Event #6: High Roller for One Drop No-Limit Hold'em 111,111$
Avec 119 inscriptions, le tournoi connait une baisse de l'affluence. Mais à quel point est-ce significatif ?
Doug Polk, troisième au chipcount du day1
C'était un scénario prévisible, qui est finalement bien arrivé : en plaçant ce tournoi au tout début de ces championnats du monde, les organisateurs prenaient un risque, celui de ne pas avoir autant de joueurs qu'espéré.
"Le problème, c'est que ce tournoi arrive un peu trop tôt dans ces WSOP", clamait Sylvain Loosli lors du dernier Multiplex Poker. "Difficile de se motiver à aller jouer des 1,000$ ensuite, quand on commence les WSOP en sautant d'un tournoi à plus de 100,000$." C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles Davidi Kitai par exemple, ne participe pas à ce tournoi.
Même son de cloche du côté de Bertrand Grospellier, qui a fini par prendre place tardivement dans ce tournoi, pour terminer la journée avec 888 000 (sur les 500 000 de départ). "Siège 8, table 8 et je finis à 888 000 !" rigolait ElkY avec Martin Khabrel au moment de ranger des jetons dans le sac plastique. Mais derrière ce sourire satisfait, la star Française regrette également ce changement dans le calendrier : "Evidemment que c'était une mauvaise idée de le placer en début de festival", me glissait-il, "tout le monde n'est pas encore arrivé à Vegas le 2 juin..."
Même jusque chez les joueurs peu ou pas habitué de ce genre de tournois, ce fut une déception. Comme pour Jimmy Guerrero par exemple, qui me confiait un peu plus tôt dans la journée : "C'est dommage de l'avoir mis aussi tôt. Moi honnêtement, si j'avais commencé mes WSOP en faisant quelques bons résultats, j'aurais pu me chauffer pour le faire. Mais là, déposer 111,111$ dès le début du séjour, ce n'est juste pas possible."
Gageons que demain, les retardaires pointront leur nez pour gonfler un peu plus ce prizepool, même si cette situation ne semble pas déranger tout le monde. Comme Leon Tsoukernik, directeur du King's Casino de Rozvadov et partenaire des WSOP, qui ne semble pas géné de ce changement de plan : "J'ai joué le 300,000$, le 25,000$ et le 50,000$ à l'Aria. Et maintenant, il y a ce 111,111$. Je pense que pour les businessmen, c'est une bonne chose de mettre tous ces tournois en même temps. Les businessmen ne sont pas comme les joueurs, ils ne peuvent pas se permettre de venir au début, jouer les tournois de l'Aria, partir, et revenir à la fin du mois. Et puis demain, certains vont encore s'inscrire, ça fera gonfler le prizepool. Si on fait 140 joueurs, ça reste plutôt très bien. Surtout pour moi, parce que gagner un tournoi de 140 joueurs c'est plus facile. Si on était plus de 200, ce serait compliqué."
Les stars de ce jeu n'ont pas spécialement manqué à l'appel, il suffit d'ailleurs de regarder le chipcount pour s'apercevoir que beaucoup sont tout de même bien au rendez-vous. Il faudra simplement s'attendre à voir moins d'argent distribué pour le futur vainqueur.
Si tous les joueurs devaient disputer 10 niveaux aujourd'hui, les organisateurs ont décidé de raccourcir la journée, pour la descendre à 8 niveaux. Il restera ainsi deux niveaux lors du jour 2, pour venir s'enregistrer.
Pour le moment, le chipleader s'appelle Martin Jacobson, avec 1,677,000 de jetons. Il devance notamment Charlie Carrel et Doug Polk. 79 joueurs sont qualifiés pour la suite de ce tournoi dès ce samedi.
C'est en revanche déjà terminé pour Fedor Holz le champion en titre, mais aussi Justin Bonomo, Noah Schwartz, Stephen Chidwick, Joe Cada, Chance Kornuth, ou encore David Sands.
Top 10 du tournoi :
Chipleader - Martin Jacobson : 1,677,000
2e - Charlie Carrel : 1,624,000
3e - Doug Polk : 1,522,000
4e - Brian Rast : 1,456,000
5e - Leon Tsoukernik : 1,325,000
6e - Rainer Kempe : 1,271,000
7e - Adrian Mateos : 1,210,000
8e - Scott Seiver : 1,188,000
9e - Dominik Nitsche : 1,179,000
10e - Haralabos Voulgaris : 1,140,000
Mustapha Kanit et Jason Mercier
Pas la grande joie pour Daniel Negreanu, qu'on a connu plus fringuant
Phil Hellmuth a fait son arrivée en fin de journée, pour le plus grand plaisir de tous ses adversaires
Jason Koon a déjà prononcé les mots magiques dans ce tournoi, "all in"... mais personne n'a payé. Il a retourné les as en guise de papiers en règle. Et oui, ça joue surement plus serré que sur n'importe quel autre tournoi ici.
Seule contre tous ces hommes, Lauren Roberts se débat comme elle peut