendront pour le Day 3.
Pour sa toute première place payée en tournoi live, Nicolas ne fait donc pas les choses à moitié, s'assurant du même coup 10 034 dollars, à une élimination du redraw à 27 et du palier à 12 297 dollars. Tout en gardant, on l'imagine, un oeil sur le bracelet et le chèque de 395 918 dollars à la gagne. "Jusque-là, je n'avais au mieux fait que des bulles, notamment sur un Side Event à 500 euros des WSOP-Europe à Berlin en 2015." Désormais, le voilà dans la cour des grands, à jouer pour un gain à six chiffres. Même si, ne nous le cachons pas, les têtes de série se sont pas légion à ce stade du tournoi.
Nicolas en a tout de même trouvé une sur son chemin lors de son dernier changement de table, probablement le joueur le plus compétent encore en course, Martin Kabrhel. Mais l'on ne peut pas dire que le moulin à parole tchèque ait perturbé le Français plus que cela. Bien au contraire. "Franchement, heureusement qu'il était là, avoue Nico. Je commençais à m'endormir ! C'est bien des mecs comme lui qui parlent beaucoup, personnellement je trouve ça très cool." On en vient donc à lui souhaiter qu'il le retrouve à table demain. "Vous pouvez vous arranger pour qu'il ne fasse pas trop froid dans la Brasilia Room demain ?," a ainsi lâché Kabrhel à l'un des floors en guise de dernière punchline de la journée. On compte en tout cas sur lui pour réchauffer l'atmosphère, en souhaitant, sans y croire une seule seconde, que son impossible requête soit exaucée.
Une chose est sûre, ce tournoi sera sur nos radars demain. Et si le premier bracelet français depuis trois ans arrivait finalement de là où on l'attendait le moins, d'un joueur qui nous était complètement inconnu il y a 48 heures ? Les dernières journées incitent clairement à la prudence, mais avouez que l'histoire serait belle.
Au cas où vous vous demanderiez ce qu'il peut encore bien se passer vers minuit et demi dans la Brasilia Room - et même si vous ne vous le demandez pas en fait - sachez qu'il reste encore sept irréductibles qui s'affrontent dans une finale du tournoi de Big Bet à 2 500 dollars un peu tristounette, et qui ne livrera son verdict que demain. Le tout sous les yeux de trois floors qui piétinent et d'un railbird fatigué qui joue aux échecs sur son smartphone. Bon, je crois que je vais y aller, moi.