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Le nouveau chip-leader s'appelle Antoine Saout

- 16 juillet 2017 - Par Flegmatic

Il reste 162 joueurs et un célèbre breton vient de prendre la tête du Main Event !
Blindes 20 000/40 000 ante 5 000


Antoine Saout
Comme une impression de déjà vu, au cinquième jour de ce Main Event : déjà bien en place au classement à 173 joueurs restants, Antoine Saout vient de passer chip-leader après avoir éliminé le tchèque Jan Nakladal. « Saout a floppé brelan de 6, l’autre top-paire avec As-Roi : les tapis sont partis au turn », explique mon confrère Christian de PokerNews. « Il y avait trois carreaux au flop », ajoute t-il, mais aucun des deux joueurs n’avait de tirage couleur : le tchèque était donc drawing dead, et après cette confrontation confirmant l'insolent good run d'Antoine, c’est plus d’un million d’unités supplémentaires qui sont désormais en possession du breton habitué à atteindre les dernières tables du Main Event. Total : 6,6 millions de tapis, soit 165 blindes !

[joueur inconnu] rend les armes

On l'a vu short stack pendant trois jours. On l'a même entendu jeter deux Rois et As-Roi préflop avec moins de vingt blindes. Mais parce que tous les numéros d'équilibriste ont une fin, et que, jusqu'à preuve du contraire, il n'a pas encore rejoint la troupe du Cirque du Soleil, [joueur inconnu] a fini par quitter la scène de ce Main Event, à une place à laquelle il n'aurait sans doute jamais pensé terminer au moment de retirer son ticket : la 181e, pour un gain de 46 096 dollars. Revenu de pause avec huit petites BB, il a succombé à une classique bataille de blindes, contre son voisin de droite, l'hyperactif Argentin Damian Salas. "Fold, lui a pourtant demandé [joueur inconnu], je veux garder ma grosse blinde !" Mais celui qui a démarré ce Day 5 en tant que chipleader n'était pas franchement décidé à l'écouter, et place devant lui une pile de jetons violets, demandant le tapis de notre short stack tricolore.

Après quelques secondes d'hésitation, le Parisien se résout à payer avec 75. Il est vivant contre le Dame-Valet de l'Argentin, et trouve même un 7 au flop... assorti d'un Valet, avant de passer drawing dead dès le turn qui en amène un troisième. "J'aurais bien aimé continuer quand même, souffle [joueur inconnu] dans le couloir du Rio, juste après avoir récupéré son précieux ticket valant 46 000 billets verts. Hier, mes voisins de table étaient stressés, mais aujourd'hui l'ambiance était vraiment sympa. Mais c'est dur quand même, c'est vraiment un métier. Je suis crevé là, j'ai mal au dos, j'ai mal partout. Combien de temps j'ai joué ? 57 heures ? J'ai mon quota pour au moins deux ans !"

Habitué de Vegas où il se rend chaque été entre potes depuis une dizaine d'années, il a parfaitement rentabilisé ses dix jours passés dans la Cité du Vice. "C'est quand même un très beau tournoi. Là tout de suite je peux te dire que je ne suis pas sûr de le rejouer l'an prochain, mais si je ne devais en faire qu'un par an, ce serait celui-là. En plus, mon jeu s'y adapte parfaitement : je suis patient, je joue en position, je ne tente pas de choses compliquées." Sérieux, appliqué, [joueur inconnu] a parfaitement représenté le clan des joueurs amateurs français. En espérant qu'il ait donné l'envie à certains de tenter le grand saut. Il n'aura cependant pas trop le loisir de profiter de son gain à Vegas, lui et ses deux potes qui le suivent dans le rail depuis deux jours rentrant sur Paris dès demain. On leur fait confiance pour fêter ça à leur retour. [joueur inconnu], ce fut un plaisir, félicitations !

Last women standing

Ngu - Nguyen - Yuan
Au milieu de cette armée de mâles, elles ne sont plus que trois à représenter la gente féminine sur ce Main Event et à pouvoir prétendre au titre suprême. Seul petit problème, avec des tapis respectifs de 755 000, 450 000 et 600 000, la Singapourienne Jessica Ngu (à gauche), l'Américaine Tracy Nguyen (au milieu) et la Canadienne Yuan Li (à droite) ne font clairement pas partie des favorites. Alors avant de penser à la gagne, l'une d'elles fera-t-elle mieux que la 102e place de Gaëlle Baumann sur l'édition 2016 ? Réponse dans quelques heures.

Ils jouent les prolongations

Réard
Aurélie Réard n’a jamais été aussi contente de louper un avion. De fait, elle l’a fait exprès : son mari Alexandre est toujours en course au Day 5 du plus beau tournoi du monde parmi moins de 200 joueurs restants. Vous vous demandez peut-être combien ça coûte, de changer ses plans de voyage au dernier moment. L’ex joueur du Team Pro Winamax nous détaille.

« Alex devait rentrer sur le vol British Airways Vegas-Londres - il prend toujours ce vol là car il préfère faire le trajet Europe-Vegas en une seule fois. Il avait payé le billet 1100 ou 1200 euros, ça a coûté 470 dollars pour changer et partir le 18. » A noter que la table finale se jouera du 20 au 22 juillet : il est possible qu’Alex doive décaler son retour une seconde fois !

Aurélie
Pour Aurélie, les choses furent plus compliquées. « Mon vol était aujourd'hui, mais Alex voulait que je rentre sur le même vol que lui, du coup je l’ai simplement laissé tomber. Le problème, c’est qu’un aller simple vers Londres le 18 juillet, ça coûte pas moins de 3200$ en le réservant aujourd’hui ! » C’est une particularité du transport aérien que tout le monde ne connaît pas : souvent, il coûte plus cher de reserver un aller simple qu’un trajet aller et retour classique. « Du coup, j’ai pris un vol aller/retour Londres-Vegas avec un retour l’an prochain ! Je sais déjà quand vont commencer mes prochains WSOP : le 18 juin 2018 ! » Coût de l'opération : 1400$, soit une réduction de 56% pour deux vols au lieu d'un !

Réard
Un premier moment croustillant en table télé : quand Charlie Carrel a pris connaissance des goûts musicaux d’Alex en lui piquant ses écouteurs. « Du rap français ? Tu dois jouer agressif ! » (Capture d’écran : @alexandre_pll sur Twitter)