Winamax
   

800 joueurs franchissent le Day 3

- 15 juillet 2016 - Par Flegmatic

Top 10

1/ Kenny Hallaert (Belgique) 1 709 000
2/ Jared Bleznick (USA) 1 607 000
3/ Duy Ho (USA) 1 480 000
4/ Kilian Kramer (Autriche) 1 400 000
5/ Mark Zullo (USA) 1 390 000
6/ Myung Mike Shin (USA) 1 385 000
7/ Antonio Esfandiari (USA, photo) 1 381 000
8/ Nolan King (USA) 1 355 000
9/ Jasthi Kumar (USA) 1 351 000
10/ Marc-Andr" Ladouceur (Canada) 1 302 000

19 Français

24/ Antoine Saout 1 111 000
71/ Gaëlle Baumann (Team Winamax) 845 000
87/ Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 808 000

145/ Pierre Merlin 669 000
188/ Lorenzo Lavis 610 000
197/ Jérémie Sarda 581 000
208/ Sébastien Comel 570 000
327/ Maxime Chilaud 428 000
381/ Martial Blangenwitsch 350 000
384/ Thi Nguyen 340 000

443/ Jimmy Guerrero 300 000
475/ Nicolas Cardyn 278 000
497/ Benjamin Ané 262 000
533/ Victor Saumont 235 000
540/ Timothée Marlin 231 000
559/ Aurélie Quélain (Team Winamax) 214 000
690/ Ronan Monfort 133 000
708/ Alexandre Réard 120 000
792/ Gaël Onillon 26 000

Reste du field (sélection)

12/ Shaun Deeb (USA) 1 266 000
13/ Eugene Katchalov (Ukraine) 1 235 000
20/ Steve O'Dwyer (USA) 1 172 000
26/ Dietrich Fast (Autriche) 1 089 000
27/ Melanie Weisner (USA, photo) 1 083 000
51/ Max Silver (UK) 919 000
70/ Simon Deadman (UK) 854 000
80/ Christopher Frank (Allemagne) 829 000
91/ Sorel Mizzi (Canada) 798 000
104/ Maria Ho (USA) 765 000

116/ Greg Raymer (USA) 732 000
154/ Ivan Luca (Argentine) 657 000
171/ David Vamplew (UK) 631 000
195/ Johnny Chan (USA) 588 000
202/ Andrew Lichtenberger (USA) 578 000
204/ Oleksii Khoroshenin (Ukraine) 573 000
215/ Liv Boeree (UK) 554 000
258/ Paul Volpe (USA) 501 000
283/ Mike Gorodinsky (USA) 483 000
322/ Jason Somerville (USA) 431 000

485/ Ryan Riess (USA) 270 000
528/ Ana Marquez (Espagne) 240 000
574/ Tom McEvoy (USA) 202 000
635/ Peter Eichhardt (Suède) 165 000
673/ Federico Butteroni (Italie) 142 000
744/ Anton Wigg (Suède) 97 000

Tapis moyen 421 000
Blindes 3000/6000 ante 1000

Le début de la fin

- 15 juillet 2016 - Par Flegmatic

La fatidique période de la bulle est maintenant derrière nous. Les 800 joueurs présents ce midi n'ont donc plus qu'une idée en tête : faire grossir leur tapis le plus possible pour espérer repartir du Rio avec un encore plus gros chèque en poche. L'heure et demie suivant l'entrée dans les places payées hier soir nous ont offerts une bonne grosse vague d'élimination. Il y a fort à parier que celle-ci se propage aux premières minutes de ce Jour 4, avant un classique ralentissement qui devrait nous permettre d'observer de jolis coup de poker. Une chose est sûre, tous les joueurs encore en course sont désormais plus proches de la fin de leur Main Event que de leur début. Et ça, c'est déjà un bel accomplissement.

Main Event : la structure du Day 4

Coup d’envoi : 12 heures (21h en France)
Durée des niveaux : 120 minutes, sauf indication du contraire

3,000/6,000 ante 1,000 pendant 30 minutes
4,000/8,000 ante 1,000
5,000/10,000 ante 1,000
6,000/12,000 ante 2,000
8,000/16,000 ante 2,000
10,000/20,000 ante 3,000

Les survivants savoureront une pause de vingt minutes à la fin de chaque niveau (excepté le premier), ainsi qu'une pause-dîner de 90 minutes après six heures et trentes minutes de jeu, soit autour de 19 heures.

Main Event : le programme

Samedi 9 juillet : Day 1A (764 joueurs / 546 survivants)
Dimanche 10 juillet : Day 1B (1733 joueurs / 1302 survivants)
Lundi 11 juillet : Day 1C (4240 joueurs / 3226 survivants)
Mardi 12 juillet : Day 2A et Day 2B (1848 joueurs / 760 survivants)
Mercredi 13 juillet : Day 2C (3326 joueurs / 2046 survivants)
Jeudi 14 juillet : Day 3 (rassemblement des fields : 2186 joueurs / 1011 payés / 800 survivants)
Vendredi 15 juillet : Day 4
Samedi 16 juillet : Day 5
Dimanche 17 juillet : Day 6
Lundi 18 juillet : Day 7 (jusqu'à la finale)

90 éliminations en une heure

- 15 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Level 17 - Blindes 4000/8000, ante 1000

Le proverbial départ sur les chapeaux de roue ! Mais nous n'avons perdu qu'un seul joueur Français durant cette première heure de jeu.

Saumont à la pêche aux fishs

Départ de rêve pour le confrère Tapis Volant, qui a réussi à multiplier son tapis par deux dans les 30 premières minutes de ce Day 4, avant de rajouter une couche supplémentaire peu de temps après. En compagnie de l’Australien Jonathan Karamalikis, et des Américains David Farber et Jordan Cristos (que vous verrez surement jouer contre Loosli dans un prochain ‘Dans la tête d’un pro’), Victor n’a pas beaucoup tremblé sur le premier coup.

En début de parole, il open avec une paire de valets et trouve quelques clients intéressés : le joueur au High Jack, celui au bouton et celui qui a mis la plus grosse mise obligatoire de base. Le tapis de Victor Saumont va voler sur un flop 10-7-5, car après avoir effectué sa mise de continuation au flop à 16 000, il va payer le check/raise à tapis de la grosse blinde. Ce dernier possède 160 000 alors que Victor possédait à peine plus à ce moment là. Il va découvrir un joli Huit et Neuf dépareillés, qui attend en vain un valet ou un 6. Au lieu de ça, deux briques vont apparaître, permettant à Victor de grimper à 420,000.

Peu de temps après, Victor découvre As-Dame au bouton et décide de flat call derrière l'ouverture d'un joueur peu agressif. La petite blinde paye aussi, mais pas le joueur en BB, qui décide de squeeze à 150 000 et tapis. Quand la parole revient sur Victor, il annonce tapis à son tour... et tombe contre As-Roi : « Et hop, une dame au flop, easy ! » Le voilà maintenant assis derrière un joli tapis de 600,000 ! 

Shortstack ninja

Qu’on se le dise, Gaël Onillon ne partait pas favori aujourd’hui avec son stack de 26 000 à la reprise. Et pourtant il a rapidement trouvé un double up ! Alors que sur sa table deux joueurs discutaient, ou plutôt tentaient de discuter, à propos du coup précédent où un joueur aurait appelé la clock un peu trop tôt au goût du shortstack, le Français poussait son tapis de 16 000. Payé une fois par David Lhonore, complété par la BB James Dorrance. Sur un flop 5T2, la BB va check/fold sur une mise de l’Anglais et Gaël pouvait ainsi retourner ses cartes : AK. Il fait face à KT pour top paire. Lorsque la turn Q fait son apparition sur la turn, lui offrant un tirage quinte maintenant, Gaël fait comme tout bon pro qui se respecte, il se lève de sa chaise et fait mine de quitter le tournoi. C’est ce qu’on appelle dans le milieu « le fameux coup de la veste » : et pan le J sur la rivière pour la quinte, qui permet à Gaël Onillon de lâcher un léger cri de jouissance. Son tournoi n’est pas fini… [EDIT : En effet ! Gaël va doubler une seconde fois quelques minutes après que nous ayons écrit ce paragraphe.]

Prudence

Sur un turn K83J, Sébastien Comel a relancé à 110,000 après une mise (pas eu le temps de noter le montant) de son adversaire. Ce dernier complète et le croupier retourne un 2.

Son adversaire checke, et Sébastien checke aussi. Il se voit montrer Q9 pour la deuxième meilleure main : le Français n’a évidemment pas mieux. « Good check », dit son voisin. Tu m’étonnes.

Il faut aussi savoir passer son tour

Très gros fold d’entrée de jeu chez Timothée Marlin, qui 3-bet à 45,000 après une relance et un call à 15,000 avant lui. Derrière, la grosse blinde envoie 100,000, et le relanceur initial (un Norvégien du nom de Stale Eggen) fait aussitôt tapis.

Timothée passe en montrant son jeu à son voisin. Un joueur proteste, et la croupière garde son jeu afin de faire respecter la règle du « show one, show all. » Mais d’abord, le reste du coup : la BB engage le reste des jetons avec un Roi-Valet assez maigre, et Eggen montre les As. Il double assez facilement, et Timothée révèle qu’il a jeté… une paire de Dames ! C’est aussi avec de gros folds que l’on peut aller loin dans un tournoi, même si le procédé est couteux.

Roro flanche

Le premier sortant Français de la journée est…

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Nombre de joueurs éliminés durant la première heure : 89 !

Ils reçoivent 16,007$ :

794e / Alex Fitzgerald (USA)
778e / Elliot Smith (Canada)
777e / Ognyan Dimov (Bulgarie)
766e / Kenny Tran (USA)

Ils reçoivent 17,232$ :

764e / Anton Wigg (Suède)
739e / Ronan Monfort (France)

Trois Français au dessus du million !

- 15 juillet 2016 - Par Flegmatic

Level 17 - Blindes 4000/8000 ante 1000

C’est la grande forme dans le clan Français du Main Event, qui compte 17 membres après deux heures trente de jeu (une élimination à déplorer durant la dernière heure - on en parle plus bas). Pas moins de trois Français ont passé la barre (pas que symbolique) du million en jetons ! Pendant ce temps, on a perdu 200 joueurs en deux heures trente de jeu.

Millionnaire, Antoine Saout l’était déjà au moment du coup d’envoi du Day 4. Le finaliste du Main Event 2009 approche désormais la barre des DEUX millions !

Il se trouve que le Breton a rendu fou Asi Moshe, un régulier du circuit. « Je relance au bouton à 16,000, il 3-bet à 56,000 de BB et je paie avec mon 43. Flop : Dame-Valet-7. Il mise 52,000, je relance à 127,000, il paie. Turn : 4. Il check : j’ai fait une paire, c’est cool, je checke aussi. Rivière : 9. Il checke, je checke, et ma main est good contre As-10 ! »

Dégouté, Moshe perdra ses derniers jetons une demi-heure plus tard contre le même Antoine. « Paire d’As contre paire de 5, il a cold 4-bet de SB ! »

Continuons de parler des millionaires Français... Victor Saumont est peut-être en train de se demander s’il est vraiment dans ce Main Event et pas  en train de  rêver dans son lit. Depuis la petite blinde, et après avoir découvert une paire de dames, il relance à 22 000. Réponse de son voisin en BB : 68,000 (avec un peu moins de 300,000 au début du coup). Victor n’y va pas par quatre chemins, il annonce tapis. Il est payé dans la seconde par AQ. Il est écrit que Victor n’allait pas trembler un instant dans ce début de journée, et rien de dangereux n’est venu contrecarrer les plans de notre désormais couvreur préféré, qui possède plus de 1,1 million. Je l’ai pincé, il a crié : je pense qu’on est dans la réalité.

Le fold d’une vie

« Viens voir, je crois qu’il y a le pot du tournoi qui se joue à ma table ! » Lorenzo Lavis est excité par ce qui se déroule sur sa table, et il a toutes les raisons de l’être. Nous sommes à la rivière, sur la table cinq cartes sont affichées : 4Q4K5. Un coup disputé entre l’Autrichien Dietrich Fast et l’Anglais Simon Deadman, tous deux à la droite du Français, qui m’explique l’action : « Ouverture de l’Autrichien, et just call de l’autre. Flop, c-bet et call, turn les deux checkent, et là ça fait mise à 85,000 et relance à 253,000 du coup l’Autrichien a fait tapis ! Ils ont tous les deux 1 million ! » Et Simon Deadman va tank un long moment. Tellement long que c’est lui qui insiste pour qu’un joueur appelle la clock contre lui. « Prends ton temps, c’est le spot le plus important de ton Main Event, prends ton temps », lui répond un autre joueur à table. « Oui mais si j’ai une minute, je prendrai ma décision. Là, je ne sais pas. » Un floor débarque et pose la fameuse question « La clock est-elle justifiée, le joueur a-t-il eu assez de temps de réflexion ? » ce qui fait bien marrer Deadman, qui va lui même répondre « ça fait 10 minutes que je réfléchis, il faut cesser ça. » Le floor arrive au bout de la minute, 5-4-3-2-1… et Deadman jette face up une paire de dames, les 3e nuts sur la table. « Good fold », lui répond Dietrich Fast, avant de tabler 44 pour carré ! 

Quant à Lorenzo, aucun problème en ce début de journée. Il a attrapé ce même Dietrich Fast en plein carnaval peu de temps après ce gros pot : Lorenzo s'est retrouvé avec King-Five dans les mains et a floppé deux paires sur un board K-8-5-2-T. Et comme c'est bien connu que King-Five ça ne perd jamais, il a donc tout naturellement payé 3 barrels de l'Autrichien, 26,000 flop, 55,000 turn et un dernier parpaing à 180,000 sur rivière. Les cartes de l'Autrichien ont filé directement dans le muck, et Lorenzo possède maintenant plus d'un million de jetons.

Seb, c'est pas bien

Nous n'avons malheureusement pas de détails sur l'élimination de Sébastien Comel, survenue tandis que nous observions d'autres tables. Le Français, qui avait commencé à perdre des jetons dès le début de la journée, s'incline à une diabolique 666ème place.

Guignol dans les montagnes russes

S'il y a bien un Français qui fait le show en ce début de ce Day 4, c'est Aurélien Guiglini. Après vingt minutes de jeu, Guignol laissait déjà échapper 600,000 jetons après un premier flip perdu avec une paire de 4 face à As-9. Ce n'était que pour mieux doubler dans la foulée avec As-Dame contre une paire de 10. De retour à 700,000, l'éminence grise de Winamax abandonnait ensuite un pot à 800,000 avec As-Roi contre une paire d'As. "J'ai 3-bet puis 5-bet shove face à la sur-relance de JohnnyBax [Cliff Josephy, NDLR]. C'était un très bon exemple de 3-bet fold car je ne pense pas qu'il ait les Dames dans sa range de 4-bet." Voilà désormais Aurélien stabilisé aux alentours des 300,000, soit encore un peu plus de 37 blindes. Pour combien de temps ? Réponse au prochain épisode.

Thi, Johnny et le troll

Départ compliqué pour Thi N'Guyen. Celle qui avait éclaboussé le Day 2 de son talent en réussissant à monter 450,000 jetons est en grande difficulté aujourd'hui. Après un gros coup perdu, le tapis de la Française est brutalement redescendu à 110,000, soit à peine 14 blindes, contre 287,000 en début de journée.

La récente demi-finaliste de l'EPT Monte-Carlo n'a pas non plus tiré la table la plus facile du field, puisqu'elle assise non loin du double champion du monde Johnny Chan, et à la droite d'un petit plaisantin répondant au nom de Michael Souza (photo). Ce dernier n'a visiblement pas manqué de jeter un oeil au seat draw avant de s'habiller ce matin, puisqu'il arbore un tee-shirt fort à propos où l'on peut voir le visage de Chan accolé à la phrase "Sorry John, I don't remember." Une citation tirée de la mythique scène du film Rounders, dans laquelle Matt Damon explique avoir passé un gros bluff à l'ami Johnny. On attend désormais le remake en live.

Ané muck

Un, deux, et trois visages connus en table 430. Les deux Français Benjamin Ané et Pierre Merlin devront ainsi en découdre avec le vainqueur de l'EPT Vienne 2014 Oleksii Khoroshenin. C'est ce dernier qui met le feu aux poudres sur un coup où je suis arrivé sur le turn. Les deux blindes ont payé son ouverture depuis le cutoff, dont Benjamin en BB. Check général sur le flop 6Q9, avant que la SB ne prenne les devants sur le 8 au turn, en envoyant 22,000. Le Français s'acquitte de la somme mais voit l'Ukrainien lui revenir dessus avec une relance à 61,000. La SB reste dans le coup, tout comme Benjamin, après tout de même un petit temps de réflexion. Tout le monde se calme cependant sur le J rivière qui fait rentrer une foule de tirage. Le joueur en small blinde dévoile alors ses cartes en premier, une paire de 8 gagnante et rafle ce joli pot. Pour le Français, parti avec 262,000 jetons ce midi, l'heure n'est pas vraiment à la fête.

Pierre qui call amasse du dol’

Sur un board 10K88, Pierre Merlin mise 20,000 au bouton et se fait check/raiser par la BB, à hauteur de 60,000. Pierre se tâte, mais pas très longtemps, avant de payer. La rivière est un 6 et les deux joueurs checkent rapidement. La BB a trouvé une paire avec son 64, mais était drawing dead contre le JT du Français.

Per gagne

Per Linde joue énormément de coups, et cela lui réussit : le Suédois vient de rejoindre le club des millionnaires (une soixantaine de membres) après avoir payé sur la rivière le bluff d’un adversaire avec en main une simple top-paire.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Tableau de bord
603 joueurs restants (sur 6737 au départ)
Blindes 5000/10000, ante 1000
Tapis moyen : 558,000

On a donc perdu 1,3 joueur par minute depuis le début de la journée.

Ils remportent 18 714$ :

635e / Phanlert Sukonthachartnant (Thailande) (je ne connais pas ce joueur, mais comme je suis payé au signe…)

Ils remportent 17 232$

644e / Le champion du monde 1983 Tom McEvoy (USA)
666e / Sébastien Comel (France)
697e / Peter Eichhardt (Suède)
699e / David Benefield (USA)


"Je peux pas la piffrer. Elle a un melon comme ça, j'en peux plus depuis un mois." - Signé : un collègue à propos d'une présentatrice TV des WSOP. A priori, ils ne partiront pas en vacances ensemble.
"Moi je l'aime bien, elle est gentille." - Signé : un confrère qui a du mal à se mettre d'accord avec son voisin sur le banc de presse.

Les commentateurs historiques des WSOP Lorn McEachern et Norman Chad sont dans la place ! Un signe qui ne trompe pas : nous sommes entrés dans une phase cruciale du tournoi...

Il reste 14 Français en course

- 16 juillet 2016 - Par Flegmatic

Level 18 - Blindes 5000/10 000 ante 1000

Nous avons manqué l'élimination de deux Français short-stack : Nicolas Cardyn et Gäel Onillon. On saluera la performance du second, qui était déjà short-stack bien avant que la bulle ne pointe le bout de son nez.

Réard, ça repart

Les nouvelles sont bonnes du côté de l'un des short-stacks du clan français ce matin. Alexandre Réard est remonté au niveau de la moyenne grâce à plusieurs coups bien négociés. "J'ai d'abord push plusieurs fois sans être payé, détaille le jeune marié, ce qui m'a déjà bien fait grimper. Un peu plus tard j'ouvre 56 au cutoff, payé par la grosse blinde. Check/check sur le flop 9-7-5 avec deux piques et un trèfle. Il fait 28,000 sur le turn 3 et derrière c'est moi qui envoie 46,000 sur la rivière 4. Il call muck. Après ça, j'ai 330,000."

Vient ensuite la deuxième main. Avec Dame-Valet suités, le Français ouvre UTG+1 et est payé par le joueur à sa gauche. Le flop Dame-Valet-2 rainbow est idyllique par Alexandre, qui se fait relancer après sa mise de continuation. Son adversaire poursuit son agression sur le turn K avec une petite mise qui ne fait pas fuir Alex. La rivière est une Dame qui incite le tricolore à envoyer son tapis. Son adversaire tank alors un long moment, avant de finalement passer sa paire de 2. "Dommage, regrette Alexandre, parce que si j'avais check, il aurait sûrement tout envoyé." Le Français s'en contente cela dit très bien. Pour l'instant.

Autre ascension qui fait plaisir côté français, celle de Martial Blangenwitsch, passé de 350,000 à 750,000 jetons.

Jimmy démis

C'est un gros coup derrière la casquette que s'est pris Jimmy Guerrero. Après une ouverture à 18,000 en milieu de position, le Français voit le joueur au cutoff lui revenir dessus pour 45,000 et réfléchit un bon moment avant de payer. Il check/call ensuite à deux reprises pour 35,000 et 75,000 sur un board TK47. Jimmy n'a plus que 125,000 jetons devant lui au moment où un 5 débarque sur la rivière et se voit demander son tapis. À la traditionnelle question "Tu me montres si je me couche ?," posée par le Français après plusieurs minutes de réflexion, il n'aura pour toute réponse, de la part de son adversaire, qu'un appel au Time. Jimmy n'a plus qu'une minute pour prendre sa décision mais ne parvient finalement pas à faire son choix.

Tombé à une poignée de blindes, Jimmy tirera sa révérence quelques minutes plus tard avec un As-3 ne trouvant pas d'amélioration contre As-Valet.

Maria, Maria

Maria Ho est la première joueuse à dépasser les deux millions de jetons sur ce Main Event. Un stack tellement élevé à ce stade de la compétition, que le directeur de tournoi de ces WSOP Jack Effel (photo) fait lui-même le déplacement pour venir le comptabiliser.

Assise à la gauche de Kenny Hallaert, chipleader au départ de ce Day 3, l'Américaine s'est adjugé un joli pot contre ce dernier, juste avant de partir en pause. En bataille de blindes, Maria a envoyé trois salves à 28,000, 42,000 puis 170,000 (!) sur un board 57693, la dernière faisant fuir Kenny, qui reste assis devant un tapis plus que confortable d'1,35 million. Ces deux-là n'ont probablement pas fini de se tirer la bourre.

Patience est le maître mot

Les deux ladies du Team Winamax sont dans la même situation, et pourtant avec des stacks complètement différents : elles patientent. Aurélie Quelain (en compagnie de David Pham droite de la photo) possède 14 blindes et joue à un petit jeu que la plupart des joueurs de tournois connaissent par cœur : le push or fold. « J’ai fait tapis deux fois, et à chaque fois c’était avec Valet-Huit. » De l’autre côté de la Méditerranée, c’est ce qu’on appelle les "as marocains", et vu qu’Aurélie a fait ses plus belles performances la bas, ça ne m’étonnerait pas qu’elle y ait trouvé un peu d’inspiration.

En ce qui concerne Gaëlle Baumann, ce sont plutôt 70 blindes qui brillent devant elle, soit 700,000 jetons. « Ça va, même si j’ai perdu pas mal de petits pots en début de journée », confessait Gaëlle. « Mais je suis revenue gentiment. Tu sais, les pots commencent déjà être très importants à chaque fois, ça va vite. » Quand Gaëlle a découvert sa table, c’est un peu comme si les portes du paradis s’étaient ouvertes à elle. Qu’en est-il depuis ? « Le problème, ce que je n’ai rien. Ni cartes ni spots intéressants contre les joueurs moins bons. » Alors Gaëlle patiente. Ça tombe bien, il paraît que le vainqueur ne sera pas encore connu aujourd’hui.

Presque retraité

Gavin Griffin fut le premier joueur de l’histoire du poker à remporter un titre sur chacun des trois circuits considérés comme les plus importants du poker : les WSOP (un tournoi de Pot-Limit Hold’em en 2004), l’EPT (Monte Carlo, 2007), et le WPT (Atlantic City, 2008). Maintenant qu’il est marié avec deux enfants, l’Américain s’est rangé des voitures, mais il continue de réserver une place dans son budget pour le plus beau tournoi de l’année

On ne l'arrête plus

Le rush n’en finit pas chez Mélanie Weisner, désormais installée derrière un tapis de 1,6 million après avoir éliminé un joueur de plus. L’Américaine a 3-bet depuis le cut-off avec As-Roi, et a vu la grosse blinde 4-bet à tapis. Elle paie avec As-Roi et reste en tête face à QT.

Multi-cartes

Grand-Maître aux échecs, Jennifer Shahade passe aussi beaucoup de temps autour des tables de poker du circuit. Un peu la Almira Skripchenko Américaine, donc… Originaire de Philadelphie, réalise son premier deep-run dans le Main Event. Son meilleur résultat en tournoi est assez atypique : une victoire dans un tournoi de… poker chinois « Open Face » pour 100,000 euros ! C’était à Prague en 2014.

Ils sont déjà passés par là

A notre connaissance, il ne reste que trois anciens vainqueurs du Main Event en course. Outre Johnny Chan, dont nous avons déjà parlé, Greg Raymer (2004) et Ryan Riess (2013) sont encore en course pour l’impossible doublé. OK, c’est déjà arrivé (Doyle Brunson, Stu Ungar, Johnny Moss), mais c’était à une époque ou il n’y avait que quelques dizaines de joueurs à battre, et non quelques milliers.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Tableau de bord
531 joueurs restants (sur 6737 au départ)
Blindes 5000/10 000 ante 1000
Tapis moyen : 634 000

Ils remportent 20 499$ :

544e / Nicolas Cardyn (France)
547e / Simon Deadman (UK)
557e / Gaël Onillon (France)
574e / Jean-Philippe Piquette (Canada)
577e / Dan Kelly (UK)
582e / Jimmy Guerreo (France)


"Et Darcourt, il en est où ?" - Signé : un confrère un peu perdu n'ayant pas percuté que Guillaume s'est fait éliminer durant les trois premières heures du tout premier jour du tournoi.

Désormais, lorsque l’on dit qu’une table casse, l’expression est à prendre littéralement : les chaises sont retirées de l’Amazon Room, et les tables démontées pièce par pièce, pour être ensuite mises au placard… Jusque l’année prochaine !